Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-05-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mai 1857 10 mai 1857
Description : 1857/05/10 (A2,N22). 1857/05/10 (A2,N22).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530621g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 157
Le Palmesano, journal de Palma, dans l'île de Majorque ,
contient dans son numéro du 1er avril une correspondance
d'Egypte où l'on rappelle de la manière la plus favorable les
récentes mesures qu'a prises S. A. le Vice-roi relativement
au Soudan et à l'administration intérieure. Nous ne repro-
duisons pas cette lettre, où ne se produit aucun fait que ne
connaissent nos lecteurs. Mais nous y avons trouvé avec plaisir
une très-juste appréciation des mesures adoptées par le gou-
vernement égyptien.
La Gazette de Cologne donne une analyse du rapport de
M. le baron Charles Dupin , et ajoute au sujet de la résis-
tance du gouvernement anglais :
« Le monde exigera plus tôt ou plus tard l'exécution de
celle œuvre du canal. La diplomatie anglaise ferait donc bien
v de donner spontanément son consentement, au lieu de se faire
contraindre par l'opinion publique. »
On lit dans YAmstérdamsche Courant :
« L'ingénieur hollandais M. Schneitter, qui a accompagné
l'ingénieur en chef M. Conrad dans son voyage d'Egypte, est
revenu ces jours-ci à Maëstricht dans un état maladif.
» Nonobstant toutes les nouvelles contradictoires publiées
par différents journaux, il paraît sûr que le percement de
l'isthme s'exécutera. »
On lit dans le même journal :
CI L'Académie des sciences de l'Institut impérial de France
avait nommé, il y a quelque temps, une commission pour
examiner les mémoires, les plans et les dessins concernant le
percement de l'isthme de Suez, présentés par M. Ferdinand
de Lesseps. Cette commission se composait de MM. Charles
Dupin, Cordier, Elle de Beaumont, Dufrénoy et l'amiral
Du Petit-Thouars; elle a fait un rapport détaillé rédigé par
M. Charles Dupin, qui propose à l'Académie d'approuver en
entier le plan de M. de Lesseps. L'Académie a adopté unani-
mement cette conclusion. a
Le Bollettino dell" Isthino di Suez du 15 avril a traduit
plusieurs de nos articles, et il a répété ceux d'un grand
nombre de journaux italiens. On trouvera ces derniers articles
mentionnés par extraits dans notre revue.
Le Bollettino dell' Isthmo di Suez cite dans son numéro du
15 avril un article du Journal officiel de Rome, dont nous
extrayons les passages suivants :
a Personne n'ignore que les difficultés qui retardent pour
le moment l'exécution de la grande entreprise du canal ne
sont pas des difficultés techniques ; car il est démontré jusqu'à
l'évidence que les travaux du canal de Suez ne présenteront
rien qui puisse arrêter le moins du monde l'art de l'ingénieur.
La résistance sourde et indirecte faite par quelques hommes
d'État, voilà le- seul obstacle qu'il y ait encore à combattre,
la dernière difficulté dont il reste à triompher.
» Le parlement anglais va se réunir sous peu. Il paraît
certain que la question du percement de l'isthme de Suez
sera discutée dans la Chambre des communes. Les hommes
politiques qui s'opposent encore d'une manière plus ou
moins ouverte à l'exécution de ce grand projet seront
alors obligés de déclarer à la face du monde les motifs qui
les ont portés à s'opposer depuis un an aux intérêts de tous les
peuples commerçants et aux intérêts plus puissants encore
de la civilisation. » — (Giorn. di Roma.)
L'Union de Turin contenait dernièrement une lettre de
M. Giulio Ferrari qui essaye de démontrer que le chemin de
fer de l'Euphrate ne servira pas la politique anglaise en Asie,
et qu'il pourra au contraire servir beaucoup ses adversaires.
Aussi M. Ferrari ne comprend pas qu'on puisse, au nom des
intérêts anglais, supposer à l'ouverture de l'isthme de Suez,
qui ne peut que leur être très-utile, sans aucun des dangers
que pourrait avoir la route par le centre de l'Asie.
La Gazette de Gênes a publié un long article sur le troisième
volume de nos documents, qu'elle analyse avec soin, et dont
elle indique les principaux détails. La Gazette espère que
l'ouverture du canal maritime, qui doit amener une révolution
si bienfaisante dans les relations internationales, ne se fera pas
longtemps attendre.
Le Corriere del Lario publie sur le canal de Suez un article
substantiel, quoique très-court, où il expose avec une parfaite
lucidité les éléments principaux de la queslion. Il appelle tous -
les gouvernements méditerranéens à se prononcer hautement
et à vaincre par cette manifestation les obstacles qui s'op-
posent encore à la réalisation d'un projet sI utile à toutes les
nations.
Le Courrier de la Vienne et des Deux-Sèvres du 10 avril
répète l'article du Journal des Débats sur le rapport de M. le
baron Charles Dupin.
La Gazette du Midi, de Marseille, Il avril, en a fait de.
même.
Le Moniteur de l'Indre du même jour a reproduit les con-
clusions du rapport de M. le baron Charles Dupin.
L'Union franc-comtoise, de Besançon, reproduit les con-
clusions de l'article de M. le comte de Bertou, en ce qui re-
garde les conséquences religieuses que doit avoir le percement
de l'isthme de Suez.
Le Nouvelliste et le Courrier, journaux de Marseille, du
12 avril, ont reproduit tous deux notre article sur la Situation
générale de l'Orient et la nécessité de nouvelles communica-
tions.
Dans un article du 15, le Nouvelliste revient avec une rare
vigueur de pensée et de style sur l'opposition que rencontre
l'entreprise du canal de Suez; et il s'indigne de tant de re-
tards si peu intelligents et si contraires à la politique bien
entendue de l'Angleterre elle-même. Le Nouvelliste rappelle
les arguments dont nos adversaires ont essayé parfois de se
servir, et il ajoute :
« Le percement de l'isthme de Suez , font-ils dire par les
rares journaux qui ont le courage de se plier à leur opinion, ou-
vrirait aux navires de guerre des puissances maritimes de l'Eu-
rope la route des Indes. Quand il en serait ainsi, qu'auriez-
vous à craindre ? Est-ce que vous n'êtes pas la plus grande
puissance navale ? Est-ce que vous ne vous vantez pas tous
les jours de tenir le sceptre des mers ? Que feraient contre
vous des flottes isolées dans des parages où vous pouvez avoir
des ressources immenses, des arsenaux, des ports de construc-
tion, des approvisionnements de toute sorte? Et puis, pour-
quoi les puissances de l'Europe iraient-elles vous attaquer
dans l'Inde ? Quel avantage pourrait-elles espérer d'une sem-
blable résolution, même lorsqu'elle serait couronnée par le
succès? Lorsqu'elles vous auraient vaincus, que feraient-elles
de leur victoire? Occuperaient-elles, conserveraient-elles le
territoire qu'elles auraient conquis à côté du territoire dont
vous resteriez en possession? Cette hypothèse est absurde;
elle n'est ni dans les choses possibles, ni dans les choses que
l'esprit le plus soupçonneux puisse supposer.-
» Le danger. pour la domination de l'Angleterre dans les
Indes n'est pas en Europe. Qu'elle regarde ce qui se passe
dans la mer Caspienne, et qu'elle nous dise si ce n'est, pas
de ce côté que se forme l'orage qui éclatera sur ses colonies.
» Dans-ce cas, l'Angleterre n'aura-t-elle pas à se féliciter de
pouvoir envoyer des secours à ses sujets indiens par un canal
qui abrégera de moitié le trajet qu'elle est obligée de suivre
Le Palmesano, journal de Palma, dans l'île de Majorque ,
contient dans son numéro du 1er avril une correspondance
d'Egypte où l'on rappelle de la manière la plus favorable les
récentes mesures qu'a prises S. A. le Vice-roi relativement
au Soudan et à l'administration intérieure. Nous ne repro-
duisons pas cette lettre, où ne se produit aucun fait que ne
connaissent nos lecteurs. Mais nous y avons trouvé avec plaisir
une très-juste appréciation des mesures adoptées par le gou-
vernement égyptien.
La Gazette de Cologne donne une analyse du rapport de
M. le baron Charles Dupin , et ajoute au sujet de la résis-
tance du gouvernement anglais :
« Le monde exigera plus tôt ou plus tard l'exécution de
celle œuvre du canal. La diplomatie anglaise ferait donc bien
v de donner spontanément son consentement, au lieu de se faire
contraindre par l'opinion publique. »
On lit dans YAmstérdamsche Courant :
« L'ingénieur hollandais M. Schneitter, qui a accompagné
l'ingénieur en chef M. Conrad dans son voyage d'Egypte, est
revenu ces jours-ci à Maëstricht dans un état maladif.
» Nonobstant toutes les nouvelles contradictoires publiées
par différents journaux, il paraît sûr que le percement de
l'isthme s'exécutera. »
On lit dans le même journal :
CI L'Académie des sciences de l'Institut impérial de France
avait nommé, il y a quelque temps, une commission pour
examiner les mémoires, les plans et les dessins concernant le
percement de l'isthme de Suez, présentés par M. Ferdinand
de Lesseps. Cette commission se composait de MM. Charles
Dupin, Cordier, Elle de Beaumont, Dufrénoy et l'amiral
Du Petit-Thouars; elle a fait un rapport détaillé rédigé par
M. Charles Dupin, qui propose à l'Académie d'approuver en
entier le plan de M. de Lesseps. L'Académie a adopté unani-
mement cette conclusion. a
Le Bollettino dell" Isthino di Suez du 15 avril a traduit
plusieurs de nos articles, et il a répété ceux d'un grand
nombre de journaux italiens. On trouvera ces derniers articles
mentionnés par extraits dans notre revue.
Le Bollettino dell' Isthmo di Suez cite dans son numéro du
15 avril un article du Journal officiel de Rome, dont nous
extrayons les passages suivants :
a Personne n'ignore que les difficultés qui retardent pour
le moment l'exécution de la grande entreprise du canal ne
sont pas des difficultés techniques ; car il est démontré jusqu'à
l'évidence que les travaux du canal de Suez ne présenteront
rien qui puisse arrêter le moins du monde l'art de l'ingénieur.
La résistance sourde et indirecte faite par quelques hommes
d'État, voilà le- seul obstacle qu'il y ait encore à combattre,
la dernière difficulté dont il reste à triompher.
» Le parlement anglais va se réunir sous peu. Il paraît
certain que la question du percement de l'isthme de Suez
sera discutée dans la Chambre des communes. Les hommes
politiques qui s'opposent encore d'une manière plus ou
moins ouverte à l'exécution de ce grand projet seront
alors obligés de déclarer à la face du monde les motifs qui
les ont portés à s'opposer depuis un an aux intérêts de tous les
peuples commerçants et aux intérêts plus puissants encore
de la civilisation. » — (Giorn. di Roma.)
L'Union de Turin contenait dernièrement une lettre de
M. Giulio Ferrari qui essaye de démontrer que le chemin de
fer de l'Euphrate ne servira pas la politique anglaise en Asie,
et qu'il pourra au contraire servir beaucoup ses adversaires.
Aussi M. Ferrari ne comprend pas qu'on puisse, au nom des
intérêts anglais, supposer à l'ouverture de l'isthme de Suez,
qui ne peut que leur être très-utile, sans aucun des dangers
que pourrait avoir la route par le centre de l'Asie.
La Gazette de Gênes a publié un long article sur le troisième
volume de nos documents, qu'elle analyse avec soin, et dont
elle indique les principaux détails. La Gazette espère que
l'ouverture du canal maritime, qui doit amener une révolution
si bienfaisante dans les relations internationales, ne se fera pas
longtemps attendre.
Le Corriere del Lario publie sur le canal de Suez un article
substantiel, quoique très-court, où il expose avec une parfaite
lucidité les éléments principaux de la queslion. Il appelle tous -
les gouvernements méditerranéens à se prononcer hautement
et à vaincre par cette manifestation les obstacles qui s'op-
posent encore à la réalisation d'un projet sI utile à toutes les
nations.
Le Courrier de la Vienne et des Deux-Sèvres du 10 avril
répète l'article du Journal des Débats sur le rapport de M. le
baron Charles Dupin.
La Gazette du Midi, de Marseille, Il avril, en a fait de.
même.
Le Moniteur de l'Indre du même jour a reproduit les con-
clusions du rapport de M. le baron Charles Dupin.
L'Union franc-comtoise, de Besançon, reproduit les con-
clusions de l'article de M. le comte de Bertou, en ce qui re-
garde les conséquences religieuses que doit avoir le percement
de l'isthme de Suez.
Le Nouvelliste et le Courrier, journaux de Marseille, du
12 avril, ont reproduit tous deux notre article sur la Situation
générale de l'Orient et la nécessité de nouvelles communica-
tions.
Dans un article du 15, le Nouvelliste revient avec une rare
vigueur de pensée et de style sur l'opposition que rencontre
l'entreprise du canal de Suez; et il s'indigne de tant de re-
tards si peu intelligents et si contraires à la politique bien
entendue de l'Angleterre elle-même. Le Nouvelliste rappelle
les arguments dont nos adversaires ont essayé parfois de se
servir, et il ajoute :
« Le percement de l'isthme de Suez , font-ils dire par les
rares journaux qui ont le courage de se plier à leur opinion, ou-
vrirait aux navires de guerre des puissances maritimes de l'Eu-
rope la route des Indes. Quand il en serait ainsi, qu'auriez-
vous à craindre ? Est-ce que vous n'êtes pas la plus grande
puissance navale ? Est-ce que vous ne vous vantez pas tous
les jours de tenir le sceptre des mers ? Que feraient contre
vous des flottes isolées dans des parages où vous pouvez avoir
des ressources immenses, des arsenaux, des ports de construc-
tion, des approvisionnements de toute sorte? Et puis, pour-
quoi les puissances de l'Europe iraient-elles vous attaquer
dans l'Inde ? Quel avantage pourrait-elles espérer d'une sem-
blable résolution, même lorsqu'elle serait couronnée par le
succès? Lorsqu'elles vous auraient vaincus, que feraient-elles
de leur victoire? Occuperaient-elles, conserveraient-elles le
territoire qu'elles auraient conquis à côté du territoire dont
vous resteriez en possession? Cette hypothèse est absurde;
elle n'est ni dans les choses possibles, ni dans les choses que
l'esprit le plus soupçonneux puisse supposer.-
» Le danger. pour la domination de l'Angleterre dans les
Indes n'est pas en Europe. Qu'elle regarde ce qui se passe
dans la mer Caspienne, et qu'elle nous dise si ce n'est, pas
de ce côté que se forme l'orage qui éclatera sur ses colonies.
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