Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-03-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 mars 1857 25 mars 1857
Description : 1857/03/25 (A2,N19). 1857/03/25 (A2,N19).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306180
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
Ilt2 L'ISTHME DE SUEZ,
pour cent de plus que ce que payent les habitants entre eux;
et même s'il arrivait que la valeur et le loyer des objets aug-
mentassent, le gouvernement devra toujours payer deux pour
cent en sus de l'augmentation ; et dans la crainte que les
cheiks, pour démontrer qu'ils prennent l'intérêt du gouverne-
ment, ne déc!arent pas la vérité pour le prix et le loyer de la
main-d'œuvre, il faut, pour éviter cet inconvénient, que vous
ne preniez rien que du consentement libre des propriétaires,
afin que par ce moyen la prospérité puisse augmenter, et que
ceux du dehors, voyant le prix que paye le gouvernement,
soient conduits à payer eux-mêmes davantage, ce qui est le
moyen d'accroitre le bien être du pays.
Vous ne prendrez ni hommes ni chameaux en corvées;
vous encouragerez les habitants à semer le blé, l'indigo, le
coton et le sésame. Vous ferez tout ce qui est nécessaire pour
qu'on puisse presser les cotons et fabriquer convenablement
l'indigo, afin d'en faciliter l'exportation et que le pays profite
de la valeur; vous encouragerez aussi les habitants à extraire
l'huile du sésame; car cela est dans leur intérêt.
, Il existe aussi beaucoup de forêts qui renferment une im-
mensité de bois tout à fait aptes, les uns à la construction,
les autres pour les barques, les autres enfin pour combusti-
ble. Il serait bien facile de faire descendre ces bois en Egypte
en radeaux, à l'époque du Nil. Vous devez le faire compren-
dre aux habitants et les encourager à le faire, puisque la
plupart ont peu de travaux, et que ce serait pour eux une
source nouvelle de bénéfices.
Ce qui consolide la prospérité d'un pays, ce sont les con-
structions de maisons dans les villes ; mais vous devez faire
attention que l'on ne bâtisse pas en travers des rues, avançant
et rentrant, ainsi que cela se pratique aujourd'hui, mais
que les nouvelles bâtisses soient bien alignées, sans que pour
cela vous deviez jeter à bas celles qui existent. Les nouvelles
bâtisses seulement doivent être élevées d'après ce principe.
Chaque maison aura son jardin d'une étendue suffisante pour
employer l'eau d'une sakié, d'un chadouf, ou même moins
s'il le faut, afin que de cette manière les choses soient bien
organisées et l'air meilleur.
Les terrains que vous donnerez à cet effet ne payeront pas
d'impôt.
Vous encouragerez les habitants à planter des arbres dans
les rues et le long du Nil. Ces plantations d'arbres leur profi-
teront d'abord par leur produit, et ensuite par le bien qu'elles
feront le long des routes et des digues.
Les discussions et les litiges seront examinés et terminés
par-devant les cheiks; mais dans le cas où la solution ne se-
rait pas possible de cette manière, ces procès seront examinés
par les moulouks acceptés par les parties; et dans le cas où
ils ne seraient pas de nature à être résolus ainsi, alors ils
seront envoyés au mouderié, et ce qui n'aura pu être terminé
et jugé sera soumis au conseil pendant les trois mois dont il
a été question plus haut.
Le conseil devra examiner et juger ces affaires.
Quant aux affaires qui dépendent de la loi, elles seront
jugées par les cadis. Les cheiks et le mouderié tiendront la
main à l'exécution des sentences.
Les affaires pour homicides devront être instruites civile-
ment avec le concours du mouderié, examinées par le meh-
kamé dans le mouderié, et dans l'assemblée dont il est ques-
tion plus haut, en présence du cadi et de tous ceux qu'il
appartiendra, pour ensuite mètre soumises par le mouderié.
Les affaires des Bédouins sont du ressort de leur cheik ou
du cheik supérieur.
Dans le cas où la position de fortune d'un des habitants
s'améliorerait et qu'il demandât dans son village une con-
cession de terrains (de ceux qui ne sont pas cultivés) en sus
des siens ; si ces terrains n'ont pas de propriétaires, on devra
lui en donner et en envoyer l'avis au mouderié pour en tenir
compte. Il en sera de même pour le cas où un des habitants
du village, après s'être expatrié, rentrerait au pays; ou
devra lui donner des terrains non cultivés. Mais dans le cas
où il n'y en aurait pas, on devra lui faciliter les moyens de
vivre dans son village, et lui donner, par l'intervention des
cheiks et des notables, une quantité de terrain suffisante pour
son existence, au prorata de chaque individu. Si l'expatrié
avait des terrains à lui, et qu'à cause de son absence d'autres
les eussent pris, depuis une époque de plus de quinze ans,
il lui sera donné d'autres terrains du village; mais dans le
cas où les quinze ans ne seraient pas complets, on lui ren-
dra ses terrains, que l'on remplacera par d'autres à celui qui
en aurait pris possession, et on en préviendra le mouderié;
et dans le cas où il n'y aurait pas dans le village de terrains
libres, on agira vis-à-vis de lui comme pour l'expatrié qui
n'aurait pas de terrain, comme il est dit plus haut. Et si des
expatriés de ceux qui n'ont pas de terrains dans leur village,
ou dans le village desquels on ne trouverait pas des terrains
libres pour les leur donner, désiraient prendre, en payant
l'impôt, des terrains abandonnés sans propriétaires et n'at-
tenant à aucun village, et y bâtir un nouveau village pour
y résider et y vivre, on peut leur en donner sans difficulté.
Attendu que l'impôt qui concerne les Bédouins est fixé,
et que, d'après ma volonté, je vous donnerai les ordres pour
les répartir entre les tribus, et pour fixer aux cheiks les bo-
nifications attribuées à leurs postes et pour l'hospitalité;
néanmoins, comme l'impôt de la tribu est réparti entre les
individus avec la connaissance de leur cheik, et que cette
répartition n'est pas connue au mouderié; par conséquent,
si un Bédouin n'avait pas sa tranquillité dans sa tribu, et
qu'il voulût aller vivre dans une autre tribu; puisqu'il est
libre de sa personne, et qu'en le forçant à rester dans sa
tribu ce serait augmenter son mal, ce qui est contraire à ma
volonté, vous ne vous opposerez pas à ce qu'il réside dans
la tribu qu'il aura choisie. Mais l'impôt qu'il payait dans sa
tribu sera déduit de ce qu'il doit payer, et sera ajouté à celui
de la tribu dans laquelle il aura fixé sa résidence.
Si un Bédouin sème des terres dans un village, et qu'il soit
débité de l'impôt, et qu'il le paye, il ne devra pas payer
deux impôts : c'est-à-dire un impôt dans sa tribu, et un
impôt sur ces terrains. Ce serait contraire à la justice; et j'ai
décidé que toutes les fois qu'un Bédouin sèmera des ter-
rains dans un village, la somme des impôts due par lui dans
sa tribu et constatée par les états que devront présenter les
cheiks de tribus sera décomptée, et il ne payera que le seul
impôt des terrains qu'il aura ensemencés ; et j'ai ordonné
cela, afin d'encourager les Bédouins à pratiquer l'agriculture
et à habiter les villes.
Dans l'ordre que je dois vous donner au sujet de l'impôt
des Bédouins, je vous donnerai également des ordres pour ce
que vous devrez faire au sujet de certaines populations no-
mades de pasteurs.
Quant aux montagnes qui sont imposées, comme leurs
habitants vivent à l'état de sauvages et qu'il est nécessaire de
les amener à un état humain , afin qu'ils ne soient plus en-
clins à l'éloignement et à la révolte, j'ai décidé de leur aban-
donner les deux tiers de l'impôt et de ne leur en faire payer
qu'un tiers. Vous leur expliquerez qu'ils ne sont pas esclaves,
mais qu'ils sont libres.
pour cent de plus que ce que payent les habitants entre eux;
et même s'il arrivait que la valeur et le loyer des objets aug-
mentassent, le gouvernement devra toujours payer deux pour
cent en sus de l'augmentation ; et dans la crainte que les
cheiks, pour démontrer qu'ils prennent l'intérêt du gouverne-
ment, ne déc!arent pas la vérité pour le prix et le loyer de la
main-d'œuvre, il faut, pour éviter cet inconvénient, que vous
ne preniez rien que du consentement libre des propriétaires,
afin que par ce moyen la prospérité puisse augmenter, et que
ceux du dehors, voyant le prix que paye le gouvernement,
soient conduits à payer eux-mêmes davantage, ce qui est le
moyen d'accroitre le bien être du pays.
Vous ne prendrez ni hommes ni chameaux en corvées;
vous encouragerez les habitants à semer le blé, l'indigo, le
coton et le sésame. Vous ferez tout ce qui est nécessaire pour
qu'on puisse presser les cotons et fabriquer convenablement
l'indigo, afin d'en faciliter l'exportation et que le pays profite
de la valeur; vous encouragerez aussi les habitants à extraire
l'huile du sésame; car cela est dans leur intérêt.
, Il existe aussi beaucoup de forêts qui renferment une im-
mensité de bois tout à fait aptes, les uns à la construction,
les autres pour les barques, les autres enfin pour combusti-
ble. Il serait bien facile de faire descendre ces bois en Egypte
en radeaux, à l'époque du Nil. Vous devez le faire compren-
dre aux habitants et les encourager à le faire, puisque la
plupart ont peu de travaux, et que ce serait pour eux une
source nouvelle de bénéfices.
Ce qui consolide la prospérité d'un pays, ce sont les con-
structions de maisons dans les villes ; mais vous devez faire
attention que l'on ne bâtisse pas en travers des rues, avançant
et rentrant, ainsi que cela se pratique aujourd'hui, mais
que les nouvelles bâtisses soient bien alignées, sans que pour
cela vous deviez jeter à bas celles qui existent. Les nouvelles
bâtisses seulement doivent être élevées d'après ce principe.
Chaque maison aura son jardin d'une étendue suffisante pour
employer l'eau d'une sakié, d'un chadouf, ou même moins
s'il le faut, afin que de cette manière les choses soient bien
organisées et l'air meilleur.
Les terrains que vous donnerez à cet effet ne payeront pas
d'impôt.
Vous encouragerez les habitants à planter des arbres dans
les rues et le long du Nil. Ces plantations d'arbres leur profi-
teront d'abord par leur produit, et ensuite par le bien qu'elles
feront le long des routes et des digues.
Les discussions et les litiges seront examinés et terminés
par-devant les cheiks; mais dans le cas où la solution ne se-
rait pas possible de cette manière, ces procès seront examinés
par les moulouks acceptés par les parties; et dans le cas où
ils ne seraient pas de nature à être résolus ainsi, alors ils
seront envoyés au mouderié, et ce qui n'aura pu être terminé
et jugé sera soumis au conseil pendant les trois mois dont il
a été question plus haut.
Le conseil devra examiner et juger ces affaires.
Quant aux affaires qui dépendent de la loi, elles seront
jugées par les cadis. Les cheiks et le mouderié tiendront la
main à l'exécution des sentences.
Les affaires pour homicides devront être instruites civile-
ment avec le concours du mouderié, examinées par le meh-
kamé dans le mouderié, et dans l'assemblée dont il est ques-
tion plus haut, en présence du cadi et de tous ceux qu'il
appartiendra, pour ensuite mètre soumises par le mouderié.
Les affaires des Bédouins sont du ressort de leur cheik ou
du cheik supérieur.
Dans le cas où la position de fortune d'un des habitants
s'améliorerait et qu'il demandât dans son village une con-
cession de terrains (de ceux qui ne sont pas cultivés) en sus
des siens ; si ces terrains n'ont pas de propriétaires, on devra
lui en donner et en envoyer l'avis au mouderié pour en tenir
compte. Il en sera de même pour le cas où un des habitants
du village, après s'être expatrié, rentrerait au pays; ou
devra lui donner des terrains non cultivés. Mais dans le cas
où il n'y en aurait pas, on devra lui faciliter les moyens de
vivre dans son village, et lui donner, par l'intervention des
cheiks et des notables, une quantité de terrain suffisante pour
son existence, au prorata de chaque individu. Si l'expatrié
avait des terrains à lui, et qu'à cause de son absence d'autres
les eussent pris, depuis une époque de plus de quinze ans,
il lui sera donné d'autres terrains du village; mais dans le
cas où les quinze ans ne seraient pas complets, on lui ren-
dra ses terrains, que l'on remplacera par d'autres à celui qui
en aurait pris possession, et on en préviendra le mouderié;
et dans le cas où il n'y aurait pas dans le village de terrains
libres, on agira vis-à-vis de lui comme pour l'expatrié qui
n'aurait pas de terrain, comme il est dit plus haut. Et si des
expatriés de ceux qui n'ont pas de terrains dans leur village,
ou dans le village desquels on ne trouverait pas des terrains
libres pour les leur donner, désiraient prendre, en payant
l'impôt, des terrains abandonnés sans propriétaires et n'at-
tenant à aucun village, et y bâtir un nouveau village pour
y résider et y vivre, on peut leur en donner sans difficulté.
Attendu que l'impôt qui concerne les Bédouins est fixé,
et que, d'après ma volonté, je vous donnerai les ordres pour
les répartir entre les tribus, et pour fixer aux cheiks les bo-
nifications attribuées à leurs postes et pour l'hospitalité;
néanmoins, comme l'impôt de la tribu est réparti entre les
individus avec la connaissance de leur cheik, et que cette
répartition n'est pas connue au mouderié; par conséquent,
si un Bédouin n'avait pas sa tranquillité dans sa tribu, et
qu'il voulût aller vivre dans une autre tribu; puisqu'il est
libre de sa personne, et qu'en le forçant à rester dans sa
tribu ce serait augmenter son mal, ce qui est contraire à ma
volonté, vous ne vous opposerez pas à ce qu'il réside dans
la tribu qu'il aura choisie. Mais l'impôt qu'il payait dans sa
tribu sera déduit de ce qu'il doit payer, et sera ajouté à celui
de la tribu dans laquelle il aura fixé sa résidence.
Si un Bédouin sème des terres dans un village, et qu'il soit
débité de l'impôt, et qu'il le paye, il ne devra pas payer
deux impôts : c'est-à-dire un impôt dans sa tribu, et un
impôt sur ces terrains. Ce serait contraire à la justice; et j'ai
décidé que toutes les fois qu'un Bédouin sèmera des ter-
rains dans un village, la somme des impôts due par lui dans
sa tribu et constatée par les états que devront présenter les
cheiks de tribus sera décomptée, et il ne payera que le seul
impôt des terrains qu'il aura ensemencés ; et j'ai ordonné
cela, afin d'encourager les Bédouins à pratiquer l'agriculture
et à habiter les villes.
Dans l'ordre que je dois vous donner au sujet de l'impôt
des Bédouins, je vous donnerai également des ordres pour ce
que vous devrez faire au sujet de certaines populations no-
mades de pasteurs.
Quant aux montagnes qui sont imposées, comme leurs
habitants vivent à l'état de sauvages et qu'il est nécessaire de
les amener à un état humain , afin qu'ils ne soient plus en-
clins à l'éloignement et à la révolte, j'ai décidé de leur aban-
donner les deux tiers de l'impôt et de ne leur en faire payer
qu'un tiers. Vous leur expliquerez qu'ils ne sont pas esclaves,
mais qu'ils sont libres.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/24
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65306180/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65306180/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65306180/f4.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65306180
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65306180
Facebook
Twitter