Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-05-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mai 1860 15 mai 1860
Description : 1860/05/15 (A5,N94)-1860/05/18. 1860/05/15 (A5,N94)-1860/05/18.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65299604
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 159
» l'acte de concession et dans les conditions de ses
» statuts. »
La déclaration unanime des membres du conseil
judiciaire, appuyée de la communication de toutes
les pièces qui l'avaient motivée, reçut ensuite l'adhé-
sion de MM. Plocque, bâtonnier de l'ordre des avo-
cats à la Cour impériale de Paris; de Vatimesnil,
Marie et Crémieux.
Par l'enchaînement des faits qui viennent de vous
être exposés, vous avez pu vous convaincre, Mes-
sieurs, que nous sommes dans notre droit en conti.
nuant la marche progressive et conciliante qui,
jusqu'à présent, nous a réussi. Si l'on cherchait de
nouveau à porter atteinte à ce droit, l'expérience du
passé nous garantirait l'efficace protection de deux
grandes puissances : celle de l'opinion publique et
celle de l'auguste souverain qui a acquis tant de
titres à notre reconnaissance. (Très-bien ! très-bien ! —
Applaudissements.)
Poursuivons donc avec toute confiance notre
entreprise commerciale et industrielle, et laissons
exclusivement à la diplomatie le soin de traiter,
dans le moment opportun, les questions politiques
qu'elle a été appelée à résoudre sur la demande de
la Porte Ottomane. (Bravo! Bravo!)
Vous avez pu remarquer, en entrant, de belles
photographies de l'isthme, que M. Mougel-Bey a
rapportéss; elles ont été faites le mois dernier, elles
représentent le développement de nos établissements
fi Port-Saïd, C'est un procès-verbal vivant de l'état
de nos travaux. (Très-bien! très-bien!)
Je regrette d'avoir à dire que M. Mongel-Bey, qui
vient d'Egypte, qui a voyagé rapidement et traversé
le désert dans une saison déjà très-chaude, s'est
trouvé dans l'impossibilité d'assister à cette réunion.
Passons maintenant à l'exposé de la marche et de
l'état actuel des travaux.
§ II.
MAUCJŒ ET ÉTAT ACTUEL DES TRAVAUX.
Les études et les travaux dont nous avons à vous
rendre compte se partagent en deux périodes. La
première comprend quatre années; elle commence
en 1854, à la date de l'acte de concession, elle se
termine à la fin de 1858, époque où la Société, défi-
tivement constituée, s'est substituée au vice-roi et à
son mandataire.
La seconde période commence le 1" janvier 1859,
avec l'existence légale de la Société ; elle comprend
toutes les opérations exécutées jusqu'à ce jour par la
Société elle-même.
En octroyant la concession de l'entreprise à une
Compagnie universelle, le vice-roi mit à la dispo-
sition du président fondateur les ressources et les
moyens matériels nécessaires pour commencer et
poursuivre avec activité les études des avant-projets,
et faire sur le terrain les explorations scientifiques et
toutes les opérations préparatoires.
Les ingénieurs du vice-roi furent chargés des pre-
miers travaux; les arsenaux du Caire et d'Alexan-
drie nous furent ouverts, des escortes et des moyens
de transport par terre et par eau furent généreuse-
ment fournis, un matériel important fut commandé
au nom du vice-roi et payé par lui.
C'est ainsi qu'avant l'existence de votre Société
des travaux considérables s'exécutaient à son bé-
néfice.
Un nivellement définitif confirma l'égalité de ni-
veau des deux mers, déjà reconnue et publiée par
M. Talabot, et d'après les opérations de M. Bour-
daloue.
Le tracé des canaux fut piqueté; les profils en
long et en travers furent approximativement déter-
minés ; des sondages furent exécutés sur toute la
ligne pour reconnaître le sous-sol ; le cadastre de
tous les terrains irrigables dépendant de la conces-
sion fut entrepris; plusieurs brigades d'ingénieurs
furent établies en permanence dans l'isthme où l'eau
et tous les approvisionnements devaient être trans-
portés à dos de chameau : le nombre des hommes
employés s'est élevé souvent jusqu'à deux mille.
Pendant que ces préparatifs nécessaires étaient
poursuivis en Egypte, une commission choisie, comme
nous l'avons dit plus haut, parmi les plus célèbres
ingénieurs de l'Europe, déléguait une sous-commis-
sion pour se rendre sur les lieux, faire connaître son
opinion sur l'avant-projet des ingénieurs du vice-roi,
et réunir les éléments d'un projet définitif.
Les membres de la sous-commission furent reçus
avec magnificence par le vice-roi. Ils remirent eux-
mêmes, le 2 janvier 1856, entre les mains de Son
Altesse, un rapport remarquable dont la publication
produisit un grand eÍfJt.
L'hydrographie du golfe de Péluse fut exécutée
par M. Larousse, sous la direction de MM. Lieussou
et de Negrelli, tous deux enlevés depuis, par une
mort prématurée, à une entreprise dont ils avaient
concouru à poser les bases et à laquelle ils voulaient
dévouer leur illustre carrière.
Ce sont les calculs du jeune et éminent ingénieur
français, M. Lieussou, qui déterminèrent le point
où devait déboucher le canal dans la Méditerranée
et firent connaître le régime des eaux dans le canal
maritime. Ils établirent l'inutilité des écluses et en
dééidèrent la suppression.
C'est aussi à la demande de M. Lieussou que le bâ-
timent stationnaire dont nous avons parlé fut confié à
un marin expérimenté et zélé, le capitaine Philigret.
La bonne tenue du mouillage de la baie de Di-
beli, l'excellente qualité du fond, furent dès lors des
faits acquis par une expérience décisive, et les der-
nières objections que l'on élevait contre la possibilité
» l'acte de concession et dans les conditions de ses
» statuts. »
La déclaration unanime des membres du conseil
judiciaire, appuyée de la communication de toutes
les pièces qui l'avaient motivée, reçut ensuite l'adhé-
sion de MM. Plocque, bâtonnier de l'ordre des avo-
cats à la Cour impériale de Paris; de Vatimesnil,
Marie et Crémieux.
Par l'enchaînement des faits qui viennent de vous
être exposés, vous avez pu vous convaincre, Mes-
sieurs, que nous sommes dans notre droit en conti.
nuant la marche progressive et conciliante qui,
jusqu'à présent, nous a réussi. Si l'on cherchait de
nouveau à porter atteinte à ce droit, l'expérience du
passé nous garantirait l'efficace protection de deux
grandes puissances : celle de l'opinion publique et
celle de l'auguste souverain qui a acquis tant de
titres à notre reconnaissance. (Très-bien ! très-bien ! —
Applaudissements.)
Poursuivons donc avec toute confiance notre
entreprise commerciale et industrielle, et laissons
exclusivement à la diplomatie le soin de traiter,
dans le moment opportun, les questions politiques
qu'elle a été appelée à résoudre sur la demande de
la Porte Ottomane. (Bravo! Bravo!)
Vous avez pu remarquer, en entrant, de belles
photographies de l'isthme, que M. Mougel-Bey a
rapportéss; elles ont été faites le mois dernier, elles
représentent le développement de nos établissements
fi Port-Saïd, C'est un procès-verbal vivant de l'état
de nos travaux. (Très-bien! très-bien!)
Je regrette d'avoir à dire que M. Mongel-Bey, qui
vient d'Egypte, qui a voyagé rapidement et traversé
le désert dans une saison déjà très-chaude, s'est
trouvé dans l'impossibilité d'assister à cette réunion.
Passons maintenant à l'exposé de la marche et de
l'état actuel des travaux.
§ II.
MAUCJŒ ET ÉTAT ACTUEL DES TRAVAUX.
Les études et les travaux dont nous avons à vous
rendre compte se partagent en deux périodes. La
première comprend quatre années; elle commence
en 1854, à la date de l'acte de concession, elle se
termine à la fin de 1858, époque où la Société, défi-
tivement constituée, s'est substituée au vice-roi et à
son mandataire.
La seconde période commence le 1" janvier 1859,
avec l'existence légale de la Société ; elle comprend
toutes les opérations exécutées jusqu'à ce jour par la
Société elle-même.
En octroyant la concession de l'entreprise à une
Compagnie universelle, le vice-roi mit à la dispo-
sition du président fondateur les ressources et les
moyens matériels nécessaires pour commencer et
poursuivre avec activité les études des avant-projets,
et faire sur le terrain les explorations scientifiques et
toutes les opérations préparatoires.
Les ingénieurs du vice-roi furent chargés des pre-
miers travaux; les arsenaux du Caire et d'Alexan-
drie nous furent ouverts, des escortes et des moyens
de transport par terre et par eau furent généreuse-
ment fournis, un matériel important fut commandé
au nom du vice-roi et payé par lui.
C'est ainsi qu'avant l'existence de votre Société
des travaux considérables s'exécutaient à son bé-
néfice.
Un nivellement définitif confirma l'égalité de ni-
veau des deux mers, déjà reconnue et publiée par
M. Talabot, et d'après les opérations de M. Bour-
daloue.
Le tracé des canaux fut piqueté; les profils en
long et en travers furent approximativement déter-
minés ; des sondages furent exécutés sur toute la
ligne pour reconnaître le sous-sol ; le cadastre de
tous les terrains irrigables dépendant de la conces-
sion fut entrepris; plusieurs brigades d'ingénieurs
furent établies en permanence dans l'isthme où l'eau
et tous les approvisionnements devaient être trans-
portés à dos de chameau : le nombre des hommes
employés s'est élevé souvent jusqu'à deux mille.
Pendant que ces préparatifs nécessaires étaient
poursuivis en Egypte, une commission choisie, comme
nous l'avons dit plus haut, parmi les plus célèbres
ingénieurs de l'Europe, déléguait une sous-commis-
sion pour se rendre sur les lieux, faire connaître son
opinion sur l'avant-projet des ingénieurs du vice-roi,
et réunir les éléments d'un projet définitif.
Les membres de la sous-commission furent reçus
avec magnificence par le vice-roi. Ils remirent eux-
mêmes, le 2 janvier 1856, entre les mains de Son
Altesse, un rapport remarquable dont la publication
produisit un grand eÍfJt.
L'hydrographie du golfe de Péluse fut exécutée
par M. Larousse, sous la direction de MM. Lieussou
et de Negrelli, tous deux enlevés depuis, par une
mort prématurée, à une entreprise dont ils avaient
concouru à poser les bases et à laquelle ils voulaient
dévouer leur illustre carrière.
Ce sont les calculs du jeune et éminent ingénieur
français, M. Lieussou, qui déterminèrent le point
où devait déboucher le canal dans la Méditerranée
et firent connaître le régime des eaux dans le canal
maritime. Ils établirent l'inutilité des écluses et en
dééidèrent la suppression.
C'est aussi à la demande de M. Lieussou que le bâ-
timent stationnaire dont nous avons parlé fut confié à
un marin expérimenté et zélé, le capitaine Philigret.
La bonne tenue du mouillage de la baie de Di-
beli, l'excellente qualité du fond, furent dès lors des
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