Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1857 10 août 1857
Description : 1857/08/10 (A2,N28). 1857/08/10 (A2,N28).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530627z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
314 L'ISTHME DE SUEZ,
l'affaire du canal de Suez, semble prouver que le gouverne-
ment répudie aux yeux des Français toute solidarité avec le
premier ministre.
» Quant à la déclaration de M. Stephenson (fils du célèbre
ingénieur), elle est fausse sur tous les points. Cet ingénieur
n'a pas, comme il le dit, examiné le terrain, vu qu'il a fait tout
le voyage dans une demi-journée. Il n'est pas vrai que les
deux ingénieurs qui voyageaient avec lui, aient renoncé à
l'idée d'un canal; car l'un d'eux, le Français Talabot a publié
le projet d'un canal indirect, et l'autre, l'éminent M. de Né-
grelli, est encore aujourd'hui membre de la Commission
internationale du canal; il n'a donc pas renoncé à l'idée d'un
canal. Il est probable que les illustres ingénieurs, membres
de la Commission, ne manqueront pas de répondre à M. Ste-
phenson. »
VAmsterdamsche Courant du 7 juillet a donné un excellent
article sur l'ensemble des meetings anglais. L'auteur commence
avec le banquet de Goldsmith's-Hall, et il vajusqu'au meeting
de Londres. Il cite avec le plus grand soin toutes les manifes-
tations les unes après les autres, et il en montre la force irré-
sistible. Le Courrier d'Amsterdam est un des journaux les
plus répandus de la Hollande, et cette exposition si claire et
si complète qu'il fait des meetings anglais sera fort utile pour
le public néerlandais, qui a lui-même tant d'intérêt à l'ouver-
ture de l'isthme de Suez. Après l'Angleterre, c'est la Hollande
qui possède les colonies les plus importantes, et l'on peut
même dire que sous le rapport de la bonne administration, si
ce n'est de l'étendue, il n'y a rien de comparable à Java.
VAmsterdatnsche Courant du 12 juillet rend compte des
réponses qu'ont faites à lord Palmerston le Daily News, le
Constitutionnel et le Journal des Débats. Le Courrier d'Am-
sterdam approuve complétement ces réponses, qu'il trouve
péremptoires.
Dans son numéro de la veille, le Courrier d'Amsterdam
avait traduit tout au long la motion de M. Berkeley et la ré-
ponse de lord Palmerston.
Le Courrier d'Utrecht du II juillet s'exprime comme le
Courrier d'Amsterdam sur le discours de lord Palmerston,
et il approuve les réponses qui ont été faites au noble lord
par les journaux anglais et par les journaux français.
Le De Indier du samedi 18 juillet cite le premier discours de
lord Palmerston, et il ajoute :
Il La déclaration de lord Palmerston, proclamant que le
gouvernement anglais s'oppose à l'exécution du canal de Suez,
a fait une impression très-pénible partout en Allemagne.
Quoique les dépenses de cette entreprise doivent s'élever à peu
près à 100 millions de florins, on trouve que ce sacrifice n'est
pas trop grand eu égard aux avantages qui en résulteraient
pour le commerce européen en général et pour celui de l'Alle-
magne en particulier, depuis que la communication du nord
de l'Allemagne avec la Méditerranée a été complétée par le
chemin de fer de Vienne à Trieste. On espère que les autres
puissances réussiront à persuader le gouvernement anglais,
de concourir à ce projet si important, ou du moins de ne pas
créer des entraves à l'exécution. »
Le De Indier dans son numéro du 22 juillet revient sur le
second discours de lord Palmerston pour le blâmer comme le
premier.
Les journaux hollandais parlent depuis quelque temps en
termes assez vifs de l'occupation des îles des Cocos ou Keiling
par les Anglais sur les limites des possessions néerlandaises.
Ce voisinage semble assez inquiétant pour ces possessions sou-
vent troublées par les révoltes des indigènes. Les îles des Cocos
ont été découvertes en 1608 par le capitaine William Keiling,
et elles sont situées par 10°,5'31" de latitude sud et 96° ,54'0"
de longitude est du méridien de Greenwich.
Le Diario de Barcelone du 10 juillet a reproduit d'après
notre journal l'article du Moniteur de la flotte en réponse à
l'article du Morning-Post. Nos lecteurs se rappellent cette
diatribe qui n'a précédé que de quelques jours celle que lord
Palmerston devait porter à la tribune du Parlement anglais.
Nous doutons qu'à Barcelone les insultes du Morning-Post
aient eu plus de succès qu'elles n'en ont eu en France.
Le Diario de Barcelone du 15 juillet reproduit les premières
interpellations dans le sein du Parlement anglais, et il les
juge ainsi qu'on a pu le voir dans notre dernier numéro.
Le Diario du 23 juillet publie la lettre de M. Ferd. de Les-
seps en y donnant sa plus complète approbation.
Le Courrier de Madrid du 20 juillet (journal français)
reproduit la lettre de M. Ferd. de Lesseps et la fait précéder
d'un excellent article sur le canal de Suez. L'auteur de cet
article est M. A. Breistrof.
Le Courrier de Madrid du 21 juillet constate dans sa cor-
respondance de Paris que les déclarations de lord Palmerston
contre le canal de Suez y ont produit le plus mauvais effet.
Le Courrier de Madrid du 24 juillet reproduit l'excellent
article que M. Cucheval-CIarigny a publié dans la Patrie en
réponse à lord Palmerston.
La Naçao (la Nation), journal bien connu de Lisbonne,
publie la lettre de M. Ferd. de Lesseps aux Chambres de com-
merce d'Angleterre, en réponse à lord Palmerston, et elle
fait précéder cette reproduction de quelques réflexions pleines
de bienveillance. Nous savons que le même journal la ft/açao
a publié déjà plusieurs articles très-favorables à notre grande
entreprise. Nous reviendrons sur ces articles, pour faire appré-
cier sous quel aspect on considère la voie nouvelle de commu-
nication maritime chez le peuple qui découvrait, il y a trois
siècles et demi, la route du cap de Bonne-Espérance, et chan-
geait alors les habitudes du commerce universel. Le Portugal
possède encore en Asie, du vaste empire que lui avait con-
quis Albuquerque, des établissements assez importants,
entre autres Goa, sur les côtes de l'Inde, et Macao, à l'entrée
de la rivière de Canton. Sans doute c'est peu de chose, si on
compare ces possessions avec celles de l'Angleterre et de la
Hollande ; mais le Portugal n'a point oublié de glorieux sou-
venirs, et nous ne sommes pas étonnés que ces souvenirs se
réveillent en présence de la révolution qui se prépare dans la
navigation des mers asiatiques.
Le Messager de Modène du 15 juillet rend compte des pre-
mières interpellations dans le Parlement anglais.
L' Opinione de Turin du 29 juillet a fait sur l'isthme de
Suez un article auquel M. le professeur Baruffi a cru devoir
répondre, parce qu'il s'y trouvait nommé personnellement, et
parce que cet article lui semblait à certains égards contenir
des idées peu justes sur notre grande entreprise. VOpinione,
constatant l'opposition violente de lord Palmerston, fait re-
monter cette opposition jusqu'aux événements de 1840, aux-
quels lord Palmerston prit alors une part décisive! Elle sou-
tient avec raison que si la domination anglaise dans les Indes
venait à être détruite, ce serait un immense désastre pour la
civilisation et l'humanité; car ces contrées retomberaient dans
leur barbarie antérieure, et personne n'y pourrait remplacer
l'action de la Grande-Bretagne et y jouer le rôle qu'elle y joue
actuellement.
Ces considérations sont très-vraies, si d'ailleurs quelques
autres considérations présentées par Y Opinione ne le sont pas
également. Aussi M. Baruffi, en répondant, essaye-t-il de dé-
l'affaire du canal de Suez, semble prouver que le gouverne-
ment répudie aux yeux des Français toute solidarité avec le
premier ministre.
» Quant à la déclaration de M. Stephenson (fils du célèbre
ingénieur), elle est fausse sur tous les points. Cet ingénieur
n'a pas, comme il le dit, examiné le terrain, vu qu'il a fait tout
le voyage dans une demi-journée. Il n'est pas vrai que les
deux ingénieurs qui voyageaient avec lui, aient renoncé à
l'idée d'un canal; car l'un d'eux, le Français Talabot a publié
le projet d'un canal indirect, et l'autre, l'éminent M. de Né-
grelli, est encore aujourd'hui membre de la Commission
internationale du canal; il n'a donc pas renoncé à l'idée d'un
canal. Il est probable que les illustres ingénieurs, membres
de la Commission, ne manqueront pas de répondre à M. Ste-
phenson. »
VAmsterdamsche Courant du 7 juillet a donné un excellent
article sur l'ensemble des meetings anglais. L'auteur commence
avec le banquet de Goldsmith's-Hall, et il vajusqu'au meeting
de Londres. Il cite avec le plus grand soin toutes les manifes-
tations les unes après les autres, et il en montre la force irré-
sistible. Le Courrier d'Amsterdam est un des journaux les
plus répandus de la Hollande, et cette exposition si claire et
si complète qu'il fait des meetings anglais sera fort utile pour
le public néerlandais, qui a lui-même tant d'intérêt à l'ouver-
ture de l'isthme de Suez. Après l'Angleterre, c'est la Hollande
qui possède les colonies les plus importantes, et l'on peut
même dire que sous le rapport de la bonne administration, si
ce n'est de l'étendue, il n'y a rien de comparable à Java.
VAmsterdatnsche Courant du 12 juillet rend compte des
réponses qu'ont faites à lord Palmerston le Daily News, le
Constitutionnel et le Journal des Débats. Le Courrier d'Am-
sterdam approuve complétement ces réponses, qu'il trouve
péremptoires.
Dans son numéro de la veille, le Courrier d'Amsterdam
avait traduit tout au long la motion de M. Berkeley et la ré-
ponse de lord Palmerston.
Le Courrier d'Utrecht du II juillet s'exprime comme le
Courrier d'Amsterdam sur le discours de lord Palmerston,
et il approuve les réponses qui ont été faites au noble lord
par les journaux anglais et par les journaux français.
Le De Indier du samedi 18 juillet cite le premier discours de
lord Palmerston, et il ajoute :
Il La déclaration de lord Palmerston, proclamant que le
gouvernement anglais s'oppose à l'exécution du canal de Suez,
a fait une impression très-pénible partout en Allemagne.
Quoique les dépenses de cette entreprise doivent s'élever à peu
près à 100 millions de florins, on trouve que ce sacrifice n'est
pas trop grand eu égard aux avantages qui en résulteraient
pour le commerce européen en général et pour celui de l'Alle-
magne en particulier, depuis que la communication du nord
de l'Allemagne avec la Méditerranée a été complétée par le
chemin de fer de Vienne à Trieste. On espère que les autres
puissances réussiront à persuader le gouvernement anglais,
de concourir à ce projet si important, ou du moins de ne pas
créer des entraves à l'exécution. »
Le De Indier dans son numéro du 22 juillet revient sur le
second discours de lord Palmerston pour le blâmer comme le
premier.
Les journaux hollandais parlent depuis quelque temps en
termes assez vifs de l'occupation des îles des Cocos ou Keiling
par les Anglais sur les limites des possessions néerlandaises.
Ce voisinage semble assez inquiétant pour ces possessions sou-
vent troublées par les révoltes des indigènes. Les îles des Cocos
ont été découvertes en 1608 par le capitaine William Keiling,
et elles sont situées par 10°,5'31" de latitude sud et 96° ,54'0"
de longitude est du méridien de Greenwich.
Le Diario de Barcelone du 10 juillet a reproduit d'après
notre journal l'article du Moniteur de la flotte en réponse à
l'article du Morning-Post. Nos lecteurs se rappellent cette
diatribe qui n'a précédé que de quelques jours celle que lord
Palmerston devait porter à la tribune du Parlement anglais.
Nous doutons qu'à Barcelone les insultes du Morning-Post
aient eu plus de succès qu'elles n'en ont eu en France.
Le Diario de Barcelone du 15 juillet reproduit les premières
interpellations dans le sein du Parlement anglais, et il les
juge ainsi qu'on a pu le voir dans notre dernier numéro.
Le Diario du 23 juillet publie la lettre de M. Ferd. de Les-
seps en y donnant sa plus complète approbation.
Le Courrier de Madrid du 20 juillet (journal français)
reproduit la lettre de M. Ferd. de Lesseps et la fait précéder
d'un excellent article sur le canal de Suez. L'auteur de cet
article est M. A. Breistrof.
Le Courrier de Madrid du 21 juillet constate dans sa cor-
respondance de Paris que les déclarations de lord Palmerston
contre le canal de Suez y ont produit le plus mauvais effet.
Le Courrier de Madrid du 24 juillet reproduit l'excellent
article que M. Cucheval-CIarigny a publié dans la Patrie en
réponse à lord Palmerston.
La Naçao (la Nation), journal bien connu de Lisbonne,
publie la lettre de M. Ferd. de Lesseps aux Chambres de com-
merce d'Angleterre, en réponse à lord Palmerston, et elle
fait précéder cette reproduction de quelques réflexions pleines
de bienveillance. Nous savons que le même journal la ft/açao
a publié déjà plusieurs articles très-favorables à notre grande
entreprise. Nous reviendrons sur ces articles, pour faire appré-
cier sous quel aspect on considère la voie nouvelle de commu-
nication maritime chez le peuple qui découvrait, il y a trois
siècles et demi, la route du cap de Bonne-Espérance, et chan-
geait alors les habitudes du commerce universel. Le Portugal
possède encore en Asie, du vaste empire que lui avait con-
quis Albuquerque, des établissements assez importants,
entre autres Goa, sur les côtes de l'Inde, et Macao, à l'entrée
de la rivière de Canton. Sans doute c'est peu de chose, si on
compare ces possessions avec celles de l'Angleterre et de la
Hollande ; mais le Portugal n'a point oublié de glorieux sou-
venirs, et nous ne sommes pas étonnés que ces souvenirs se
réveillent en présence de la révolution qui se prépare dans la
navigation des mers asiatiques.
Le Messager de Modène du 15 juillet rend compte des pre-
mières interpellations dans le Parlement anglais.
L' Opinione de Turin du 29 juillet a fait sur l'isthme de
Suez un article auquel M. le professeur Baruffi a cru devoir
répondre, parce qu'il s'y trouvait nommé personnellement, et
parce que cet article lui semblait à certains égards contenir
des idées peu justes sur notre grande entreprise. VOpinione,
constatant l'opposition violente de lord Palmerston, fait re-
monter cette opposition jusqu'aux événements de 1840, aux-
quels lord Palmerston prit alors une part décisive! Elle sou-
tient avec raison que si la domination anglaise dans les Indes
venait à être détruite, ce serait un immense désastre pour la
civilisation et l'humanité; car ces contrées retomberaient dans
leur barbarie antérieure, et personne n'y pourrait remplacer
l'action de la Grande-Bretagne et y jouer le rôle qu'elle y joue
actuellement.
Ces considérations sont très-vraies, si d'ailleurs quelques
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