Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1857-02-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 février 1857 10 février 1857
Description : 1857/02/10 (A2,N16). 1857/02/10 (A2,N16).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530615r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2013
44 - L'ISTHME DE SUEZ,
qu'il approuve dans son ensemble; seulement il critique la
largeur de 80 mètres donnée au canal, et il trouve qu'il eût
mieux valu la fixer à 100 mètres, comme le proposait l'Avant-
projet. Les développements que prennent chaque jour les
constructions navales sont menaçants; et comme on reconnaît
trop souvent que les dimensions actuelles des ports sont géné-
ralement insuffisantes pour ces immenses navires, M. J. A. Mar-
quis pense qu'il serait plus prudent d'élargir davantage le canal
de Suez, et de le porter sur-le-champ à des dimensions qu'on
n'aurait point à changer plus tard. Quant à nous, nous ne
pouvons que nous en référer au Rapport de la Commission
internationale. Les arguments qui y sont exposés, pour justi-
fier la largeur de 80 mèlres sur la plus grande partie du tracé,
si ce n'est pour le parcours entier, nous semblent toujours
décisifs. Les plus- grands navires n'ont pas aujourd hui plus
de 20 mètres de large ; et 80 mètres peuvent donner passage
très-aisément à trois lignes de navires. Aller au delà ce serait
peut-être une erreur et une prodigalité. Il faut ajouter que l'on
semble depuis quelque temps s'arrêter dans cette voie d'agran-
dissement continuel des constructions navales. Dans ces der-
niers temps, on a reconnu qu'on exagérait fort inutilement les
dimensions des navires ; et il n'est pas très-probable qu'elles
s'accroissent désormais. D'un autre côté, on serait toujours en
mesure d'élargir le canal ou de l'approfondir si les besoins
de l'avenir l'exigeaient. La Commission internationale a.cl'u
aller jusqu'aux limites que la raison approuve, en proposant
80 mètres. Elle est d'ailleurs d'accord avec M. J. A. Marquis
pour ne pas épargner, sur un ouvrage aussi vaste, une
vingtaine de millions. Elle l'a dit plusieurs fois dans son Rap-
port ; mais la Commission n'eût pas été sage de pousser les
choses plus loin qu'il ne faut. Nous engageons ceux qui au-
raient encore des doutes sur ce point à relire la discussion
à laquelle la Commission s'est livrée, page 89 et suivantes
du Rapport.
La Gazette de Lyon du 16 janvier reproduit un article
intitulé : Un coup d' œil -sur le progrès. Cet article est em-
prunté à un journal de province dont la Gazette ne cite pas
le nom. L'auteur de ce travail, quel qu'il soit, jette en effet
un rapide coup d'oeil sur les principales découvertes de notre
temps et sur les entreprises qui lui font le plus d' honneur.
Parmi ces entreprises, il signale particulièrement l'ouverture
de l'isthme de Suez, qui, en abrégeant la route de l'Asie de
S,000 lieues, prépare pour les relations internationales les
conséquences les plus importantes. L'auteur ajoute ensuite.
« Toutes les puissances occidentales- sont unanimes à en-
visager cette œuvre comme un immense bienfait commercial.
L'Orient lui-même s'est ému à cette idée féconde qui lui pro-
met toutes les ressources d'une civilisation réparatrice. Le
monde catholique n'assistera pas non plus indifférent à un
travail qui s'opère dans des contrées si riches en souvenirs
bibliques, depuis la terre de Gessen jusqu'à celle de Chanaan.
A la faveur d'un nouveau courant de faits et d'idées, il est
permis d'entrevoir un avenir plus consolant pour des lieux
qui sont le berceau de nos croyances et l'objet de notre pieuse
vénération. » ,
Nous regrettons que la Gazette de Lyon n'ait pas nommé
l'auteur de ces considérations si hautes et si vraies j car il est
rare que les choses de l'industrie et mêmede-la science soient
envisagées d'un point de vue aussi élevé.
Le Phocéen, de Marseille, a dans son numéro du Il jan-
vier répété en grande partie le premier chapitre du Rapport
de la Commission internationale. Ce chapitre contient, on se
le rappelle, des considérations préliminaires sur les conditions
générales du canal de Suez.
La Presse commercial e publie, dans son numéro du 12 jan-
vier, un premier article sur le Rapport de la Commission in-
ternationale. Voici les considérations par lesquelles débute
cet article, qui atteste une étude approfondie de nos docu-
*
ments :
« Nous ne sommes plus, grâce au progrès des saines théo-
ries économiques, à cette époque où l'on redoutait la célérité
des transports comme une cause de diminution de travail, et
où l'on se plaisait à accumuler les obstacles pour créer aux
ouvriers des occasions de les vaincre, et par conséquent de
recevoir, croyait-on, un surcroît de salaires. On admet enfin
aujourd'hui, en thèse générale, que le meilleur système com-
mercial est, non pas celui qui fournit la plus grande somme
de travail ou d'efforts, mais bien celui qui, avec une somme
donnée de labeurs humains, obtient le plus grand résultat en
produits, facilite le mieux la circulation des personnes et des
choses, et rend les transports le moins dispendieux possible,
afin que tout le monde obtienne à meilleur marché les objets
provenant des divers points du globe. A ce titre, le projet de
percement de l'isthme de Suez, dont nous avons déjà eu l'oc-
casion de nous occuper, mérite le nom de grande œuvre hu-
manitaire, puisque, avec le même laps de temps qu'ils em-
ploient aujourd'hui pour faire leur voyage aux Indes, aller et
retour, les navires engagés dans cette intercourse effectue-
ront deux traversées par la route abrégée que leur fournira.
le canal maritime de Suez à Péluse. »
La Presse commerciale donne ensuite une analyse du Rap-
port, et cette analyse se termine ainsi :
le Dans notre prochain numéro, nous compléterons cet
aperçu général des travaux de l'isthme de Suez ; car c'est un
spectacle plein d'intérêt que cette lutte corps à corps entre les
obstacles et la science, et chacun doit désirer la victoire de
cette dernière dans sa mission providentielle. » -
Cet article est signé : P. LESTANG.
La Presse du 24 janvier contient une analyse du Rapport
de la Commission internationale. Cette analyse est due à la
plume élégante et sûre de M. Louis Figuier, dont nous avons
mentionné un excellent travail sur l'isthme de Suez dans notre
dernier numéro. M. Louis Figuier résume les principales par-
ties du Rapport; puis il ajoute :
"f Ce troisième volume, avec tout ce qui le complète, ren-
ferme donc la partie purement technique du projet du perce-
ment de l'isthme de Suez. Joint aux deux précédents, il ter-
mine la série des documents préliminaires qu'il importait de
porter à la connaissance de toutes les nations intéressées au
succès de ce beau projet.
» Mais personne n'ignore que les difficultés qui retardent
en ce moment l'exécution de cette grande entreprise ne ré-
sident nullement dans la partie technique; il est maintenant
démontré avec évidence que les travaux du canal-de Suez ne
présenteront rien qui puisse arrêter un instant l'art de l'in-
génieur. L'opposition sourde et indirecte faite à ce projet par
quelques hommes d'État de l'Angleterre, voilà le seul obstacle
contre lequel on ait encore à lutter, la dernière difficulté dont
il reste à triompher. M. de 'Lesseps, dans l'introduction du
volume qu'il vient de faire paraître, fait allusion en ces
termes à cette regrettable opposition : »
M. Louis Figuier cite ici le dernier paragraphe de l'Aveitis-
sement qui est placé en tête du troisième volume, et il termine
en disant :
« Le Parlement anglais va se réunir dans un bref intervalle.
Il parait certain que la question du percement de l'isthme de
Suez sera soulevée dans la Chambre des communes. Les
hommes politiques de la Grande-Bretagne qui s'opposent,
qu'il approuve dans son ensemble; seulement il critique la
largeur de 80 mètres donnée au canal, et il trouve qu'il eût
mieux valu la fixer à 100 mètres, comme le proposait l'Avant-
projet. Les développements que prennent chaque jour les
constructions navales sont menaçants; et comme on reconnaît
trop souvent que les dimensions actuelles des ports sont géné-
ralement insuffisantes pour ces immenses navires, M. J. A. Mar-
quis pense qu'il serait plus prudent d'élargir davantage le canal
de Suez, et de le porter sur-le-champ à des dimensions qu'on
n'aurait point à changer plus tard. Quant à nous, nous ne
pouvons que nous en référer au Rapport de la Commission
internationale. Les arguments qui y sont exposés, pour justi-
fier la largeur de 80 mèlres sur la plus grande partie du tracé,
si ce n'est pour le parcours entier, nous semblent toujours
décisifs. Les plus- grands navires n'ont pas aujourd hui plus
de 20 mètres de large ; et 80 mètres peuvent donner passage
très-aisément à trois lignes de navires. Aller au delà ce serait
peut-être une erreur et une prodigalité. Il faut ajouter que l'on
semble depuis quelque temps s'arrêter dans cette voie d'agran-
dissement continuel des constructions navales. Dans ces der-
niers temps, on a reconnu qu'on exagérait fort inutilement les
dimensions des navires ; et il n'est pas très-probable qu'elles
s'accroissent désormais. D'un autre côté, on serait toujours en
mesure d'élargir le canal ou de l'approfondir si les besoins
de l'avenir l'exigeaient. La Commission internationale a.cl'u
aller jusqu'aux limites que la raison approuve, en proposant
80 mètres. Elle est d'ailleurs d'accord avec M. J. A. Marquis
pour ne pas épargner, sur un ouvrage aussi vaste, une
vingtaine de millions. Elle l'a dit plusieurs fois dans son Rap-
port ; mais la Commission n'eût pas été sage de pousser les
choses plus loin qu'il ne faut. Nous engageons ceux qui au-
raient encore des doutes sur ce point à relire la discussion
à laquelle la Commission s'est livrée, page 89 et suivantes
du Rapport.
La Gazette de Lyon du 16 janvier reproduit un article
intitulé : Un coup d' œil -sur le progrès. Cet article est em-
prunté à un journal de province dont la Gazette ne cite pas
le nom. L'auteur de ce travail, quel qu'il soit, jette en effet
un rapide coup d'oeil sur les principales découvertes de notre
temps et sur les entreprises qui lui font le plus d' honneur.
Parmi ces entreprises, il signale particulièrement l'ouverture
de l'isthme de Suez, qui, en abrégeant la route de l'Asie de
S,000 lieues, prépare pour les relations internationales les
conséquences les plus importantes. L'auteur ajoute ensuite.
« Toutes les puissances occidentales- sont unanimes à en-
visager cette œuvre comme un immense bienfait commercial.
L'Orient lui-même s'est ému à cette idée féconde qui lui pro-
met toutes les ressources d'une civilisation réparatrice. Le
monde catholique n'assistera pas non plus indifférent à un
travail qui s'opère dans des contrées si riches en souvenirs
bibliques, depuis la terre de Gessen jusqu'à celle de Chanaan.
A la faveur d'un nouveau courant de faits et d'idées, il est
permis d'entrevoir un avenir plus consolant pour des lieux
qui sont le berceau de nos croyances et l'objet de notre pieuse
vénération. » ,
Nous regrettons que la Gazette de Lyon n'ait pas nommé
l'auteur de ces considérations si hautes et si vraies j car il est
rare que les choses de l'industrie et mêmede-la science soient
envisagées d'un point de vue aussi élevé.
Le Phocéen, de Marseille, a dans son numéro du Il jan-
vier répété en grande partie le premier chapitre du Rapport
de la Commission internationale. Ce chapitre contient, on se
le rappelle, des considérations préliminaires sur les conditions
générales du canal de Suez.
La Presse commercial e publie, dans son numéro du 12 jan-
vier, un premier article sur le Rapport de la Commission in-
ternationale. Voici les considérations par lesquelles débute
cet article, qui atteste une étude approfondie de nos docu-
*
ments :
« Nous ne sommes plus, grâce au progrès des saines théo-
ries économiques, à cette époque où l'on redoutait la célérité
des transports comme une cause de diminution de travail, et
où l'on se plaisait à accumuler les obstacles pour créer aux
ouvriers des occasions de les vaincre, et par conséquent de
recevoir, croyait-on, un surcroît de salaires. On admet enfin
aujourd'hui, en thèse générale, que le meilleur système com-
mercial est, non pas celui qui fournit la plus grande somme
de travail ou d'efforts, mais bien celui qui, avec une somme
donnée de labeurs humains, obtient le plus grand résultat en
produits, facilite le mieux la circulation des personnes et des
choses, et rend les transports le moins dispendieux possible,
afin que tout le monde obtienne à meilleur marché les objets
provenant des divers points du globe. A ce titre, le projet de
percement de l'isthme de Suez, dont nous avons déjà eu l'oc-
casion de nous occuper, mérite le nom de grande œuvre hu-
manitaire, puisque, avec le même laps de temps qu'ils em-
ploient aujourd'hui pour faire leur voyage aux Indes, aller et
retour, les navires engagés dans cette intercourse effectue-
ront deux traversées par la route abrégée que leur fournira.
le canal maritime de Suez à Péluse. »
La Presse commerciale donne ensuite une analyse du Rap-
port, et cette analyse se termine ainsi :
le Dans notre prochain numéro, nous compléterons cet
aperçu général des travaux de l'isthme de Suez ; car c'est un
spectacle plein d'intérêt que cette lutte corps à corps entre les
obstacles et la science, et chacun doit désirer la victoire de
cette dernière dans sa mission providentielle. » -
Cet article est signé : P. LESTANG.
La Presse du 24 janvier contient une analyse du Rapport
de la Commission internationale. Cette analyse est due à la
plume élégante et sûre de M. Louis Figuier, dont nous avons
mentionné un excellent travail sur l'isthme de Suez dans notre
dernier numéro. M. Louis Figuier résume les principales par-
ties du Rapport; puis il ajoute :
"f Ce troisième volume, avec tout ce qui le complète, ren-
ferme donc la partie purement technique du projet du perce-
ment de l'isthme de Suez. Joint aux deux précédents, il ter-
mine la série des documents préliminaires qu'il importait de
porter à la connaissance de toutes les nations intéressées au
succès de ce beau projet.
» Mais personne n'ignore que les difficultés qui retardent
en ce moment l'exécution de cette grande entreprise ne ré-
sident nullement dans la partie technique; il est maintenant
démontré avec évidence que les travaux du canal-de Suez ne
présenteront rien qui puisse arrêter un instant l'art de l'in-
génieur. L'opposition sourde et indirecte faite à ce projet par
quelques hommes d'État de l'Angleterre, voilà le seul obstacle
contre lequel on ait encore à lutter, la dernière difficulté dont
il reste à triompher. M. de 'Lesseps, dans l'introduction du
volume qu'il vient de faire paraître, fait allusion en ces
termes à cette regrettable opposition : »
M. Louis Figuier cite ici le dernier paragraphe de l'Aveitis-
sement qui est placé en tête du troisième volume, et il termine
en disant :
« Le Parlement anglais va se réunir dans un bref intervalle.
Il parait certain que la question du percement de l'isthme de
Suez sera soulevée dans la Chambre des communes. Les
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