Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1860 15 décembre 1860
Description : 1860/12/15 (A5,N108). 1860/12/15 (A5,N108).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65299745
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
390 L'ISTHME DE SUEZ,
témoignage nouveau de sympathie décerné au fon-
dateur de la Compagnie universelle du canal de Suez.
J. MONGIN.
« Mercredi 28 novembre, presque tous les maires de
l'arrondissement de Brignoles, M. le maire et M. le juge
de paix de Trets se trouvaient réunis dans la grande
salle du bel hôtel de ville de Saint-Maximin pour for-
mer un comité chargé de réclamer auprès du gouver-
nement le prolongement du chemin de fer projeté
d'Aubagne à Valdone et Saint-Maximin.
» Le conseil municipal assistait à la séance, à la-
quelle s'étaient rendues toutes les personnes notables
de la contrée, parmi lesquelles on remarquait le R. Père
Trouche, du couvent des Dominicains de Saint-Maxi-
min, le marquis de Félix du Muy, le baron d'Entre-
chaux, le baron de l'Estève, M. de Villele, M. Boyer
d'Auriol, etc., etc.
» Le bureau était composé de MM. Boyer, maire de
Saint-Maximin; Laugier, maire de Barjols, et Louis
Niel, maire de Varages. Ce dernier prit la parole pour
exposer le but de la réunion.
» Après avoir félicité les membres présents sur l'em-
pressement qu'ils avaient mis à se rendre à cette as-
semblée et avoir fait ressortir les avantages de l'em-
branchement du chemin d'Aubagne à Saint-Maximin,
avantages que justifiaient les vœux émis par les con-
seils généraux du Var et des Bouches-du-Rhône, M. L.
Niel ajoute : Le magistrat distingué qui dirige le dé-
partement du Var et qui a déjà donné des preuves de
sa haute sollicitude pour les intérêts à lui confiés, nous
a promis d'appuyer ce projet de tout son concours dès
que la possibilité lui en serait démontrée. Du reste, la
construction d'un chemin de fer spécialement destiné
aux mines, en favorisant exclusivement une exploita-
tion particulière, empruntait, pour ainsi dire, une ap-
parence d'intérêt privé ; nous lui restituons le caractère
d'intérêt public qu'il doit avoir en demandant son pro-
longement jusqu'au cœur d'un département riche en
produits agricoles et manufacturés.
» Cette considération n'echappera pas à l'éminent ad-
ministrateur que l'Empereur vient d'appeler à Marseille
sans doute pour faire exécuter le magnifique pro-
gramme qu'il déroula dans sa réponse au président de
la chambre de commerce. Déjà M. le sénateur de Mau-
pas a bien voulu faire connaître à la députation du
conseil municipal d'Aubagne qu'il porterait toute son
attention sur le projet du chemin de fer des mines
dont nous demandons le prolongement. Soyons persua-
dés que sa haute influence ne nous fera pas défaut,
quand nous lui exposerons que l'arrondissement de
Marseille est tout autant que celui de Brignoles inté-
ressé à l'exécution de cette voie ferrée. Aussi, les ho-
norables députés des arrondissements de Marseille,
d'Aix et de Brignoles ont-ils promis leur concours et
ont-ils accepté le patronage de notre comité avec un
empressement qui dénote leur dévouement aux inté-
réts de leur pays. 1
» Nul doute qu'avec l'appui de nos administrateurs,
e concours de nos députés et les sympathies des popu-
lations, nos vœux ne soient favorablement accueillis par
l'Empereur, qui sait si bien apprécier les hautes desti.
nées de Marseille.
» Après avoir expliqué à l'assemblée que la Compa-
gnie de la Méditerranée trouverait des éléments de
prospérité dans l'exécution d'un embranchement qui
n'aurait guère, de Trets à Saint-Maximin, qu'un déve-
loppement de 15 kilomètres, et que d'ailleurs cette puis"
sante compagnie, quoique gardienne vigilante des in
térêts de ses actionnaires, dédaignait les petits calculs
qui pouvaient nuire à l'ensemble du magnifique réseau
dont elle dote le midi de la France, M. le maire de Va-
rages termine en ces termes :
« Ne nous décourageons pas, Messieurs, si nous ren-
» controns quelques obstacles au début de notre entre-
» prise. Plus une cause est juste, et plus elle éprouve
» de la peine à se produire ; mais la Providence veille,
» et le succès couronne toujours les nobles efforts dont
» le progrès est le seul but. Nous en avons un exemple
» frappant dans le spectacle que donne au monde en-
» tier M. de Lesseps. Notre illustre compatriote reprend
» l'œuvre des Pharaons en dépit de toutes sortes de
» rancunes et de mesquines jalousies, et malgré de
» puissantes oppositions, il attachera son nom à l'en-
» treprise la plus grandiose des temps modernes. Imi-
» tons sa persistance, Messieurs, sans ambitionner la
» moindre gloire, et contentons-nous de la satisfaction
» que l'on éprouve lorsqu'on est utile à son pays. »
» Après cet exposé, M. Louis Niel donne lecture de
la pétition qu'il avait adressée aux conseils généraux du
Var et des Bouches-de-Rhône. 11 fait ensuite connaître
les adhésions des nombreuses personnes qui n'ont pu se
rendre à la séance, au nombre desquelles on distingue
le R. P. Lacordaire.
» Immédiatement après, l'assemblée procède à la for-
mation du comité, dont le patronage est accepté par
M. Canaple, député de Marseille ; M. Rigaud, député
d'Aix, et M. le baron Portalis, député de Brignoles,
auxquels on vote des remerciments.
» Sont ensuite nommés à l'unanimité :
MM. Boyer, maire de Saint-Maximin, président
honoraire;
Niel, maire de Varages, président;
Beau, maire de Trets, vice-président;
Ollivier, notaire, secrétaire;
Tournel, percepteur, trésorier. »
(L'Union du Var.)
PERFECTIONNEMENT DE LA NAVIGATION A VAPEUR.
On lit dans le Courrier de Lyon:
« Nous avons reproduit, dans notre numéro du 21
novembre, un article du Moniteur universel annonçant
que S. M. l'Empereur avait visité, dans les ateliers du
garde-meuble de la couronne, une nouvell6 machine
motrice, susceptible de remplacer la vapeur avec les
plus grands avantages.
» Nous apprenons que cette invention, appelée à pro-
curer à la marine et à l'industrie une certaine impor-
témoignage nouveau de sympathie décerné au fon-
dateur de la Compagnie universelle du canal de Suez.
J. MONGIN.
« Mercredi 28 novembre, presque tous les maires de
l'arrondissement de Brignoles, M. le maire et M. le juge
de paix de Trets se trouvaient réunis dans la grande
salle du bel hôtel de ville de Saint-Maximin pour for-
mer un comité chargé de réclamer auprès du gouver-
nement le prolongement du chemin de fer projeté
d'Aubagne à Valdone et Saint-Maximin.
» Le conseil municipal assistait à la séance, à la-
quelle s'étaient rendues toutes les personnes notables
de la contrée, parmi lesquelles on remarquait le R. Père
Trouche, du couvent des Dominicains de Saint-Maxi-
min, le marquis de Félix du Muy, le baron d'Entre-
chaux, le baron de l'Estève, M. de Villele, M. Boyer
d'Auriol, etc., etc.
» Le bureau était composé de MM. Boyer, maire de
Saint-Maximin; Laugier, maire de Barjols, et Louis
Niel, maire de Varages. Ce dernier prit la parole pour
exposer le but de la réunion.
» Après avoir félicité les membres présents sur l'em-
pressement qu'ils avaient mis à se rendre à cette as-
semblée et avoir fait ressortir les avantages de l'em-
branchement du chemin d'Aubagne à Saint-Maximin,
avantages que justifiaient les vœux émis par les con-
seils généraux du Var et des Bouches-du-Rhône, M. L.
Niel ajoute : Le magistrat distingué qui dirige le dé-
partement du Var et qui a déjà donné des preuves de
sa haute sollicitude pour les intérêts à lui confiés, nous
a promis d'appuyer ce projet de tout son concours dès
que la possibilité lui en serait démontrée. Du reste, la
construction d'un chemin de fer spécialement destiné
aux mines, en favorisant exclusivement une exploita-
tion particulière, empruntait, pour ainsi dire, une ap-
parence d'intérêt privé ; nous lui restituons le caractère
d'intérêt public qu'il doit avoir en demandant son pro-
longement jusqu'au cœur d'un département riche en
produits agricoles et manufacturés.
» Cette considération n'echappera pas à l'éminent ad-
ministrateur que l'Empereur vient d'appeler à Marseille
sans doute pour faire exécuter le magnifique pro-
gramme qu'il déroula dans sa réponse au président de
la chambre de commerce. Déjà M. le sénateur de Mau-
pas a bien voulu faire connaître à la députation du
conseil municipal d'Aubagne qu'il porterait toute son
attention sur le projet du chemin de fer des mines
dont nous demandons le prolongement. Soyons persua-
dés que sa haute influence ne nous fera pas défaut,
quand nous lui exposerons que l'arrondissement de
Marseille est tout autant que celui de Brignoles inté-
ressé à l'exécution de cette voie ferrée. Aussi, les ho-
norables députés des arrondissements de Marseille,
d'Aix et de Brignoles ont-ils promis leur concours et
ont-ils accepté le patronage de notre comité avec un
empressement qui dénote leur dévouement aux inté-
réts de leur pays. 1
» Nul doute qu'avec l'appui de nos administrateurs,
e concours de nos députés et les sympathies des popu-
lations, nos vœux ne soient favorablement accueillis par
l'Empereur, qui sait si bien apprécier les hautes desti.
nées de Marseille.
» Après avoir expliqué à l'assemblée que la Compa-
gnie de la Méditerranée trouverait des éléments de
prospérité dans l'exécution d'un embranchement qui
n'aurait guère, de Trets à Saint-Maximin, qu'un déve-
loppement de 15 kilomètres, et que d'ailleurs cette puis"
sante compagnie, quoique gardienne vigilante des in
térêts de ses actionnaires, dédaignait les petits calculs
qui pouvaient nuire à l'ensemble du magnifique réseau
dont elle dote le midi de la France, M. le maire de Va-
rages termine en ces termes :
« Ne nous décourageons pas, Messieurs, si nous ren-
» controns quelques obstacles au début de notre entre-
» prise. Plus une cause est juste, et plus elle éprouve
» de la peine à se produire ; mais la Providence veille,
» et le succès couronne toujours les nobles efforts dont
» le progrès est le seul but. Nous en avons un exemple
» frappant dans le spectacle que donne au monde en-
» tier M. de Lesseps. Notre illustre compatriote reprend
» l'œuvre des Pharaons en dépit de toutes sortes de
» rancunes et de mesquines jalousies, et malgré de
» puissantes oppositions, il attachera son nom à l'en-
» treprise la plus grandiose des temps modernes. Imi-
» tons sa persistance, Messieurs, sans ambitionner la
» moindre gloire, et contentons-nous de la satisfaction
» que l'on éprouve lorsqu'on est utile à son pays. »
» Après cet exposé, M. Louis Niel donne lecture de
la pétition qu'il avait adressée aux conseils généraux du
Var et des Bouches-de-Rhône. 11 fait ensuite connaître
les adhésions des nombreuses personnes qui n'ont pu se
rendre à la séance, au nombre desquelles on distingue
le R. P. Lacordaire.
» Immédiatement après, l'assemblée procède à la for-
mation du comité, dont le patronage est accepté par
M. Canaple, député de Marseille ; M. Rigaud, député
d'Aix, et M. le baron Portalis, député de Brignoles,
auxquels on vote des remerciments.
» Sont ensuite nommés à l'unanimité :
MM. Boyer, maire de Saint-Maximin, président
honoraire;
Niel, maire de Varages, président;
Beau, maire de Trets, vice-président;
Ollivier, notaire, secrétaire;
Tournel, percepteur, trésorier. »
(L'Union du Var.)
PERFECTIONNEMENT DE LA NAVIGATION A VAPEUR.
On lit dans le Courrier de Lyon:
« Nous avons reproduit, dans notre numéro du 21
novembre, un article du Moniteur universel annonçant
que S. M. l'Empereur avait visité, dans les ateliers du
garde-meuble de la couronne, une nouvell6 machine
motrice, susceptible de remplacer la vapeur avec les
plus grands avantages.
» Nous apprenons que cette invention, appelée à pro-
curer à la marine et à l'industrie une certaine impor-
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