Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1859 01 mai 1859
Description : 1859/05/01 (A4,N69). 1859/05/01 (A4,N69).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65295044
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
1er MAI. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 135
constatation des faits nautiques qu'au contraire la
voile trouverait une grande économie de temps et de
danger en même temps que de distance à aller gagner
par Suez la Méditerranée et les côtes d'Europe au lieu
d'avoir à traverser les vastes et orageux espaces de
l'Océan Indien et de l'Atlantique. Nous avons dit que
le plus grand malheur de la mer Rouge était d'être
inconnue et infréquentée de la marine commerciale ;
nous avons dit que par un bonheur providentiel, les
vents favorables étaient ainsi alternés qu'ils favori-
saient également aux époques les plus propices l'aller
et le retour par l'isthme d'Europe en Asie et d'Asie
en Europe. Nous avons produit nos chiffres. Nous
avons publié le résultat de nos recherches recueillies
dans les enquêtes anglaises et dans les autorités clas-
siques. Après avoir Iule travail de M. le commander
Barker, nous n'avons pas un mot à retrancher dans
les faits, dans les chiffres, dans les arguments que
nous avons avancés. Ses déclarations comme ses con-
clusions sont en tout point conformes aux nôtres. Il
atteste comme nous que la mer Rouge est une mer
très-maniable et très-navigable. Il atteste comme
nous que d'octobre à mai les vents sont constam-
ment favorables pour se rendre à Suez des Indes
et des pays de l'extrême Orient, et l'on sait que
c'est dans cette saison que s'opère la masse des
transports maritimes d'Orient en Occident. Il atteste
comme nous que la saison suivante favorise la voile
pour son trajet d'Occident en Orient, et c'est encore
l'époque que choisissent les navigateurs pour im-
porter en Asie les produits européens qu'ils vont
échanger contre leur chargement de retour.
M. le commander Barker atteste enfin que par
l'abréviation de la distance, la nature des vents, la di-
rection des courants, la navigation à voiles trouvera
dans la route nouvelle des facilités qu'elle ne ren-
contre point par la route par le Cap, et que le pas-
sage par l'isthme sera sensiblement plus court que
le passage par l'ancien chemin.
Ainsi un témoin loyal, compétent, impartial, vient
justifier la vérité de toutes nos assertions, et par cela
même il apporte une preuve de plus à la modestie
des évaluations de la commission internationale, et
une nouvelle certitude pour le bel avenir financier de
la Compagnie universelle.
Nous ne dirons qu'un mot des indications que nous
fournit l'honorable et savant officier, sur les moyens
d'assurer à la navigation de la mer Rouge la plus
grande sécurité. Les améliorations qu'il signale ont
déjà été pressenties et indiquées dans le travail de
la commission internationale, et nous ne doutons pas
que l'administration de la Compagnie universelle ne
prête à ces conseils, n'accorde à ces améliorations
toute l'attention et toute la sollicitude qu'ils méritent.
Le commander Barker indique aussi un fait qui,
selon nous, est inévitable et sera le sceau de la for-
tune du canal. Il indique comme les agents les plus
propres à cette nouvelle navigation , les bons voiliers
à hélice auxiliaire dont l'hélice pourra s'enlever dans
les temps propices à la voile. C'est en effet la révo-
lution qui se prépare, qui est déjà complétée pour la
marine militaire et fait tous les jours des progrès
dans la marine marchande, comme on peut le voir
par les résultats obtenus dans la navigation côtière de
l'Angleterre et principalement dans les grands trans-
ports de charbons entre Newcast le et les ports britan-
niques.
Un marin aussi pratique que le commander Barker
ne pouvait point ne pas apercevoir le développement
du cabotage auquel le percement de l'isthme allait
ouvrir les vastes contrées des deux côtes de la mer
Rouge, de la côte orientale d'Afrique, du golfe Per-
sique et d'une large partie de la mer des Indes. 11 y
voit le retour de l'ancienne prospérité de ces villes
nombreuses, autrefois si florissantes qui bordent les
rives de la mer Rouge. Son coup d'oeil expérimenté
lui a révélé le résultat qu'avaient déjà prévu, pour le
cabotage européen , les négociants de Marseille, dont
nous avons antérieurement rapporté les sentiments.
Aden, Djeddah, Kosseir, Berbera, etc., etc., vont être
pour ainsi dire placées sous la main de la civilisa-
sation , sous l'élan de l'entreprise européenne , et
l'honorable Commander n'hésite pas à présager en-
tr'autres, à la cité jadis si importante d'Aden, des des-
tinées qui effaceront celles de son ancienne splendeur.
Mais c'est surtout sur les avantages que l'Inde et
par conséquent l'Angleterre doivent retirer du canal,
qu'insiste avec chaleur le traité que nous analysons.
Le canal achevé, Bombay, avec son port magnifique
situé en face de la mer Rouge, doit devenir, selon l'au-
teur, la capitale commerciale de tout l'Orient. Kurra-
chee, port maritime de l'Indu?, aujourd'hui relégué
en quelque sorte en dehors des routes commerciales,
doit prendre un essor de natuie à le faire rivaliser
avec Bombay. Les riches provinces du nord-ouest de
l'Inde, centre du mécontentement et des agitations
de la révolte, d'une fécondité et d'une variété de pro-
duits qui promettent tant d'affaires au commerce, se-
ront mises directement, parle canal et par l'Indus, en
communication rapide avec le bras et la pensée de la
métropole. Toutes ces considérations, nous les avons
aussi développées, et il faut bien qu'elles soient la
vérité, car, pour ainsi dire à l'heure même où nous
les écrivions à Paris, elles étaient lues à Bombay,
par un officier supérieur de la marine indienne, au
sein d'une Société anglaise. Lorsqu'aux deux ex-
trémités du monde les esprits se rencontrent simulta-
nément, et sans concert possible, non-seulement dans
les mêmes idées, mais encore dans la même façon de
les envisager et de les motiver, on peut affirmer
presque à coup sûr que ces idées sont du nombre de
constatation des faits nautiques qu'au contraire la
voile trouverait une grande économie de temps et de
danger en même temps que de distance à aller gagner
par Suez la Méditerranée et les côtes d'Europe au lieu
d'avoir à traverser les vastes et orageux espaces de
l'Océan Indien et de l'Atlantique. Nous avons dit que
le plus grand malheur de la mer Rouge était d'être
inconnue et infréquentée de la marine commerciale ;
nous avons dit que par un bonheur providentiel, les
vents favorables étaient ainsi alternés qu'ils favori-
saient également aux époques les plus propices l'aller
et le retour par l'isthme d'Europe en Asie et d'Asie
en Europe. Nous avons produit nos chiffres. Nous
avons publié le résultat de nos recherches recueillies
dans les enquêtes anglaises et dans les autorités clas-
siques. Après avoir Iule travail de M. le commander
Barker, nous n'avons pas un mot à retrancher dans
les faits, dans les chiffres, dans les arguments que
nous avons avancés. Ses déclarations comme ses con-
clusions sont en tout point conformes aux nôtres. Il
atteste comme nous que la mer Rouge est une mer
très-maniable et très-navigable. Il atteste comme
nous que d'octobre à mai les vents sont constam-
ment favorables pour se rendre à Suez des Indes
et des pays de l'extrême Orient, et l'on sait que
c'est dans cette saison que s'opère la masse des
transports maritimes d'Orient en Occident. Il atteste
comme nous que la saison suivante favorise la voile
pour son trajet d'Occident en Orient, et c'est encore
l'époque que choisissent les navigateurs pour im-
porter en Asie les produits européens qu'ils vont
échanger contre leur chargement de retour.
M. le commander Barker atteste enfin que par
l'abréviation de la distance, la nature des vents, la di-
rection des courants, la navigation à voiles trouvera
dans la route nouvelle des facilités qu'elle ne ren-
contre point par la route par le Cap, et que le pas-
sage par l'isthme sera sensiblement plus court que
le passage par l'ancien chemin.
Ainsi un témoin loyal, compétent, impartial, vient
justifier la vérité de toutes nos assertions, et par cela
même il apporte une preuve de plus à la modestie
des évaluations de la commission internationale, et
une nouvelle certitude pour le bel avenir financier de
la Compagnie universelle.
Nous ne dirons qu'un mot des indications que nous
fournit l'honorable et savant officier, sur les moyens
d'assurer à la navigation de la mer Rouge la plus
grande sécurité. Les améliorations qu'il signale ont
déjà été pressenties et indiquées dans le travail de
la commission internationale, et nous ne doutons pas
que l'administration de la Compagnie universelle ne
prête à ces conseils, n'accorde à ces améliorations
toute l'attention et toute la sollicitude qu'ils méritent.
Le commander Barker indique aussi un fait qui,
selon nous, est inévitable et sera le sceau de la for-
tune du canal. Il indique comme les agents les plus
propres à cette nouvelle navigation , les bons voiliers
à hélice auxiliaire dont l'hélice pourra s'enlever dans
les temps propices à la voile. C'est en effet la révo-
lution qui se prépare, qui est déjà complétée pour la
marine militaire et fait tous les jours des progrès
dans la marine marchande, comme on peut le voir
par les résultats obtenus dans la navigation côtière de
l'Angleterre et principalement dans les grands trans-
ports de charbons entre Newcast le et les ports britan-
niques.
Un marin aussi pratique que le commander Barker
ne pouvait point ne pas apercevoir le développement
du cabotage auquel le percement de l'isthme allait
ouvrir les vastes contrées des deux côtes de la mer
Rouge, de la côte orientale d'Afrique, du golfe Per-
sique et d'une large partie de la mer des Indes. 11 y
voit le retour de l'ancienne prospérité de ces villes
nombreuses, autrefois si florissantes qui bordent les
rives de la mer Rouge. Son coup d'oeil expérimenté
lui a révélé le résultat qu'avaient déjà prévu, pour le
cabotage européen , les négociants de Marseille, dont
nous avons antérieurement rapporté les sentiments.
Aden, Djeddah, Kosseir, Berbera, etc., etc., vont être
pour ainsi dire placées sous la main de la civilisa-
sation , sous l'élan de l'entreprise européenne , et
l'honorable Commander n'hésite pas à présager en-
tr'autres, à la cité jadis si importante d'Aden, des des-
tinées qui effaceront celles de son ancienne splendeur.
Mais c'est surtout sur les avantages que l'Inde et
par conséquent l'Angleterre doivent retirer du canal,
qu'insiste avec chaleur le traité que nous analysons.
Le canal achevé, Bombay, avec son port magnifique
situé en face de la mer Rouge, doit devenir, selon l'au-
teur, la capitale commerciale de tout l'Orient. Kurra-
chee, port maritime de l'Indu?, aujourd'hui relégué
en quelque sorte en dehors des routes commerciales,
doit prendre un essor de natuie à le faire rivaliser
avec Bombay. Les riches provinces du nord-ouest de
l'Inde, centre du mécontentement et des agitations
de la révolte, d'une fécondité et d'une variété de pro-
duits qui promettent tant d'affaires au commerce, se-
ront mises directement, parle canal et par l'Indus, en
communication rapide avec le bras et la pensée de la
métropole. Toutes ces considérations, nous les avons
aussi développées, et il faut bien qu'elles soient la
vérité, car, pour ainsi dire à l'heure même où nous
les écrivions à Paris, elles étaient lues à Bombay,
par un officier supérieur de la marine indienne, au
sein d'une Société anglaise. Lorsqu'aux deux ex-
trémités du monde les esprits se rencontrent simulta-
nément, et sans concert possible, non-seulement dans
les mêmes idées, mais encore dans la même façon de
les envisager et de les motiver, on peut affirmer
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