Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-06-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 juin 1860 15 juin 1860
Description : 1860/06/15 (A5,N96). 1860/06/15 (A5,N96).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529962z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
196 L'ISTHME DE SUEZ,
et des précautions ordinaires, ne présente point toutes
les difficultés dont on aurait voulu effaroucher le
public. Puisque le chemin de fer s'est fait, puis-
qu'après cet accident il sera assurément réparé, puis-
qu'une masse d'ouvriers y a travaillé pendant des
années entières, puisque les Anglais demandent
qu'on y envoie immédiatement deux mille hommes
pour hâter le rétablissement de leurs communications,
et que nous ne voyons pas pourquoi cette den.ande
ne serait point accueillie, il faut bien en même temps
reconnaître que tous les épouvantails que l'on a évo-
qués à l'égard des ouvriers employés au canal de
Suez ne sont que des fictions et des fantaisies, et
c'est là d'ailleurs la pure vérité.
Il est assez remarquable qu'au moment où l'on in-
siste avec tant d'ardeur à Londres sur l'impraticabi-
lité du canal et sur
la supériorité du
chemin de fer, un
accident vienne
justement opposer
à ces paradoxes la
brutalité de sa
réfutation. Nous
n'avons pas besoin
de dire que nous
regrettons d'au-
tant plus vivement
cette petite catas-
trophe que les per-
tes en pèseront sur
le trésor égyptien.
Mais il nous est
permis de faire ob-
server que si de-
puis six ans le gou-
vernement anglais n'avait point arrêté par son oppo-
sition la marche des travaux du canal, les communi-
cations de l'Angleterre avec l'Egypte seraient en ce
moment doublement assurées, et que la voie maritime
de l'isthme lui fournirait les moyens de ne point
souffrir du malheur survenu au chemin de fer.
Le meilleur est donc toujours et pour tous de lais-
ser paisiblement suivre sa route à la marche du pro-
grès et de l'esprit humain.
ERNEST DESPLACES.
LA LEÇON DES ÉVÉNEMENTS.
Les événements qui se multiplient dans les régions
orientales ont rendu tous les jours plus évidente et
plus précise la, démonstration de la nécessité du per-
cement de l'isthme de Suez. Les journaux dans ces
derniers temps ont été remplis du récit des lenteurs
qu'oppose aux détachements de notre corps expédi-
tionnaire en Chine, la circumnavigation par la route
du Cap. Naturellement ces lenteurs sont accompagnées
d'inconvénients de toute espèce, soit pour la santé
des hommes, soit pour les dépenses de l'expédition.
La voie de Suez, accessible aux individus et aux
principaux officiers, ne l'est point pour la masse des
troupes, pour le matériel de guerre, pour les trans-
ports de charbon et d'approvisionnements nécessaires
à d'aussi grandes distances. L'Angleterre, comme la
France, recueillerait certes les plus grands avantages
si aujourd'hui un canal navigable mettait en com-
munication la Méditerranée et la mer Rouge. Or, nous
ne sommes encore qu'au début de ces complications,
et si la résistance des Chinois était plus insurmontable
BUREAU DES INGÉNIEURS A PORT-SAID.
qu'on ne le sup-
pose, ce qui n'est
pas impossible d'a-
près les prépara-
tifs énormes qu'on
nous annonce,
l'Angleterre aussi
bien que laFrance,
n'aurait-elle point
les plus \ifs re-
grets d'être privée
d'une abréviation
capable de trans-
porter avec une
promptitudemain-
tenant impossible
les renforts qui se-
raient nécessaires
sur le théâtre de
cette collision.
En outre, la situation semble singulièrement se
compliquer au Japon. Ce peuple fier, jusqu'à présent
indomptable, et qui se défie des étrangers, semble
avoir été saisi contre eux d'un redoublement de
haine : les dernières correspondances nous apportent
le récit d'incendies, d'assassinats commis sur des
Européens et même sur des employés du consulat
britannique, par des furieux qui sont restés impu-
nis. Tout porte à croire que les difficultés de la Chine
vont s'aggraver de sérieuses difficultés dans le Ja-
pon, et que probablement les nations civilisées auront
bientôt à opérer sur ces côtes quelque démonstration
respectable.
Dans l'Inde anglaise elle-même les feux de l'insur-
rection ne sont pas si bien éteints qu'ils ne couvent
encore sous les cendres de la défaite. Ainsi, on n'a
pas été à Londres sans inquiétude sur les mouve-
ments des cultivateurs indous qui se sont portés en
et des précautions ordinaires, ne présente point toutes
les difficultés dont on aurait voulu effaroucher le
public. Puisque le chemin de fer s'est fait, puis-
qu'après cet accident il sera assurément réparé, puis-
qu'une masse d'ouvriers y a travaillé pendant des
années entières, puisque les Anglais demandent
qu'on y envoie immédiatement deux mille hommes
pour hâter le rétablissement de leurs communications,
et que nous ne voyons pas pourquoi cette den.ande
ne serait point accueillie, il faut bien en même temps
reconnaître que tous les épouvantails que l'on a évo-
qués à l'égard des ouvriers employés au canal de
Suez ne sont que des fictions et des fantaisies, et
c'est là d'ailleurs la pure vérité.
Il est assez remarquable qu'au moment où l'on in-
siste avec tant d'ardeur à Londres sur l'impraticabi-
lité du canal et sur
la supériorité du
chemin de fer, un
accident vienne
justement opposer
à ces paradoxes la
brutalité de sa
réfutation. Nous
n'avons pas besoin
de dire que nous
regrettons d'au-
tant plus vivement
cette petite catas-
trophe que les per-
tes en pèseront sur
le trésor égyptien.
Mais il nous est
permis de faire ob-
server que si de-
puis six ans le gou-
vernement anglais n'avait point arrêté par son oppo-
sition la marche des travaux du canal, les communi-
cations de l'Angleterre avec l'Egypte seraient en ce
moment doublement assurées, et que la voie maritime
de l'isthme lui fournirait les moyens de ne point
souffrir du malheur survenu au chemin de fer.
Le meilleur est donc toujours et pour tous de lais-
ser paisiblement suivre sa route à la marche du pro-
grès et de l'esprit humain.
ERNEST DESPLACES.
LA LEÇON DES ÉVÉNEMENTS.
Les événements qui se multiplient dans les régions
orientales ont rendu tous les jours plus évidente et
plus précise la, démonstration de la nécessité du per-
cement de l'isthme de Suez. Les journaux dans ces
derniers temps ont été remplis du récit des lenteurs
qu'oppose aux détachements de notre corps expédi-
tionnaire en Chine, la circumnavigation par la route
du Cap. Naturellement ces lenteurs sont accompagnées
d'inconvénients de toute espèce, soit pour la santé
des hommes, soit pour les dépenses de l'expédition.
La voie de Suez, accessible aux individus et aux
principaux officiers, ne l'est point pour la masse des
troupes, pour le matériel de guerre, pour les trans-
ports de charbon et d'approvisionnements nécessaires
à d'aussi grandes distances. L'Angleterre, comme la
France, recueillerait certes les plus grands avantages
si aujourd'hui un canal navigable mettait en com-
munication la Méditerranée et la mer Rouge. Or, nous
ne sommes encore qu'au début de ces complications,
et si la résistance des Chinois était plus insurmontable
BUREAU DES INGÉNIEURS A PORT-SAID.
qu'on ne le sup-
pose, ce qui n'est
pas impossible d'a-
près les prépara-
tifs énormes qu'on
nous annonce,
l'Angleterre aussi
bien que laFrance,
n'aurait-elle point
les plus \ifs re-
grets d'être privée
d'une abréviation
capable de trans-
porter avec une
promptitudemain-
tenant impossible
les renforts qui se-
raient nécessaires
sur le théâtre de
cette collision.
En outre, la situation semble singulièrement se
compliquer au Japon. Ce peuple fier, jusqu'à présent
indomptable, et qui se défie des étrangers, semble
avoir été saisi contre eux d'un redoublement de
haine : les dernières correspondances nous apportent
le récit d'incendies, d'assassinats commis sur des
Européens et même sur des employés du consulat
britannique, par des furieux qui sont restés impu-
nis. Tout porte à croire que les difficultés de la Chine
vont s'aggraver de sérieuses difficultés dans le Ja-
pon, et que probablement les nations civilisées auront
bientôt à opérer sur ces côtes quelque démonstration
respectable.
Dans l'Inde anglaise elle-même les feux de l'insur-
rection ne sont pas si bien éteints qu'ils ne couvent
encore sous les cendres de la défaite. Ainsi, on n'a
pas été à Londres sans inquiétude sur les mouve-
ments des cultivateurs indous qui se sont portés en
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