Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juillet 1857 10 juillet 1857
Description : 1857/07/10 (A2,N26). 1857/07/10 (A2,N26).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306254
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 229
dont les grands travaux sont actuellement conduits en
Egypte.
» Il y a quelques mois, il a fallu élargir, approfondir
et rendre à la navigation le grand canal Mahmoudié qui
va d'Alexandrie au Nil. 115,000 hommes ont été em-
ployés à ce travail pendant 22 jours; ils ont transporté
4 millions de mètres cubes de terre; ils ont été si habi-
lement dirigés par l'ingénieur qui en était chargé, si
humainement traités sous les yeux du Vice-roi lui-même
qui est venu les surveiller, que sur cette masse d'indi-
vidus il n'y a eu que 5 malades par 1,000 hommes et
point de mortalité. » (Hear ! hear !)
(Voir plus loin le compte rendu du meeting de Londres.)
MEETING DE BRISTOL
EN FAVEUR DU CANAL DE SUEZ.
Voici sur le meeting tenu à Bristol dans les Bâtiments
du commerce, le 18 juin 1857, des détails qui nous sont
parvenus par une voie particulière :
a Présents : M. J. P. Jose (président de la Société des mar-
chands spéculateurs (merchant venturers), occupant le fau-
teuil; M. de Lesseps et M. D. A. Lange, députés; le chevalier
de Mascarénhas (consul de Portugal), MM. J. N. Sanders, Be-
van (de Bevan, Elton et Cie), George Wright, Edward Slau-
ghler, Gwynn, Pinn, Gwyor, Grant, R. Bruh, Frayne,
Hewitt, J. F. Taylor, Wheeler, J. Wood, R. M. Hayman,
Mack Whitwill junior (président de la Chambre de com-
merce), J. Fysan, Humphries, Joseph Almond, Léonard Burton
(secrétaire de la Chambre de commerce), C. Ringer, George
Edwards, Robert Bruce (vice-consul de France), W. Pethick,
Robert Léonard, Holmes, Griffin, C. J. Thomas, Avery,
Roberts Gough, George Lucas, George Thomas, S. Dyer,
Mark Protheroë (gardien de la Société des marchands spécu-
lateurs), Cron, James Bush, etc., etc.
a M. BEVAN. Messieurs, au commencement du meeting
d'aujourd'hui il ne s'accorde guère avec ma fonction de dire
quelque chose à son ouverture. Néanmoins, comme j'ai déjà
eu quelques entretiens avec M. de Lesseps sur le sujet en
question, il m'est peut-être permis de proposer que M. José,
qui y a consenti avec plaisir, soit prié de prendre le fauteuil.
a M. MARK WHITWILL junior appuie la proposition.
» LE PRÉSIDENT (M. José). Messieurs, nous nous sommes réu-
nis ce matin, comme je n'ai pas besoin de vous le dire, par
suite d'un avertissement publié par le journal d'hier soir, dans
le but d'entendre de la part de M. Lange une exposition qu'il
désire nous faire relativement à la construction d'un canal
maritime à travers l'isthme de Suez, par lequel la route dans
l'Inde par Bombay sera abrégée de 5,000 milles. Je me gar-
derai de prendre votre temps par des lieux communs pour
démontrer les avantages qui résulteront d'une telle route,
non-seulement pour le commerce de ce pays, mais aussi pour
celui du monde entier. Je ne ferais que retarder l'utile et
précieuse information que ces Messieurs, ici présents, pourront
nous donner sur ce sujet. Qu'il me soit pourtant permis de
dire que l'intention de M. Lange, en s'adressant à vous, n'est
pas de vous demander de soutenir une entreprise en décadence
qui n'aurait pas réussi à obtenir aucun appui public de la
part de la communautê-commerçante du monde. Cependant un
grand nombre d'entre vous se rappelleront le temps où
les chances d'obtenir une communication entre Bristol et la
métropole par chemin de fer étaient si douteuses que l'en-
treprise devait aller mendier chez les gens pour qu'ils prissent
ne fût-ce qu'une action, afin que ce beau chemin de fer, le
Great lVestern, pût être construit. Je mentionne ce fait pour
démontrer que si même le but de M. de Lesseps était de rele-
ver son projet par votre appui, cela ne prouverait pas encore
que le projet est mauvais ; mais telle n'est pas la situation de
l'entreprise que l' honorable gentleman est venu nous expli-
quer. Elle a déjà été chaudement accueillie à Liverpool, Man-
chester, Newcastle et dans bien d'autres endroits. Ce n'est pas
pour vous prier de prendre des actions qu'ils viennent expli-
quer leur plan, et vous dire quel sera le caractère de la com-
pagnie en dehors de ce plan, Ce sera alors à vous; je puis
dire, ce sera à toute la communauté des commerçants de la
Grande-Bretagne de décider eux-mêmes s'ils veulent appuyer
le projet et prêter leur assistance pour son exécution. Je rap-
pellerai en même temps, à @ l'égard de M. de Lesseps, qu'il est
autorisé par le Vice-roi d'Egypte à exécuter son projet pour
abréger la route de l'Inde de près de la moitié de la distance.
J'invite à présent M. Lange, représentant M. de Lesseps dans
cette circonstance, à prendre la parole.
» M. LANGE a d'abord remercié les gentlemen dont les
efforts avaient principalement contribué à réunir un meeting
aussi nombreux. Il a donné ensuite des explications très-com-
plètes et très-lucides sur le projet même, en commençant par
rappeler en quelques mots l'acte de concession du Vice-roi,
les travaux de la Commission internationale et l'importance
immense de cette entreprise, dont le but est de rapprocher
l'Occident avec ses 300 millions et l'Orient avec ses 600 mil-
lions d'habitants. Il a donné des détails sur le futur canal
même, la topographie du terrain et la nature de la conces-
sion. Pour démontrer les avantages que la route de Suez offre
déjà dans son état actuel, il a rappelé l'accroissement si rapide
des relations avec l'Orient que la Compagnie Péninsulaire a
décidé d'affecter des vapeurs à des voyages extraordinaires
d'aller et de retour. L'avantage de la route de Suez sur celle
du Cap saute aux yeux; c'est à cause des dangers et de la lon-
gueur de cette dernière, et par suite du besoin d'une commu-
nication plus rapide, que l'Angleterre fait dans ce moment
cette curieuse expérience du Grand Oriental. La réussite de
cette expérience serait une raison de plus pour les armateurs
de désirer la construction du canal ; car afin de pouvoir faire
concurrence à ces Léviathans, il leur faut une route plus
courte avec des stations en quantité suffisante pour que les
vapeurs puissent prendre du charbon. Tout le monde recon-
nait la nécessité urgente de remplacer la voile par la vapeur
pour les longs voyages, et la route du Cap empêche le déve-
loppement de la navigation à vapeur. Cependant la rapidité
de la communication est pour le commerce avec l'Inde de la
plus haute importance, indispensable pour les relations avec
la Chine et d'une nécessité absolue pour le commerce avec
l'Australie. Des pertes immenses ont été causées par la lenteur
des communications, dont l'irrégularité a donné lieu à trois
cents faillites dans une année pour la seule ville de Melbourne.
Le canal de Suez est le seul moyen de remédier à ces incon-
vénients, et il est indispensable pour l'accomplissement des
projets des associations formées en Angleterre pour l'appro-
visionnement du coton. D'après ces projets, la culture du coton
dans l'Inde recevra une impulsion telle que l'Angleterre
pourra tirer à l'avenir tout son coton de l'Inde ; mais pour
exécuter ces grands desseins, il est nécessaire d'établir des
communications plus rapides et plus régulières. Les navires à
dont les grands travaux sont actuellement conduits en
Egypte.
» Il y a quelques mois, il a fallu élargir, approfondir
et rendre à la navigation le grand canal Mahmoudié qui
va d'Alexandrie au Nil. 115,000 hommes ont été em-
ployés à ce travail pendant 22 jours; ils ont transporté
4 millions de mètres cubes de terre; ils ont été si habi-
lement dirigés par l'ingénieur qui en était chargé, si
humainement traités sous les yeux du Vice-roi lui-même
qui est venu les surveiller, que sur cette masse d'indi-
vidus il n'y a eu que 5 malades par 1,000 hommes et
point de mortalité. » (Hear ! hear !)
(Voir plus loin le compte rendu du meeting de Londres.)
MEETING DE BRISTOL
EN FAVEUR DU CANAL DE SUEZ.
Voici sur le meeting tenu à Bristol dans les Bâtiments
du commerce, le 18 juin 1857, des détails qui nous sont
parvenus par une voie particulière :
a Présents : M. J. P. Jose (président de la Société des mar-
chands spéculateurs (merchant venturers), occupant le fau-
teuil; M. de Lesseps et M. D. A. Lange, députés; le chevalier
de Mascarénhas (consul de Portugal), MM. J. N. Sanders, Be-
van (de Bevan, Elton et Cie), George Wright, Edward Slau-
ghler, Gwynn, Pinn, Gwyor, Grant, R. Bruh, Frayne,
Hewitt, J. F. Taylor, Wheeler, J. Wood, R. M. Hayman,
Mack Whitwill junior (président de la Chambre de com-
merce), J. Fysan, Humphries, Joseph Almond, Léonard Burton
(secrétaire de la Chambre de commerce), C. Ringer, George
Edwards, Robert Bruce (vice-consul de France), W. Pethick,
Robert Léonard, Holmes, Griffin, C. J. Thomas, Avery,
Roberts Gough, George Lucas, George Thomas, S. Dyer,
Mark Protheroë (gardien de la Société des marchands spécu-
lateurs), Cron, James Bush, etc., etc.
a M. BEVAN. Messieurs, au commencement du meeting
d'aujourd'hui il ne s'accorde guère avec ma fonction de dire
quelque chose à son ouverture. Néanmoins, comme j'ai déjà
eu quelques entretiens avec M. de Lesseps sur le sujet en
question, il m'est peut-être permis de proposer que M. José,
qui y a consenti avec plaisir, soit prié de prendre le fauteuil.
a M. MARK WHITWILL junior appuie la proposition.
» LE PRÉSIDENT (M. José). Messieurs, nous nous sommes réu-
nis ce matin, comme je n'ai pas besoin de vous le dire, par
suite d'un avertissement publié par le journal d'hier soir, dans
le but d'entendre de la part de M. Lange une exposition qu'il
désire nous faire relativement à la construction d'un canal
maritime à travers l'isthme de Suez, par lequel la route dans
l'Inde par Bombay sera abrégée de 5,000 milles. Je me gar-
derai de prendre votre temps par des lieux communs pour
démontrer les avantages qui résulteront d'une telle route,
non-seulement pour le commerce de ce pays, mais aussi pour
celui du monde entier. Je ne ferais que retarder l'utile et
précieuse information que ces Messieurs, ici présents, pourront
nous donner sur ce sujet. Qu'il me soit pourtant permis de
dire que l'intention de M. Lange, en s'adressant à vous, n'est
pas de vous demander de soutenir une entreprise en décadence
qui n'aurait pas réussi à obtenir aucun appui public de la
part de la communautê-commerçante du monde. Cependant un
grand nombre d'entre vous se rappelleront le temps où
les chances d'obtenir une communication entre Bristol et la
métropole par chemin de fer étaient si douteuses que l'en-
treprise devait aller mendier chez les gens pour qu'ils prissent
ne fût-ce qu'une action, afin que ce beau chemin de fer, le
Great lVestern, pût être construit. Je mentionne ce fait pour
démontrer que si même le but de M. de Lesseps était de rele-
ver son projet par votre appui, cela ne prouverait pas encore
que le projet est mauvais ; mais telle n'est pas la situation de
l'entreprise que l' honorable gentleman est venu nous expli-
quer. Elle a déjà été chaudement accueillie à Liverpool, Man-
chester, Newcastle et dans bien d'autres endroits. Ce n'est pas
pour vous prier de prendre des actions qu'ils viennent expli-
quer leur plan, et vous dire quel sera le caractère de la com-
pagnie en dehors de ce plan, Ce sera alors à vous; je puis
dire, ce sera à toute la communauté des commerçants de la
Grande-Bretagne de décider eux-mêmes s'ils veulent appuyer
le projet et prêter leur assistance pour son exécution. Je rap-
pellerai en même temps, à @ l'égard de M. de Lesseps, qu'il est
autorisé par le Vice-roi d'Egypte à exécuter son projet pour
abréger la route de l'Inde de près de la moitié de la distance.
J'invite à présent M. Lange, représentant M. de Lesseps dans
cette circonstance, à prendre la parole.
» M. LANGE a d'abord remercié les gentlemen dont les
efforts avaient principalement contribué à réunir un meeting
aussi nombreux. Il a donné ensuite des explications très-com-
plètes et très-lucides sur le projet même, en commençant par
rappeler en quelques mots l'acte de concession du Vice-roi,
les travaux de la Commission internationale et l'importance
immense de cette entreprise, dont le but est de rapprocher
l'Occident avec ses 300 millions et l'Orient avec ses 600 mil-
lions d'habitants. Il a donné des détails sur le futur canal
même, la topographie du terrain et la nature de la conces-
sion. Pour démontrer les avantages que la route de Suez offre
déjà dans son état actuel, il a rappelé l'accroissement si rapide
des relations avec l'Orient que la Compagnie Péninsulaire a
décidé d'affecter des vapeurs à des voyages extraordinaires
d'aller et de retour. L'avantage de la route de Suez sur celle
du Cap saute aux yeux; c'est à cause des dangers et de la lon-
gueur de cette dernière, et par suite du besoin d'une commu-
nication plus rapide, que l'Angleterre fait dans ce moment
cette curieuse expérience du Grand Oriental. La réussite de
cette expérience serait une raison de plus pour les armateurs
de désirer la construction du canal ; car afin de pouvoir faire
concurrence à ces Léviathans, il leur faut une route plus
courte avec des stations en quantité suffisante pour que les
vapeurs puissent prendre du charbon. Tout le monde recon-
nait la nécessité urgente de remplacer la voile par la vapeur
pour les longs voyages, et la route du Cap empêche le déve-
loppement de la navigation à vapeur. Cependant la rapidité
de la communication est pour le commerce avec l'Inde de la
plus haute importance, indispensable pour les relations avec
la Chine et d'une nécessité absolue pour le commerce avec
l'Australie. Des pertes immenses ont été causées par la lenteur
des communications, dont l'irrégularité a donné lieu à trois
cents faillites dans une année pour la seule ville de Melbourne.
Le canal de Suez est le seul moyen de remédier à ces incon-
vénients, et il est indispensable pour l'accomplissement des
projets des associations formées en Angleterre pour l'appro-
visionnement du coton. D'après ces projets, la culture du coton
dans l'Inde recevra une impulsion telle que l'Angleterre
pourra tirer à l'avenir tout son coton de l'Inde ; mais pour
exécuter ces grands desseins, il est nécessaire d'établir des
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