Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-09-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 septembre 1860 15 septembre 1860
Description : 1860/09/15 (A5,N102). 1860/09/15 (A5,N102).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529968f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
296 L'ISTHME DE SUEZ,
chaque jour de plus eu plus à notre marine, et à la
nécessité chaque jour mieux démontrée d'établissements
solides dans les contrées lointaines où tout engage
notre honneur et appelle notre intervention.
» HENRY DE RIANCEY, »
LE LIN AUX INDES.
On commence à se plaindre beaucoup en Angle-
terre de la rareté du lin, et l'industrie linière ressent
de plus en plus les inconvénients de cet état de cho-
ses, Les Anglais ont jeté les yeux sur la culture in-
dienne afin de mettre un terme à leurs embarras, et
voici ce que nous apprend le Times du 3 septembre :
« La Compagnie du lin de l'Inde a pris les mesures
nécessaires pour commencer activement ses opérations,
et on espère qu'elle appliquera au mal le remède tant
cherché aussi promptement que la nature du cas peut
l'admettre. La Compagnie a envoyé au Punjab un agri-
culteur qui y résidera, dans le double objet d'acheter
le lin et de dresser les indigènes il sa culture. De vé-
ritables services ont été rendus par le gouvernement
indien quant aux expéditions de lin venant de l'Inde ;
il a été prouvé jusqu'à l'évidence que cette fibre de bonne
qualité peut être produite dans le pays et vendue en
Angleterre à un prix bas et pourtant rémunératif. Si
les personnes immédiatement intéressées à la fabrica-
tion du lin avaient suivi l'exemple du gouvernement de
l'Inde, nous aurions aujourd'hui une production à peu
près proportionnée à nos besoins. Tout cependant favo-
rise maintenant le succès de la Compagnie, et comme
les communications par chemin de fer et par eau de
Umritsir à Kurrachee marchent avec rapidité vers leur
achèvement, nous comptons recueillir bientôt les heu-
reux effets de leur influence. »
Comme on le voit tous les jours, voilà encore un
nouvel objet de transport et d'échanges qui va se
développer entre l'Europe et les Indes, et qui natu-
rellement n'était pas entré dans les premiers calculs
estimatifs de la Compagnie pour le tonnage entre
l'Orient et l'Occident du monde. Le canal de Suez est
destiné à créer bien d'autres relations et bien d'autres
besoins, et cependant on persistera à soutenir en
Angleterre que l'entreprise ne sera pas et ne peut
pas être rémunératrice.
J. MONGIN.
PASSAGE PAR L'ÉGYPTE DES TROUPES FRANÇAISES
se rendant en Chine.
Nos lettres d'Alexandrie nous apprennent l'arrivée de
1,200 soldats français, envoyés par l'Égypte pour ren-
forcer notre corps expéditionnaire en Chine. Ces troupes
ont été transportées par les frégates françaises l'Eldo-
rado et l'Ulloa et par l'Alhambra, paquebot anglais de la
compagnie péninsulaire orientale. Malheureusement le
transport le IVeser, qui doit prendre ce détachement et
le porter à sa destination, n'était pas encore arrivé à
Suez. En attendant, les troupes étaient consignées à
bord des deux frégates en rade d'Alexandrie.
Encore une occasion d'avoir à regretter le retard du
percement de l'isthme de Suez.
J. MONGIN.
UN DOCUMENT SUR LA SYRIE.
(Suite et fin) (1).
» Mais voici encore un acte de tyrannie atroce et
d'extermination préméditée de la race chrétienne. Les
pauvres gens, qui depuis plusieurs mois désiraient
quitter Damas et les autres villes, en ont été empê-
chés par des pachas, qui ne veulent pas leur donner
de teskéré ou passeports, quoique tous les sujets otto-
mans puissent voyager comme bon leur semble sur le
territoire de la Porte.
» 11 est difficile de dire combien de chrétiens ont été
tués pendant ces massacres. Les chiffres diffèrent beau-
coup, les uns parlant de 4,000, les autres de 10,000. Ce
dernier chiffre est très-exagéré, et je crois que 4,000 est
un maximum; car d'apiès les meilleurs renseigne-
ments que j'ai pu recueillir, je crois que le nombre des
personnes tuées à Der-el-Kammar a été de 11 à 1,200, à
Hasbeya et à Raslieya de 700, à Sidon de 550; en sorte
que dans les trois grands massacres il est tombé de
2,250 à 2,350 hommes. Environ 200 fugitifs ont été tail-
lés en pièces les 30 et 31 mai près de Beyrouth, et si
1,000 chrétiens environ ont été tués dans les villages,
je ne crois pas qu'il ait péri plus de 3,500 personnes au
maximum, sur ce nombre 3,000 mâles, ce qui est une
grande perte pour une population dont toute la ri-
chesse et la prospérité dépendent de son énergie.
» Le mercredi 11 juillet, un vaisseau de ligne turc
et deux frégates entrèrent dans la baie, ayant à bord
3,000 hommes. Leur arrivée fit naitre une nouvelle
panique, et les personnes qui étaient restées firent
leurs préparatifs de départ, car les consuls insistèrent
pour que le pacha laissât partir ceux qui voudraient
s'embarquer.
» Les chrétiens se crurent perdus. Jusqu'alors ils s'é-
taient reposés avec confiance sur les bâtiments de
guerre étrangers. Maintenant ils se croient entre deux
feux, et cette force militaire, au lieu de leur donner de
la sécurité, ne fait qu'ajouter à l'insolence des musul
mans et par conséquent aux dangers des chrétiens.
» Voilà jusqu'où va mon esquisse de la guerre du Li.
ban. Cette guerre (c'est une dérision de donner C3 nom
à une boucherie) est maintenant terminée; je voudrais
(1) Voir le numéro du 1er septembre.
chaque jour de plus eu plus à notre marine, et à la
nécessité chaque jour mieux démontrée d'établissements
solides dans les contrées lointaines où tout engage
notre honneur et appelle notre intervention.
» HENRY DE RIANCEY, »
LE LIN AUX INDES.
On commence à se plaindre beaucoup en Angle-
terre de la rareté du lin, et l'industrie linière ressent
de plus en plus les inconvénients de cet état de cho-
ses, Les Anglais ont jeté les yeux sur la culture in-
dienne afin de mettre un terme à leurs embarras, et
voici ce que nous apprend le Times du 3 septembre :
« La Compagnie du lin de l'Inde a pris les mesures
nécessaires pour commencer activement ses opérations,
et on espère qu'elle appliquera au mal le remède tant
cherché aussi promptement que la nature du cas peut
l'admettre. La Compagnie a envoyé au Punjab un agri-
culteur qui y résidera, dans le double objet d'acheter
le lin et de dresser les indigènes il sa culture. De vé-
ritables services ont été rendus par le gouvernement
indien quant aux expéditions de lin venant de l'Inde ;
il a été prouvé jusqu'à l'évidence que cette fibre de bonne
qualité peut être produite dans le pays et vendue en
Angleterre à un prix bas et pourtant rémunératif. Si
les personnes immédiatement intéressées à la fabrica-
tion du lin avaient suivi l'exemple du gouvernement de
l'Inde, nous aurions aujourd'hui une production à peu
près proportionnée à nos besoins. Tout cependant favo-
rise maintenant le succès de la Compagnie, et comme
les communications par chemin de fer et par eau de
Umritsir à Kurrachee marchent avec rapidité vers leur
achèvement, nous comptons recueillir bientôt les heu-
reux effets de leur influence. »
Comme on le voit tous les jours, voilà encore un
nouvel objet de transport et d'échanges qui va se
développer entre l'Europe et les Indes, et qui natu-
rellement n'était pas entré dans les premiers calculs
estimatifs de la Compagnie pour le tonnage entre
l'Orient et l'Occident du monde. Le canal de Suez est
destiné à créer bien d'autres relations et bien d'autres
besoins, et cependant on persistera à soutenir en
Angleterre que l'entreprise ne sera pas et ne peut
pas être rémunératrice.
J. MONGIN.
PASSAGE PAR L'ÉGYPTE DES TROUPES FRANÇAISES
se rendant en Chine.
Nos lettres d'Alexandrie nous apprennent l'arrivée de
1,200 soldats français, envoyés par l'Égypte pour ren-
forcer notre corps expéditionnaire en Chine. Ces troupes
ont été transportées par les frégates françaises l'Eldo-
rado et l'Ulloa et par l'Alhambra, paquebot anglais de la
compagnie péninsulaire orientale. Malheureusement le
transport le IVeser, qui doit prendre ce détachement et
le porter à sa destination, n'était pas encore arrivé à
Suez. En attendant, les troupes étaient consignées à
bord des deux frégates en rade d'Alexandrie.
Encore une occasion d'avoir à regretter le retard du
percement de l'isthme de Suez.
J. MONGIN.
UN DOCUMENT SUR LA SYRIE.
(Suite et fin) (1).
» Mais voici encore un acte de tyrannie atroce et
d'extermination préméditée de la race chrétienne. Les
pauvres gens, qui depuis plusieurs mois désiraient
quitter Damas et les autres villes, en ont été empê-
chés par des pachas, qui ne veulent pas leur donner
de teskéré ou passeports, quoique tous les sujets otto-
mans puissent voyager comme bon leur semble sur le
territoire de la Porte.
» 11 est difficile de dire combien de chrétiens ont été
tués pendant ces massacres. Les chiffres diffèrent beau-
coup, les uns parlant de 4,000, les autres de 10,000. Ce
dernier chiffre est très-exagéré, et je crois que 4,000 est
un maximum; car d'apiès les meilleurs renseigne-
ments que j'ai pu recueillir, je crois que le nombre des
personnes tuées à Der-el-Kammar a été de 11 à 1,200, à
Hasbeya et à Raslieya de 700, à Sidon de 550; en sorte
que dans les trois grands massacres il est tombé de
2,250 à 2,350 hommes. Environ 200 fugitifs ont été tail-
lés en pièces les 30 et 31 mai près de Beyrouth, et si
1,000 chrétiens environ ont été tués dans les villages,
je ne crois pas qu'il ait péri plus de 3,500 personnes au
maximum, sur ce nombre 3,000 mâles, ce qui est une
grande perte pour une population dont toute la ri-
chesse et la prospérité dépendent de son énergie.
» Le mercredi 11 juillet, un vaisseau de ligne turc
et deux frégates entrèrent dans la baie, ayant à bord
3,000 hommes. Leur arrivée fit naitre une nouvelle
panique, et les personnes qui étaient restées firent
leurs préparatifs de départ, car les consuls insistèrent
pour que le pacha laissât partir ceux qui voudraient
s'embarquer.
» Les chrétiens se crurent perdus. Jusqu'alors ils s'é-
taient reposés avec confiance sur les bâtiments de
guerre étrangers. Maintenant ils se croient entre deux
feux, et cette force militaire, au lieu de leur donner de
la sécurité, ne fait qu'ajouter à l'insolence des musul
mans et par conséquent aux dangers des chrétiens.
» Voilà jusqu'où va mon esquisse de la guerre du Li.
ban. Cette guerre (c'est une dérision de donner C3 nom
à une boucherie) est maintenant terminée; je voudrais
(1) Voir le numéro du 1er septembre.
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