Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-04-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 avril 1857 25 avril 1857
Description : 1857/04/25 (A2,N21). 1857/04/25 (A2,N21).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306202
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 137
plus près que par des fonds de 18 mètres. Quand on relèvera
le phare à l'O.-S.-O., on sera sur des fonds de 20 à 22 m.;
on mettra le cap à l'E.-N.-E.; en suivant cette route, les
sondes augmenteront jusqu'à If mètres lorsqu'on sera sur
l'accore est du Pilot's ridge. A partir de ce moment, on navi-
guera de manière à se maintenir entre le Ridge et les fonds de
49 mètres (27 brasses) , en veillant bien les sondes et la na-
ture du fond, et en tenant bien compte de la distance par-
courue depuis le moment où l'on aura pris son point de dé-
part sur le phare de la Fausse-Pointe. En naviguant ainsi, il
est presque impossible de ne pas apercevoir les bricks pilotes,
dont la croisière est, comme nous l'avons dit, immédiatement
dans le N.-E. du feu flottant de Pilot's ridge, lequel est mouillé
pendant la mousson du S.-O. tout auprès de la bouée de
Pilot's ridge.
Sondes. — La sonde au large de Pilot's ridge donne géné-
ralement des fonds de vase verdàtre ou olive, mélangés par-
fois de coquilles brisées ; tandis que sur le Ridge même, le fond
est de sable mêlé de coquilles ou de gravier fin couleur rou-
geâtre ou brun de rouille.
Observation. — Il est expressément recommandé aux capi-
taines qui approchent de la station de faire attention à éviter
les abordages en communiquant soit avec le feu flottant ou les
bricks pilotes; et, si l'on approchait le premier pendant la
nuit, il est fortement recommandé de mettre en travers, à une
distance convenable, pour attendre le jour. En manœuvrant
ainsi, on évitera surtout la possibilité de passer pendant l'obs-
curité de la nuit, et sans l'apercevoir, le brick chargé de don-
ner les pilotes.
Avec la mousson de N.-E., les navires qui viennent chercher
l'embouchure de l'Hougly doivent venir reconnaître directe-
ment le feu flottant du chenal de l'Est.
Telles sont les instructions sur la navigation de l'Hougly.
On se rappelle que la Commission internationale, dans son
rapport (page 139), a cité pour exemple l'établissement des
droits de feux dans l'Hougly, en parlant de l'éclairage des
côtes de la mer Rouge et de la Méditerranée.
(Extrait de documents officiels.)
FAITS DIVERS.
Une dépêche télégraphique de Triesle porte que l'armistice
convenu entre lord Cowley et Férouck-Khan avait été notifié
le 9 mars à sir James Outram, commandant en chef des
forces anglaises dans le golfe Persique.
— Nous avons annoncé, dans notre dernier numéro, la
mesure prise par la Porte Ottomane, qui autorise des co-
lons européens à s'établir et à devenir propriétaires en Tur-
quie. Cette mesure fait d'autant plus honneur à la sagesse du
gouvernement turc qu'elle reçoit immédiatement un commen-
cement d'exécution qui servira d'expérience pour l'avenir
C'est encore à l'homme d'État actuellement placé à la tète
des affaires en Turquie que la civilisation devra ce nouveau
progrès. Reschid-Pacha se propose d'établir 350 colons po-
lonais dans ses propriétés de Thessalie ; et pour compléter
son œuvre, il leur a accordé tout ce qu'il faut pour faciliter
leurs premiers labeurs. Les colons auront des terres fécondes
à cultiver; ils seront pourvus d'instruments aratoires, de bes-
tiaux et d'une quantité de vivres suffisante pour aller jusqu'à
la première récolte. Le grand vizir a ordonné de leur con-
struire des maisons, et il fait toutes les avances né-
cessaires pour le premier établissement, remboursables sans
intérêts et par parties. Les colons ne payent pour prix du
métayage qu'un tiers de la récolte à l'intendant de Reschid.
Le 2 du mois d'avril, 150 colons polonais, anciens officiers et
soldats, se sont embarqués à bord du vapeur Tahir-i-Bahiri,
qui les transportera à l'embouchure du fleuve Sélemvria en
Thessalie, où les terres à cultiver sont situées. Ils sont con-
duits par un officier polonais, M. Yordan, colonei d'état-
major, chargé de l'organisation de la colonie. Un médecin et
un prêtre les accompagnent. Ils trouveront à la colonie un
hôpital et une église avec un presbytère, érigés aux frais de
Reschid-Pacha. Le gouvernement turc leur a payé les subsides
arriérés de huit mois, et il a fourni des.effets de campement,
afin qu'ils puissent passer la belle saison sous la tente, en
attendant l'achèvement des maisons que le grand vizir fait
construire.
Ainsi il ne manque rien aux colons pour la réussite de l'en-
treprise, excepté la famille. Afin d'y pourvoir, des familles
slaves de Bosnie seront admises à profiter des faveurs accor-
dées aux Polonais, à la condition que chacune d'elles amènera
deux filles à marier. On peut donc espérer que cette belle en-
treprise, qui fait le plus grand honneur à son auteur, aura
un résultat favorable, et que le succès encouragera l'établisse-
ment d'autres familles européennes dans les fertiles provinces
de la Turquie.
— Le Journal de Constantinople, en publiant l'iradé impé-
rial sur la colonisation des terres incultes de la Turquie, et
sur le droit de propriété accordé aux étrangers, le fait précé-
der des réflexions suivantes, que nous sommes heureux de
reproduire :
Il Voici une mesure qui a été élaborée par le conseil du
Tanzimât, approuvée par le conseil des ministres et sanction-
née par firman impérial de S. M. le Sultan.
» C'est le souverain de l'Empire Ottoman qui appelle sur les
terres vastes et fertiles de la Turquie les sujets étrangers, et
leur donne les mêmes droits qu'à ses propres sujets, ne leur
demandant que la soumission à ses lois souveraines.
» Cette mesure, qui témoigne d'une manière si éclatante
des vues grandes et généreuses de S. M. I. le Sultan et de ses
dignes et intelligents conseillers , si bien dirigés par l'initiative
aussi ferme qu'éclairée de Réchid-Pacha, sera assurément
accueillie partout avec la plus vive sympathie.
» Certes, on ne dira pas maintenant que rien ne va en Tur-
quie. Chemins de fer, banques, colonisations, tout est con-
duit avec un ensemble et les idées les plus larges, tout mar-
che vers les voies de la grande civilisation. Jamais impulsion
aussi forte n'a été donnée aux intérêts de l'Etat et du pays.
Et à ces preuves si évidentes viendront bientôt s'en ajouter
d'autres non moins convaincantes. Le Sultan et ses ministres
veulent que toutes les promesses faites deviennent une vérité,
et les projets nombreux qui s'étudient tous les jours dans les
conseils de l'Empire na tarderont pas à donner par leur applir
cation un élan plus prompt et plus énergique à la rénovation
de la Turquie, à sa prospérité et à sa puissance. »
— Courrier de Java. On lit dans les journaux anglais l'avis
suivant :
« Le gouvernement des Pays-Bas a reçu avis qu'autant que
la communication additionnelle établie dernièrement entre la
pointe de Galle et la Chine via Singapore sera maintenue, il
y aura aussi une communication correspondante entre Singa-
pore et Batavia. Les malles pour Java seront donc à l'avenir
reçues à Londres, et expédiées par chaque courrier de la
malle de l'Overland.
» Par ordre du directeur général :
» ROWLAXD HILL,
» Secrétaire del'administ. des postes. »
plus près que par des fonds de 18 mètres. Quand on relèvera
le phare à l'O.-S.-O., on sera sur des fonds de 20 à 22 m.;
on mettra le cap à l'E.-N.-E.; en suivant cette route, les
sondes augmenteront jusqu'à If mètres lorsqu'on sera sur
l'accore est du Pilot's ridge. A partir de ce moment, on navi-
guera de manière à se maintenir entre le Ridge et les fonds de
49 mètres (27 brasses) , en veillant bien les sondes et la na-
ture du fond, et en tenant bien compte de la distance par-
courue depuis le moment où l'on aura pris son point de dé-
part sur le phare de la Fausse-Pointe. En naviguant ainsi, il
est presque impossible de ne pas apercevoir les bricks pilotes,
dont la croisière est, comme nous l'avons dit, immédiatement
dans le N.-E. du feu flottant de Pilot's ridge, lequel est mouillé
pendant la mousson du S.-O. tout auprès de la bouée de
Pilot's ridge.
Sondes. — La sonde au large de Pilot's ridge donne géné-
ralement des fonds de vase verdàtre ou olive, mélangés par-
fois de coquilles brisées ; tandis que sur le Ridge même, le fond
est de sable mêlé de coquilles ou de gravier fin couleur rou-
geâtre ou brun de rouille.
Observation. — Il est expressément recommandé aux capi-
taines qui approchent de la station de faire attention à éviter
les abordages en communiquant soit avec le feu flottant ou les
bricks pilotes; et, si l'on approchait le premier pendant la
nuit, il est fortement recommandé de mettre en travers, à une
distance convenable, pour attendre le jour. En manœuvrant
ainsi, on évitera surtout la possibilité de passer pendant l'obs-
curité de la nuit, et sans l'apercevoir, le brick chargé de don-
ner les pilotes.
Avec la mousson de N.-E., les navires qui viennent chercher
l'embouchure de l'Hougly doivent venir reconnaître directe-
ment le feu flottant du chenal de l'Est.
Telles sont les instructions sur la navigation de l'Hougly.
On se rappelle que la Commission internationale, dans son
rapport (page 139), a cité pour exemple l'établissement des
droits de feux dans l'Hougly, en parlant de l'éclairage des
côtes de la mer Rouge et de la Méditerranée.
(Extrait de documents officiels.)
FAITS DIVERS.
Une dépêche télégraphique de Triesle porte que l'armistice
convenu entre lord Cowley et Férouck-Khan avait été notifié
le 9 mars à sir James Outram, commandant en chef des
forces anglaises dans le golfe Persique.
— Nous avons annoncé, dans notre dernier numéro, la
mesure prise par la Porte Ottomane, qui autorise des co-
lons européens à s'établir et à devenir propriétaires en Tur-
quie. Cette mesure fait d'autant plus honneur à la sagesse du
gouvernement turc qu'elle reçoit immédiatement un commen-
cement d'exécution qui servira d'expérience pour l'avenir
C'est encore à l'homme d'État actuellement placé à la tète
des affaires en Turquie que la civilisation devra ce nouveau
progrès. Reschid-Pacha se propose d'établir 350 colons po-
lonais dans ses propriétés de Thessalie ; et pour compléter
son œuvre, il leur a accordé tout ce qu'il faut pour faciliter
leurs premiers labeurs. Les colons auront des terres fécondes
à cultiver; ils seront pourvus d'instruments aratoires, de bes-
tiaux et d'une quantité de vivres suffisante pour aller jusqu'à
la première récolte. Le grand vizir a ordonné de leur con-
struire des maisons, et il fait toutes les avances né-
cessaires pour le premier établissement, remboursables sans
intérêts et par parties. Les colons ne payent pour prix du
métayage qu'un tiers de la récolte à l'intendant de Reschid.
Le 2 du mois d'avril, 150 colons polonais, anciens officiers et
soldats, se sont embarqués à bord du vapeur Tahir-i-Bahiri,
qui les transportera à l'embouchure du fleuve Sélemvria en
Thessalie, où les terres à cultiver sont situées. Ils sont con-
duits par un officier polonais, M. Yordan, colonei d'état-
major, chargé de l'organisation de la colonie. Un médecin et
un prêtre les accompagnent. Ils trouveront à la colonie un
hôpital et une église avec un presbytère, érigés aux frais de
Reschid-Pacha. Le gouvernement turc leur a payé les subsides
arriérés de huit mois, et il a fourni des.effets de campement,
afin qu'ils puissent passer la belle saison sous la tente, en
attendant l'achèvement des maisons que le grand vizir fait
construire.
Ainsi il ne manque rien aux colons pour la réussite de l'en-
treprise, excepté la famille. Afin d'y pourvoir, des familles
slaves de Bosnie seront admises à profiter des faveurs accor-
dées aux Polonais, à la condition que chacune d'elles amènera
deux filles à marier. On peut donc espérer que cette belle en-
treprise, qui fait le plus grand honneur à son auteur, aura
un résultat favorable, et que le succès encouragera l'établisse-
ment d'autres familles européennes dans les fertiles provinces
de la Turquie.
— Le Journal de Constantinople, en publiant l'iradé impé-
rial sur la colonisation des terres incultes de la Turquie, et
sur le droit de propriété accordé aux étrangers, le fait précé-
der des réflexions suivantes, que nous sommes heureux de
reproduire :
Il Voici une mesure qui a été élaborée par le conseil du
Tanzimât, approuvée par le conseil des ministres et sanction-
née par firman impérial de S. M. le Sultan.
» C'est le souverain de l'Empire Ottoman qui appelle sur les
terres vastes et fertiles de la Turquie les sujets étrangers, et
leur donne les mêmes droits qu'à ses propres sujets, ne leur
demandant que la soumission à ses lois souveraines.
» Cette mesure, qui témoigne d'une manière si éclatante
des vues grandes et généreuses de S. M. I. le Sultan et de ses
dignes et intelligents conseillers , si bien dirigés par l'initiative
aussi ferme qu'éclairée de Réchid-Pacha, sera assurément
accueillie partout avec la plus vive sympathie.
» Certes, on ne dira pas maintenant que rien ne va en Tur-
quie. Chemins de fer, banques, colonisations, tout est con-
duit avec un ensemble et les idées les plus larges, tout mar-
che vers les voies de la grande civilisation. Jamais impulsion
aussi forte n'a été donnée aux intérêts de l'Etat et du pays.
Et à ces preuves si évidentes viendront bientôt s'en ajouter
d'autres non moins convaincantes. Le Sultan et ses ministres
veulent que toutes les promesses faites deviennent une vérité,
et les projets nombreux qui s'étudient tous les jours dans les
conseils de l'Empire na tarderont pas à donner par leur applir
cation un élan plus prompt et plus énergique à la rénovation
de la Turquie, à sa prospérité et à sa puissance. »
— Courrier de Java. On lit dans les journaux anglais l'avis
suivant :
« Le gouvernement des Pays-Bas a reçu avis qu'autant que
la communication additionnelle établie dernièrement entre la
pointe de Galle et la Chine via Singapore sera maintenue, il
y aura aussi une communication correspondante entre Singa-
pore et Batavia. Les malles pour Java seront donc à l'avenir
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» Par ordre du directeur général :
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» Secrétaire del'administ. des postes. »
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