Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-08-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 août 1860 15 août 1860
Description : 1860/08/15 (A5,N100). 1860/08/15 (A5,N100).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529966m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
264 L'ISTHME DE SUEZ,
santes pour escompter les bons du Trésor actuellement
en circulation.
» Cette mesure, dictée par une sage prévoyance, té-
moigne, dit le Nouvelliste de Marseille, de l'intelligence
qui préside à tous les actes du gouvernement de Saïd-
Pacha. »
SALUBRITÉ DE L'ÉGYPTE.
Le Journal de Constantinople du 26 juillet contient
sur la salubrité du climat égyptien une correspon-
dance qui vient confirmer tout ce que nous avons
dit de ce climat, et peut servir de nouveau té.
moignage contre les exagérations et les alarmes
qu'on a voulu répandre sur le sort des travailleurs
de l'isthme.
« On écrit d'Alexandrie, le 16 juillet : Pendant la
quinzaine qui s'est écoulée nous avons eu des chaleurs
accablantes. Malgré cela, la santé a continué à être des
plus satisfaisantes. Depuis quelques années le climat
de l'Egypte n'est plus reconnaissable, et cela heureuse-
ment à son avantage. A l'exception de quelques fièvres
bénignes qui nous visitent aux mois d'août et de sep-
tembre, le reste de l'année le pays jouit de la meilleure
santé. Même ces terribles ophthalmies d'autrefois ont
complétement disparu. Les médecins sont donc ici plus
nombreux que les malades ! »
MOUVEMENT DES NATIONS COMMERCIALES VERS L'ORIENT.
On lit dans le journal hollandais l'lndioJ' :
« Le Moniteur belge reproduisait ces jours derniers une
lettre de M. Charles Hebbig, industriel de Liège, dont
le nom est très-connu ; cette lettre était adressée au mi-
nistre des affaires étrangères de Belgique; il annonçait
au ministre qu'une compagnie s'est constituée à Liège
pour l'échange des marchandises des contrées du Le-
vant et de la Belgique. Cette compagnie a obtenu le
concours de la Banque de Liège ; elle commencera à
opérer avec un capital d'un million de francs ; mais ce
chiffre sera doublé dès que l'étendue des opérations exi-
gera cette augmentation de capital. Bon nombre des
principaux industriels tant de la province que de la ville
de Liège ont, d'après ce qu'on dit, assuré leur concours
à cette compagnie.
» Cet article nous a rappelé la proposition faite au
gouvernement par la commission chargée de recher-
cher les suites probables du percement de l'isthme de
Suez, enquête qui sans doute a eu pour but d'amener
des établissements de même nature dans notre pays,
avec adjonction de sous-comptoirs dans le Levant. Par-
mi les propositions dont la commission demande la prise
en considération par le gouvernement, paragraphe l,
se trouve celle de faire étudier dans les ports de ces
parages les produits et les besoins des populations ré-
pandues dans le voisinage de la mer Rouge.
» Nous ne savons pas si cette proposition a été agréée,
mais nous avons lieu d'en douter.
« Nous déplorerions que les vœux de la commission
n'aient pas été écoutés, parce que tous méritent d'être
pris à cœur, même alors que le percement de l'isthme
de Suez ne s'effectuerait que dans un délai de plusieurs
années, et même ne se réaliserait pas. La proposition
concernant le maintien du marché néerlandais, même
après le percement, en conservant le principe du trans-
port des produits de nos colonies sur les marchés des
Pays-Bas, produits dont le gouvernement peut disposer
comme propriétaire, ne peut avoir notre assentiment ;
c'est la seule du rapport à laquelle, par exception, nous
nous refusons à adhérer. Malgré l'opportunité des cir-
constances pour développer l'activité commerciale et
prendre des mesures capables de favoriser le commerce
et la navigation des Pays-Bas, même lorsqu'il n'y au-
rait pas de causes éventuelles et directes, on ne sait rien
de la réalisation des propositions présentées. Dans l'opi-
nion que nous avons précédemment émise sur le rap-
port de la commission, nous exprimions notre espérance
que ce travail ne servirait pas seulement à enrichir
d'un volume les publications sur le percement de
l'isthme de Suez, mais que le gouvernement s'empres-
serait de donner suite à ses utiles avis. L'occasion de ce
premier exemple donné par nos voisins vers la direc-
tion proposée nous invite à rappeler avec instance les
vœux de la commission. Nous sommes convaincus que
non-seulement une négligence, mais même un retard
dans l'exécution de son programme, peut causer un
dommage considérable aux intérêts des Pays-Bas. »>
LE PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ.
Sous ce titre, le Journal du Havre publie un article
qui lui est inspiré par le rapport de M. Aubert-
Roche, inséré dans notre dernier numéro, et que
nous croyons devoir citer comme un remarquable
commentaire de cet excellent travail :
« Notre expédition de Syrie et les tristes récits qui
nous arrivent des orages de fanatisme grondant sur
tout le littoral arabique de la mer Rouge amènent la
pensée publique avec d'autant plus d'intérêt et de cu-
riosité vers cette œuvre grandiose de la canalisation
de l'isthme, autour de laquelle s'est fait tant de bruit
avant qu'elle ne fût cJmmencée, et qui à l'heure qu'il
est se poursuit sans bruit avec une activité prodigieuse
De tous côtés nous entendons exprimer des regrets sur
les retards qu'apporte le mauvais vouloir de l'Angle-
terre à l'exécution de cette entreprise d'un caractère si
hautement civilisateur : le mauvais vouloir de l'Angle-
terre est malheureusement un fait aussi réel que per-
sistant; mais, quant à l'œuvre, nous pouvons rassurer
ceux qui gémissent sur son immobilité ou tremblent
sur son avenir, en leur apprenant qu'elle marche. Nous
en trouvons les témoignages très-positifs et très-con-
cluants dans un rapport dernièrement adressé à la
Compagnie par son médecin en chef, M. L. Aubert-
santes pour escompter les bons du Trésor actuellement
en circulation.
» Cette mesure, dictée par une sage prévoyance, té-
moigne, dit le Nouvelliste de Marseille, de l'intelligence
qui préside à tous les actes du gouvernement de Saïd-
Pacha. »
SALUBRITÉ DE L'ÉGYPTE.
Le Journal de Constantinople du 26 juillet contient
sur la salubrité du climat égyptien une correspon-
dance qui vient confirmer tout ce que nous avons
dit de ce climat, et peut servir de nouveau té.
moignage contre les exagérations et les alarmes
qu'on a voulu répandre sur le sort des travailleurs
de l'isthme.
« On écrit d'Alexandrie, le 16 juillet : Pendant la
quinzaine qui s'est écoulée nous avons eu des chaleurs
accablantes. Malgré cela, la santé a continué à être des
plus satisfaisantes. Depuis quelques années le climat
de l'Egypte n'est plus reconnaissable, et cela heureuse-
ment à son avantage. A l'exception de quelques fièvres
bénignes qui nous visitent aux mois d'août et de sep-
tembre, le reste de l'année le pays jouit de la meilleure
santé. Même ces terribles ophthalmies d'autrefois ont
complétement disparu. Les médecins sont donc ici plus
nombreux que les malades ! »
MOUVEMENT DES NATIONS COMMERCIALES VERS L'ORIENT.
On lit dans le journal hollandais l'lndioJ' :
« Le Moniteur belge reproduisait ces jours derniers une
lettre de M. Charles Hebbig, industriel de Liège, dont
le nom est très-connu ; cette lettre était adressée au mi-
nistre des affaires étrangères de Belgique; il annonçait
au ministre qu'une compagnie s'est constituée à Liège
pour l'échange des marchandises des contrées du Le-
vant et de la Belgique. Cette compagnie a obtenu le
concours de la Banque de Liège ; elle commencera à
opérer avec un capital d'un million de francs ; mais ce
chiffre sera doublé dès que l'étendue des opérations exi-
gera cette augmentation de capital. Bon nombre des
principaux industriels tant de la province que de la ville
de Liège ont, d'après ce qu'on dit, assuré leur concours
à cette compagnie.
» Cet article nous a rappelé la proposition faite au
gouvernement par la commission chargée de recher-
cher les suites probables du percement de l'isthme de
Suez, enquête qui sans doute a eu pour but d'amener
des établissements de même nature dans notre pays,
avec adjonction de sous-comptoirs dans le Levant. Par-
mi les propositions dont la commission demande la prise
en considération par le gouvernement, paragraphe l,
se trouve celle de faire étudier dans les ports de ces
parages les produits et les besoins des populations ré-
pandues dans le voisinage de la mer Rouge.
» Nous ne savons pas si cette proposition a été agréée,
mais nous avons lieu d'en douter.
« Nous déplorerions que les vœux de la commission
n'aient pas été écoutés, parce que tous méritent d'être
pris à cœur, même alors que le percement de l'isthme
de Suez ne s'effectuerait que dans un délai de plusieurs
années, et même ne se réaliserait pas. La proposition
concernant le maintien du marché néerlandais, même
après le percement, en conservant le principe du trans-
port des produits de nos colonies sur les marchés des
Pays-Bas, produits dont le gouvernement peut disposer
comme propriétaire, ne peut avoir notre assentiment ;
c'est la seule du rapport à laquelle, par exception, nous
nous refusons à adhérer. Malgré l'opportunité des cir-
constances pour développer l'activité commerciale et
prendre des mesures capables de favoriser le commerce
et la navigation des Pays-Bas, même lorsqu'il n'y au-
rait pas de causes éventuelles et directes, on ne sait rien
de la réalisation des propositions présentées. Dans l'opi-
nion que nous avons précédemment émise sur le rap-
port de la commission, nous exprimions notre espérance
que ce travail ne servirait pas seulement à enrichir
d'un volume les publications sur le percement de
l'isthme de Suez, mais que le gouvernement s'empres-
serait de donner suite à ses utiles avis. L'occasion de ce
premier exemple donné par nos voisins vers la direc-
tion proposée nous invite à rappeler avec instance les
vœux de la commission. Nous sommes convaincus que
non-seulement une négligence, mais même un retard
dans l'exécution de son programme, peut causer un
dommage considérable aux intérêts des Pays-Bas. »>
LE PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ.
Sous ce titre, le Journal du Havre publie un article
qui lui est inspiré par le rapport de M. Aubert-
Roche, inséré dans notre dernier numéro, et que
nous croyons devoir citer comme un remarquable
commentaire de cet excellent travail :
« Notre expédition de Syrie et les tristes récits qui
nous arrivent des orages de fanatisme grondant sur
tout le littoral arabique de la mer Rouge amènent la
pensée publique avec d'autant plus d'intérêt et de cu-
riosité vers cette œuvre grandiose de la canalisation
de l'isthme, autour de laquelle s'est fait tant de bruit
avant qu'elle ne fût cJmmencée, et qui à l'heure qu'il
est se poursuit sans bruit avec une activité prodigieuse
De tous côtés nous entendons exprimer des regrets sur
les retards qu'apporte le mauvais vouloir de l'Angle-
terre à l'exécution de cette entreprise d'un caractère si
hautement civilisateur : le mauvais vouloir de l'Angle-
terre est malheureusement un fait aussi réel que per-
sistant; mais, quant à l'œuvre, nous pouvons rassurer
ceux qui gémissent sur son immobilité ou tremblent
sur son avenir, en leur apprenant qu'elle marche. Nous
en trouvons les témoignages très-positifs et très-con-
cluants dans un rapport dernièrement adressé à la
Compagnie par son médecin en chef, M. L. Aubert-
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