Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-04-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 avril 1857 10 avril 1857
Description : 1857/04/10 (A2,N20). 1857/04/10 (A2,N20).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530619d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
J24 L'ISTHME DE SUEZ,
On lit dans plusieurs journaux anglais l'extrait suivant
d'pne correspondance d'Egypte :
a Améliorations à Alexandrie. — Une grande spéculation
en terrains a lieu pour des constructions de toute nature dans
le voisinage d'Alexandrie, et un vaste désert a été vendu à
12 dollars le pied j ou à peu près 5 livres sterl. le yard carré.
Les nouveaux bains et une nouvelle maison de banque avan-
cent rapidement, et la ville fait tous ses efforts pour devenir
une seconde fois la ville la plus importante et la plus peuplée
de la Méditerranée, a
S. E. Mahmoud-Pacha, et non Mohammed-Pacha, comme
on l'a imprimé par erreur dans notre dernier numéro
(p. 110), ministre sans portefeuille dans le nouveau minis-
tère formé par S. A. le Vice-roi, est un des hommes les plus
distingués de l'Egypte. Élevé en France à l'École navale de
Brest, il a été nommé capitaine de vaisseau dans la flotte qu'a
organisée Méhémet-Ali. Gouverneur de Saint-Jean d'Acre, et
plus tard de Syrie, plusieurs fois ministre, il a rempli de-
puis vingt-cinq ans des fonctions importantes et diverses,
auxquelles a suffi sa rare aptitude. Il connaît à fond toutes
les branches de l'administration ; et ses lumières peuvent être
dans le conseil de la plus grande utilité. Il est le seul mi-
nistre, avec S. E. Stéphan-Bey, qui ait été appelé dans le
ministère de S. A. le Vice-roi sans être membre de la famille
régnante. Il est peu de personnages en Orient aussi éclairés
que lui, et aussi capables d'apprécier et de propager tous lés
bienfaits de la civilisation.
EXPORTATION D'ÉGYPTE DANS LE MOIS DE FÉVRIER 1857.
Les mauvais temps qui ont constamment régné ont beau-
coup contrarié les chargements. Il n'y a eu que 46 départs
pour l'Europe pendant ce mois, et ils se décomposent en
16 navires anglais, 9 français, 8 autrichiens, 7 sardes,
2 toscans, 2 mecklembourgeois, 1 prussien et 1 danois.
Leurs destinations ont été : 3 pour Liverpool, 3 pour Sou-
thampton, 3 pour Falmouth, 2 pour Londres, 8 pour Gibral-
tar (19 pour l'Angleterre ou pour les possessions anglaises),
10 pour Marseille, - 1 pour Dunkerque, 6 pour Séville et
Malaga, 4 pour Trieste, 3 pour Livourne, 3 pour Smyrne.
Ces 46 navires ont importé 59,280 ardebs de blé, dont
12,958 pour France, 6,904 pour l'Angleterre et 39,413 pour
divers ports; — 15,213 ardebs d'orge et de fèves, dont
6,291 pour France et 8,922 pour divers ports; — 10,753 ar-
debs de graines oléagineuses, — 1,224 ardebs de maïs ; -
9,328 balles de colon, dont 2,591 pour France, 4,602 pour
l'Angleterre et 2,135 pour Trieste; — 268 balles de laine, -
128 balles de lin, — 66 balles de soie, — 976 cardes de
gomme — et 11,886 colis de marchandises diverses, dont
4,140 provenant des Indes et de la Chine par les bâtiments
de la Compagnie Péninsulaire et Orientale.
Ces 11,886 colis se composent des articles d'exportation
suivants: tabac, tumbach, écailles de tortues, nacre, pennes,
nattes, dattes, riz, cire, drogueries diverses, peaux, encens,
café, indigo, dents d'éléphants, natron, sel de nitre, tamarin
et chiffons.
Les prix des colons ont varié de 360 à 420 piastres égypt.;
ceux des blés, de 108 à 110.
Las changes se sont calculés : le France, de 5 à 5 fr. 05 c. ;
le Londres, -de 100 à 102, et les autres divisés à la parité.
Les nolis pour France ont varié de 2 fr. 50 à 3 fr.
Pour extrait, ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Railway-Times du 21 mars contient plusieurs articles
originaux qui louchent de plus ou moins près à notre entre-
prise.
Un premier article, intitulé Mystères, traite du chemin de
fer de l'Euphrate; et le Railway-Times a peine à s'expliquer
les conditions de cette affaire, telle que le gouvernement paraît
vouloir la poursuivre :
« Nous réimprimons dans une autre partie de nos colon-
nes, dit le Railway-Times, un article publié par la Shields
Gazette. Cet article traite de la mystérieuse opposition du
gouvernement anglais au canal de Suez, et de la protection
et du patronage non moins mystérieux dont se vantent ceux
qui ont proposé une communication avec les Indes par le
chemin de fer de l'Euphrate. L'auteur de l'article de la
Shields Gazette ne prétend pas éclairer ses lecteurs sur ces
points obscurs; il n'essaye pas de les informer ou d'expliquer
quelque chose. Son but est, comme il dit, d'exposer son
embarras; et il y réussit par le récit exact des faits concer-
nant le chemin de fer de l'Euphrate. Assurément ces faits ,
dans leur ensemble, font entrevoir un mystère que les yeux
des mortels ordinaires doivent renoncer à pénétrer. Ainsi,
plusieurs gentlemen proposent un chemin de fer à travers un
pays sauvage et anarchique. Ils n'ont pas et ne peuvent avoir
la moindre idée de la longueur de la ligne qu'ils proposent,
ni des frais probables et des chances de trafic avantageux. Ils
recueillent des faits qui n'ont aucun rapport avec la question,
et des devis qui sont inexacts; ce mélange est présenté comme
un prospectus. Le gouvernement, ordinairement peu pressé
à encourager une entreprise privée, prévient leurs désirs.
Lord Clarendon fait cause commune avec eux, et lord Red-
cliffe plaide pour leurs intérêts. Un major général au service
de Sa Majesté obtient la permission de se mettre à leur solde
et de se dévouer à leur affaire; un des bâtiments de Sa Ma-
jesté est mis à leur disposition. La concession qu'ils deman-
dent est obtenue pour eux, et avec elle une garantie qui leur
assure pour un siècle le monopole des communications avec
les Indes et l'Orient. »
Le Railway-Times continue sur ce ton, et il s'étonne de II),
légèreté avec laquelle on semble traiter cette question essen-
tielle des communications de l'Angleterre avec ses colonies
asiatiques. Cette question vaut bien la peine qu'on l'étudié
plus sérieusement; et comme le chemin de l'Euphrate semble
prétendre à un monopole, le Railway-Times fait appel à ses
confrères les journaux, pour ne pas souffrir une telle ini-
quité. Le Railway-Times reproduit ensuite la discussion de
la Shields Gazette.
Dans un second article, intitulé Questions sans réponse,
le Railway-Times fait remarquer qu'on n'a point répondu
aux questions des « Deux Voyageurs » dont nous avons nous-
mêmes parlé dans un de nos derniers numéros : sur la navi-
gation de l'Euphrate de jour et de nuit; sur "la durée du
voyage de Bassorah à Jaber-Castle; sur le trafic entre ces
deux points; sur le prix du fret, etc., etc.
Nous ne revenons pas sur ces questions, que nous avons
nous-mêmes discutées souvent.
Dans un autre article intitulé : Les agents anglais, le
Railway-Times reproduit un article du Morning Herald sur
un sujet assez délicat, traité par le Malta-Times :
« Le Morning Herald réimprime le passage suivant de la
correspondance d'Alexandrie du Malta-Times :
On lit dans plusieurs journaux anglais l'extrait suivant
d'pne correspondance d'Egypte :
a Améliorations à Alexandrie. — Une grande spéculation
en terrains a lieu pour des constructions de toute nature dans
le voisinage d'Alexandrie, et un vaste désert a été vendu à
12 dollars le pied j ou à peu près 5 livres sterl. le yard carré.
Les nouveaux bains et une nouvelle maison de banque avan-
cent rapidement, et la ville fait tous ses efforts pour devenir
une seconde fois la ville la plus importante et la plus peuplée
de la Méditerranée, a
S. E. Mahmoud-Pacha, et non Mohammed-Pacha, comme
on l'a imprimé par erreur dans notre dernier numéro
(p. 110), ministre sans portefeuille dans le nouveau minis-
tère formé par S. A. le Vice-roi, est un des hommes les plus
distingués de l'Egypte. Élevé en France à l'École navale de
Brest, il a été nommé capitaine de vaisseau dans la flotte qu'a
organisée Méhémet-Ali. Gouverneur de Saint-Jean d'Acre, et
plus tard de Syrie, plusieurs fois ministre, il a rempli de-
puis vingt-cinq ans des fonctions importantes et diverses,
auxquelles a suffi sa rare aptitude. Il connaît à fond toutes
les branches de l'administration ; et ses lumières peuvent être
dans le conseil de la plus grande utilité. Il est le seul mi-
nistre, avec S. E. Stéphan-Bey, qui ait été appelé dans le
ministère de S. A. le Vice-roi sans être membre de la famille
régnante. Il est peu de personnages en Orient aussi éclairés
que lui, et aussi capables d'apprécier et de propager tous lés
bienfaits de la civilisation.
EXPORTATION D'ÉGYPTE DANS LE MOIS DE FÉVRIER 1857.
Les mauvais temps qui ont constamment régné ont beau-
coup contrarié les chargements. Il n'y a eu que 46 départs
pour l'Europe pendant ce mois, et ils se décomposent en
16 navires anglais, 9 français, 8 autrichiens, 7 sardes,
2 toscans, 2 mecklembourgeois, 1 prussien et 1 danois.
Leurs destinations ont été : 3 pour Liverpool, 3 pour Sou-
thampton, 3 pour Falmouth, 2 pour Londres, 8 pour Gibral-
tar (19 pour l'Angleterre ou pour les possessions anglaises),
10 pour Marseille, - 1 pour Dunkerque, 6 pour Séville et
Malaga, 4 pour Trieste, 3 pour Livourne, 3 pour Smyrne.
Ces 46 navires ont importé 59,280 ardebs de blé, dont
12,958 pour France, 6,904 pour l'Angleterre et 39,413 pour
divers ports; — 15,213 ardebs d'orge et de fèves, dont
6,291 pour France et 8,922 pour divers ports; — 10,753 ar-
debs de graines oléagineuses, — 1,224 ardebs de maïs ; -
9,328 balles de colon, dont 2,591 pour France, 4,602 pour
l'Angleterre et 2,135 pour Trieste; — 268 balles de laine, -
128 balles de lin, — 66 balles de soie, — 976 cardes de
gomme — et 11,886 colis de marchandises diverses, dont
4,140 provenant des Indes et de la Chine par les bâtiments
de la Compagnie Péninsulaire et Orientale.
Ces 11,886 colis se composent des articles d'exportation
suivants: tabac, tumbach, écailles de tortues, nacre, pennes,
nattes, dattes, riz, cire, drogueries diverses, peaux, encens,
café, indigo, dents d'éléphants, natron, sel de nitre, tamarin
et chiffons.
Les prix des colons ont varié de 360 à 420 piastres égypt.;
ceux des blés, de 108 à 110.
Las changes se sont calculés : le France, de 5 à 5 fr. 05 c. ;
le Londres, -de 100 à 102, et les autres divisés à la parité.
Les nolis pour France ont varié de 2 fr. 50 à 3 fr.
Pour extrait, ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Railway-Times du 21 mars contient plusieurs articles
originaux qui louchent de plus ou moins près à notre entre-
prise.
Un premier article, intitulé Mystères, traite du chemin de
fer de l'Euphrate; et le Railway-Times a peine à s'expliquer
les conditions de cette affaire, telle que le gouvernement paraît
vouloir la poursuivre :
« Nous réimprimons dans une autre partie de nos colon-
nes, dit le Railway-Times, un article publié par la Shields
Gazette. Cet article traite de la mystérieuse opposition du
gouvernement anglais au canal de Suez, et de la protection
et du patronage non moins mystérieux dont se vantent ceux
qui ont proposé une communication avec les Indes par le
chemin de fer de l'Euphrate. L'auteur de l'article de la
Shields Gazette ne prétend pas éclairer ses lecteurs sur ces
points obscurs; il n'essaye pas de les informer ou d'expliquer
quelque chose. Son but est, comme il dit, d'exposer son
embarras; et il y réussit par le récit exact des faits concer-
nant le chemin de fer de l'Euphrate. Assurément ces faits ,
dans leur ensemble, font entrevoir un mystère que les yeux
des mortels ordinaires doivent renoncer à pénétrer. Ainsi,
plusieurs gentlemen proposent un chemin de fer à travers un
pays sauvage et anarchique. Ils n'ont pas et ne peuvent avoir
la moindre idée de la longueur de la ligne qu'ils proposent,
ni des frais probables et des chances de trafic avantageux. Ils
recueillent des faits qui n'ont aucun rapport avec la question,
et des devis qui sont inexacts; ce mélange est présenté comme
un prospectus. Le gouvernement, ordinairement peu pressé
à encourager une entreprise privée, prévient leurs désirs.
Lord Clarendon fait cause commune avec eux, et lord Red-
cliffe plaide pour leurs intérêts. Un major général au service
de Sa Majesté obtient la permission de se mettre à leur solde
et de se dévouer à leur affaire; un des bâtiments de Sa Ma-
jesté est mis à leur disposition. La concession qu'ils deman-
dent est obtenue pour eux, et avec elle une garantie qui leur
assure pour un siècle le monopole des communications avec
les Indes et l'Orient. »
Le Railway-Times continue sur ce ton, et il s'étonne de II),
légèreté avec laquelle on semble traiter cette question essen-
tielle des communications de l'Angleterre avec ses colonies
asiatiques. Cette question vaut bien la peine qu'on l'étudié
plus sérieusement; et comme le chemin de l'Euphrate semble
prétendre à un monopole, le Railway-Times fait appel à ses
confrères les journaux, pour ne pas souffrir une telle ini-
quité. Le Railway-Times reproduit ensuite la discussion de
la Shields Gazette.
Dans un second article, intitulé Questions sans réponse,
le Railway-Times fait remarquer qu'on n'a point répondu
aux questions des « Deux Voyageurs » dont nous avons nous-
mêmes parlé dans un de nos derniers numéros : sur la navi-
gation de l'Euphrate de jour et de nuit; sur "la durée du
voyage de Bassorah à Jaber-Castle; sur le trafic entre ces
deux points; sur le prix du fret, etc., etc.
Nous ne revenons pas sur ces questions, que nous avons
nous-mêmes discutées souvent.
Dans un autre article intitulé : Les agents anglais, le
Railway-Times reproduit un article du Morning Herald sur
un sujet assez délicat, traité par le Malta-Times :
« Le Morning Herald réimprime le passage suivant de la
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