Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-03-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mars 1857 10 mars 1857
Description : 1857/03/10 (A2,N18). 1857/03/10 (A2,N18).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530617k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
74 « L'ISTHME DE SUEZ,
» sidés par le ministre du commerce et des travaux
a publics, s
Nous ne pouvons que féliciter le gouvernement pOI\
tifical de juger si sainement les choses i et de se prépa-
rer, avec la sagacité prévoyante qui le distingue, aux
modification* considérables que l'ouverture de l'isthme
de Suez doit amener dans les relations internationales,
Nous donnerons plus tard la composition de la com-
mission pontificale,
ERNEST DESPLACS.
LE ROYAUME DE NAPLES
ET LE CANAL DB SUEZ.
Le journal officiel du royaume des Deux-Sieilea a
publié dans son numéro du 10 février deux articles
favorables l'ouverture de l'isthme de Suez. L'un de
çes articles est une analyse du troisième volume de
nos documents. On y rappelle la, facilité pratique de
l'entreprise, et les obstacles politiques qu'elle rencontre
de la part de quelques hommes d'État d'Angleterre.
Le journal officiel espère que cette opposition peu jus-"
tifiée cédera devant les intérêts si manifestes de l'Europe
et devant l'intérêt bien entendu de la Grande-Bretagne
elle-même. Le second article, plus étendu, traite la
question d'une manière plus générale, et fait ressortir
l'immense utilité du percement de l'isthme de Suez et
pour les peuples, qui seront mis ainsi en un contact plus
facile, et pour la civilisation dans ses développements
les plus larges et les plus nobles.
Le journal officiel exprime les sympathies que notre
grande entreprise a éveillées dans le royaume de Na-
- pies ; et il assure que « ce royaume ne sera pas le der-
« nier à concourir de tous ses efforts à l'exécution du
» canal maritime, u
Nous sommes très-heureux de trouver cette manifesta-
tion dans un journal qui publie d'ordinaire les actes offi-
ciels du gouvernement napolitain ; et nous croyons qu'en
effet le royaume des DeuxrSiciles est intéressé plus
qu'aucune partie de l'Europe au succès de notre œuvre.
Si les chemins de fer s'étendaient du nord de l'Italie,
où ils confinent aux chemins français et allemands ,
jusqu'à l'extrémité de la Péninsule, pour venir aboutir
en face de la Sicile à quelque port considérable, le
royaume de Naples se trouverait plus rapproché de
l'Egypte qu'aucun autre État de l'Europe. Cette hypo-
thèse pourrait se réaliser dans un temps assez peu éloi-
gné. Un chemin de fer peut relier Naples à Rome au
nqrd , et il ne resterait plus qu'à étendre la ligne à la
mer fie Sicile. Ce travail ne serait ni trèsèlonci ni très-
ai la marine napolitaine était un peu active
e'j serait bien difficile à aucune autre na-
r éenne de lutter avec elle pour la facilité
m tS~S~ c les Inde& et l' Asie. Sa position géo-
ui onnerait toujours un immense avantage.
^fe^pl que de profiter d'une si belle situation,
La pature a tout fait ; c'est aux hommes de la seconder
eu en profitant,
- ERNEST DESPLACES,
LA GAZETTE DE TRIESTE (TRIESTER ZEITUNG)
ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous sommes en arrière avec la Gazette de Trieste,
pour la remercier de l'appui si constant et si éclairé
qu'elle nous prête depuis le commencement de notre
grande entreprise, Nous avons citô da temps à autre
quelques-uns de ses articles ; mais nous aurions pu en
citer plusieurs dans chacune de nos revues de la presse,
La Gazette de Trieste traduit la plupart de nos arti-
cles les plus importantg - et elle y ajoute, en outre,
des travaux spéciaux d'une grande valeur.
Grâce à cette publicité, le commerce de Trieste et
de toutes les contrées environnantes est tenu au cou-
rant de toutes les phases et péripéties de notre œuvre.
On conçoit d'ailleurs sans peine l'intérêt tout particulier
qu'y porte la ville de Trieste. Quoique placée au - fond
du golfe Adriatique, elle n'est qu'à cinq jours, six jours
gu plus, de l'Egypte. Elle est le siège d'une grande
compagnie qu'a fondée le ministre actuel des finances,
l'habile M. de Bruck, et qui, constituée à l'instar des
compagnies anglaises, s'appelle le Lloyd autrichien.
Les services du Lloyd autrichien s'étendent déjà, comme
on le sait, à toutes les côtes de la Méditerranée ; et ces
services se développent tous les jours.
On sait, de plus, que l'Autriche établit àPola, un
peu plus bas que Trieste , un port militaire dont l'im-
portance est déjà considérable et s'accroît sans cesse.
Il est donc tout simple que le port principal de com-
merce de la monarchie autrichienne sur l'Adriatique
regarde avec la plus vive sympathie les efforts que nous
tentons pour l'ouverture de l'isthme de Suez. A ses
relations actuelles, Trieste pourrait ajouter une partie
de ce trafiq prodigieux qui se ferait alors avec l'Asie,
et auquel contribueraient toutes les marines de la Mé-
diterranée , sans parler de la marine anglaise, qui res-
tera toujours, sans comparaison, la plus puissante de
toutes.
Pour donner une idée des articles originaux de la
Gazette de Trieste, nous traduisons celui que nous
trouvons dans le numéro- du 17 février :
1 AU DELA DE L'ISTHME DE SUE;.
« C'était au moyen âge une plainte continuelle des villes de
commerce de l'Italie, que la politique des sultans da l'Egypte
fermait aux Européens le passage direct vers les Indes. D'or-
dinaire, c'était par des négociants orientaux que les marchan-
dises étaient amenées au delta du Nil, où les Vénitiens e, les
Génois venaient les prendre. Cet état de choses dura jusqu'au
moment où les habitants de cette partie dç la terre où nous
sommes, sur les côtes de l'Atlantique, découvrirent le chemin
autour de l'Afrique. A partir de ce jour, le commerce du
monde a été changé de fond en comble ; un immense empite
]
» sidés par le ministre du commerce et des travaux
a publics, s
Nous ne pouvons que féliciter le gouvernement pOI\
tifical de juger si sainement les choses i et de se prépa-
rer, avec la sagacité prévoyante qui le distingue, aux
modification* considérables que l'ouverture de l'isthme
de Suez doit amener dans les relations internationales,
Nous donnerons plus tard la composition de la com-
mission pontificale,
ERNEST DESPLACS.
LE ROYAUME DE NAPLES
ET LE CANAL DB SUEZ.
Le journal officiel du royaume des Deux-Sieilea a
publié dans son numéro du 10 février deux articles
favorables l'ouverture de l'isthme de Suez. L'un de
çes articles est une analyse du troisième volume de
nos documents. On y rappelle la, facilité pratique de
l'entreprise, et les obstacles politiques qu'elle rencontre
de la part de quelques hommes d'État d'Angleterre.
Le journal officiel espère que cette opposition peu jus-"
tifiée cédera devant les intérêts si manifestes de l'Europe
et devant l'intérêt bien entendu de la Grande-Bretagne
elle-même. Le second article, plus étendu, traite la
question d'une manière plus générale, et fait ressortir
l'immense utilité du percement de l'isthme de Suez et
pour les peuples, qui seront mis ainsi en un contact plus
facile, et pour la civilisation dans ses développements
les plus larges et les plus nobles.
Le journal officiel exprime les sympathies que notre
grande entreprise a éveillées dans le royaume de Na-
- pies ; et il assure que « ce royaume ne sera pas le der-
« nier à concourir de tous ses efforts à l'exécution du
» canal maritime, u
Nous sommes très-heureux de trouver cette manifesta-
tion dans un journal qui publie d'ordinaire les actes offi-
ciels du gouvernement napolitain ; et nous croyons qu'en
effet le royaume des DeuxrSiciles est intéressé plus
qu'aucune partie de l'Europe au succès de notre œuvre.
Si les chemins de fer s'étendaient du nord de l'Italie,
où ils confinent aux chemins français et allemands ,
jusqu'à l'extrémité de la Péninsule, pour venir aboutir
en face de la Sicile à quelque port considérable, le
royaume de Naples se trouverait plus rapproché de
l'Egypte qu'aucun autre État de l'Europe. Cette hypo-
thèse pourrait se réaliser dans un temps assez peu éloi-
gné. Un chemin de fer peut relier Naples à Rome au
nqrd , et il ne resterait plus qu'à étendre la ligne à la
mer fie Sicile. Ce travail ne serait ni trèsèlonci ni très-
ai la marine napolitaine était un peu active
e'j serait bien difficile à aucune autre na-
r éenne de lutter avec elle pour la facilité
m tS~S~ c les Inde& et l' Asie. Sa position géo-
ui onnerait toujours un immense avantage.
^fe^pl que de profiter d'une si belle situation,
La pature a tout fait ; c'est aux hommes de la seconder
eu en profitant,
- ERNEST DESPLACES,
LA GAZETTE DE TRIESTE (TRIESTER ZEITUNG)
ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous sommes en arrière avec la Gazette de Trieste,
pour la remercier de l'appui si constant et si éclairé
qu'elle nous prête depuis le commencement de notre
grande entreprise, Nous avons citô da temps à autre
quelques-uns de ses articles ; mais nous aurions pu en
citer plusieurs dans chacune de nos revues de la presse,
La Gazette de Trieste traduit la plupart de nos arti-
cles les plus importantg - et elle y ajoute, en outre,
des travaux spéciaux d'une grande valeur.
Grâce à cette publicité, le commerce de Trieste et
de toutes les contrées environnantes est tenu au cou-
rant de toutes les phases et péripéties de notre œuvre.
On conçoit d'ailleurs sans peine l'intérêt tout particulier
qu'y porte la ville de Trieste. Quoique placée au - fond
du golfe Adriatique, elle n'est qu'à cinq jours, six jours
gu plus, de l'Egypte. Elle est le siège d'une grande
compagnie qu'a fondée le ministre actuel des finances,
l'habile M. de Bruck, et qui, constituée à l'instar des
compagnies anglaises, s'appelle le Lloyd autrichien.
Les services du Lloyd autrichien s'étendent déjà, comme
on le sait, à toutes les côtes de la Méditerranée ; et ces
services se développent tous les jours.
On sait, de plus, que l'Autriche établit àPola, un
peu plus bas que Trieste , un port militaire dont l'im-
portance est déjà considérable et s'accroît sans cesse.
Il est donc tout simple que le port principal de com-
merce de la monarchie autrichienne sur l'Adriatique
regarde avec la plus vive sympathie les efforts que nous
tentons pour l'ouverture de l'isthme de Suez. A ses
relations actuelles, Trieste pourrait ajouter une partie
de ce trafiq prodigieux qui se ferait alors avec l'Asie,
et auquel contribueraient toutes les marines de la Mé-
diterranée , sans parler de la marine anglaise, qui res-
tera toujours, sans comparaison, la plus puissante de
toutes.
Pour donner une idée des articles originaux de la
Gazette de Trieste, nous traduisons celui que nous
trouvons dans le numéro- du 17 février :
1 AU DELA DE L'ISTHME DE SUE;.
« C'était au moyen âge une plainte continuelle des villes de
commerce de l'Italie, que la politique des sultans da l'Egypte
fermait aux Européens le passage direct vers les Indes. D'or-
dinaire, c'était par des négociants orientaux que les marchan-
dises étaient amenées au delta du Nil, où les Vénitiens e, les
Génois venaient les prendre. Cet état de choses dura jusqu'au
moment où les habitants de cette partie dç la terre où nous
sommes, sur les côtes de l'Atlantique, découvrirent le chemin
autour de l'Afrique. A partir de ce jour, le commerce du
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