Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-07-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juillet 1860 01 juillet 1860
Description : 1860/07/01 (A5,N97). 1860/07/01 (A5,N97).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529963c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 219
à la mer ; lettre où il est impossible de ne pas voir une
haute intelligence et un profond sentiment de l'avenir
de sa patrie.
» C'est Negoussié, enfin, qui accueillait naguère avec
tant de joie et d'espérance la mission française d'ex-
ploration de la mer Rouge, mission qui était un haut
témoignage de l'intérêt de l'Empereur et de la France.
» C'est à ces titres que nous croyons devoir relever
des erreurs injustes et préjudiciables au jeune roi d'E-
thiopie Negoussié, le plus avancé sans contredit dans
les voies de la civilisation, de tous les souverains de
l'Afrique orientale.
» GEORGES ZIMMER, »
EXPÉDITION DE CHINE.
« Aux dernières dates, les transports chargés de trou-
pes françaises commençaient à arriver d'Europe, et on
pensait que vers le milieu du mois de mai notre corps
expéditionnaire serait rendu à sa destination. Nous
avons donné sa composition au moment du départ ; nous
ferons connaître, lorsqu'il sera arrivé, sa situation ac-
tuelle.
» Le corps expéditionnaire anglais est au complet. Il
présente un effectif de 12,290 hommes et se décompose
ainsi : cavalerie, 1,300 hommes, dont 400 soldats an-
glais et 900 Indiens; artillerie, 1,300 hommes, dont
1,150 soldats anglais et 150 Indiens; génie, 400 hom-
mes, dont 250 soldats anglais et 150 Indiens; train mi-
litaire, 290 hommes, tous anglais; infanterie, 9,000 hom-
mes, dont 6,000 soldats anglais et 3,000 Indiens.
» Ces troupes sont sous le commandement en chef du
lieutenant général sir Hope-Grant.
» La cavalerie est commandée par le brigadier Pattle ;
l'artillerie par le brigadier général Crofton ; la première
division par le major général sir John Mitchel et la
deuxième division par le major général Sir Robert Na-
pier.
» Le colonel Foley est détaché en qualité de commis-
saire auprès du général Montauban, commandant en
chef des troupes françaises, et M. Reboul, chef d'esca-
dron de cavalerie, est nommé commissaire du gouver-
nement français près le corps expéditionnaire anglais.
» Les Chinois préparent, dit-on, une vigoureuse résis-
tance qui ne fera que rendre plus glorieux le succès de
nos armes. Ils sont commandés par un homme d'un
incontestable mérite, Sinn-Ko-Linn-Sinn, regardé avec
raison comme le meilleur général de tout l'empire. Cet
homme domine l'empereur, dont il est le parent, et il
entraîne par son énergique volonté son pays à une ré-
sistance qui lui sera fatale. Il a, pour défendre la po-
sition de Takou, une armée composée exclusivement de
Mongols, qui sont les meilleurs soldats de la Chine et
dont le chiffre est d'environ 60,000 hommes. Il résulte
des dernières reconnaissances faites à l'embouchure du
Peiho qu'il a considérablement augmenté les défenses
et l'armement des forts.
» Le 25 avril, un premier conseil de guerre avait été
tenu à Shang-Haï, Les généraux en chef et les amiraux
en faisaient partie. On assure qu'il a été décidé qu'on
occuperait en commun l'île de Chusan, située à proxi-
mité de Shang-Haï. Cette île est très-saine; elle offre de
grandes ressources et peut utilement servir pour le
campement des troupes et pour le dépôt du matériel.
Le même jour est parti, à destination du Japon, un
transport qui a pour mission d'aller chercher les che-
vaux que la France a fait acheter dans ce pays.
pfonitcur de l'Armée) BAUDOIN. »
L'île de Chusan a été en effet occupée par les troupes
alliées.
CORRESPONDANCE.
Monsieur le Rédacteur,
Je trouve dans un recueil littéraire qui se publie
depuis quelques années à Trieste (Letture di fami-
glia), une ode en italien adressée à Mohammed-
Saïd par un poëte modeste qui a eu le tort de gar-
der l'anonyme.
Je viens de traduire cette magnifique pièce, et je
vous l'envoie ainsi que le texte, avec prière de vou-
loir bien l'insérer dans votre journal.
Tout ce qui se rattache à l'Egypte offre trop d'in-
térêt aujourd'hui peur ne pas l'accueillir avec em-
pressement. Il s'agit d'ailleurs, ici, d'un juste hom-
mage décerné au vice-roi de ce pays, au prince qui
a tant fait en faveur de la civilisation et du progrès
de son peuple; à ce titre, l'œuvre du poëte italien
me semble mériter d'être accueillie dans vos co-
lonnes.
Agréez, monsieur et honoré confrère, l'assurance
de mes sentiments les plus affectueux et les plus dé-
voués,
C. BOUSQUET.
Marseille, 23 juin 1860.
Uohammet-Saïd e t Egitto. llohnmiiied-laïd et t Egypte
ODE. ODE.
Terra del Nil, se Ceope Terre du Nil, si Cheops
Più non ti créa portentit Ne te crée plus de merveilles,
E son dispersa polvere Si la poussière des Ptolémée
1 Tolomei possenti ; Puissants est dispersée ;
Se de' Califfi il brando Si l'épée des Califes
Pose gli Esarchi al bando; Chassa les Exarques;
Se tanta luce il turbine Si le tourbillon des années
Degli anni ottenebrô, Obscurcit tant de lumière,
à la mer ; lettre où il est impossible de ne pas voir une
haute intelligence et un profond sentiment de l'avenir
de sa patrie.
» C'est Negoussié, enfin, qui accueillait naguère avec
tant de joie et d'espérance la mission française d'ex-
ploration de la mer Rouge, mission qui était un haut
témoignage de l'intérêt de l'Empereur et de la France.
» C'est à ces titres que nous croyons devoir relever
des erreurs injustes et préjudiciables au jeune roi d'E-
thiopie Negoussié, le plus avancé sans contredit dans
les voies de la civilisation, de tous les souverains de
l'Afrique orientale.
» GEORGES ZIMMER, »
EXPÉDITION DE CHINE.
« Aux dernières dates, les transports chargés de trou-
pes françaises commençaient à arriver d'Europe, et on
pensait que vers le milieu du mois de mai notre corps
expéditionnaire serait rendu à sa destination. Nous
avons donné sa composition au moment du départ ; nous
ferons connaître, lorsqu'il sera arrivé, sa situation ac-
tuelle.
» Le corps expéditionnaire anglais est au complet. Il
présente un effectif de 12,290 hommes et se décompose
ainsi : cavalerie, 1,300 hommes, dont 400 soldats an-
glais et 900 Indiens; artillerie, 1,300 hommes, dont
1,150 soldats anglais et 150 Indiens; génie, 400 hom-
mes, dont 250 soldats anglais et 150 Indiens; train mi-
litaire, 290 hommes, tous anglais; infanterie, 9,000 hom-
mes, dont 6,000 soldats anglais et 3,000 Indiens.
» Ces troupes sont sous le commandement en chef du
lieutenant général sir Hope-Grant.
» La cavalerie est commandée par le brigadier Pattle ;
l'artillerie par le brigadier général Crofton ; la première
division par le major général sir John Mitchel et la
deuxième division par le major général Sir Robert Na-
pier.
» Le colonel Foley est détaché en qualité de commis-
saire auprès du général Montauban, commandant en
chef des troupes françaises, et M. Reboul, chef d'esca-
dron de cavalerie, est nommé commissaire du gouver-
nement français près le corps expéditionnaire anglais.
» Les Chinois préparent, dit-on, une vigoureuse résis-
tance qui ne fera que rendre plus glorieux le succès de
nos armes. Ils sont commandés par un homme d'un
incontestable mérite, Sinn-Ko-Linn-Sinn, regardé avec
raison comme le meilleur général de tout l'empire. Cet
homme domine l'empereur, dont il est le parent, et il
entraîne par son énergique volonté son pays à une ré-
sistance qui lui sera fatale. Il a, pour défendre la po-
sition de Takou, une armée composée exclusivement de
Mongols, qui sont les meilleurs soldats de la Chine et
dont le chiffre est d'environ 60,000 hommes. Il résulte
des dernières reconnaissances faites à l'embouchure du
Peiho qu'il a considérablement augmenté les défenses
et l'armement des forts.
» Le 25 avril, un premier conseil de guerre avait été
tenu à Shang-Haï, Les généraux en chef et les amiraux
en faisaient partie. On assure qu'il a été décidé qu'on
occuperait en commun l'île de Chusan, située à proxi-
mité de Shang-Haï. Cette île est très-saine; elle offre de
grandes ressources et peut utilement servir pour le
campement des troupes et pour le dépôt du matériel.
Le même jour est parti, à destination du Japon, un
transport qui a pour mission d'aller chercher les che-
vaux que la France a fait acheter dans ce pays.
pfonitcur de l'Armée) BAUDOIN. »
L'île de Chusan a été en effet occupée par les troupes
alliées.
CORRESPONDANCE.
Monsieur le Rédacteur,
Je trouve dans un recueil littéraire qui se publie
depuis quelques années à Trieste (Letture di fami-
glia), une ode en italien adressée à Mohammed-
Saïd par un poëte modeste qui a eu le tort de gar-
der l'anonyme.
Je viens de traduire cette magnifique pièce, et je
vous l'envoie ainsi que le texte, avec prière de vou-
loir bien l'insérer dans votre journal.
Tout ce qui se rattache à l'Egypte offre trop d'in-
térêt aujourd'hui peur ne pas l'accueillir avec em-
pressement. Il s'agit d'ailleurs, ici, d'un juste hom-
mage décerné au vice-roi de ce pays, au prince qui
a tant fait en faveur de la civilisation et du progrès
de son peuple; à ce titre, l'œuvre du poëte italien
me semble mériter d'être accueillie dans vos co-
lonnes.
Agréez, monsieur et honoré confrère, l'assurance
de mes sentiments les plus affectueux et les plus dé-
voués,
C. BOUSQUET.
Marseille, 23 juin 1860.
Uohammet-Saïd e t Egitto. llohnmiiied-laïd et t Egypte
ODE. ODE.
Terra del Nil, se Ceope Terre du Nil, si Cheops
Più non ti créa portentit Ne te crée plus de merveilles,
E son dispersa polvere Si la poussière des Ptolémée
1 Tolomei possenti ; Puissants est dispersée ;
Se de' Califfi il brando Si l'épée des Califes
Pose gli Esarchi al bando; Chassa les Exarques;
Se tanta luce il turbine Si le tourbillon des années
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