Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-07-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juillet 1857 10 juillet 1857
Description : 1857/07/10 (A2,N26). 1857/07/10 (A2,N26).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306254
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
240 L'ISTHME DE SUEZ.
tinople une opposition inspirée par l'ambassadeur d'Angle-
terre.
» Le concessionnaire de l'entreprise, M. Ferd. de Lesseps,
dont l'activité est incessante, et qui aura bien mérité de l'Eu-
rope et de l'Egypte, quelle que soit l'issue définitive de ses
efforts, a conçu la pensée de vaincre la résistance de l'ambas-
sade anglaise en Angleterre même, et d'en appeler aux inté-
rêts bien entendus du peuple britannique des erreurs passion-
nées de sa diplomatie. Idée hardie, mais juste et loyale : juste,
parce qu'il devait suffire que l'industrie et le commerce anglais
fussent bien éclairés sur les éléments et la portée du projet,
pour qu'ils l'adoptassent comme éminemment utile; loyale,
parce que la Constitution et les mœurs de l'Angleterre légi-
timent un tel recours à l'opinion publique. Cette idée d'ailleurs
ne pouvait manquer de plaire à un homme tel que M. de Les-
seps, dont le caractère est aussi résolu que rempli de probité
et de franchise.
a Il est donc parti pour l'Angleterre; et, depuis plus de
deux mois qu'il y séjourne, il ne s'est pas passé un seul jour en
quelque sorte, sans qu'il ait obtenu une manifestation quel-
conque en faveur de son entreprise, soit par l'organe des
journaux, soit dans des meetings convoqués exprès pour
entendre ses explications et pour exprimer librement leur
opinion sur son projet.
» Tous les centres importants de commerce et de navigation
dans les trois royaumes ont été consultés. Liverpool, Manches-
ter, Birmingham, Bristol, Newcastle, Hull, Edimbourg,
Glasgow, Dublin, Belfast, Cork, beaucoup d'autres cités que
nous omettons, et Londres enfin, ont eu des assemblées qui
ont donné leur adhésion complète et chaleureuse. Ces témoi-
gnages ont d'autant plus de valeur, que les réunions dont nous
parlons n'étaient pas composées des premiers venus, mais
qu'elles ont compris partout les Chambres de commerce et tes
Associations commerciales. M. de Lesseps s'est donc adressé
& la classe la plus compétente, à ces manufacturiers, à ces
négociants, à ces armateurs qui font la prospérité de la
Grande-Bretagne, et dont les intérêts se trouvent le plus
directement engagés dans le projet de canalisation de
l'isthme.
n Tous, sans exception, ont approuvé l'entreprise; tous
ont reconnu que cette œuvre avait un caractère éminemment
civilisateur, et sont restés convaincus que tout en étant avan-
tageuse au monde entier, elle serait surtout profitable à l'An-
gleterre. Leur opinion est si bien établie à cet égard qu'ils ne
se sont pas bornés à exprimer leur approbation, mais qu'à
Newcastle, à Bristol et en d'autres villes, les meetings ont
voté des adresses au gouvernement pour le prier de lever
les obstacles que l'ambassade britannique suscite à l'entre-
prise.
» De telles preuves de sympathie ne sont point équivoques.
Le peuple anglais, qui a vu comment elles ont été données,
sait à quoi s'en tenir sur leur sincérité. D'un autre côté, il
serait ridicule de supposer que ces négociants, ces industriels,
ces armateurs, qui composaient les meetings et comptent
parmi les plus distingués de leurs professions, se sont gros-
sièrement trompés sur leurs véritables intérêts, qu'ils connais-
sent sans doute mieux que personne.
» Aussi dans le monde entier où il existe un désir général
de voir enfin l'accomplissement de ce travail qui doit donner
l'essor à plus d'une marine, l'expression de cette sympathie
a-t-elle été accueillie avec une grande satisfaction. On n'a
jamais admis qu'un seul gouvernement, dans des vues égoïstes
fit par une appréciation erronée des conséquences politiques
de l'ouverture de l'isthme, pût entraver définitivement cette
œuvre au détriment de tous les peuples; mais c'est avec
plaisir qu'on a vu les Anglais eux-mêmes partager le vœu
unanime et inviter leur gouvernement à y accéder.
a Cependant il ne paraît pas que l'ambassade anglaise se
rende encore, et elle vient d'entrer en campagne contre ses
propres concitoyens.
» Un article ou plutôt un manifeste que vient de publier un
journal de Londres, le Morning-Post, où les fonctionnaires
anglais font souvent reproduire leur pensée, expose les motifs
pour lesquels l'ambassadeur persisterait à mépriser les vœux
de l'univers et serait disposé à continuer la politique hautaine
et tracassière qui a pour but d'empêcher que ces vœux se
réalisent.
» Les arguments du Morning-Post ont tant de paurreté, ils
attestent tant d'ignorance, qu'on est obligé de croire qu'il a
mal compris son Egérie, et qu'il a fort exa géré sa pensée.
a A l'entendre, le projet de canalisation de l'isthme serait
un piège tendu à l'innocence du peuple anglais, une fourberie
qui aurait pour objet de préparer, au profit de la France,
l'indépendance du Vice-roi d'Egypte, en créant avec l'or
anglais, au moyen du canal, un obstacle stratégique complet
à la marche d'une armée turque sur l'Égypte.
» Voilà pour le côté politique.
» Au point de vue du commerce, le même journal déclare,
sans daigner dire pourquoi, que le canal n'offrira aucun
avantage, et il ajoute cette énormité que les frais de nourriture
des ouvriers, pour creuser un immense canal sur une prodi-
gieuse étendue de désert, dépasseront tout ce qu'on peut ima-
giner.
» Autant de mots, autant d'erreurs. Disons d'abord que le
peuple anglais n'a nul besoin des leçons du Morning-Post
pour éviter de donner dans les pièges. L'enquête minutieuse
qui vient d'être poursuivie devant lui, dans vingt meetings,
où la liberté de discussion la plus complète a été laissée à
chacun , où des objections de toute nature ont été produites
et ont motivé des explications, prouve que les Anglais, en
adhérant au projet, ne se sont prononcés qu'en parfaite con-
naissance de cause.
» L'accusation de piège et de fourberie n'est donc qu'une
injure toute gratuite et de fort mauvais goût. On ne choisit
pas, pour dresser des pièges, le grand jour, la discussion
publique, l'appel à toutes les objections.
D Mais est-il vrai que le canal est destiné à empêcher l'en-
trée d'une armée turque en Égypte? Nous pourrions retourner
l'argument et dire que la Turquie y trouverait au besoin une
défense contre les vainqueurs de Nézib. Mais cela n'est pas
sérieux. Il existe entre la Turquie et l'Egypte un obstacle bien
plus grand que le canal, c'est le désert, et le désert lui-même
n'est rien auprès du concert des puissances qui ont arrêté la
marche d'Ibrahim-Pacha. Le sort de l'Orient est réglé confor-
mément aux intérêts et à l'équilibre de l'Europe. La vassalité
ou l'indépendance du Vice-roi sont des questions que l'Europ e
ne laissera jamais résoudre entre la Turquie et l'Egypte, Le
souverain actuel de l'Egypte a donné mille preuves de son
respect pour les traités et de son attachement à son suzerain,
le Sultan. Mais, en admettant même qu'un de ses successeurs
rêvât l'indépendance de l'Égypte, on sait bien qu'il aurait
immédiatement à compter avec l'Europe, et qu'est-ce qu'un
canal dans une affaire qui prendrait de telles proportions?
Nous savons que l'Égypte est une parlie de l'empire ottoman;
mais nous savons aussi qu'elle ne doit pas être tenue systéma-
tiquement dans un état d'incivilisation qui fournirait un pré-
texte pour qu'on s'en emparât.
* Les vieux partisan Angleterre voudraient que l'Egypte fût
tinople une opposition inspirée par l'ambassadeur d'Angle-
terre.
» Le concessionnaire de l'entreprise, M. Ferd. de Lesseps,
dont l'activité est incessante, et qui aura bien mérité de l'Eu-
rope et de l'Egypte, quelle que soit l'issue définitive de ses
efforts, a conçu la pensée de vaincre la résistance de l'ambas-
sade anglaise en Angleterre même, et d'en appeler aux inté-
rêts bien entendus du peuple britannique des erreurs passion-
nées de sa diplomatie. Idée hardie, mais juste et loyale : juste,
parce qu'il devait suffire que l'industrie et le commerce anglais
fussent bien éclairés sur les éléments et la portée du projet,
pour qu'ils l'adoptassent comme éminemment utile; loyale,
parce que la Constitution et les mœurs de l'Angleterre légi-
timent un tel recours à l'opinion publique. Cette idée d'ailleurs
ne pouvait manquer de plaire à un homme tel que M. de Les-
seps, dont le caractère est aussi résolu que rempli de probité
et de franchise.
a Il est donc parti pour l'Angleterre; et, depuis plus de
deux mois qu'il y séjourne, il ne s'est pas passé un seul jour en
quelque sorte, sans qu'il ait obtenu une manifestation quel-
conque en faveur de son entreprise, soit par l'organe des
journaux, soit dans des meetings convoqués exprès pour
entendre ses explications et pour exprimer librement leur
opinion sur son projet.
» Tous les centres importants de commerce et de navigation
dans les trois royaumes ont été consultés. Liverpool, Manches-
ter, Birmingham, Bristol, Newcastle, Hull, Edimbourg,
Glasgow, Dublin, Belfast, Cork, beaucoup d'autres cités que
nous omettons, et Londres enfin, ont eu des assemblées qui
ont donné leur adhésion complète et chaleureuse. Ces témoi-
gnages ont d'autant plus de valeur, que les réunions dont nous
parlons n'étaient pas composées des premiers venus, mais
qu'elles ont compris partout les Chambres de commerce et tes
Associations commerciales. M. de Lesseps s'est donc adressé
& la classe la plus compétente, à ces manufacturiers, à ces
négociants, à ces armateurs qui font la prospérité de la
Grande-Bretagne, et dont les intérêts se trouvent le plus
directement engagés dans le projet de canalisation de
l'isthme.
n Tous, sans exception, ont approuvé l'entreprise; tous
ont reconnu que cette œuvre avait un caractère éminemment
civilisateur, et sont restés convaincus que tout en étant avan-
tageuse au monde entier, elle serait surtout profitable à l'An-
gleterre. Leur opinion est si bien établie à cet égard qu'ils ne
se sont pas bornés à exprimer leur approbation, mais qu'à
Newcastle, à Bristol et en d'autres villes, les meetings ont
voté des adresses au gouvernement pour le prier de lever
les obstacles que l'ambassade britannique suscite à l'entre-
prise.
» De telles preuves de sympathie ne sont point équivoques.
Le peuple anglais, qui a vu comment elles ont été données,
sait à quoi s'en tenir sur leur sincérité. D'un autre côté, il
serait ridicule de supposer que ces négociants, ces industriels,
ces armateurs, qui composaient les meetings et comptent
parmi les plus distingués de leurs professions, se sont gros-
sièrement trompés sur leurs véritables intérêts, qu'ils connais-
sent sans doute mieux que personne.
» Aussi dans le monde entier où il existe un désir général
de voir enfin l'accomplissement de ce travail qui doit donner
l'essor à plus d'une marine, l'expression de cette sympathie
a-t-elle été accueillie avec une grande satisfaction. On n'a
jamais admis qu'un seul gouvernement, dans des vues égoïstes
fit par une appréciation erronée des conséquences politiques
de l'ouverture de l'isthme, pût entraver définitivement cette
œuvre au détriment de tous les peuples; mais c'est avec
plaisir qu'on a vu les Anglais eux-mêmes partager le vœu
unanime et inviter leur gouvernement à y accéder.
a Cependant il ne paraît pas que l'ambassade anglaise se
rende encore, et elle vient d'entrer en campagne contre ses
propres concitoyens.
» Un article ou plutôt un manifeste que vient de publier un
journal de Londres, le Morning-Post, où les fonctionnaires
anglais font souvent reproduire leur pensée, expose les motifs
pour lesquels l'ambassadeur persisterait à mépriser les vœux
de l'univers et serait disposé à continuer la politique hautaine
et tracassière qui a pour but d'empêcher que ces vœux se
réalisent.
» Les arguments du Morning-Post ont tant de paurreté, ils
attestent tant d'ignorance, qu'on est obligé de croire qu'il a
mal compris son Egérie, et qu'il a fort exa géré sa pensée.
a A l'entendre, le projet de canalisation de l'isthme serait
un piège tendu à l'innocence du peuple anglais, une fourberie
qui aurait pour objet de préparer, au profit de la France,
l'indépendance du Vice-roi d'Egypte, en créant avec l'or
anglais, au moyen du canal, un obstacle stratégique complet
à la marche d'une armée turque sur l'Égypte.
» Voilà pour le côté politique.
» Au point de vue du commerce, le même journal déclare,
sans daigner dire pourquoi, que le canal n'offrira aucun
avantage, et il ajoute cette énormité que les frais de nourriture
des ouvriers, pour creuser un immense canal sur une prodi-
gieuse étendue de désert, dépasseront tout ce qu'on peut ima-
giner.
» Autant de mots, autant d'erreurs. Disons d'abord que le
peuple anglais n'a nul besoin des leçons du Morning-Post
pour éviter de donner dans les pièges. L'enquête minutieuse
qui vient d'être poursuivie devant lui, dans vingt meetings,
où la liberté de discussion la plus complète a été laissée à
chacun , où des objections de toute nature ont été produites
et ont motivé des explications, prouve que les Anglais, en
adhérant au projet, ne se sont prononcés qu'en parfaite con-
naissance de cause.
» L'accusation de piège et de fourberie n'est donc qu'une
injure toute gratuite et de fort mauvais goût. On ne choisit
pas, pour dresser des pièges, le grand jour, la discussion
publique, l'appel à toutes les objections.
D Mais est-il vrai que le canal est destiné à empêcher l'en-
trée d'une armée turque en Égypte? Nous pourrions retourner
l'argument et dire que la Turquie y trouverait au besoin une
défense contre les vainqueurs de Nézib. Mais cela n'est pas
sérieux. Il existe entre la Turquie et l'Egypte un obstacle bien
plus grand que le canal, c'est le désert, et le désert lui-même
n'est rien auprès du concert des puissances qui ont arrêté la
marche d'Ibrahim-Pacha. Le sort de l'Orient est réglé confor-
mément aux intérêts et à l'équilibre de l'Europe. La vassalité
ou l'indépendance du Vice-roi sont des questions que l'Europ e
ne laissera jamais résoudre entre la Turquie et l'Egypte, Le
souverain actuel de l'Egypte a donné mille preuves de son
respect pour les traités et de son attachement à son suzerain,
le Sultan. Mais, en admettant même qu'un de ses successeurs
rêvât l'indépendance de l'Égypte, on sait bien qu'il aurait
immédiatement à compter avec l'Europe, et qu'est-ce qu'un
canal dans une affaire qui prendrait de telles proportions?
Nous savons que l'Égypte est une parlie de l'empire ottoman;
mais nous savons aussi qu'elle ne doit pas être tenue systéma-
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