Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1860 15 décembre 1860
Description : 1860/12/15 (A5,N108). 1860/12/15 (A5,N108).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65299745
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 395
Voyage de retour, saison d'été.
De Port-Saïd au cap Lézard le trajet s'effectuera
comme pendant l'hiver en 49 jours par bâtiments à
voiles, en 20 jours 9, dont 10 jours sous vapeur, par
bâtiments mixtes.
De Bab-el-Mandeb à Suez, nous supposerons, avec
la Commission, que les bâtiments à voiles mettront
20 jours 1, et les bâtiments mixtes 8 jours 5, en mar-
chant constamment à la vapeur avec une vitesse
moyenne de 6 nœuds.
De Ceylan à Bab-el-Mandeb, la mousson du S. 0.
rendrait le trajet direct probablement très-difficile.
En partant de Ceylan, les bâtiments se dirigeront
donc vers le S. S. E. pour aller chercher les vents du
S. E. Au-dessous de la ligne, ils courront alors vers
l'O., et reviendront repasser la ligne au même point
que les bâtiments revenant de Batavia.
Ce trajet s'effectuera de la façon suivante. Par
bâtiments à voiles :
De la pointe de Galles à 0 latitude E., et 82 lon-
gitude 0., 120 lieues à 5 nœuds. 3 j. »
De 0 latit. 80 longit. 0. à 2 latit. S., 71
longit. 0., 185 lieues à 6 nœuds. 3 8
De 2 latit. S. 71 longit. 0. à 0 lat. S.,
G3 longit. 0., 155 lieues à 6 nœuds. 3 1
De 0. latit. 63 longit. 0 à Bab-el-Man-
deb, suivant la Commission, 521 lieues. 16 6
De la pointe de Galles à Bab-el-Mandeb, ————
en tout. 26 j. 5
Les bâtiments mixtes qui suivront la même route
mettront 19 jours 3 en marchant pendant 8 jours 7
à la vapeur.
Les bâtiments revenant de Java exécuteront ce
voyage dans de meilleures circonstances que pen-
dant la saison d'hiver. Les bâtiments à voiles met-
tront 32 jours 5 jusqu'à Bab-el-Mandeb ; les bâtiments
mixtes mettront 25 jours 2, dont 6 jours 2 sous va-
peur. Nous pouvons maintenant dresser le tableau
comparatif de ces voyages.
E. LAROUSSE,
ingénieur de la marinc.
(La suite au prochain numéro.)
COMMERCE DE LA MER ROUGE.
On lit dans la Patrie :
« Le Morning Ch.onide du 29 novembre annonce, d'a-
près l'extrait d'une correspondance de Djeddah (Arabie),
que l'adjudication des revenus de la douane turque dans
les ports de la mer Rouge, mise aux enchères à Cons-
lantinople pour la somme de 2,750,000 francs, s'est éle-
vée à la somme de 3,029,000 fr. Il s'agit des ports de la
mer Rouge compris entre Yambo et Moka, sur la côte
d'Arabie et sur la partie de cette mer qui baigne
l'Afrique, des ports situés de Souakin à Massouah et
Zilla.
« Le chiffre de ces revenus indique un mouvement
commercial plus considérable qu'on ne l'estime généra-
lement en Europe. Ce fait prouve, une fois de plus,
les services que le canal maritime de Suez est appelé
à rendre et l'importance que l'avenir lui réserve, lors-
que l'exécution de ce canal aura transformé la naviga-
tion de long cours vers l'Asie et les côtes orientales de
l'Afrique en une navigation de cabotage. Celle-ci per-
mettra, en effet, de jeter sur les plus petits points de
ces continents les faibles cargaisons qu'ils pourront
d'abord utiliser jusqu'au moment où, successivement
enrichis par ce commerce, ils donneront naissance à un
trafic plus considérable et plus en rapport avec de nou-
veaux besoins. »
COMMERCE DE SUEZ.
Depuis l'établissement de la route postale entre les
Indes et l'Europe par l'Egypte, on connaît l'impor-
tance considérable qu'a prise le port de Suez. Cette
importance ne fait que s'accroitre, et naturellement
le prolongement du chemin de fer d'Alexandrie jus-
qu'à Suez même n'y a pas peu contribué. L'ouver-
ture du canal maritime réserve à cette place de bien
autres destinées !
Nous avons reçu la copie des tableaux officiels détail-
lant le mouvement commercial du port de Suez pour
1859; son commerce spécial, importations et exporta-
tions réunies, s'est élevé, dans l'année susdite, à plus
de 21,000,000 de francs; indépendamment de ce com-
merce d'échange, il a vu encore passer en transit,
dans ses entrepôts, une quantité de marchandises
et d'objets divers se rendant soit d'Europe en Asie,
soit d'Asie en Europe. Malgré l'étendue de ces ta-
bleaux, nous croyons utile de les publier; d'abord,
parce que jusqu'ici ils ne se trouvent nulle part, et
ensuite parce qu'ils peuvent indiquer au commerce
quels sont les objets qu'il pourra obtenir des popu-
lations qui bordent la mer Rouge, et ceux qu'il pourra
leur fournir, lorsque l'isthme sera percé.
La comparaison de ces chiffres avec ceux que nous
fourniront les années suivantes, aura déjà son inté-
rêt ; mais cet intérêt redoublera lorsqu'il s'agira de
comparer le mouvement commercial excité par le
chemin de fer avec celui que créera le canal mari-
time.
Nous n'oublions pas que notre destination est de
recueillir tous les renseignements propres à consta-
ter ces résultats divers, et quand le moment sera
venu, nous aurons à les résumer et a les placer sous
les yeux du public.
ERNEST DESPLACB.
Voyage de retour, saison d'été.
De Port-Saïd au cap Lézard le trajet s'effectuera
comme pendant l'hiver en 49 jours par bâtiments à
voiles, en 20 jours 9, dont 10 jours sous vapeur, par
bâtiments mixtes.
De Bab-el-Mandeb à Suez, nous supposerons, avec
la Commission, que les bâtiments à voiles mettront
20 jours 1, et les bâtiments mixtes 8 jours 5, en mar-
chant constamment à la vapeur avec une vitesse
moyenne de 6 nœuds.
De Ceylan à Bab-el-Mandeb, la mousson du S. 0.
rendrait le trajet direct probablement très-difficile.
En partant de Ceylan, les bâtiments se dirigeront
donc vers le S. S. E. pour aller chercher les vents du
S. E. Au-dessous de la ligne, ils courront alors vers
l'O., et reviendront repasser la ligne au même point
que les bâtiments revenant de Batavia.
Ce trajet s'effectuera de la façon suivante. Par
bâtiments à voiles :
De la pointe de Galles à 0 latitude E., et 82 lon-
gitude 0., 120 lieues à 5 nœuds. 3 j. »
De 0 latit. 80 longit. 0. à 2 latit. S., 71
longit. 0., 185 lieues à 6 nœuds. 3 8
De 2 latit. S. 71 longit. 0. à 0 lat. S.,
G3 longit. 0., 155 lieues à 6 nœuds. 3 1
De 0. latit. 63 longit. 0 à Bab-el-Man-
deb, suivant la Commission, 521 lieues. 16 6
De la pointe de Galles à Bab-el-Mandeb, ————
en tout. 26 j. 5
Les bâtiments mixtes qui suivront la même route
mettront 19 jours 3 en marchant pendant 8 jours 7
à la vapeur.
Les bâtiments revenant de Java exécuteront ce
voyage dans de meilleures circonstances que pen-
dant la saison d'hiver. Les bâtiments à voiles met-
tront 32 jours 5 jusqu'à Bab-el-Mandeb ; les bâtiments
mixtes mettront 25 jours 2, dont 6 jours 2 sous va-
peur. Nous pouvons maintenant dresser le tableau
comparatif de ces voyages.
E. LAROUSSE,
ingénieur de la marinc.
(La suite au prochain numéro.)
COMMERCE DE LA MER ROUGE.
On lit dans la Patrie :
« Le Morning Ch.onide du 29 novembre annonce, d'a-
près l'extrait d'une correspondance de Djeddah (Arabie),
que l'adjudication des revenus de la douane turque dans
les ports de la mer Rouge, mise aux enchères à Cons-
lantinople pour la somme de 2,750,000 francs, s'est éle-
vée à la somme de 3,029,000 fr. Il s'agit des ports de la
mer Rouge compris entre Yambo et Moka, sur la côte
d'Arabie et sur la partie de cette mer qui baigne
l'Afrique, des ports situés de Souakin à Massouah et
Zilla.
« Le chiffre de ces revenus indique un mouvement
commercial plus considérable qu'on ne l'estime généra-
lement en Europe. Ce fait prouve, une fois de plus,
les services que le canal maritime de Suez est appelé
à rendre et l'importance que l'avenir lui réserve, lors-
que l'exécution de ce canal aura transformé la naviga-
tion de long cours vers l'Asie et les côtes orientales de
l'Afrique en une navigation de cabotage. Celle-ci per-
mettra, en effet, de jeter sur les plus petits points de
ces continents les faibles cargaisons qu'ils pourront
d'abord utiliser jusqu'au moment où, successivement
enrichis par ce commerce, ils donneront naissance à un
trafic plus considérable et plus en rapport avec de nou-
veaux besoins. »
COMMERCE DE SUEZ.
Depuis l'établissement de la route postale entre les
Indes et l'Europe par l'Egypte, on connaît l'impor-
tance considérable qu'a prise le port de Suez. Cette
importance ne fait que s'accroitre, et naturellement
le prolongement du chemin de fer d'Alexandrie jus-
qu'à Suez même n'y a pas peu contribué. L'ouver-
ture du canal maritime réserve à cette place de bien
autres destinées !
Nous avons reçu la copie des tableaux officiels détail-
lant le mouvement commercial du port de Suez pour
1859; son commerce spécial, importations et exporta-
tions réunies, s'est élevé, dans l'année susdite, à plus
de 21,000,000 de francs; indépendamment de ce com-
merce d'échange, il a vu encore passer en transit,
dans ses entrepôts, une quantité de marchandises
et d'objets divers se rendant soit d'Europe en Asie,
soit d'Asie en Europe. Malgré l'étendue de ces ta-
bleaux, nous croyons utile de les publier; d'abord,
parce que jusqu'ici ils ne se trouvent nulle part, et
ensuite parce qu'ils peuvent indiquer au commerce
quels sont les objets qu'il pourra obtenir des popu-
lations qui bordent la mer Rouge, et ceux qu'il pourra
leur fournir, lorsque l'isthme sera percé.
La comparaison de ces chiffres avec ceux que nous
fourniront les années suivantes, aura déjà son inté-
rêt ; mais cet intérêt redoublera lorsqu'il s'agira de
comparer le mouvement commercial excité par le
chemin de fer avec celui que créera le canal mari-
time.
Nous n'oublions pas que notre destination est de
recueillir tous les renseignements propres à consta-
ter ces résultats divers, et quand le moment sera
venu, nous aurons à les résumer et a les placer sous
les yeux du public.
ERNEST DESPLACB.
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