Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 août 1857 10 août 1857
Description : 1857/08/10 (A2,N28). 1857/08/10 (A2,N28).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530627z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
296 L'ISTHME DE SUEZ,
rions-nous pas demander avec raison de quelle immense im-
portance le canal de Suez ne serait-il pas dans ce moment?
Les troupes indigènes de l'Inde son," en révolte. Sir Colin
Campbell s'est mis en marche pour écraser l'insurrection. Des
renforts nombreux doivent suivre le commandant en chef.
Mais les renforts doivent passer par le Cap ; et avant qu'ils
n'arrivent à destination de l'Inde, qui sait s'il n'y aura pas un
massacre général des Européens? Deux jours, un jour avant
que les bâtiments de transport ne touchent le débarcadère,
tout le mal peut être irréparablement commis Par une route
plus courte, et nous ajoutons plus sûre, ils arriveraient à
temps pour étouffer les rébellions dans leur naissance, au lieu
d'arriver trop tard pour faire autre chose que regretter les
scènes de désolation, et prendre de terribles revanches sur des
assassins. Nous avons littéralement Aden et la mer Rouge
entre nos mains ; et nous avons à peine besoin de signaler
l'immense avantage que le canal aurait dans ce moment même,
d'un point de vue spécial, sans parler de ce que le canal serait
un moyen de conserver la paix du monde. A l'aide d'un pareil
moyen de transit, nous serions tellement rapprochés de l'Inde
qu'une rébellion militaire des forces indigènes serait toujours
une entreprise désespérée, sans aucune chance de succès. Si
une combinaison de bienfaits est préjudiciable pour les intérêts
du pays, nous avons perdu notre connaissance de la signifi-
cation des mots et de la justesse des choses.
» Lord Palmerston oublie de démontrer avec quels intérêts
particuliers le canal de Suez serait incompatible; mais pour
compenser cette lacune, il s'efforce de prouver le danger du
canal pour l'Inde. Ici Sa Seigneurie joue singulièrement de
malheur, et elle est risiblement absurde. Le noble lord dit
que « si un grand canal était percé de la Méditerranée à la
mer Rouge, d'autres puissances maritimes avec lesquelles ce
pays pourrait avoir des différends, auraient, en comparaison
avec leur position actuelle, une très-importante avance sur
nous en ce qui concerne les opérations dans les mers des
Indes. J) Nous citons le discours de Sa Seigneurie tel qu'il a
été rapporté dans le Times de samedi; et dans toute notre vie,
nous n'avons jamais transcrit tant d'absolus non-sens dans
un même nombre de mots. Quelles puissances maritimes pour-
raient avoir une avance sur nous dans la Méditerranée? La
Russie ne peut plus entretenir de bâtiments de guerre dans la
mer Noire. La Turquie n'est pas une puissance maritime, et
si même elle l'était, elle n'oserait pas se tourner contre un
protecteur. Les États italiens, l'Espagne, le Portugal, ne sont
pas des puissances maritimes. Les trois seules véritables
« puissances maritimes , sont la Grande-Bretagne, l'Amé-
rique et la France. Si nous avions un malentendu avec les
Américains, nous pourrions toujours avoir l'avance sur eux,
si nous voulions, et pas eux sur nous. La France? Est-ce que
lord Palmerston admet la probabilité d'une rupture avec nos
amis Qt alliés gaulois? Si cela est le point que lord Palmerston
veut indiquer, il a adopté la seule méthode pour précipiter
une cuise qu'il vaudrait mieux éviter. Si nous étions en guerre
avec l'Amérique, notre flotle pourrait être à Gibraltar, même
à Malte, même au Nil, avant que les bâtiments transatlan-
tiques n'aient fait à peine la moitié de la traversée océanique.
En guerre avec la France? Gardez les embouchures du canal.
C'est tout ce qu'il faut, bien qu'une escadre française puisse
prendre une marche sur nous dans les détroits de Gibraltar,
éventualité du reste très-invraisemblable. La pensée de lord
Palmerston que d'autres puissances maritimes pouvaient avoir
une avance sur nous, nous ne pouvons la comprendre autre-
ment qu'en la rapportant à une éventualité impossible, savoir
une alliance entre la France et l'Amérique contre la Grande-
Bretagne. Et après tout, si cette conjecture devenait un fait,
pourquoi chacune de ces puissances ou toutes les deux pren-
draient-elles, par stratégie ou autrement, une position avan-
cée ? Cette idée est tellement hors de propos , que nous sommes
étonnés de la voir sortir du cerveau d'un tacticien si diploma-
tique que le premier ministre. Il faut qu'il n'ait pas pensé à
ce qu'il a dit, ou il a élevé avec intention un nuage de pous-
sière pour aveugler l'intelligence de la Chambre des Com-
munes.
,, Lord Palmerston a déclaré vendredi soir que le projet du
canal est contraire à la politique anglaise. Il est persuadé,
dit-il, qu'il avait pour but immédiat la séparation de l'Egypte
et de la Turquie. A une certaine époque, il peut avoir été de
la politique de la France de séparer l'Egypte de la Turquie;
mais, suivant lord Palmerston, la France a abandonné ce
principe, et elle est résolue d'agir loyalement pour l'intégrité
de l'empire du Sultan. Pourquoi donc s'opposer au projet, en
voyant qu'il a pris naissance à Paris et qu'il est approuvé par
le gouvernement français? Et à part de cela, comment un
canal de trois cents pieds de large pourrait-il être un instru-
ment pour arracher un diamant du turban du Sultan? Réel-
lement, lord Palmerston saute de la fumée au fumeur avec
une agilité extraordinaire. Il dit des gradations d'absurdités
d'une manière très-extraordinaire. Pourquoi un canal de trois
cents pieds de large, sur lequel des pontons pourraient être
jetés dans une soirée, doit amener une séparation politique
entre l'Egypte et la Turquie, cela est pour notre esprit un
problème excessivement difficile à résoudre, si difficile en
effet, que nous le rejetons entièrement. S'il y a une particu-
larité dans cet argument qui ressort plus que les autres,
c'est simplement cette circonstance, qu'au lieu de séparer le
Sultan et le Vice-roi, le canal les réunira encore plus intime-
ment. Il serait créé une plus puissante communauté d'intérêts ;
il se formerait peu à peu un lien plus solide d'union; chaque
intérêt se confondrait plus facilement avec l'autre, et peu à
peu ils deviendront inséparables à cause de la jonction par
eau. En admettant que l'Egypte tenterait de se séparer de la
Turquie, ce canal serait un moyen pour porter une flotte turque
et des soldats turcs au cœur du pays rebelle. Cependant lord
Palmerston affirme que le « but immédiat » est d'effectuer la
séparation là où il ne pourra résulter qu'une plus grande har-
monie d'action de la mesure à laquelle il s'oppose.
» En terminant ce discours bref, mais grave (pregnant),
lord Palmerston a déclaré « qu'il pensait que c'était un de ces
projets d'attrape, souvent inventés pour séduire les capita-
listes anglais à y placer leur argent n, La déclaration de lord
Palmerston était gratuite, et injurieuse pour ceux qui ont
plaidé le projet consciencieusement. Ce peut être l'habitude
des premiers ministres de s'embourber à l'occasion dans des
procédés douteux; mais ce n'est pas, croyons-nous, l'habitude
des hommes honnêtes. Nous pensons que les marchands de la
Grande-Bretagne @ savent mieux ce qui est bon pour eux, que
le médecin de l'État. Il est universellement admis par ceux
dont les intérêts sont le plus en jeu, que le canal serait une
œuvre d'un avantage immense pour eux; et s'ils croient avan-
tageux de le construire, pourquoi lord Palmerston l'empêche-
rait-tl? Mais la vérité est : Pas un homme dans le Royaume-
Uni n'a été appelé pour souscrire seulement un penny. Le but
pour lequel cette question a été portée devant les Anglais,
était de connaître les sentiments du peuple anglais, ceux du
gouvernement étant connus comme hostiles au projet. Ce but
a été atteint, et des jugements ont été prononcés en faveur du
canal. Il peut être très-bien pour lord Palmerston de dire que
le Sultan est hostile à la construction du canal. Cela n'est pas
rions-nous pas demander avec raison de quelle immense im-
portance le canal de Suez ne serait-il pas dans ce moment?
Les troupes indigènes de l'Inde son," en révolte. Sir Colin
Campbell s'est mis en marche pour écraser l'insurrection. Des
renforts nombreux doivent suivre le commandant en chef.
Mais les renforts doivent passer par le Cap ; et avant qu'ils
n'arrivent à destination de l'Inde, qui sait s'il n'y aura pas un
massacre général des Européens? Deux jours, un jour avant
que les bâtiments de transport ne touchent le débarcadère,
tout le mal peut être irréparablement commis Par une route
plus courte, et nous ajoutons plus sûre, ils arriveraient à
temps pour étouffer les rébellions dans leur naissance, au lieu
d'arriver trop tard pour faire autre chose que regretter les
scènes de désolation, et prendre de terribles revanches sur des
assassins. Nous avons littéralement Aden et la mer Rouge
entre nos mains ; et nous avons à peine besoin de signaler
l'immense avantage que le canal aurait dans ce moment même,
d'un point de vue spécial, sans parler de ce que le canal serait
un moyen de conserver la paix du monde. A l'aide d'un pareil
moyen de transit, nous serions tellement rapprochés de l'Inde
qu'une rébellion militaire des forces indigènes serait toujours
une entreprise désespérée, sans aucune chance de succès. Si
une combinaison de bienfaits est préjudiciable pour les intérêts
du pays, nous avons perdu notre connaissance de la signifi-
cation des mots et de la justesse des choses.
» Lord Palmerston oublie de démontrer avec quels intérêts
particuliers le canal de Suez serait incompatible; mais pour
compenser cette lacune, il s'efforce de prouver le danger du
canal pour l'Inde. Ici Sa Seigneurie joue singulièrement de
malheur, et elle est risiblement absurde. Le noble lord dit
que « si un grand canal était percé de la Méditerranée à la
mer Rouge, d'autres puissances maritimes avec lesquelles ce
pays pourrait avoir des différends, auraient, en comparaison
avec leur position actuelle, une très-importante avance sur
nous en ce qui concerne les opérations dans les mers des
Indes. J) Nous citons le discours de Sa Seigneurie tel qu'il a
été rapporté dans le Times de samedi; et dans toute notre vie,
nous n'avons jamais transcrit tant d'absolus non-sens dans
un même nombre de mots. Quelles puissances maritimes pour-
raient avoir une avance sur nous dans la Méditerranée? La
Russie ne peut plus entretenir de bâtiments de guerre dans la
mer Noire. La Turquie n'est pas une puissance maritime, et
si même elle l'était, elle n'oserait pas se tourner contre un
protecteur. Les États italiens, l'Espagne, le Portugal, ne sont
pas des puissances maritimes. Les trois seules véritables
« puissances maritimes , sont la Grande-Bretagne, l'Amé-
rique et la France. Si nous avions un malentendu avec les
Américains, nous pourrions toujours avoir l'avance sur eux,
si nous voulions, et pas eux sur nous. La France? Est-ce que
lord Palmerston admet la probabilité d'une rupture avec nos
amis Qt alliés gaulois? Si cela est le point que lord Palmerston
veut indiquer, il a adopté la seule méthode pour précipiter
une cuise qu'il vaudrait mieux éviter. Si nous étions en guerre
avec l'Amérique, notre flotle pourrait être à Gibraltar, même
à Malte, même au Nil, avant que les bâtiments transatlan-
tiques n'aient fait à peine la moitié de la traversée océanique.
En guerre avec la France? Gardez les embouchures du canal.
C'est tout ce qu'il faut, bien qu'une escadre française puisse
prendre une marche sur nous dans les détroits de Gibraltar,
éventualité du reste très-invraisemblable. La pensée de lord
Palmerston que d'autres puissances maritimes pouvaient avoir
une avance sur nous, nous ne pouvons la comprendre autre-
ment qu'en la rapportant à une éventualité impossible, savoir
une alliance entre la France et l'Amérique contre la Grande-
Bretagne. Et après tout, si cette conjecture devenait un fait,
pourquoi chacune de ces puissances ou toutes les deux pren-
draient-elles, par stratégie ou autrement, une position avan-
cée ? Cette idée est tellement hors de propos , que nous sommes
étonnés de la voir sortir du cerveau d'un tacticien si diploma-
tique que le premier ministre. Il faut qu'il n'ait pas pensé à
ce qu'il a dit, ou il a élevé avec intention un nuage de pous-
sière pour aveugler l'intelligence de la Chambre des Com-
munes.
,, Lord Palmerston a déclaré vendredi soir que le projet du
canal est contraire à la politique anglaise. Il est persuadé,
dit-il, qu'il avait pour but immédiat la séparation de l'Egypte
et de la Turquie. A une certaine époque, il peut avoir été de
la politique de la France de séparer l'Egypte de la Turquie;
mais, suivant lord Palmerston, la France a abandonné ce
principe, et elle est résolue d'agir loyalement pour l'intégrité
de l'empire du Sultan. Pourquoi donc s'opposer au projet, en
voyant qu'il a pris naissance à Paris et qu'il est approuvé par
le gouvernement français? Et à part de cela, comment un
canal de trois cents pieds de large pourrait-il être un instru-
ment pour arracher un diamant du turban du Sultan? Réel-
lement, lord Palmerston saute de la fumée au fumeur avec
une agilité extraordinaire. Il dit des gradations d'absurdités
d'une manière très-extraordinaire. Pourquoi un canal de trois
cents pieds de large, sur lequel des pontons pourraient être
jetés dans une soirée, doit amener une séparation politique
entre l'Egypte et la Turquie, cela est pour notre esprit un
problème excessivement difficile à résoudre, si difficile en
effet, que nous le rejetons entièrement. S'il y a une particu-
larité dans cet argument qui ressort plus que les autres,
c'est simplement cette circonstance, qu'au lieu de séparer le
Sultan et le Vice-roi, le canal les réunira encore plus intime-
ment. Il serait créé une plus puissante communauté d'intérêts ;
il se formerait peu à peu un lien plus solide d'union; chaque
intérêt se confondrait plus facilement avec l'autre, et peu à
peu ils deviendront inséparables à cause de la jonction par
eau. En admettant que l'Egypte tenterait de se séparer de la
Turquie, ce canal serait un moyen pour porter une flotte turque
et des soldats turcs au cœur du pays rebelle. Cependant lord
Palmerston affirme que le « but immédiat » est d'effectuer la
séparation là où il ne pourra résulter qu'une plus grande har-
monie d'action de la mesure à laquelle il s'oppose.
» En terminant ce discours bref, mais grave (pregnant),
lord Palmerston a déclaré « qu'il pensait que c'était un de ces
projets d'attrape, souvent inventés pour séduire les capita-
listes anglais à y placer leur argent n, La déclaration de lord
Palmerston était gratuite, et injurieuse pour ceux qui ont
plaidé le projet consciencieusement. Ce peut être l'habitude
des premiers ministres de s'embourber à l'occasion dans des
procédés douteux; mais ce n'est pas, croyons-nous, l'habitude
des hommes honnêtes. Nous pensons que les marchands de la
Grande-Bretagne @ savent mieux ce qui est bon pour eux, que
le médecin de l'État. Il est universellement admis par ceux
dont les intérêts sont le plus en jeu, que le canal serait une
œuvre d'un avantage immense pour eux; et s'ils croient avan-
tageux de le construire, pourquoi lord Palmerston l'empêche-
rait-tl? Mais la vérité est : Pas un homme dans le Royaume-
Uni n'a été appelé pour souscrire seulement un penny. Le but
pour lequel cette question a été portée devant les Anglais,
était de connaître les sentiments du peuple anglais, ceux du
gouvernement étant connus comme hostiles au projet. Ce but
a été atteint, et des jugements ont été prononcés en faveur du
canal. Il peut être très-bien pour lord Palmerston de dire que
le Sultan est hostile à la construction du canal. Cela n'est pas
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