Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 novembre 1860 15 novembre 1860
Description : 1860/11/15 (A5,N106). 1860/11/15 (A5,N106).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529972b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 361
» l'importance de la perte supportée parle commerce. »
(Pages 192-3.)
o Après la sortie du port surviennent d'autres ac-
cidents non moins graves qui rendent tout à fait
incertaine, même pour les plus grands marcheurs, la
durée des traversées :
« Il est vrai qu'on a donné dans ces derniers temps
» une grande vitesse de marche aux navires à voiles
? et surtout aux clippers ; il y en a même qui ont
» fait le voyage d'Australie en 65 et 70 jours ; mais
» on n'est pas certain d'obtenir toujours cette vitesse.
» Un clipper néerlandais a fait une fois le voyage de
» Batavia en 76 jours ; mais pour son voyage de re-
a tour il a employé 119 jours ; tandis que dans un
)) autre voyage il a mis en allant 88 jours, et pour le
» retour 106 jours. » (Page 190.)
« Les faits, au contraire, parlent tous les jours plus
haut pour l'emploi des bateaux à vapeur et des na-
vires mixtes :
« L'expérience a prouvé que plus les places de
» commerce sont à proximité les unes des autres,
» plus les avantages résultant de l'emploi des bateaux
a a vapeur sont grands, et que plus les places de
» commerce sont éloignées les unes des autres, plus
» on se sert fréquemment des bateaux mixtes à hé-
» lice pour les communications commerciales. Des
» vapeurs à hélice néerlandais parcourent déjà la
» Baltique et la Méditerranée. » (Pages 206-7.)
« Le rapport conclut donc :
« Nous considérons comme désirable que nos ar-
» mateurs recherchent de plus en plus l'emploi des
)) navires mixtes. » (Page 192.)
« Il va plus loin encore. Il veut que le gouverne-
ment favorise directement cette navigation par des
encouragements et des primes.
« Dans la deuxième partie de ce rapport, on a déjà
» posé en principe que nos armateurs, pour ne pas
» rester en arrière, devront se servir de navires mixtes,
• et le gouvernement néerlandais est, quant à la
)) navigation aux Indes orientales, mieux en mesure
)) qu'aucun autre de venir en aide à ses nationaux, en
» établissant une prime modérée en faveur des ria-
» vires mixtes de préférence aux navires à voiles. »
(Page 207.)
« Ainsi se confirme et tend de plus en plus à se
réaliser une des prévisions de la grande commission
internationale de 1856. Cette prochaine transforma-
tion dans la marine commerciale était, à ses yeux,
le complément assuré de l'essor et des bénéfices du
canal de Suez.
n Avec la vapeur et l'hélice, la route la plus courte
sera la plus universellement fréquentée.
» Après toutes les sanctions décernées à cette en-
treprise d'utilité universelle par les énergiques sym-
pathies de l'opinion, par la presse de toutes les na-
tions civilisées, par la presque unanimité désintéressée
des corps savants de l'Europe, par les chambres de
commerce de l'Angleterre, de la France, de l'Espagne,
de l'Italie, de l'Autriche, par la masse de nos conseils
généraux, par le concours des capitaux, par l'appui
de tant de gouvernements éclairés, par la fermeté du
vice-roi, par l'acquiescement de la Sublime-Porte,
c'est encore un des bonheurs de cette conception
d'avoir eu à subir pour suprême épreuve l'examen
scrupuleux et anxieux d'un intérêt national crai-
gnant de n'y point trouver sa propre satisfaction.
Ces conditions se sont rencontrées dans l'enquête hol-
landaise ; un jury loyal, appliqué et en même temps
froid et sévère par la tendance de ses idées, a reçu
mission de son roi de pénétrer dans toutes les pro-
fondeurs de ce vaste problème. Il n'a rien dissimulé
de sa façon de voir ; sur tous les points, il s'est ex-
primé avec une franchise qui l'honore. Il a signalé
les inconvénients éventuels qu'il craignait pour son
pays, et il y a proposé des remèdes. Mais l'égoïsme
n'a point altéré sa conscience, et nous venons de voir
comment, au point de vue technique, pratique, ma-
ritime, commercial, moral et financier, il a jugé
les questions générales, les seules grandes et domi-
nantes dans cet avenir de rapprochement entre les
continents et les races.
» Après ce dernier succès, la période d'élaboration
est bien définitivement close, et nous marchons avec
constance et confiance vers l'accomplissement du
fait. »
FERDINAND DE LESSEPS.
Paris, 20 octobre 1860.
RECTIFICATIONS.
Ce n'est point sans une vive surprise, qu'en ce
qui concerne le canal de Suez, nous avons lu l'ar-
ticle suivant dans le Courrier de Lyon, sous la date
du 5 de ce mois :
Chemias de fer. — Canal de Suez.
« La plupart des lignes françaises continuent à pré-
senter de légères augmentations dans leurs recettes heb-
domadaires comparées à celles de la semaine corres-
pondante de 1859. Le Nord seul a éprouvé une diminution
de 1.38. Les augmentations les plus notables sont celles
de l'Est, de 11.16; du Dauphiné, de 20.23; de Bességes
à Alais, de 30.69; du Midi, de 31.61, et surtout de Ge-
nève, de 34.46, soit à peu près 40,000 francs net d'ac-
croissement: 1 ."5,905 francs contre 115,941 francs; le
Lyon-Méditerranée, au contraire, n'a augmenté cette
semaine que de 7.00, à peu près cinq fois moins que le
Genève, son futur associé. Ses recettes pour la semaine
du 21 au 27 octobre 1860 ont été de 2.308,754 03. En
1859, elles n'avaient été que de 2,156,911 44.
» Pendant que nos voies ferrées nçCs^Êfé .insi
d'une manière généralement satisf^&ûté," un £ a$toe
1 'Il >. >~ P .-
» l'importance de la perte supportée parle commerce. »
(Pages 192-3.)
o Après la sortie du port surviennent d'autres ac-
cidents non moins graves qui rendent tout à fait
incertaine, même pour les plus grands marcheurs, la
durée des traversées :
« Il est vrai qu'on a donné dans ces derniers temps
» une grande vitesse de marche aux navires à voiles
? et surtout aux clippers ; il y en a même qui ont
» fait le voyage d'Australie en 65 et 70 jours ; mais
» on n'est pas certain d'obtenir toujours cette vitesse.
» Un clipper néerlandais a fait une fois le voyage de
» Batavia en 76 jours ; mais pour son voyage de re-
a tour il a employé 119 jours ; tandis que dans un
)) autre voyage il a mis en allant 88 jours, et pour le
» retour 106 jours. » (Page 190.)
« Les faits, au contraire, parlent tous les jours plus
haut pour l'emploi des bateaux à vapeur et des na-
vires mixtes :
« L'expérience a prouvé que plus les places de
» commerce sont à proximité les unes des autres,
» plus les avantages résultant de l'emploi des bateaux
a a vapeur sont grands, et que plus les places de
» commerce sont éloignées les unes des autres, plus
» on se sert fréquemment des bateaux mixtes à hé-
» lice pour les communications commerciales. Des
» vapeurs à hélice néerlandais parcourent déjà la
» Baltique et la Méditerranée. » (Pages 206-7.)
« Le rapport conclut donc :
« Nous considérons comme désirable que nos ar-
» mateurs recherchent de plus en plus l'emploi des
)) navires mixtes. » (Page 192.)
« Il va plus loin encore. Il veut que le gouverne-
ment favorise directement cette navigation par des
encouragements et des primes.
« Dans la deuxième partie de ce rapport, on a déjà
» posé en principe que nos armateurs, pour ne pas
» rester en arrière, devront se servir de navires mixtes,
• et le gouvernement néerlandais est, quant à la
)) navigation aux Indes orientales, mieux en mesure
)) qu'aucun autre de venir en aide à ses nationaux, en
» établissant une prime modérée en faveur des ria-
» vires mixtes de préférence aux navires à voiles. »
(Page 207.)
« Ainsi se confirme et tend de plus en plus à se
réaliser une des prévisions de la grande commission
internationale de 1856. Cette prochaine transforma-
tion dans la marine commerciale était, à ses yeux,
le complément assuré de l'essor et des bénéfices du
canal de Suez.
n Avec la vapeur et l'hélice, la route la plus courte
sera la plus universellement fréquentée.
» Après toutes les sanctions décernées à cette en-
treprise d'utilité universelle par les énergiques sym-
pathies de l'opinion, par la presse de toutes les na-
tions civilisées, par la presque unanimité désintéressée
des corps savants de l'Europe, par les chambres de
commerce de l'Angleterre, de la France, de l'Espagne,
de l'Italie, de l'Autriche, par la masse de nos conseils
généraux, par le concours des capitaux, par l'appui
de tant de gouvernements éclairés, par la fermeté du
vice-roi, par l'acquiescement de la Sublime-Porte,
c'est encore un des bonheurs de cette conception
d'avoir eu à subir pour suprême épreuve l'examen
scrupuleux et anxieux d'un intérêt national crai-
gnant de n'y point trouver sa propre satisfaction.
Ces conditions se sont rencontrées dans l'enquête hol-
landaise ; un jury loyal, appliqué et en même temps
froid et sévère par la tendance de ses idées, a reçu
mission de son roi de pénétrer dans toutes les pro-
fondeurs de ce vaste problème. Il n'a rien dissimulé
de sa façon de voir ; sur tous les points, il s'est ex-
primé avec une franchise qui l'honore. Il a signalé
les inconvénients éventuels qu'il craignait pour son
pays, et il y a proposé des remèdes. Mais l'égoïsme
n'a point altéré sa conscience, et nous venons de voir
comment, au point de vue technique, pratique, ma-
ritime, commercial, moral et financier, il a jugé
les questions générales, les seules grandes et domi-
nantes dans cet avenir de rapprochement entre les
continents et les races.
» Après ce dernier succès, la période d'élaboration
est bien définitivement close, et nous marchons avec
constance et confiance vers l'accomplissement du
fait. »
FERDINAND DE LESSEPS.
Paris, 20 octobre 1860.
RECTIFICATIONS.
Ce n'est point sans une vive surprise, qu'en ce
qui concerne le canal de Suez, nous avons lu l'ar-
ticle suivant dans le Courrier de Lyon, sous la date
du 5 de ce mois :
Chemias de fer. — Canal de Suez.
« La plupart des lignes françaises continuent à pré-
senter de légères augmentations dans leurs recettes heb-
domadaires comparées à celles de la semaine corres-
pondante de 1859. Le Nord seul a éprouvé une diminution
de 1.38. Les augmentations les plus notables sont celles
de l'Est, de 11.16; du Dauphiné, de 20.23; de Bességes
à Alais, de 30.69; du Midi, de 31.61, et surtout de Ge-
nève, de 34.46, soit à peu près 40,000 francs net d'ac-
croissement: 1 ."5,905 francs contre 115,941 francs; le
Lyon-Méditerranée, au contraire, n'a augmenté cette
semaine que de 7.00, à peu près cinq fois moins que le
Genève, son futur associé. Ses recettes pour la semaine
du 21 au 27 octobre 1860 ont été de 2.308,754 03. En
1859, elles n'avaient été que de 2,156,911 44.
» Pendant que nos voies ferrées nçCs^Êfé .insi
d'une manière généralement satisf^&ûté," un £ a$toe
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