Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1857 10 juin 1857
Description : 1857/06/10 (A2,N24). 1857/06/10 (A2,N24).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306239
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 181
» Sur la motion de M. Alexander S. Stephenson, esquire,
appuyée par M. John Jobling, esquire,
Il a été résolu : e
» Qu'il est extrêmement désirable que les bâtiments soient
en mesure de naviguer directement dans l'Inde sans être obli-
gés de décharger leurs cargaisons' et sans stations intermé-
diaires, et que le canal proposé par M. de Lesseps offrira de
plus grands avantages au commerce que ne pourra ,en offrir
aucun chemin de fer.
» Sur la motion de M. Robert Plummer, esquire, appuyée
par M. John Rogerson, esquire,
» Il a été résolu :
Il Qu'un mémoire contenant les précédentes résolutions et
recommandant le projet de M. de Lesseps à la considération
favorable du gouvernement, sera signé par le maire au nom
du meeting, et que les membres de ce district et de celui de
Gateshead seront requis de le présenter eux-mêmes au minis-
tère du commerce (Board of tracte), et d'insister auprès de ce
département sur l'urgente nécessité et la profonde (deep) im-
portance pour le pays du canal projeté.
» Sur la motion de M. William Lockey Harle, esquire,
appuyée par M. Edward Glynn, esquire ,
» Il a été résolu :
» Qu'une copie du mémoire sera envoyée au lord lieutenant
(comte Grey), avec la demande d'appeler l'attention du minis-
tère du commerce sur l'urgence instante du mémoire, et que
tous les membres du parlement pour le district seront invités
à l'appuyer.
Il Des remercîments sont votés à M. de Lesseps et à M. Lange
pour les explications dont ils ont favorisé ce meeting.
» Newcastle, 28 mai 1857.
» Brokett, secrétaire. »
Le Newcastle Journal du 30 mai rend compte du
meeting public de cette ville dans les termes suivants :
« La question du projet du canal de l'isthme de Suez a été
soumise dans notre dernier numéro aux banquiers, négociants,
armateurs et manufacturiers de notre ville, par une annonce
de M. Ferd. de Lesseps, gentleman français, à qui le Vice-roi
d'Egypte a accordé une charte qui lui donne plein. pouvoir de
faire tous les arrangements nécessaires pour l'union de la
Méditerranée à la mer Rouge, au moyen d'un canal navigable
pour les plus grands navires, ouvrant une route maritime
dans l'Inde, la Chine et l'Australie. ,
» Afin de s'assurer des sentiments qui existent dans les
classes financières et commerciales de Newcastle relativement
à cette grande entreprise, et pour donner personnellement
toute information sur le but et les détails de l'entreprise,
M. de Lesseps, arrivé un ou deux jours avant dans cette ville,
a réuni un corps nombreux et influent de marchands, arma-
teurs et habitants de la ville et des environs à Guildhall, jeudi
dernier, parmi lesquels se trouvaient le maire de cette ville,
E. N. Grâce, esquire, maire de Gateshead ; George Craws-
hay, esquire, shériff de Newcastle; Joseph Armstrong, es-
quire; Robt. Plummer, esquire; W. H. Brockett, esquire,
secrétaire de la Chambre de commerce; C. M. Palmer,
esquire; M. Bourdillon, vice-consul de. France; W. Weallens,
esquire; W. L. Harle, esquire; W. R. Hunter, esquire;
Edward Glynn, esquire; Benj. Waters, esquire; J. F. Ayton,
esquire; M. Ald. Glover, et A. S. Stevenson, esquire de
South Shields; R. 'S. Newall, esquire; W. J. M. Lange,
esquire; Addison Potter, esquire; M. Ald. Blackwell; John
Jobling, esquire; W. Daggett, esquire; J. Browne, esquire;
Edward Mounsey, esquire; W. Clapham, esquire; M. Dunn,
esquire; B. Scott, esquire; John Dobson, esquire; Jos. Mor-
rison, esquire; G. Ward, esquire; A. Pring, esquire, etc.
M. de Lesseps-a eu une réception très-cordiale. Il était accom-
pagné par M. D. A. Lange, esquire, négociant de Londres,
par l'intermédiaire duquel il a soumis à l'assemblée ses plans
et ses explications.
» M. GLYNN a demandé quel serait le droit de tonnage à
l'entrée du canal.
Il M. LANGE a répondu qu'il serait de 10 francs par tonneau,
y compris le remorquage d'une extrémité à l'autre, et qu'une
écon.omie de 50 francs par tonne sur le. voyage dans l'Inde
était très-importante. Il n'y aura point d'écluses. En répondant
aux autres questions de M. Glynn, M. Lange a dit que la pro-
fondeur du canal serait de 26 pieds, profondeur plus que
suffisante, selon l'opinion d'un des plus grands armateurs de
l'Angleterre, M. Laird, à Birkenhead. M. Laird considère
22 pieds comme la plus grande profondeur nécessaire aux
navires marchands de toutes les parties du monde; qu'il n'y
avait point de différence sensible entre les deux niveaux des
deux mers; qu'il n'y avait qu'une marée de 5 pieds dans la
mer Rouge, et un courant très-imperceptible dans le canal,
faisant seulement 2 nœuds à l'heure, et disparaissant complè-
tement dans les Lacs Amers après une course de 12 milles 1/2.
» M. HENDERSON. Quel sera, selon M. Brunel, le tirant d'eau
du Great Eastern ?
n M. LANGE a répondu qu'il était de 27 pieds, et que pour
le moment ils n'étaient pas préparés pour de si grands stea-
mers; que le Great Eastern étant allégé, il pourrait bien
passer par le canal ; mais il a ajouté que le Great Eastern
était un essai et qu'il dépassait beaucoup la capacité des ports
actuellement construits ; que le canal devait partager le sort
des autres ports, et ne pas avoir peut-être l'avantage de voir
passer le Great Eastern • qu'il y avait très-peu de ports où
il pourrait entrer. Il croyait que Milford Haven, Sydney, ou
Port-Philippe, seraient les seuls ports où le Great Eastern
pourrait entrer, et qu'il ne pouvait approcher d'aucun quai;
mais qu'il n'y avait aucune difficulté pour approfondir le
canal; car les forages poussés jusqu'à 50 pieds de profondeur
avaient prouvé qu'il n'y avait point de roches pour arrêter le
creusement.
» M. PLUMMER. Vous parlez de 10 francs par tonne. Est-ce
un tarif uniforme, ou y aura-t-il de la distinction entre les
navires ? Et ce droit sera-t-il perçu sur les navires ou sur
les chargements ?
» M. LANGE. Je regrette de dire que les navires de New-
Castle qui passeront par le canal chargés auront à payer le
même droit que d'autres navires avec des chargements
plus précieux. C'est le navire qui paye ; donc tous les navires
devront payer les mêmes droits. Le prix du passage a été
considéré par d'autres chambres de commerce comme très-
modéré; c'est un prix maximum- qui ne peut être dépassé.
Si plus tard on le trouve nécessaire, un changement peut être
fait pour attirer au canal quelque commerce particulier, et si
le droit est trop fort pour les navires faisant le commerce du
charbon, le tarif peut être modifié.
„ M. PLUMMER. Alors je comprends qu'il y aura moyen de
faire de la distinction entre différents chargements.
» M. LANGE. Non pas dans le commencement, mais par
suite de modifications ultérieures. 1
» M. HUNTER. Devons-rnous comprendre ainsi, que si un
navire de 1,000 tonneaux paye 400 livres sterl. comme mon-
tant des droits, ceci couvrira les droits sur le chargement?
» M. LANGE. Précisément ; et c'est pour le transit à travers
le canal ; il n'a rien à faire avec les droits de port pour phares
» Sur la motion de M. Alexander S. Stephenson, esquire,
appuyée par M. John Jobling, esquire,
Il a été résolu : e
» Qu'il est extrêmement désirable que les bâtiments soient
en mesure de naviguer directement dans l'Inde sans être obli-
gés de décharger leurs cargaisons' et sans stations intermé-
diaires, et que le canal proposé par M. de Lesseps offrira de
plus grands avantages au commerce que ne pourra ,en offrir
aucun chemin de fer.
» Sur la motion de M. Robert Plummer, esquire, appuyée
par M. John Rogerson, esquire,
» Il a été résolu :
Il Qu'un mémoire contenant les précédentes résolutions et
recommandant le projet de M. de Lesseps à la considération
favorable du gouvernement, sera signé par le maire au nom
du meeting, et que les membres de ce district et de celui de
Gateshead seront requis de le présenter eux-mêmes au minis-
tère du commerce (Board of tracte), et d'insister auprès de ce
département sur l'urgente nécessité et la profonde (deep) im-
portance pour le pays du canal projeté.
» Sur la motion de M. William Lockey Harle, esquire,
appuyée par M. Edward Glynn, esquire ,
» Il a été résolu :
» Qu'une copie du mémoire sera envoyée au lord lieutenant
(comte Grey), avec la demande d'appeler l'attention du minis-
tère du commerce sur l'urgence instante du mémoire, et que
tous les membres du parlement pour le district seront invités
à l'appuyer.
Il Des remercîments sont votés à M. de Lesseps et à M. Lange
pour les explications dont ils ont favorisé ce meeting.
» Newcastle, 28 mai 1857.
» Brokett, secrétaire. »
Le Newcastle Journal du 30 mai rend compte du
meeting public de cette ville dans les termes suivants :
« La question du projet du canal de l'isthme de Suez a été
soumise dans notre dernier numéro aux banquiers, négociants,
armateurs et manufacturiers de notre ville, par une annonce
de M. Ferd. de Lesseps, gentleman français, à qui le Vice-roi
d'Egypte a accordé une charte qui lui donne plein. pouvoir de
faire tous les arrangements nécessaires pour l'union de la
Méditerranée à la mer Rouge, au moyen d'un canal navigable
pour les plus grands navires, ouvrant une route maritime
dans l'Inde, la Chine et l'Australie. ,
» Afin de s'assurer des sentiments qui existent dans les
classes financières et commerciales de Newcastle relativement
à cette grande entreprise, et pour donner personnellement
toute information sur le but et les détails de l'entreprise,
M. de Lesseps, arrivé un ou deux jours avant dans cette ville,
a réuni un corps nombreux et influent de marchands, arma-
teurs et habitants de la ville et des environs à Guildhall, jeudi
dernier, parmi lesquels se trouvaient le maire de cette ville,
E. N. Grâce, esquire, maire de Gateshead ; George Craws-
hay, esquire, shériff de Newcastle; Joseph Armstrong, es-
quire; Robt. Plummer, esquire; W. H. Brockett, esquire,
secrétaire de la Chambre de commerce; C. M. Palmer,
esquire; M. Bourdillon, vice-consul de. France; W. Weallens,
esquire; W. L. Harle, esquire; W. R. Hunter, esquire;
Edward Glynn, esquire; Benj. Waters, esquire; J. F. Ayton,
esquire; M. Ald. Glover, et A. S. Stevenson, esquire de
South Shields; R. 'S. Newall, esquire; W. J. M. Lange,
esquire; Addison Potter, esquire; M. Ald. Blackwell; John
Jobling, esquire; W. Daggett, esquire; J. Browne, esquire;
Edward Mounsey, esquire; W. Clapham, esquire; M. Dunn,
esquire; B. Scott, esquire; John Dobson, esquire; Jos. Mor-
rison, esquire; G. Ward, esquire; A. Pring, esquire, etc.
M. de Lesseps-a eu une réception très-cordiale. Il était accom-
pagné par M. D. A. Lange, esquire, négociant de Londres,
par l'intermédiaire duquel il a soumis à l'assemblée ses plans
et ses explications.
» M. GLYNN a demandé quel serait le droit de tonnage à
l'entrée du canal.
Il M. LANGE a répondu qu'il serait de 10 francs par tonneau,
y compris le remorquage d'une extrémité à l'autre, et qu'une
écon.omie de 50 francs par tonne sur le. voyage dans l'Inde
était très-importante. Il n'y aura point d'écluses. En répondant
aux autres questions de M. Glynn, M. Lange a dit que la pro-
fondeur du canal serait de 26 pieds, profondeur plus que
suffisante, selon l'opinion d'un des plus grands armateurs de
l'Angleterre, M. Laird, à Birkenhead. M. Laird considère
22 pieds comme la plus grande profondeur nécessaire aux
navires marchands de toutes les parties du monde; qu'il n'y
avait point de différence sensible entre les deux niveaux des
deux mers; qu'il n'y avait qu'une marée de 5 pieds dans la
mer Rouge, et un courant très-imperceptible dans le canal,
faisant seulement 2 nœuds à l'heure, et disparaissant complè-
tement dans les Lacs Amers après une course de 12 milles 1/2.
» M. HENDERSON. Quel sera, selon M. Brunel, le tirant d'eau
du Great Eastern ?
n M. LANGE a répondu qu'il était de 27 pieds, et que pour
le moment ils n'étaient pas préparés pour de si grands stea-
mers; que le Great Eastern étant allégé, il pourrait bien
passer par le canal ; mais il a ajouté que le Great Eastern
était un essai et qu'il dépassait beaucoup la capacité des ports
actuellement construits ; que le canal devait partager le sort
des autres ports, et ne pas avoir peut-être l'avantage de voir
passer le Great Eastern • qu'il y avait très-peu de ports où
il pourrait entrer. Il croyait que Milford Haven, Sydney, ou
Port-Philippe, seraient les seuls ports où le Great Eastern
pourrait entrer, et qu'il ne pouvait approcher d'aucun quai;
mais qu'il n'y avait aucune difficulté pour approfondir le
canal; car les forages poussés jusqu'à 50 pieds de profondeur
avaient prouvé qu'il n'y avait point de roches pour arrêter le
creusement.
» M. PLUMMER. Vous parlez de 10 francs par tonne. Est-ce
un tarif uniforme, ou y aura-t-il de la distinction entre les
navires ? Et ce droit sera-t-il perçu sur les navires ou sur
les chargements ?
» M. LANGE. Je regrette de dire que les navires de New-
Castle qui passeront par le canal chargés auront à payer le
même droit que d'autres navires avec des chargements
plus précieux. C'est le navire qui paye ; donc tous les navires
devront payer les mêmes droits. Le prix du passage a été
considéré par d'autres chambres de commerce comme très-
modéré; c'est un prix maximum- qui ne peut être dépassé.
Si plus tard on le trouve nécessaire, un changement peut être
fait pour attirer au canal quelque commerce particulier, et si
le droit est trop fort pour les navires faisant le commerce du
charbon, le tarif peut être modifié.
„ M. PLUMMER. Alors je comprends qu'il y aura moyen de
faire de la distinction entre différents chargements.
» M. LANGE. Non pas dans le commencement, mais par
suite de modifications ultérieures. 1
» M. HUNTER. Devons-rnous comprendre ainsi, que si un
navire de 1,000 tonneaux paye 400 livres sterl. comme mon-
tant des droits, ceci couvrira les droits sur le chargement?
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