Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-04-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 avril 1857 25 avril 1857
Description : 1857/04/25 (A2,N21). 1857/04/25 (A2,N21).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306202
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
142 L'ISTHME DE SUEZ,
La Gazette de Lyon du 3 avril cite une partie de l'article
de M. le comte de Bertou sur les conséquences qu'aura pour
la religion l'ouverture de l'isthme de Suez. Il est bien clair
que le christianisme se répandra sur les contrées de l'Orient
dans la même proportion que le commerce et les établisse-
ments des peuples chrétiens. Nous avons déjà plusieurs fois
signalé ce point de vue, et nous croyons pouvoir dire que ces
considérations n'ont point été étrangères à l'appui que la pa-
pauté vient de prêter à notre grande entreprise en nommant
la commission d'enquête, dont nous avons fait connaître la
composition.
Le Progrès de l'Oise, journal de Compiègne, a dans son
numéro du 25 mars commencé l'analyse du rapport de M. le
baron Charles Dupin à l'Académie des sciences de l'Institut
impérial de France.
Le Moniteur de l'Indre du 31 mars reproduit l'analyse
qu'a faite le Journal des Débats des ordonnances de S. A. lé
Vice-roi d'Egypte sur le Soudan, et il fait précéder cette cita-
• tion des réflexions sùivantes :
« Nous appelons particulièrement l'attention de nos lec-
teurs sur les nouvelles d'Egypte, qui nous révèlent une magni-
fique conquête de la civilisation occidentale sur les idées, les
mœurs et les institutions, de l'Orient. La part de la France
dans cette conquête est, comme toujours, la première ; mais
au légitime orgueil que nous devons ressentir associons
l'hommage que mérite Mohammed-Saïd pour avoir justifié, à
si bref délai, les espérances qui avaient accueilli son avène-
ment au pouvoir. Quand la grande route de l'Orient sera
définitivement ouverte par le percement de l'isthme de Suez,
œuvre d'un Français, M. Ferdinand de Lesseps, le rôle de
l'Egypte pourra être considérable et fécond : elle s'y prépare
noblement. »
L'Opinion du Midi, journal de Nîmes, insiste dans son
numéro du 27 mars sur les adhésions récentes qu'a reçues
notre entreprise, et elle en fait ressortir la haute valeur : le
Rapport de M. le baron Charles Dupin à l'Académie des
sciences de l'Institut impérial de France j, l'Adresse de la
chambre de commerce de Gênes à M. Ferdinand de Les-
seps, etc., etc. V Opinion donne aussi quelques détails curieux
sur les ordonnances de S. A. le Vice-roi au Soudan. Elle
signale particulièrement la nomination d'Arakel-Bey, chré-
tien, aux fonctions de gouverneur.
M. Ch. Brainne, en rendant compte dans la Presse du 7 avril
de l'inauguration du chemin de fer du Midi, termine ses ar-
ticles fort intéressants par quelques considérations sur le canal
de Suez :
« Le chemin de fer du Midi, dit-il, supprime déjà la navi-
gation par le détroit de Gibraltar; que serait-ce donc si le
percement de l'isthme de Suez était exécuté? La navigation,
abapdonnant ajofs la route si longue et si pénible du cap de
Bonne-Espérance, rendrait 4 la Méditerranée le commerce de
Plqde, qui, ppur l'Angleterre seule, représente un chiffre de
1,321,797,875 francs. C'est en prévision de cette vaste révolu-
tion commerciale que Marseille agrandit ses ports, que Trieste
augmente chaque jour d'importance, que l'Allemagne trace
des chemins de fer qui viennent aboutir à la Méditerranée,
Le chemin de fer du Midi deviendrait alors le débouché natu-
rel et sans rival du commerce de l'Orient pour toute l'Europe
occidentale. n
Le Lloyd français du lfer avril contient un article sur la
Compagnie Péninsulaire et Orientale, où il reproduit une
partie de nos documents sur les pnqtlêteB anglaises, notam-
ment celles de 1837 et-de 1851.
Le Lloyd français du 2 avril contient un article sur le
chemin de fer de l'Euphrate comparé au canal de Suez.
L'auteur, M. E. Privât, donne hautement la préférence à
notre entreprise, et il semble bien croire que le chemin de
fer de l'Euphrate est impraticable. Nos lecteurs savent ce
que nous pensons à cet égard.
Le Lloyd français publie un second article, aussi intéres-
sant que le premier, sur la Compagnie Péninsulaire et Orien-
tale. L'auteur, M. A. Luthereau, parle aussi du Lloyd autri-
chien, et il se propose de traiter bientôt des messageries im-
périales.
L'Ami des Sciences, journal hebdomadaire, rédigé avec
beaucoup de talent par M. Victor Meunier, publie le Rapport
de M. le baron Charles Dupin, qu'il compte donner en entier
dans plusieurs-numéros successifs.
Le Correspondant du 25 mars publie un long et remar-
quable article de M. le comte de Bertou sur le canal de Suez
et le chemin de fer de l'Euphrate. Ce travail est divisé en
quatre parties : le canal de Suez; le chemin de fer de l'Eu-
phrate; l'expédition du colonel Chesney, et la conclusion.
M. le comte de Bertou, qui voyageait dans FAsie mineure
à l'époque où eut lieu l'exploration de l'Euphrate par les
officiers anglais, donne de très-curieux détails sur cette explo-
ration périlleuse. On lira celte partie de l'article avec le plus
vif intérêt:
M. le comte de Bertou semble douter et de l'utilité et de
l'exécution du chemin de fer de l'Euphrate. Il donne haute-
ment la préférence au canal de Suez. Nous le remercions de
la sympathie qu'il montre pour notre grande entreprise; et
l'appui d'un recueil aussi sérieux que le Correspondant nous
est très-précieux.
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
VOYAGE SUR LA MER ROUGE.
Le Journal général de l'instruction publique vient de
publier l'extrait suivant d'une lettre dans laquelle M. de
Castelneau, le fils du célèbre voyageur, rend compte
d'une expédition sur la mer Rouge et des recherches
qu'il a faites au sujet de la race nègre qu'une tradition
populaire en Afrique représente comme étant pourvue
d'un appendice caudal au bas de la colonne dorsale :
« Cap de Bonne-Espérance, le 10 novembre 1856.
» Je quittai Suez le vendredi 7 mars 1856, pour me rendre
à Djeddah, en compagnie de M. Pons, drogman chapcelier du
consulat de France à Djeddah. Nous étions sur une barque
arabe non pontée, mesurant douze mètres de long, et montée
par quatorze hommes d'équipage. Chaque soir nous nous ar-
rêtions, et nous ne quittâmes prpsque pas la terre de vue. La
barque possédait une boussole placée dans un vieux chaudron,
et à côté on avait eu l'heureuse idée de mettre la boîte aux
fers, ce qui fait qu'elle éprouvait de fortes variations chaque
fois qu'on déplaçait cette boite; ce qui n'empêchait pas le reis
ou capitaine de se lever gravement de dix minutes en dix mi-
nutes pour venir reconnaître sa roule. Nous passâmes toute
notre première nuit à chasser les nombreux parasites qui ve-
naient se disputer les restes de notre repas.
Il Le 8, à deux heures et demie, nous abordâmes à Tor.
Cette petite ville, qui se trouve à quatre heures de marche du
mont Sinaï, est située sur le bord de la mer, et une ligne de
brisants en rend les abords assez difficiles. Tor se compose
La Gazette de Lyon du 3 avril cite une partie de l'article
de M. le comte de Bertou sur les conséquences qu'aura pour
la religion l'ouverture de l'isthme de Suez. Il est bien clair
que le christianisme se répandra sur les contrées de l'Orient
dans la même proportion que le commerce et les établisse-
ments des peuples chrétiens. Nous avons déjà plusieurs fois
signalé ce point de vue, et nous croyons pouvoir dire que ces
considérations n'ont point été étrangères à l'appui que la pa-
pauté vient de prêter à notre grande entreprise en nommant
la commission d'enquête, dont nous avons fait connaître la
composition.
Le Progrès de l'Oise, journal de Compiègne, a dans son
numéro du 25 mars commencé l'analyse du rapport de M. le
baron Charles Dupin à l'Académie des sciences de l'Institut
impérial de France.
Le Moniteur de l'Indre du 31 mars reproduit l'analyse
qu'a faite le Journal des Débats des ordonnances de S. A. lé
Vice-roi d'Egypte sur le Soudan, et il fait précéder cette cita-
• tion des réflexions sùivantes :
« Nous appelons particulièrement l'attention de nos lec-
teurs sur les nouvelles d'Egypte, qui nous révèlent une magni-
fique conquête de la civilisation occidentale sur les idées, les
mœurs et les institutions, de l'Orient. La part de la France
dans cette conquête est, comme toujours, la première ; mais
au légitime orgueil que nous devons ressentir associons
l'hommage que mérite Mohammed-Saïd pour avoir justifié, à
si bref délai, les espérances qui avaient accueilli son avène-
ment au pouvoir. Quand la grande route de l'Orient sera
définitivement ouverte par le percement de l'isthme de Suez,
œuvre d'un Français, M. Ferdinand de Lesseps, le rôle de
l'Egypte pourra être considérable et fécond : elle s'y prépare
noblement. »
L'Opinion du Midi, journal de Nîmes, insiste dans son
numéro du 27 mars sur les adhésions récentes qu'a reçues
notre entreprise, et elle en fait ressortir la haute valeur : le
Rapport de M. le baron Charles Dupin à l'Académie des
sciences de l'Institut impérial de France j, l'Adresse de la
chambre de commerce de Gênes à M. Ferdinand de Les-
seps, etc., etc. V Opinion donne aussi quelques détails curieux
sur les ordonnances de S. A. le Vice-roi au Soudan. Elle
signale particulièrement la nomination d'Arakel-Bey, chré-
tien, aux fonctions de gouverneur.
M. Ch. Brainne, en rendant compte dans la Presse du 7 avril
de l'inauguration du chemin de fer du Midi, termine ses ar-
ticles fort intéressants par quelques considérations sur le canal
de Suez :
« Le chemin de fer du Midi, dit-il, supprime déjà la navi-
gation par le détroit de Gibraltar; que serait-ce donc si le
percement de l'isthme de Suez était exécuté? La navigation,
abapdonnant ajofs la route si longue et si pénible du cap de
Bonne-Espérance, rendrait 4 la Méditerranée le commerce de
Plqde, qui, ppur l'Angleterre seule, représente un chiffre de
1,321,797,875 francs. C'est en prévision de cette vaste révolu-
tion commerciale que Marseille agrandit ses ports, que Trieste
augmente chaque jour d'importance, que l'Allemagne trace
des chemins de fer qui viennent aboutir à la Méditerranée,
Le chemin de fer du Midi deviendrait alors le débouché natu-
rel et sans rival du commerce de l'Orient pour toute l'Europe
occidentale. n
Le Lloyd français du lfer avril contient un article sur la
Compagnie Péninsulaire et Orientale, où il reproduit une
partie de nos documents sur les pnqtlêteB anglaises, notam-
ment celles de 1837 et-de 1851.
Le Lloyd français du 2 avril contient un article sur le
chemin de fer de l'Euphrate comparé au canal de Suez.
L'auteur, M. E. Privât, donne hautement la préférence à
notre entreprise, et il semble bien croire que le chemin de
fer de l'Euphrate est impraticable. Nos lecteurs savent ce
que nous pensons à cet égard.
Le Lloyd français publie un second article, aussi intéres-
sant que le premier, sur la Compagnie Péninsulaire et Orien-
tale. L'auteur, M. A. Luthereau, parle aussi du Lloyd autri-
chien, et il se propose de traiter bientôt des messageries im-
périales.
L'Ami des Sciences, journal hebdomadaire, rédigé avec
beaucoup de talent par M. Victor Meunier, publie le Rapport
de M. le baron Charles Dupin, qu'il compte donner en entier
dans plusieurs-numéros successifs.
Le Correspondant du 25 mars publie un long et remar-
quable article de M. le comte de Bertou sur le canal de Suez
et le chemin de fer de l'Euphrate. Ce travail est divisé en
quatre parties : le canal de Suez; le chemin de fer de l'Eu-
phrate; l'expédition du colonel Chesney, et la conclusion.
M. le comte de Bertou, qui voyageait dans FAsie mineure
à l'époque où eut lieu l'exploration de l'Euphrate par les
officiers anglais, donne de très-curieux détails sur cette explo-
ration périlleuse. On lira celte partie de l'article avec le plus
vif intérêt:
M. le comte de Bertou semble douter et de l'utilité et de
l'exécution du chemin de fer de l'Euphrate. Il donne haute-
ment la préférence au canal de Suez. Nous le remercions de
la sympathie qu'il montre pour notre grande entreprise; et
l'appui d'un recueil aussi sérieux que le Correspondant nous
est très-précieux.
Pour extraits : ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
VOYAGE SUR LA MER ROUGE.
Le Journal général de l'instruction publique vient de
publier l'extrait suivant d'une lettre dans laquelle M. de
Castelneau, le fils du célèbre voyageur, rend compte
d'une expédition sur la mer Rouge et des recherches
qu'il a faites au sujet de la race nègre qu'une tradition
populaire en Afrique représente comme étant pourvue
d'un appendice caudal au bas de la colonne dorsale :
« Cap de Bonne-Espérance, le 10 novembre 1856.
» Je quittai Suez le vendredi 7 mars 1856, pour me rendre
à Djeddah, en compagnie de M. Pons, drogman chapcelier du
consulat de France à Djeddah. Nous étions sur une barque
arabe non pontée, mesurant douze mètres de long, et montée
par quatorze hommes d'équipage. Chaque soir nous nous ar-
rêtions, et nous ne quittâmes prpsque pas la terre de vue. La
barque possédait une boussole placée dans un vieux chaudron,
et à côté on avait eu l'heureuse idée de mettre la boîte aux
fers, ce qui fait qu'elle éprouvait de fortes variations chaque
fois qu'on déplaçait cette boite; ce qui n'empêchait pas le reis
ou capitaine de se lever gravement de dix minutes en dix mi-
nutes pour venir reconnaître sa roule. Nous passâmes toute
notre première nuit à chasser les nombreux parasites qui ve-
naient se disputer les restes de notre repas.
Il Le 8, à deux heures et demie, nous abordâmes à Tor.
Cette petite ville, qui se trouve à quatre heures de marche du
mont Sinaï, est située sur le bord de la mer, et une ligne de
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