Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juillet 1857 10 juillet 1857
Description : 1857/07/10 (A2,N26). 1857/07/10 (A2,N26).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306254
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
252 L'ISTHME DE SUEZ,
européen sur la question si controversée de la popu-
lation de la Chine. Sir John Bowring est actuellement
agent politique de l'Angleterre en Chine ; et il est à
même de mieux connaître que qui que ce soit le sujet
qu'il traite.
cc Hôtel du gouvernement, Hongkong,
le 13 juillet 1855.
» Monsieur,
» Je voudrais pouvoir faire une réponse satisfaisante à vos
demandes sur la population réelle de la Chine.
» Aucun recensement n'a eu lieu depuis le temps de Kia-
king, c'est-à-dire depuis quarante-trois ans. Beaucoup de doutes
se sont élevés sur l'exactitude de ces relevés qui donnaient comme
chiffre total de la population de la Chine 362,447,183 ha-
bitants. Je crois que la connaissance plus juste que nous
avons de ce pays corrobore l'exactitude approximative du do-
cument officiel, et nous pouvons évaluer avec une certitude
suffisante la population actuelle de l'empire chinois à 350 ou
400 millions d'âmes. Les lois pénales de ce pays établissent
un système général d'enregistrement et édicte des punitions
corporelles qui s'élèvent généralement à cent coups de bam-
bou, contre ceux qui négligent de faire les déclarations pres-
crites. Les anciens du district sont chargés de ce soin adminis-
tratif, et le recensement doit se faire tous les ans ; mais je
n'ai point lieu de croire que la loi soit exécutée, ni que les né-
gligences soient punies.
» Dans la traduction anglaise de l'Histoire de Chine, par le
Père Alvarez Semedo, publiée à Londres l'an de grâce 1655,
on trouve le passage suivant :
a Ce royaume est tellement peuplé qu'après y avoir passé
» vingt-deux ans de mon existence j'étais dans le même éton-
» nement à mon départ qu'à mon arrivée, en voyant ces im-
» menses agglomérations d'êtres humains. La vérité dépassait
» tout ce que l'imagination pouvait se créer. Non-seulement
» dans les capitales, villes et places publiques, mais encore
» sur les grandes routes, on trouve un mouvement de popula-
» tion pareil à celui que l'on remarque en Europe dans les
» réjouissances publiques. Et si nous voulons nous en rappor-
» ter au livre des enregistrements, où sont portés seulement
» les gens de naissance infime, et où ne se trouvent compris
» ni les femmes, ni les enfants, ni les eunuques, ni les pro-
» fesseurs de lettres et d'armes, on voit que leur nombre
» s'élève à 58,055,104 individus. » Cette énumération si mi-
nutieuse semblerait prouver que le révérend Père citait quel-
que document officiel.
» Je vous remets ci-jointes deux tables que j'ai copiées dans
l'ouvrage du docteur Williams intitulé Middle liingdom, etc.,
un des meilleurs écrits sur la Chine. La première (n° 1)
donne une liste des divers relevés de l'an 1393 à 1812 avec
des notes sur les autorités où on les a puisés ; la seconde est
le relevé coordonné des différents recensements qui ont eu
lieu à diverses époques.
Il Comme il y a en Chine peu d'hommes aussi actifs ou plus
instruits que le docteur Williams, j'ai cru que je devais cher-
cher à communiquer avec lui pour connaître son opinion sur
le plus ou moins de confiance que l'on doit avoir dans les
statistiques officielles de la Chine. Je vous remets (sous le
n° 3) une copie de sa lettre.
Il Je crois qu'il n'y a pas de meilleur système à suivre ni de
plus sûr que de raisonner en passant des détails aux généra-
lités et du connu à l'inconnu ; j'ai profité de tous les moyens
que mes relations avec les Chinois mettaient en mon pouvoir
pour obtenir une connaissance, sinon exacte, du moins ap-
proximative, de la véritable statistique du pays. Je puis affirmer
sans hésitation qu'en ce qui concerne les cinq ports et les ter-
ritoires environnants auxquels nous avons accès, la popula-
tion est tellement nombreuse qu'elle fournit des arguments
qui prouveraient que le nombre des habitants du Céleste Em-
pire tout entier est bien plus grand que celui qu'accusent les
relevés officiels. Ces localités ne peuvent être prises pour
termes moyens ; car il est tout naturel qu'un accroissement
dans l'activité commerciale y ait produit un mouvement de
nouveaux habitants, et il est hors de doute que quelques-unes
des anciennes places ont vu disparaitre avec leur commerce
un grand nombre de leurs habitants ; mais il est permis de se
demander si les causes de décadence qu'ont éprouvées cer-
tains points, ont eu pour conséquence d'arrêter en général la
fécondité de la race chinoise.
» Il y a quelques années, j'eus occasion de m'entretenir
de la population chinoise avec le mandarin de Ning-po, qui
était chargé de faire le relevé de ce district. On ne saurait
donner à Ning-po le nom de ville de progrès ; c'est certaine-
ment le moindre des cinq ports ouverts par le traité ; mais j'ai
trouvé généralement que les chiffres réels étaient considé-
rablement plus élevés que les états'officiels.
n Je remarquerai en outre qu'en évaluant la surface des
dix-huit provinces de la Chine à 1,348,870 milles carrés, le
recensement de 1812 ne donnerait que 268 personnes par
mille carré, chiffre considérablement inférieur à celui que
donne la population des pays les plus peuplés d'Europe.
» Suivant un ancien usage, la population en Chine est
groupée sous quatre dénominations : 1° les étudiants j- 2° les
agriculteurs; 3° les ouvriers ; 4° les commerçants. Il y a en
outre une classe nombreuse qui est presque considérée comme
parias, ce sont les acteurs, les joueurs de profession, les men-
diants, les condamnés et les proscrits; il est probable qu'ils
ne sont point compris dans les relevés. Dans les districts ru-
raux les plus éloignés, l'officier chargé du recensement se
borne probablement, la plupart du temps, à donner la
moyenne des localités plus accessibles et mieux peuplées.
» Je n'ai aucun moyen pour obtenir des tables satisfai-
santes et démontrer la proportion qui existe entre les dif-
férents âges, ou la moyenne de la mortalité aux diverses
époques de la vie. Cependant à chaque période de dix ans de
la vie humaine les Chinois attachent quelque désignation par-
ticulière. L'âge de dix ans s'appelle le degré d'ouverture;
vingt ans, jeunesse passée; trente ans, force et mariage; qua-
rante ans, dispositions officielles; cinquante ans, connais-
sance de l'erreur; soixante ans, clôture de la course; soixante
dix ans, oiseau rare de l'âge; quatre-vingts ans, visage rouil-
leux; quatre-vingt-dix ans, retardataire; cent ans, extrémité
de l'âge. Chez les Chinois le degré de respect s'accroît avec
le nombre des années de ceux auxquels on s'adresse. Je fis, il
y a peu de temps, la connaissance d'un prêtre bouddhiste qui
vivait dans le couvent de Tien-tuna, près de Ning-po, et qui
était âgé de plus de cent ans ; les personnes haut placées
avaient l'habitude de venir lui rendre visite comme témoi-
gnage de leur profond respect et en même temps pour en
obtenir un autographe. Il me fit la politesse de me donner un
spécimen de son écriture. Non-seulement il existe un grand
nom bre d'établissements affectés à la vieillesse, mais encore
le code pénal prononce les peines les plus sévères contre ceux
qui refuseraient d'assister les pauvres d'un âge avancé. Il est
également permis d'invoquer l'â3e comme circonstance atté-
nuante d'un crime, ou dans le but d'obtenir un adoucisse-
ment dans la condamnation. Parfois' des décrets impériaux
ordonnent qu'il soit fait des cadeaux à tous les vieillards
européen sur la question si controversée de la popu-
lation de la Chine. Sir John Bowring est actuellement
agent politique de l'Angleterre en Chine ; et il est à
même de mieux connaître que qui que ce soit le sujet
qu'il traite.
cc Hôtel du gouvernement, Hongkong,
le 13 juillet 1855.
» Monsieur,
» Je voudrais pouvoir faire une réponse satisfaisante à vos
demandes sur la population réelle de la Chine.
» Aucun recensement n'a eu lieu depuis le temps de Kia-
king, c'est-à-dire depuis quarante-trois ans. Beaucoup de doutes
se sont élevés sur l'exactitude de ces relevés qui donnaient comme
chiffre total de la population de la Chine 362,447,183 ha-
bitants. Je crois que la connaissance plus juste que nous
avons de ce pays corrobore l'exactitude approximative du do-
cument officiel, et nous pouvons évaluer avec une certitude
suffisante la population actuelle de l'empire chinois à 350 ou
400 millions d'âmes. Les lois pénales de ce pays établissent
un système général d'enregistrement et édicte des punitions
corporelles qui s'élèvent généralement à cent coups de bam-
bou, contre ceux qui négligent de faire les déclarations pres-
crites. Les anciens du district sont chargés de ce soin adminis-
tratif, et le recensement doit se faire tous les ans ; mais je
n'ai point lieu de croire que la loi soit exécutée, ni que les né-
gligences soient punies.
» Dans la traduction anglaise de l'Histoire de Chine, par le
Père Alvarez Semedo, publiée à Londres l'an de grâce 1655,
on trouve le passage suivant :
a Ce royaume est tellement peuplé qu'après y avoir passé
» vingt-deux ans de mon existence j'étais dans le même éton-
» nement à mon départ qu'à mon arrivée, en voyant ces im-
» menses agglomérations d'êtres humains. La vérité dépassait
» tout ce que l'imagination pouvait se créer. Non-seulement
» dans les capitales, villes et places publiques, mais encore
» sur les grandes routes, on trouve un mouvement de popula-
» tion pareil à celui que l'on remarque en Europe dans les
» réjouissances publiques. Et si nous voulons nous en rappor-
» ter au livre des enregistrements, où sont portés seulement
» les gens de naissance infime, et où ne se trouvent compris
» ni les femmes, ni les enfants, ni les eunuques, ni les pro-
» fesseurs de lettres et d'armes, on voit que leur nombre
» s'élève à 58,055,104 individus. » Cette énumération si mi-
nutieuse semblerait prouver que le révérend Père citait quel-
que document officiel.
» Je vous remets ci-jointes deux tables que j'ai copiées dans
l'ouvrage du docteur Williams intitulé Middle liingdom, etc.,
un des meilleurs écrits sur la Chine. La première (n° 1)
donne une liste des divers relevés de l'an 1393 à 1812 avec
des notes sur les autorités où on les a puisés ; la seconde est
le relevé coordonné des différents recensements qui ont eu
lieu à diverses époques.
Il Comme il y a en Chine peu d'hommes aussi actifs ou plus
instruits que le docteur Williams, j'ai cru que je devais cher-
cher à communiquer avec lui pour connaître son opinion sur
le plus ou moins de confiance que l'on doit avoir dans les
statistiques officielles de la Chine. Je vous remets (sous le
n° 3) une copie de sa lettre.
Il Je crois qu'il n'y a pas de meilleur système à suivre ni de
plus sûr que de raisonner en passant des détails aux généra-
lités et du connu à l'inconnu ; j'ai profité de tous les moyens
que mes relations avec les Chinois mettaient en mon pouvoir
pour obtenir une connaissance, sinon exacte, du moins ap-
proximative, de la véritable statistique du pays. Je puis affirmer
sans hésitation qu'en ce qui concerne les cinq ports et les ter-
ritoires environnants auxquels nous avons accès, la popula-
tion est tellement nombreuse qu'elle fournit des arguments
qui prouveraient que le nombre des habitants du Céleste Em-
pire tout entier est bien plus grand que celui qu'accusent les
relevés officiels. Ces localités ne peuvent être prises pour
termes moyens ; car il est tout naturel qu'un accroissement
dans l'activité commerciale y ait produit un mouvement de
nouveaux habitants, et il est hors de doute que quelques-unes
des anciennes places ont vu disparaitre avec leur commerce
un grand nombre de leurs habitants ; mais il est permis de se
demander si les causes de décadence qu'ont éprouvées cer-
tains points, ont eu pour conséquence d'arrêter en général la
fécondité de la race chinoise.
» Il y a quelques années, j'eus occasion de m'entretenir
de la population chinoise avec le mandarin de Ning-po, qui
était chargé de faire le relevé de ce district. On ne saurait
donner à Ning-po le nom de ville de progrès ; c'est certaine-
ment le moindre des cinq ports ouverts par le traité ; mais j'ai
trouvé généralement que les chiffres réels étaient considé-
rablement plus élevés que les états'officiels.
n Je remarquerai en outre qu'en évaluant la surface des
dix-huit provinces de la Chine à 1,348,870 milles carrés, le
recensement de 1812 ne donnerait que 268 personnes par
mille carré, chiffre considérablement inférieur à celui que
donne la population des pays les plus peuplés d'Europe.
» Suivant un ancien usage, la population en Chine est
groupée sous quatre dénominations : 1° les étudiants j- 2° les
agriculteurs; 3° les ouvriers ; 4° les commerçants. Il y a en
outre une classe nombreuse qui est presque considérée comme
parias, ce sont les acteurs, les joueurs de profession, les men-
diants, les condamnés et les proscrits; il est probable qu'ils
ne sont point compris dans les relevés. Dans les districts ru-
raux les plus éloignés, l'officier chargé du recensement se
borne probablement, la plupart du temps, à donner la
moyenne des localités plus accessibles et mieux peuplées.
» Je n'ai aucun moyen pour obtenir des tables satisfai-
santes et démontrer la proportion qui existe entre les dif-
férents âges, ou la moyenne de la mortalité aux diverses
époques de la vie. Cependant à chaque période de dix ans de
la vie humaine les Chinois attachent quelque désignation par-
ticulière. L'âge de dix ans s'appelle le degré d'ouverture;
vingt ans, jeunesse passée; trente ans, force et mariage; qua-
rante ans, dispositions officielles; cinquante ans, connais-
sance de l'erreur; soixante ans, clôture de la course; soixante
dix ans, oiseau rare de l'âge; quatre-vingts ans, visage rouil-
leux; quatre-vingt-dix ans, retardataire; cent ans, extrémité
de l'âge. Chez les Chinois le degré de respect s'accroît avec
le nombre des années de ceux auxquels on s'adresse. Je fis, il
y a peu de temps, la connaissance d'un prêtre bouddhiste qui
vivait dans le couvent de Tien-tuna, près de Ning-po, et qui
était âgé de plus de cent ans ; les personnes haut placées
avaient l'habitude de venir lui rendre visite comme témoi-
gnage de leur profond respect et en même temps pour en
obtenir un autographe. Il me fit la politesse de me donner un
spécimen de son écriture. Non-seulement il existe un grand
nom bre d'établissements affectés à la vieillesse, mais encore
le code pénal prononce les peines les plus sévères contre ceux
qui refuseraient d'assister les pauvres d'un âge avancé. Il est
également permis d'invoquer l'â3e comme circonstance atté-
nuante d'un crime, ou dans le but d'obtenir un adoucisse-
ment dans la condamnation. Parfois' des décrets impériaux
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