Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1857 10 juin 1857
Description : 1857/06/10 (A2,N24). 1857/06/10 (A2,N24).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306239
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
190 L'ISTHME DE SUEZ,
- D'après le Pays, le gouvernement vient de décider que
les travaux nécessaires seraient entrepris pour l'amélioration
de l'embouchure de l'Adour et du port de Saint-Jean-de-Luz.
Ce journal assure que M. Lieussou, ingénieur hydrographe de
la marine et membre de la Commission internationale pour le
percement de l'isthme de Suez, est chargé d'exécuter sur cette
partie du littoral du golfe de Gascogne une série d'opéra-
tions hydrographiques préparatoires pour ces travaux.
— Le Journal de Constantinople du limai publie le nou-
veau règlement qui réorganise le conseil d'Etat ottoman, et
établit l'ordre des travaux entre les diverses sections. Ce
règlement sera suivi bientôt de plusieurs autres non moins
importants sur les branches principales de l'administration
turque.
— Le Daily News du 12 mai donne les chiffres suivants
dont il garantit l'exaclitude relativement aux exportations de
l'or et de l'argent :
« Pendant les quatre derniers mois, le montant de l'or et
de l'argent exportés dans l'Inde et la Chine par la route de
l'Overland a été de 5,553,2i0 livres sterl. (160,000,000 fr.).
Pendant les quatre- mois correspondants de l'an passé, l'ex-
portation n'a été que de 3,202,984 livres sterl. »
- On écrit de Londres, le 11 mai ;
u 11 y a eu cette fois-ci une véritable malle-monstre de
l'Inde. Les facs apportés à Marseille par le Cambria conte-
naient 150,000 lettres ordinaires, 10,000 lettres chargées-
recommandées, et 93,500 journaux. Cette montagne de papier
a été transportée du débarcadère au bureau de poste central
en quinze pmnibus. Elle est arrivée ici à deux heures après
minuit, et à huit heures du matin les lettres et les journaux
étaient assortis et expédiés à leurs adresses. »
- On lit dans le Salut publie de Lyon ;
« C'est principalement de la Chine que l'Angleterre tire ses
approvisionnements de soie. A l'époque où le monopole de la
Compagnie des Indes existait encore, les exportations de Chine
pour l'Angleterre s'élevaient à 6,000 balles de soies ouvrées
(la balle pèse 45 kilogrammes) ; le prix moyen était alors de
32 à 33 francs; mais aussitôt que le commerce devint libre,
l'exportation s'éleva rapidement : elle était de 10,727 balles
en 1845, de 19,000 balles en 1847, de 22,133 balles en
1851, et de 61,984 balles en 1854; ces chiffres tombèrent à
51,470 balles en 1855; mais pour 1856 ils dépasseront pro-
bablement ceux de 1855. Ce qu'il y a de plus remarquable,
c'est que, malgré l'augmentation de la demande, les prix en
Chine n'ont pas varié; ils se maintiennent invariablement de
33 à 35 francs le kilogramme pour les Satlée. Ce phénomène
prouve combien sont grandes les ressources de la Chine.
D La France ne fait qu'un commerce négatif avec l'extrême
Orient ; elle n'achète donc point par elle-même une seule
botte de soie à Canton ou à Shang-haï ; mais elle trouve dans
les entrepôts de Londres des ressources inépuisables. En
1855, sur les 2,655,70 kilogrammes de soie que nous
avons importés, 1,750,749 provenaient de l'Angleterre. Les
775,005 kilogrammes de cocons nous étaient fournis par
Salonique, Volo, Smyrne, l'Anatolie et la Syrie; le restant
des gréges et les moulinées, s'élevant à 763,875 kilogrammes,
nous arrivaient de l'Italie et de la Grèce.
» Ainsi, tandis que, comparativement à 1850, nos impor-
tations générales ne s'étaient accrues que de 79 pour 100,
celles qui provenaient de l'Angleterre avaient subi une aug-
mentation de 912 pour JOO j ce spnt en définitive les spjes
de Chine qui suppléent à l'insuffisance de pos récottes et four-
nissent un aliment certain à nos fabriques.
» Les soies que la marine anglaise tire de la Chine donnent
lieu à un grand mouvement commercial, et fournissent à nos
voisins des millions de bénéfices. D'après les informations
qui nous sont fournies par M. Emile Tastet, lequel a fait
longtemps le commerce avec la Chine, les 51,470 balles
exportées en Angleterre en 1855 représentent 2,316,150 ki-
logrammes de soie; or, au prix moyen de 35 francs, les
51,000 balles ont coûté 81,005,250 francs. Si à ces chiffres on
ajoute les commissions d'achat, le fret sur 6,620 tonneaux, les
assurances, etc., on obtient une plus-value de 7,870,110 francs
qui reviennent à la marine et au négoce. A ce premier béné-
fice, ajoutons les profits de vente, et on ne pourra pas évaluer
à moins de Il à 12 millions les avantages nets que procure
chaque année à l'Angleterre le commerce de ta soie avec la
Chine, »
— A l'entrée de la mer de la Chine et à l'extrémité méri-
dionale de la péninsule de Malacca est située la délicieuse île
de Singapore. Quoique très-boisée et marécageuse, elle est
saine, et la population ne souffre pas des fièvres qui ravagent
ces climats tropicaux. On y apporte le sel de Siam et les
légumes de Malacca. Les fruits y sont rares; le café, le riz,
le coton n'y peuvent mûrir. Mais la culture du sol, qui est
abandonnée aux Chinois, donne en abondance du poivre, de
la noix de coco, des ananas, des muscades. Le sagou et le
sucre y sont travaillés sur une assez haute échelle; le premier
produit se tire du sagou cru par un procédé très-simple et
très-ingénieux, procédé par lequel on obtient un rendement
de 30 pour 100 La cannp produit le sucre. On peut supposer
que la température est très-haute en ce pays; il n'en est rien
cependant; les vents de la mer de Chine y entretiennent la
fraîcheur des zones tempérées. La ville de Singapore est sur
la côte sud-est de l'île. Elle est divisée par des rues régulières
et compte 26,000 habitants. Elle a trois quartiers : celui des
Européens, celui des Malais, celui des Chinois. On peut pré-
dire que cette petite île de Singapore finira par gouverner
toute la péninsule malaise et deviendra un des points où la
civilisation et les arts européens s'implanteront le plus magni-
fiquement. (Illustrqted LQndon News.)
— La Société impériale de médecine, à Constantinople,
vient de faire paraître un recueil intitulé la Gazette médicale
d'Orient. Ce titre dit assez quelles matières seront traitées
dans ce recueil. Le premier numéro contient un article fort
intéressant sur l'exercice de la médecine en Turquie, par
M. le docteur Naranzi.
La Gazette médicale d'Orient annonce que le comité dp la
Société impériale de médecine, à Constantinople, vient d'être
réorganisé sur des bases nouvelles. C'est un progrès de plus
ajouté à tant d'autres qui font beaucoup d'honneur à l'qdmi-
nistration turque.
— La Presse d'Orient a récemment annoncé que le Gouver-
nement Ottoman vient d'arrêter un grand système d'améliora-
tion des routes de l'Empire. Des projets élaborés par le mi-
nistère ont été soumis au conseil du TanzimM, et * sont en
ce moment soumis à l'approbation du Sultan.
Une viabilité facile et développée est certainement un des
plus grands services qu'il soit actuellement possible de rendre
à l'Empire Turc; et si ce vaste projet @ réussit, il suffit sans
aucun doute à la gloire d'un homme d'Etat.
— On lit dans le Times ;
Il Les nouvelles reçues d'Australie, par la lIlermaid, ren-
dent un compte favorable de l'apparence que présentent les
marchés pour les marchandises d'importation, par suite de
la nouvelle appqrtée par le Royal: Char ter, que les expédi-
- D'après le Pays, le gouvernement vient de décider que
les travaux nécessaires seraient entrepris pour l'amélioration
de l'embouchure de l'Adour et du port de Saint-Jean-de-Luz.
Ce journal assure que M. Lieussou, ingénieur hydrographe de
la marine et membre de la Commission internationale pour le
percement de l'isthme de Suez, est chargé d'exécuter sur cette
partie du littoral du golfe de Gascogne une série d'opéra-
tions hydrographiques préparatoires pour ces travaux.
— Le Journal de Constantinople du limai publie le nou-
veau règlement qui réorganise le conseil d'Etat ottoman, et
établit l'ordre des travaux entre les diverses sections. Ce
règlement sera suivi bientôt de plusieurs autres non moins
importants sur les branches principales de l'administration
turque.
— Le Daily News du 12 mai donne les chiffres suivants
dont il garantit l'exaclitude relativement aux exportations de
l'or et de l'argent :
« Pendant les quatre derniers mois, le montant de l'or et
de l'argent exportés dans l'Inde et la Chine par la route de
l'Overland a été de 5,553,2i0 livres sterl. (160,000,000 fr.).
Pendant les quatre- mois correspondants de l'an passé, l'ex-
portation n'a été que de 3,202,984 livres sterl. »
- On écrit de Londres, le 11 mai ;
u 11 y a eu cette fois-ci une véritable malle-monstre de
l'Inde. Les facs apportés à Marseille par le Cambria conte-
naient 150,000 lettres ordinaires, 10,000 lettres chargées-
recommandées, et 93,500 journaux. Cette montagne de papier
a été transportée du débarcadère au bureau de poste central
en quinze pmnibus. Elle est arrivée ici à deux heures après
minuit, et à huit heures du matin les lettres et les journaux
étaient assortis et expédiés à leurs adresses. »
- On lit dans le Salut publie de Lyon ;
« C'est principalement de la Chine que l'Angleterre tire ses
approvisionnements de soie. A l'époque où le monopole de la
Compagnie des Indes existait encore, les exportations de Chine
pour l'Angleterre s'élevaient à 6,000 balles de soies ouvrées
(la balle pèse 45 kilogrammes) ; le prix moyen était alors de
32 à 33 francs; mais aussitôt que le commerce devint libre,
l'exportation s'éleva rapidement : elle était de 10,727 balles
en 1845, de 19,000 balles en 1847, de 22,133 balles en
1851, et de 61,984 balles en 1854; ces chiffres tombèrent à
51,470 balles en 1855; mais pour 1856 ils dépasseront pro-
bablement ceux de 1855. Ce qu'il y a de plus remarquable,
c'est que, malgré l'augmentation de la demande, les prix en
Chine n'ont pas varié; ils se maintiennent invariablement de
33 à 35 francs le kilogramme pour les Satlée. Ce phénomène
prouve combien sont grandes les ressources de la Chine.
D La France ne fait qu'un commerce négatif avec l'extrême
Orient ; elle n'achète donc point par elle-même une seule
botte de soie à Canton ou à Shang-haï ; mais elle trouve dans
les entrepôts de Londres des ressources inépuisables. En
1855, sur les 2,655,70 kilogrammes de soie que nous
avons importés, 1,750,749 provenaient de l'Angleterre. Les
775,005 kilogrammes de cocons nous étaient fournis par
Salonique, Volo, Smyrne, l'Anatolie et la Syrie; le restant
des gréges et les moulinées, s'élevant à 763,875 kilogrammes,
nous arrivaient de l'Italie et de la Grèce.
» Ainsi, tandis que, comparativement à 1850, nos impor-
tations générales ne s'étaient accrues que de 79 pour 100,
celles qui provenaient de l'Angleterre avaient subi une aug-
mentation de 912 pour JOO j ce spnt en définitive les spjes
de Chine qui suppléent à l'insuffisance de pos récottes et four-
nissent un aliment certain à nos fabriques.
» Les soies que la marine anglaise tire de la Chine donnent
lieu à un grand mouvement commercial, et fournissent à nos
voisins des millions de bénéfices. D'après les informations
qui nous sont fournies par M. Emile Tastet, lequel a fait
longtemps le commerce avec la Chine, les 51,470 balles
exportées en Angleterre en 1855 représentent 2,316,150 ki-
logrammes de soie; or, au prix moyen de 35 francs, les
51,000 balles ont coûté 81,005,250 francs. Si à ces chiffres on
ajoute les commissions d'achat, le fret sur 6,620 tonneaux, les
assurances, etc., on obtient une plus-value de 7,870,110 francs
qui reviennent à la marine et au négoce. A ce premier béné-
fice, ajoutons les profits de vente, et on ne pourra pas évaluer
à moins de Il à 12 millions les avantages nets que procure
chaque année à l'Angleterre le commerce de ta soie avec la
Chine, »
— A l'entrée de la mer de la Chine et à l'extrémité méri-
dionale de la péninsule de Malacca est située la délicieuse île
de Singapore. Quoique très-boisée et marécageuse, elle est
saine, et la population ne souffre pas des fièvres qui ravagent
ces climats tropicaux. On y apporte le sel de Siam et les
légumes de Malacca. Les fruits y sont rares; le café, le riz,
le coton n'y peuvent mûrir. Mais la culture du sol, qui est
abandonnée aux Chinois, donne en abondance du poivre, de
la noix de coco, des ananas, des muscades. Le sagou et le
sucre y sont travaillés sur une assez haute échelle; le premier
produit se tire du sagou cru par un procédé très-simple et
très-ingénieux, procédé par lequel on obtient un rendement
de 30 pour 100 La cannp produit le sucre. On peut supposer
que la température est très-haute en ce pays; il n'en est rien
cependant; les vents de la mer de Chine y entretiennent la
fraîcheur des zones tempérées. La ville de Singapore est sur
la côte sud-est de l'île. Elle est divisée par des rues régulières
et compte 26,000 habitants. Elle a trois quartiers : celui des
Européens, celui des Malais, celui des Chinois. On peut pré-
dire que cette petite île de Singapore finira par gouverner
toute la péninsule malaise et deviendra un des points où la
civilisation et les arts européens s'implanteront le plus magni-
fiquement. (Illustrqted LQndon News.)
— La Société impériale de médecine, à Constantinople,
vient de faire paraître un recueil intitulé la Gazette médicale
d'Orient. Ce titre dit assez quelles matières seront traitées
dans ce recueil. Le premier numéro contient un article fort
intéressant sur l'exercice de la médecine en Turquie, par
M. le docteur Naranzi.
La Gazette médicale d'Orient annonce que le comité dp la
Société impériale de médecine, à Constantinople, vient d'être
réorganisé sur des bases nouvelles. C'est un progrès de plus
ajouté à tant d'autres qui font beaucoup d'honneur à l'qdmi-
nistration turque.
— La Presse d'Orient a récemment annoncé que le Gouver-
nement Ottoman vient d'arrêter un grand système d'améliora-
tion des routes de l'Empire. Des projets élaborés par le mi-
nistère ont été soumis au conseil du TanzimM, et * sont en
ce moment soumis à l'approbation du Sultan.
Une viabilité facile et développée est certainement un des
plus grands services qu'il soit actuellement possible de rendre
à l'Empire Turc; et si ce vaste projet @ réussit, il suffit sans
aucun doute à la gloire d'un homme d'Etat.
— On lit dans le Times ;
Il Les nouvelles reçues d'Australie, par la lIlermaid, ren-
dent un compte favorable de l'apparence que présentent les
marchés pour les marchandises d'importation, par suite de
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