Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-01-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 janvier 1860 15 janvier 1860
Description : 1860/01/15 (A5,N86). 1860/01/15 (A5,N86).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529952k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 21
» lente vis-à-vis de l'Europe, en proposant aux puis-
» sances amies ou alliées, pour éviter dans l'avenir sur
» cette question toute difficulté, de régler par une con-
Il vention la neutralité perpétuelle du canal de Suez.
» De cette manière, la question intérieure de l'exécu-
» tion du canal se trouvera séparée de la question exté-
» rieure de neutralité. Les prérogatives de la souve-
» raineté territoriale resteront intactes, et l'empire
» ottoman, prenant l'initiative qui lui convient dans
» une négociation de droit public européen, donnera
» satisfaction aux intérêts politiques et commerciaux
» de toutes les puissances, en même temps qu'il obtien-
» dra par leur accession une nouvelle garantie de son
» intégrité et de son indépendance. »
Le hatti-humayoun du 18 février 1856 venait d'être
promulgué en Egypte. On sait qu'il recommandait à
tous les vassaux et gouverneurs de l'empire « de s'occu-
» per de la création de routes et de canaux propres à rendre les
» communications plus faciles, à augmenter les sources de la
» richesse du pays et à appeler les capitaux européens. »
Le vice-roi devait considérer cet ordre comme étant
un nouveau témoignage de l'adhésion de son souverain
à ses projets.
Ce fut alors qu'il arrêta, d'accord avec moi, un budget
de dépenses pour les études et opérations préparatoires
qui devaient être poursuivies sans interruption dans
l'isthme de Suez. J'avais fait jusque là toutes les avan-
ces ; il les continua lui-même à partir du 1er juillet
1856, et il fit en outre, pour le compte de la Compa-
gnie, l'acquisition d'un matériel considérable de ma-
chines et d'instruments.
Un décret sur l'organisation, le traitement et la paie
des ouvriers égyptiens à employer par la Compagnie,
portant la date du 20 juillet 1856, contient ce préam-
bule : 1
« Nous, etc. voulant assurer l'exécution des travaux du
» canal de Suez, avons établi, de concert avec M. de Lesseps,
» les disp sitions suivantes, etc.
Je retournai de nouveau en Europe.
Toutes les corporations scientifiques et commerciales
du continent furent appelées à donner leur opinion sur
le rapport et les travaux de la commission internatio-
nale. La presse européenne enregistra le savant mé-
moire de M. le baron de Czœrnig à l'Académie impériale
et royale des sciences devienne ; celui non moins remar-
quableducélèbreingénieurM. Conrad à l'Académie royale
des sciences des Pays-Bas ; les vœux émis par la Société
géographique de Vienne sur le rapport de M. Franz
Fotterle; par la Société impériale de St-Pétersbourg que
présidait S. A. I. le grand-duc Constantin ; par les So-
ciétés économiques de Madrid et de Barcelone ; par des
chambres de commerce et des corps municipaux de
l'Autriche, de la Grèce, de l'Italie, de Malte, de l'Alle-
magne, de l'Espagne, de la Russie, des Pays-Bas.
L'Académie impériale des sciences de Paris avait
nommé une commission composée de MM. Cordier,
Charles Dupin, Dufrénoy, Elie de Beaumont, l'amiral du
Petit-Thouars et Clapeyron. Le 2 mars 1857, son rap-
porteur, M. le baron Charles Dupin, sénateur, lisait de-
vant la docte assemblée un rapport très-étendu qui se
terminait en ces termes ;
« Nous résumons notre jugement sur l'œuvre consi-
» dérable soumise a notre examen, œuvre expliquée
» dans les mémoires de M. Ferdinand de Lesseps et
» dans les calculs, les plans, les devis et les rapports à
» l'appui. La conception et les moyens d'exécution du
D canal de Suez sont les dignes apprêts d'une entreprise
Il utile à l'ensemble du genre humain. Par ces quelques
Il mots nous croyons exprimer, dans sa plus grande
» étendue, le jugement favorable de toute l'Académie.
» En conséquence, nous vous proposons de déclarer
» que les mémoires présentés par M. Ferdinand de
» Lesseps, tant en son nom qu'au nom de ses collabo-
» rateurs, sont dignes de votre approbation. »
L'Académie des sciences de Paris confiait plus tard à
la même commission d'examen des observations hydro-
graphiques et nautiques faites dans la baie de Péluse
par le capitaine Philigret. Un second rapport de M. le
baron Charles Dupin, plus spécial que le premier, finis-
sait ainsi :
« Nous renfermons dans les limites mathématiques
Il propres à cette académie nos conclusions définitives.
» D'après notre examen attentif, nous déclarons que les
Il observations faites à bord de la corvette égyptienne
Il Yand Beckier par le capitaine Philigret, démontrent la
» sûreté du mouillage et la bonté de la rade de Saïd
» dans le golfe de Péluse. Elles confirment et complè-
» tent les avantages qu'on avait pu se promettre pour
» l'entrée du canal de Suez dans la Méditerranée. Nous
» attestons la supériorité de la voie projetée pour épar-
» gner la vie, la santé des hommes et diminuer la perte
» des navires. Nous déclarons en même temps que les
Il explications scientifiques et techniques données par
» la commission internationale pour répondre aux ob-
» jections faites contre le canal maritime nous semblent
» satisfaisantes. »
Pendant les mois d'avril, de mai et de juin 1857, je
parcourus les principaux ports et centres industriels de
l'Angleterre, de l'Irlande et de l'Écosse, afin de provo-
quer une expression d'opinion authentique sur un sujet
à l'égard duquel on prétendait que les classes commer-
çantes du Royaume-Uni n'étaient point favorablement
disposées. J'ai publié en anglais et en français un vo-
lume contenant les comptes rendus sténographiés de
dix-huit meetings présidés et assistés par les person-
nages les plus considérables de chaque localité. Ces
meetings ont été tenus à Londres, à Liverpool, à Man-
chester, à Dublin, à Cork, à Belfast, à Glascow, à Aber-
deen, à J'dimbourg et Leith, à Newcastle, à Hull, à
Birmingham, à Bristol. Toutes les résolutions adoptées
ont été unanimement favorables, à la suite de discussions
étendues et approfondies soulevées par les hommes les
plus compétents.
Je me bornerai à en citer quatre.
Résolution du meeting public de Liverpool :
« Les négociants, armateurs, assureurs et manufac-
» turiers de Liverpool, réunis en meeting, déclarent
» considérer l'exécution de cette vaste entreprise com-
» me devant procurer les plus grands bénéfices aux in-
» térêts commerciaux et maritimes de Liverpool et de
» l'Angleterre, ainsi qu'à ceux de toutes les autres
» lente vis-à-vis de l'Europe, en proposant aux puis-
» sances amies ou alliées, pour éviter dans l'avenir sur
» cette question toute difficulté, de régler par une con-
Il vention la neutralité perpétuelle du canal de Suez.
» De cette manière, la question intérieure de l'exécu-
» tion du canal se trouvera séparée de la question exté-
» rieure de neutralité. Les prérogatives de la souve-
» raineté territoriale resteront intactes, et l'empire
» ottoman, prenant l'initiative qui lui convient dans
» une négociation de droit public européen, donnera
» satisfaction aux intérêts politiques et commerciaux
» de toutes les puissances, en même temps qu'il obtien-
» dra par leur accession une nouvelle garantie de son
» intégrité et de son indépendance. »
Le hatti-humayoun du 18 février 1856 venait d'être
promulgué en Egypte. On sait qu'il recommandait à
tous les vassaux et gouverneurs de l'empire « de s'occu-
» per de la création de routes et de canaux propres à rendre les
» communications plus faciles, à augmenter les sources de la
» richesse du pays et à appeler les capitaux européens. »
Le vice-roi devait considérer cet ordre comme étant
un nouveau témoignage de l'adhésion de son souverain
à ses projets.
Ce fut alors qu'il arrêta, d'accord avec moi, un budget
de dépenses pour les études et opérations préparatoires
qui devaient être poursuivies sans interruption dans
l'isthme de Suez. J'avais fait jusque là toutes les avan-
ces ; il les continua lui-même à partir du 1er juillet
1856, et il fit en outre, pour le compte de la Compa-
gnie, l'acquisition d'un matériel considérable de ma-
chines et d'instruments.
Un décret sur l'organisation, le traitement et la paie
des ouvriers égyptiens à employer par la Compagnie,
portant la date du 20 juillet 1856, contient ce préam-
bule : 1
« Nous, etc. voulant assurer l'exécution des travaux du
» canal de Suez, avons établi, de concert avec M. de Lesseps,
» les disp sitions suivantes, etc.
Je retournai de nouveau en Europe.
Toutes les corporations scientifiques et commerciales
du continent furent appelées à donner leur opinion sur
le rapport et les travaux de la commission internatio-
nale. La presse européenne enregistra le savant mé-
moire de M. le baron de Czœrnig à l'Académie impériale
et royale des sciences devienne ; celui non moins remar-
quableducélèbreingénieurM. Conrad à l'Académie royale
des sciences des Pays-Bas ; les vœux émis par la Société
géographique de Vienne sur le rapport de M. Franz
Fotterle; par la Société impériale de St-Pétersbourg que
présidait S. A. I. le grand-duc Constantin ; par les So-
ciétés économiques de Madrid et de Barcelone ; par des
chambres de commerce et des corps municipaux de
l'Autriche, de la Grèce, de l'Italie, de Malte, de l'Alle-
magne, de l'Espagne, de la Russie, des Pays-Bas.
L'Académie impériale des sciences de Paris avait
nommé une commission composée de MM. Cordier,
Charles Dupin, Dufrénoy, Elie de Beaumont, l'amiral du
Petit-Thouars et Clapeyron. Le 2 mars 1857, son rap-
porteur, M. le baron Charles Dupin, sénateur, lisait de-
vant la docte assemblée un rapport très-étendu qui se
terminait en ces termes ;
« Nous résumons notre jugement sur l'œuvre consi-
» dérable soumise a notre examen, œuvre expliquée
» dans les mémoires de M. Ferdinand de Lesseps et
» dans les calculs, les plans, les devis et les rapports à
» l'appui. La conception et les moyens d'exécution du
D canal de Suez sont les dignes apprêts d'une entreprise
Il utile à l'ensemble du genre humain. Par ces quelques
Il mots nous croyons exprimer, dans sa plus grande
» étendue, le jugement favorable de toute l'Académie.
» En conséquence, nous vous proposons de déclarer
» que les mémoires présentés par M. Ferdinand de
» Lesseps, tant en son nom qu'au nom de ses collabo-
» rateurs, sont dignes de votre approbation. »
L'Académie des sciences de Paris confiait plus tard à
la même commission d'examen des observations hydro-
graphiques et nautiques faites dans la baie de Péluse
par le capitaine Philigret. Un second rapport de M. le
baron Charles Dupin, plus spécial que le premier, finis-
sait ainsi :
« Nous renfermons dans les limites mathématiques
Il propres à cette académie nos conclusions définitives.
» D'après notre examen attentif, nous déclarons que les
Il observations faites à bord de la corvette égyptienne
Il Yand Beckier par le capitaine Philigret, démontrent la
» sûreté du mouillage et la bonté de la rade de Saïd
» dans le golfe de Péluse. Elles confirment et complè-
» tent les avantages qu'on avait pu se promettre pour
» l'entrée du canal de Suez dans la Méditerranée. Nous
» attestons la supériorité de la voie projetée pour épar-
» gner la vie, la santé des hommes et diminuer la perte
» des navires. Nous déclarons en même temps que les
Il explications scientifiques et techniques données par
» la commission internationale pour répondre aux ob-
» jections faites contre le canal maritime nous semblent
» satisfaisantes. »
Pendant les mois d'avril, de mai et de juin 1857, je
parcourus les principaux ports et centres industriels de
l'Angleterre, de l'Irlande et de l'Écosse, afin de provo-
quer une expression d'opinion authentique sur un sujet
à l'égard duquel on prétendait que les classes commer-
çantes du Royaume-Uni n'étaient point favorablement
disposées. J'ai publié en anglais et en français un vo-
lume contenant les comptes rendus sténographiés de
dix-huit meetings présidés et assistés par les person-
nages les plus considérables de chaque localité. Ces
meetings ont été tenus à Londres, à Liverpool, à Man-
chester, à Dublin, à Cork, à Belfast, à Glascow, à Aber-
deen, à J'dimbourg et Leith, à Newcastle, à Hull, à
Birmingham, à Bristol. Toutes les résolutions adoptées
ont été unanimement favorables, à la suite de discussions
étendues et approfondies soulevées par les hommes les
plus compétents.
Je me bornerai à en citer quatre.
Résolution du meeting public de Liverpool :
« Les négociants, armateurs, assureurs et manufac-
» turiers de Liverpool, réunis en meeting, déclarent
» considérer l'exécution de cette vaste entreprise com-
» me devant procurer les plus grands bénéfices aux in-
» térêts commerciaux et maritimes de Liverpool et de
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