Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1857 10 août 1857
Description : 1857/08/10 (A2,N28). 1857/08/10 (A2,N28).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530627z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
318 - L'ISTHME DE SUEZ,
Le Lorientais-Bretagne (Lorient, 24 juillet) réfute le se-
cond discours de lord Palmerston.
L'Union de l'Ouest (Angers, 21 juillet) analyse les discours
de lord Palmerston et de M. Stephenson dans la séance du 17,
et elle démontre combien la résistance du cabinet anglais est
injustifiable. Elle espère bien que le peuple anglais et l'Europe
unanime auront raison de cette opposition.
VIndépendant de l'Ouest (Laval, 17 juillet) attaque vive-
ment, dans une correspondance de Paris, l'opposition du
cabinet anglais à l'ouverture de l'isthme de Suez. Il rappelle
aussi un souvenir historique peu connu; c'est que le canal
direct entre les deux mers a été conseillé, dès 1679, par
Jacques Savary, dans un ouvrage intitulé : le Parfait négo-
ciant. Nous comptons nous-même revenir prochainement sur
cette piquante citation.
La Foi Bretonne du 11 juillet donne les mêmes détails que
l'Indépendant de l'Ouest.
Le Courrier de la Drame et de l'Ardèche (Valence, 8 juil-
let) rappelle d'après des lettres d'Alexandrie les espérances
ardentes qu'a fait naître en Egypte le succès du voyage de
M. F. de Lesseps en Angleterre. Il croit aussi que l'occupa-
tion de Périm offre à la Porte une occasion toute naturelle
de donner sa ratification à la concession faite par S. A. le Vice-
roi d'Egypte,
Le Moniteur de l'Indre du 14 juillet reproduit en partie
notre article du 10, sur la brochure que vient de faire paraître
à Londres M. Ferdinand de Lesseps sur les meetings anglais.
Le Moniteur de VIndre du 21 juillet analyse et réfute le
premier discours de lord Palmerston.
Le Salut public de Lyon, 21 juillet, analyse, à propos des
secondes interpellations dans le Parlement anglais, les décla-
rations de lord Palmerston, et il montre tout ce qu'elles ont
d'insoutenable.
On lit dans le Salut public de Lyon, 23 juillet, les détails
qui suivent :
Il Tous les renseignements reçus do l'Angleterre disent que
la déclaration de lord Palmerston sur la question de l'isthme
de Suez n'y a pas eu de succès. Il y a lieu de croire que,
quoiqu'elle n'ait pas donné lieu à des observations officielles,
elle a été aussi jugée peu favorablement par la plupart des
cabinets étrangers.
Il Ce serait au nom de l'intérêt égoïste de l'Angleterre que
lord Palmerston voudrait empêcher une grande mesure dont
le monde attend avec impatience les résultats favorables à
la civilisation et à la prospérité de peuples nombreux. Quand
on se place sur un aussi fâcheux terrain, au moins faut-il être
assuré d'y bien représenter l'intérêt de son pays, tel que
celui-ci le comprend. Il n'y a pas de raison pour se donner
le double tort de défendre une mauvaise cause, et de la dé-
fendre mal à propos, sans but, contre l'intention même de
ceux que l'on prétend servir.
» Or, les manifestations unanimes des Chambres de com-
merce et de la presse établissent que l' Angleterre ne place
pas son intérêt, dans la question de l'isthme de Suez, où lord
Palmerston l'aperçoit. On peut même espérer que ces mani-
festations en faveur de la traversée de 1 Egypte attestent non-
seulement qu'elle reconnaît les avantages que cette vaste et
féconde entreprise lui offre, mais aussi que, modifiant ses
idées générales, elle est moins disposée que par le passé à se
faire une position à part et à s'isoler des autres peuples dans
les questions d'intérêt universel. Oui, le sentiment que lord
Palmerston a exprimé n'esl fondé que sur de vieux préjugés
contre lesquels, on est heureux de le constater, l'opinion pu-
blique en Angleterre se prononce tous les jours davantage. Sa
résistance personnelle n'arrêtera pas la plus grande œuvre et
la plus utile des temps modernes, hardiment et honorable-
ment entreprise; et s'il voulait la maintenir, ce serait devant
cette opinion même de son pays, plus éclairé et plus avancé
que lui, que le premier ministre de l'Angleterre aurait à
céder. »
Le Mémorial de la Loire (vendredi, 2ijuillet) réfute dans
un article très-remarquable le second discours de lord Pal-
merston et les assertions tranchantes, quoique très-peu fon-
dées, de M. Stephenson. L'auteur de cet article, M. Z. Lobet,
est plein de confiance dans l'avenir de notre entreprise, et il
croit que lord Palmerston ne veut que gagner du temps pour
fortifier Périm et augmenter encore les ouvrages déjà si puis-
sants d'Aden.
Le Journal d'Indre-et-Loire (Tours, 22 juillet) reproduit
.en partie l'article si remarquable de M. Cucheval-Clarigny,
que nous avons fait connaître à nos lecteurs.
Le Journal d'Indre-et-Loire (Tours, 23 juillet) fait remar-
quer l'unanimité de la presse européenne à soutenir l'entre-
prise du canal de Suez; et il reproduit à cette occasion une
partie de l'article du Journal des Débats, que nos lecteurs se
rappellent de notre dernier numéro.
Le Courrier des Alpes (18 juillet) blâme en termes éner-
giques la résistance de lord Palmerston et celle de lord Stralt-
ford de Redcliffe. Cette politique d'égoïsme lui parait intolé-
rable.
Le Messager de la Manche (Saint-Lô, 22 juillet) analyse
les deux discours de lord Palmerston et les blâme sans ré-
serve.
Le Courrier du Havre du 24 juillet publie les considérations
suivantes, que nous nous faisons un plaisir de citer :
L'INTÉRÊT DE L'ANGLETERRE A L'OUVERTURE DU CANAL DE SUEZ.
« L'opposition que lord Palmerston vient de démasquer
contre le projet de canal maritime à travers l'isthme de Suez
n'est pas seulement violente et passionnée : elle est aussi, elle
est surtout aveugle; elle prouve que chez le Premier Lord de
la Trésorerie, les préjugés étroits de 1808, époque de ses dé-
buts dans la carrière politique, l'empêchent de voir le large
horizon économique et social ouvert à l'Angleterre et au monde
par la réforme commerciale à laquelle sir Robert Peel a as-
socié son nom. C'est ainsi seulement que nous pouvons expli-
quer l'hostilité du Premier Ministre d'Angleterre à l'égard
d'une œuvre qui profitera à l'Angleterre plus qu'à aucune
autre puissance civilisée et dont la prompte exécution peut
seule assurer à la fois le maintien de son ascendant politique
dans l'extrême Orient et la continuation du monopole de fait
qu'elle exerce sur le commerce de cette partie du monde.
n Les circonstances qui viennent de se produire tout récem-
ment donnent l'éclatante démonstration de ces deux propo-
sitions.
» En effet l'Angleterre a sur les bras en ce moment des diffi-
cultés graves à la fois dans l'Inde et dans les mers de la Chine.
Dans l'Inde, son haut domaine politique sur 150 millions
d'êtres humains est, sinon gravement menacé, du moins con-
testé, ébranlé. En Chine, l'immense commerce qu'elle y fait
et qui porte spécialement sur une des premières nécessités de
la vie de ses nationaux, est positivement mis en question.
D'un jour à l'autre l'Angleterre peut manquer de thé; or se
fait-on une idée du bouleversement que produirait dans tous
les ménages anglais la disparition du thé! Eh bien, ces deux
grands embarras qui arrivent tout à coup et simultanément à
l'Angleterre dans l'extrême Orient, qui les a suscités? Sont-ce
les intrigues de la Russie? sont-ce les armes de la France?
Le Lorientais-Bretagne (Lorient, 24 juillet) réfute le se-
cond discours de lord Palmerston.
L'Union de l'Ouest (Angers, 21 juillet) analyse les discours
de lord Palmerston et de M. Stephenson dans la séance du 17,
et elle démontre combien la résistance du cabinet anglais est
injustifiable. Elle espère bien que le peuple anglais et l'Europe
unanime auront raison de cette opposition.
VIndépendant de l'Ouest (Laval, 17 juillet) attaque vive-
ment, dans une correspondance de Paris, l'opposition du
cabinet anglais à l'ouverture de l'isthme de Suez. Il rappelle
aussi un souvenir historique peu connu; c'est que le canal
direct entre les deux mers a été conseillé, dès 1679, par
Jacques Savary, dans un ouvrage intitulé : le Parfait négo-
ciant. Nous comptons nous-même revenir prochainement sur
cette piquante citation.
La Foi Bretonne du 11 juillet donne les mêmes détails que
l'Indépendant de l'Ouest.
Le Courrier de la Drame et de l'Ardèche (Valence, 8 juil-
let) rappelle d'après des lettres d'Alexandrie les espérances
ardentes qu'a fait naître en Egypte le succès du voyage de
M. F. de Lesseps en Angleterre. Il croit aussi que l'occupa-
tion de Périm offre à la Porte une occasion toute naturelle
de donner sa ratification à la concession faite par S. A. le Vice-
roi d'Egypte,
Le Moniteur de l'Indre du 14 juillet reproduit en partie
notre article du 10, sur la brochure que vient de faire paraître
à Londres M. Ferdinand de Lesseps sur les meetings anglais.
Le Moniteur de VIndre du 21 juillet analyse et réfute le
premier discours de lord Palmerston.
Le Salut public de Lyon, 21 juillet, analyse, à propos des
secondes interpellations dans le Parlement anglais, les décla-
rations de lord Palmerston, et il montre tout ce qu'elles ont
d'insoutenable.
On lit dans le Salut public de Lyon, 23 juillet, les détails
qui suivent :
Il Tous les renseignements reçus do l'Angleterre disent que
la déclaration de lord Palmerston sur la question de l'isthme
de Suez n'y a pas eu de succès. Il y a lieu de croire que,
quoiqu'elle n'ait pas donné lieu à des observations officielles,
elle a été aussi jugée peu favorablement par la plupart des
cabinets étrangers.
Il Ce serait au nom de l'intérêt égoïste de l'Angleterre que
lord Palmerston voudrait empêcher une grande mesure dont
le monde attend avec impatience les résultats favorables à
la civilisation et à la prospérité de peuples nombreux. Quand
on se place sur un aussi fâcheux terrain, au moins faut-il être
assuré d'y bien représenter l'intérêt de son pays, tel que
celui-ci le comprend. Il n'y a pas de raison pour se donner
le double tort de défendre une mauvaise cause, et de la dé-
fendre mal à propos, sans but, contre l'intention même de
ceux que l'on prétend servir.
» Or, les manifestations unanimes des Chambres de com-
merce et de la presse établissent que l' Angleterre ne place
pas son intérêt, dans la question de l'isthme de Suez, où lord
Palmerston l'aperçoit. On peut même espérer que ces mani-
festations en faveur de la traversée de 1 Egypte attestent non-
seulement qu'elle reconnaît les avantages que cette vaste et
féconde entreprise lui offre, mais aussi que, modifiant ses
idées générales, elle est moins disposée que par le passé à se
faire une position à part et à s'isoler des autres peuples dans
les questions d'intérêt universel. Oui, le sentiment que lord
Palmerston a exprimé n'esl fondé que sur de vieux préjugés
contre lesquels, on est heureux de le constater, l'opinion pu-
blique en Angleterre se prononce tous les jours davantage. Sa
résistance personnelle n'arrêtera pas la plus grande œuvre et
la plus utile des temps modernes, hardiment et honorable-
ment entreprise; et s'il voulait la maintenir, ce serait devant
cette opinion même de son pays, plus éclairé et plus avancé
que lui, que le premier ministre de l'Angleterre aurait à
céder. »
Le Mémorial de la Loire (vendredi, 2ijuillet) réfute dans
un article très-remarquable le second discours de lord Pal-
merston et les assertions tranchantes, quoique très-peu fon-
dées, de M. Stephenson. L'auteur de cet article, M. Z. Lobet,
est plein de confiance dans l'avenir de notre entreprise, et il
croit que lord Palmerston ne veut que gagner du temps pour
fortifier Périm et augmenter encore les ouvrages déjà si puis-
sants d'Aden.
Le Journal d'Indre-et-Loire (Tours, 22 juillet) reproduit
.en partie l'article si remarquable de M. Cucheval-Clarigny,
que nous avons fait connaître à nos lecteurs.
Le Journal d'Indre-et-Loire (Tours, 23 juillet) fait remar-
quer l'unanimité de la presse européenne à soutenir l'entre-
prise du canal de Suez; et il reproduit à cette occasion une
partie de l'article du Journal des Débats, que nos lecteurs se
rappellent de notre dernier numéro.
Le Courrier des Alpes (18 juillet) blâme en termes éner-
giques la résistance de lord Palmerston et celle de lord Stralt-
ford de Redcliffe. Cette politique d'égoïsme lui parait intolé-
rable.
Le Messager de la Manche (Saint-Lô, 22 juillet) analyse
les deux discours de lord Palmerston et les blâme sans ré-
serve.
Le Courrier du Havre du 24 juillet publie les considérations
suivantes, que nous nous faisons un plaisir de citer :
L'INTÉRÊT DE L'ANGLETERRE A L'OUVERTURE DU CANAL DE SUEZ.
« L'opposition que lord Palmerston vient de démasquer
contre le projet de canal maritime à travers l'isthme de Suez
n'est pas seulement violente et passionnée : elle est aussi, elle
est surtout aveugle; elle prouve que chez le Premier Lord de
la Trésorerie, les préjugés étroits de 1808, époque de ses dé-
buts dans la carrière politique, l'empêchent de voir le large
horizon économique et social ouvert à l'Angleterre et au monde
par la réforme commerciale à laquelle sir Robert Peel a as-
socié son nom. C'est ainsi seulement que nous pouvons expli-
quer l'hostilité du Premier Ministre d'Angleterre à l'égard
d'une œuvre qui profitera à l'Angleterre plus qu'à aucune
autre puissance civilisée et dont la prompte exécution peut
seule assurer à la fois le maintien de son ascendant politique
dans l'extrême Orient et la continuation du monopole de fait
qu'elle exerce sur le commerce de cette partie du monde.
n Les circonstances qui viennent de se produire tout récem-
ment donnent l'éclatante démonstration de ces deux propo-
sitions.
» En effet l'Angleterre a sur les bras en ce moment des diffi-
cultés graves à la fois dans l'Inde et dans les mers de la Chine.
Dans l'Inde, son haut domaine politique sur 150 millions
d'êtres humains est, sinon gravement menacé, du moins con-
testé, ébranlé. En Chine, l'immense commerce qu'elle y fait
et qui porte spécialement sur une des premières nécessités de
la vie de ses nationaux, est positivement mis en question.
D'un jour à l'autre l'Angleterre peut manquer de thé; or se
fait-on une idée du bouleversement que produirait dans tous
les ménages anglais la disparition du thé! Eh bien, ces deux
grands embarras qui arrivent tout à coup et simultanément à
l'Angleterre dans l'extrême Orient, qui les a suscités? Sont-ce
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