Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-02-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 février 1857 25 février 1857
Description : 1857/02/25 (A2,N17). 1857/02/25 (A2,N17).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306165
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
56 L'ISTHME DE SUEZ,
TRANSFORMATION DE LA MARINE.
Dans un rapport à l'Empereur sur les examens des
capitaines au long cours et des maîtres au cabotage,
M. l'amiral Hamelin, après quelques considérations
spéciales, s'exprime ainsi (A/aniteur universel du
30 janvier 1857) :
a D'un autre côté, l'emploi de la vapeur, qui tend chaque
» jour à se généraliser davantage dans les navigations de long
cours et de cabotage, faisait sentir la nécessité d'imposer
» aux marins qui prétendent à commander les navires affec-
» tés à ces" navigations, la justification de certaines connais-
» sances dont ils ont un besoin réel. »
Nous sommes heureux de voir cette opinion sur l'em-
ploi de la vapeur exprimée par une autorité aussi haute
et aussi compétente. C'est la sanction officielle de ce que
nous avons dit si souvent nous-mêmes sur la transforma-
tion que subit en ce moment la marine marchandé chez
toutes les nations civilisées. Nous avons essayé de mon-
trer les progrès et les conséquences de cette révolution
qui est déjà presque accomplie dans la marine militaire,
et qui devra l'être incessamment aussi dans la marine
commerciale. L'hélice ne remplacera pas la voile,
comme on l'a prétendu d'une manière trop générale,
mais elle viendra en aide à la voile ; et le système mixte
paraît, pour longtemps du moins, le dernier mot de
l'art des constructions navales. Nous ne pouvons donc
que répéter encore une fois l'opinion qu'exprime la
Commission internationale à la fin de son Rapport,
page 194 :
« Le moment n'est pas loin où la marine marchande,
« transformée pour ces longs voyages, réclamera avec
« une énergie irrésistible la voie nouvelle qui doit lui
» être si aisée et si lucrative. Ce n'est pas le canal de
» Suez qui poussera à cette transformation ; c'est au
» contraire, comme on l'a dit, la navigation à hélice
i) qui exigera l'abaissement de cette barrière. »
G. LOTHES.
TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE
D'ANGLETERRE AUX INDES.
Le télégraphe de Constantinople aux Indes vient d'être
concédé, après de longues négociations, à MM. Gis-
borne frères. La ligne sous-marine partira du cap Hellé
à l'extrémité des Dardanelles, et ira à Alexandrie par
Chio et par Rhodes. D'Alexandrie, le télégraphe sera
terrestre, et il parcourra l'Égypte d'Alexandrie à Suez.
Ace dernier point, la ligne redeviendra sous-marine
pour ne plus cesser de l'être. Elle ira d'abord de Suez
à Kosséir. Elle traversera la mer Rouge à la hauteur
de Djeddah, suivra la côte de l'Arabie, sortira du
détroit de Bab-el-Mandeb, pour se rendre à Raz-el-
Had , sur le territoire de Mascate. Enfin elle franchira
la mer des Indes, pour aboutir à Kourrachi, au nord
des bouches de rrndos. Kourrachi est en rapport déjà
avec les points principaux de la presqu'île indienne,
par une ligne terrestre qui fonctionne depuis quelque
temps, et qui va de Bombay à Calcutta, et s'étend jus-
qu'à Pégu, port de l'empire des Birmans.
Les stations de la ligne de MAI. Gisborne frères se-
ront échelonnées sur les côtes, de manière que les
portions du câble électrique- n'aient jamais plus de
500 milles. La- première section de Hellé, vers l'extré-
mité sud des Dardanelles, à Alexandrie, sera établie
cette année. L'autre, d'Alexandrie aux Indes, ne sera
commencée qu'après l'achèvement de la première.
MM. Gisborne frères ont eu à négocier à la fois avec
le gouvernement ottoman-et le gouvernement égyptien.
Nous avons dit que, dans ces dernières négociations,
c'était l'intervention personnelle de M. Ferdinand de
Lesseps qui avait aplani toutes les difficultés.
Nous n'avons pas besoin de faire remarquer combien
cette ligne télégraphique serait importante pour l'An-
gleterre, mise ainsi en relation directe et presque in-
stantanée avec son empire des Indes. Il est probable
que tout le travail sera achevé dans l'espace de deux
ou trois ans. Ce sera certainement un des plus utiles
et des plus extraordinaires de ce genre. Les points les
plus difficiles à traverser seront de Rhodes à Alexan-
drie, et surtout (le Kosséir à Djeddah. Le reste du
parcours n'offrira que des difficultés ordinaires. Les
sondages qu'a faits le Tartarus dans la Méditerranée
paraissent avoir été très-favorables.
G. LOTHES.
NOUVELLES COMMUNICATIONS POSTALES
DANS LES MERS DE L'ASIE. 1M J,
Le Nouvelliste de*Marseille du 1er février, en citant
notre article sur la malle de Maurice à Aden, complète
les renseignements publiés par nous en ajoutant :
h Nous savons d'autre part que le gouvernement anglais et
le gouvernement français se sont entendus pour donner une
subvention à la compagnie Maximilien Menon Lambert, de
Maurice, qui s'est chargée de ce service, lequel serait eu
pleine activité depuis le 28 novembre, si le premier navire que
la compagnie a mis à la mer n'avait péri. Le second, parti d'Eu-
rope, est arrivé heureusement à Maurice, et il a inauguré
cette ligne, qui met l'île de la Réunion et Maurice à 30 jours
de Marseille. Parti de la Réunion le 27 décembre, ce vapeur
est arrivé à Aden vers le 10 janvier ; là, il a versé ses dépê-
ch es et ses passagers sur le vapeur de la Compagnie Péninsu-
laire venant de Calcutta à destination de Suez; et dépêches et
passagers sont arrivés à Marseille le 27 janvier par le vapeur
Valetta, soit un mois, jour pour jour, après leur départ. »
Le Nouvelliste annonce en outre que la Compagnie
Péninsulaire et Orientale, dont il loue comme nous
l'excellent service, va doubler ses relations avec la
Chine, en ayant deux malles par mois au lieu d'une
pour ce vaste pays. Ces deux malles partiront le 12 et
le 28 de chaque mois : le Nouvelliste ne dit pas si c'est
de Marseille.
Le journal marseillais se félicite de ces progrès heu-
reux, et il ajoute avec une joie toute patriotique :
« La conséquence qui doit se produire immédiatement est
TRANSFORMATION DE LA MARINE.
Dans un rapport à l'Empereur sur les examens des
capitaines au long cours et des maîtres au cabotage,
M. l'amiral Hamelin, après quelques considérations
spéciales, s'exprime ainsi (A/aniteur universel du
30 janvier 1857) :
a D'un autre côté, l'emploi de la vapeur, qui tend chaque
» jour à se généraliser davantage dans les navigations de long
cours et de cabotage, faisait sentir la nécessité d'imposer
» aux marins qui prétendent à commander les navires affec-
» tés à ces" navigations, la justification de certaines connais-
» sances dont ils ont un besoin réel. »
Nous sommes heureux de voir cette opinion sur l'em-
ploi de la vapeur exprimée par une autorité aussi haute
et aussi compétente. C'est la sanction officielle de ce que
nous avons dit si souvent nous-mêmes sur la transforma-
tion que subit en ce moment la marine marchandé chez
toutes les nations civilisées. Nous avons essayé de mon-
trer les progrès et les conséquences de cette révolution
qui est déjà presque accomplie dans la marine militaire,
et qui devra l'être incessamment aussi dans la marine
commerciale. L'hélice ne remplacera pas la voile,
comme on l'a prétendu d'une manière trop générale,
mais elle viendra en aide à la voile ; et le système mixte
paraît, pour longtemps du moins, le dernier mot de
l'art des constructions navales. Nous ne pouvons donc
que répéter encore une fois l'opinion qu'exprime la
Commission internationale à la fin de son Rapport,
page 194 :
« Le moment n'est pas loin où la marine marchande,
« transformée pour ces longs voyages, réclamera avec
« une énergie irrésistible la voie nouvelle qui doit lui
» être si aisée et si lucrative. Ce n'est pas le canal de
» Suez qui poussera à cette transformation ; c'est au
» contraire, comme on l'a dit, la navigation à hélice
i) qui exigera l'abaissement de cette barrière. »
G. LOTHES.
TÉLÉGRAPHE ÉLECTRIQUE
D'ANGLETERRE AUX INDES.
Le télégraphe de Constantinople aux Indes vient d'être
concédé, après de longues négociations, à MM. Gis-
borne frères. La ligne sous-marine partira du cap Hellé
à l'extrémité des Dardanelles, et ira à Alexandrie par
Chio et par Rhodes. D'Alexandrie, le télégraphe sera
terrestre, et il parcourra l'Égypte d'Alexandrie à Suez.
Ace dernier point, la ligne redeviendra sous-marine
pour ne plus cesser de l'être. Elle ira d'abord de Suez
à Kosséir. Elle traversera la mer Rouge à la hauteur
de Djeddah, suivra la côte de l'Arabie, sortira du
détroit de Bab-el-Mandeb, pour se rendre à Raz-el-
Had , sur le territoire de Mascate. Enfin elle franchira
la mer des Indes, pour aboutir à Kourrachi, au nord
des bouches de rrndos. Kourrachi est en rapport déjà
avec les points principaux de la presqu'île indienne,
par une ligne terrestre qui fonctionne depuis quelque
temps, et qui va de Bombay à Calcutta, et s'étend jus-
qu'à Pégu, port de l'empire des Birmans.
Les stations de la ligne de MAI. Gisborne frères se-
ront échelonnées sur les côtes, de manière que les
portions du câble électrique- n'aient jamais plus de
500 milles. La- première section de Hellé, vers l'extré-
mité sud des Dardanelles, à Alexandrie, sera établie
cette année. L'autre, d'Alexandrie aux Indes, ne sera
commencée qu'après l'achèvement de la première.
MM. Gisborne frères ont eu à négocier à la fois avec
le gouvernement ottoman-et le gouvernement égyptien.
Nous avons dit que, dans ces dernières négociations,
c'était l'intervention personnelle de M. Ferdinand de
Lesseps qui avait aplani toutes les difficultés.
Nous n'avons pas besoin de faire remarquer combien
cette ligne télégraphique serait importante pour l'An-
gleterre, mise ainsi en relation directe et presque in-
stantanée avec son empire des Indes. Il est probable
que tout le travail sera achevé dans l'espace de deux
ou trois ans. Ce sera certainement un des plus utiles
et des plus extraordinaires de ce genre. Les points les
plus difficiles à traverser seront de Rhodes à Alexan-
drie, et surtout (le Kosséir à Djeddah. Le reste du
parcours n'offrira que des difficultés ordinaires. Les
sondages qu'a faits le Tartarus dans la Méditerranée
paraissent avoir été très-favorables.
G. LOTHES.
NOUVELLES COMMUNICATIONS POSTALES
DANS LES MERS DE L'ASIE. 1M J,
Le Nouvelliste de*Marseille du 1er février, en citant
notre article sur la malle de Maurice à Aden, complète
les renseignements publiés par nous en ajoutant :
h Nous savons d'autre part que le gouvernement anglais et
le gouvernement français se sont entendus pour donner une
subvention à la compagnie Maximilien Menon Lambert, de
Maurice, qui s'est chargée de ce service, lequel serait eu
pleine activité depuis le 28 novembre, si le premier navire que
la compagnie a mis à la mer n'avait péri. Le second, parti d'Eu-
rope, est arrivé heureusement à Maurice, et il a inauguré
cette ligne, qui met l'île de la Réunion et Maurice à 30 jours
de Marseille. Parti de la Réunion le 27 décembre, ce vapeur
est arrivé à Aden vers le 10 janvier ; là, il a versé ses dépê-
ch es et ses passagers sur le vapeur de la Compagnie Péninsu-
laire venant de Calcutta à destination de Suez; et dépêches et
passagers sont arrivés à Marseille le 27 janvier par le vapeur
Valetta, soit un mois, jour pour jour, après leur départ. »
Le Nouvelliste annonce en outre que la Compagnie
Péninsulaire et Orientale, dont il loue comme nous
l'excellent service, va doubler ses relations avec la
Chine, en ayant deux malles par mois au lieu d'une
pour ce vaste pays. Ces deux malles partiront le 12 et
le 28 de chaque mois : le Nouvelliste ne dit pas si c'est
de Marseille.
Le journal marseillais se félicite de ces progrès heu-
reux, et il ajoute avec une joie toute patriotique :
« La conséquence qui doit se produire immédiatement est
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