Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 février 1859 01 février 1859
Description : 1859/02/01 (A4,N63). 1859/02/01 (A4,N63).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529498v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
MARDI 1" FÉVRIER. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 45
» servi à la construction des Pyramides. » (Procès-verbaux de
la Commission en Egypte, page 86.)
le La Commission a reconnu que les travaux maritimes au
» port de Suez pourront être exécutés, savoir :
» L'enrochement avec les blocs calcaires de l'Attaka, pris
sur la rive ouest de la rade; f
» La maçonnerie pour les couronnements et les parapets
» avec les pierres de taille extraites des carrières de grès de
» M'Salem, situées sur'la rive est.
» Ces grès, très-faciles à tailler, durcissent à l'air, surtout
» quand ils sont mouillés par l'eau de mer. On les a employés
» avec succès à la construction du quai actuel de Suez. » (Idem,
page 87.)
Et M. de Coninck prétend qu'il n'existe point de pierres de
taille dans le pays! Pardonnez-lui, lecteur; il enseigne ce
qu'il ne sait pas.
Non, la Commission internationale n'a manqué à aucun
de ses devoirs; non , elle ne s'est point prononcée à la légère
sur la fixation définitive des devis; oui, ses estimations ont été
suffisantes, prudentes et larges; et sa preuve c'est le fait.
Achevons M. de Coninck avec ce fait!
M. de Coninck est un impétueux, il se prècipite en avant,
sans savoir à quelle arme il pourra se blesser; il n'y a qu'à
le laisser aller pour qu'il se transperce lui-même.
Le Conseil d'administration, dans sa séance du 15 jan-
vier, a entendu un rapport sur toutes les propositions d'exé-
cution des travaux, et il a décidé QU'UN TRAITÉ SERAIT PASSÉ avec
les entrepreneurs qui s'engagent, sous la garantie d'un cau-
tionnement considérable déposé dans la caisse de la Compa-
guie, à exécuter les travaux AU-DESSOIS DES DEVIS annexés au
rapport de la Commission internationale.
Ces devis, on le sait, mais M. de Coninck ne doit pas le
savoir, s'élèvent à la somme totale de 162 millions de francs.
Les 600 millions de l'ingénieur de M. de Coninck vont
tressaillir d'horreur.
Ainsi se vérifie cet arrêt lumineux de M. de Coninck :
le Il est aujourd'hui plus clair que le jour que l'estimation
a de 200 millions ne repose sur rien de solide. a
V.
M. de Coninck est le roi des tacticiens.
Le canal de Suez prétend se construire pour 200 millions;
erreur ou doute, il en peut coûter 600. Grossissement de la
dépense : 400 millions sur 200.
Il se vante de 40 millions de revenu. Il en aura 3 tout au
plus. Rapetissement de la recette : 37 millions sur 40.
Enfler la dépense, tuer la recette, prendre l'ennemi en
tête et en queue, c'est la grande guerre, c'est le génie de
l'extermination.
Encore, s'il nous reste ces 3 millions, est-ce un effet de la
pure indulgence de M. de Coninck.
Effectivement, il octroie au canal un passage annuel de
300,000 tonneaux; péage, 10 fr.; revenu : 3,000,000 de fr.
Quant aux produits des terres cultivables : dérision !
Quelque steamer pourra bien parfois venir dépenser sa
fumée le long des lacs Amers; mais il y a le chemin de fer
de Suez à Alexandrie « qui peut transporter, a très-peu de
chose près, au même prix que le canal. »
Si bien qu'au fond les 300,000 tonnes elles-mêmes sont
bien aventurées.
Toutefois M. de Coninck, en bon prince, veut bien nous
laisser les yeux pour pleurer.
A cela près, il est un admirateur passionné du canal de
Suez; ce canal ne sera bon à rien, mais l'idée est 6U-
f
perbe. Par exemple, il l'estimerait beaucoup comme canal
politique. M. de Coninck a des lueurs charmantes!
Mais comme placement, le dieu qui l'inspire lui a ordonné
d'aller crier pendant quarante jours aux actionnaires que
c'était une affaire détestable, et qu'ils ne devaient pas se
croire obligés par leur engagement.
Or, nous maintenons les 40 millions de revenu;
Nous maintenons le rendement des terres à 250 francs par
hectare ;
Nous maintenons comme modérée l'évaluation du passage
par l'isthme à 3 millions de tonnes.
Nous maintenons, en un mot, sur ces trois points comme
sur les autres, les conclusions de la Commission interna-
tionale. Voyons si M. de Coninck est parvenu à les ébranler,
ou seulement à les égratigner.
(La fin au prochain numéro.)
ERNEST DESPLACES.
ENCORE UN HUISSIER.
M. de Coninck est intarissable. Il nous adresse encore plu-
sieurs pages de son papier timbré. Nous croyons avoir fait
preuve de tolérance et d'un grand esprit de paix en insérant
sa lettre, que contient aujourd'hui notre feuille. Mais il parait
résolu à nous dompter par la menace et l'effet d'une inon
dation permanente de son éloquence dans nos colonnes.
Il nous est impossible de nous prêter à cette excessive fantaisie.
Nous publierions certainement cette troisième sortie, si elle
n'était pas l'abus intolérable au lieu d'être l'exercice du droit
conféré par la loi. Nous nous refusons donc à cette insertion,
et voici nos motifs :
M. de Coninck, sous prétexte de nous répondre, prend à
partie M. Lançon pour le travail excellent qu'ila publié sur le
commerce des soies dans ses rapports avec le canal de Suez,
et que nous avons emprunté au Nouvelliste de Marseille. C'est
donner le droit et peut-être imposer le devoir , à M. Lançon,
de répliquer à son tour dans notre feuille. M. de Coninck
s'empressera de profiter de l'occasion pour nous faire, une
troisième fois, visiter par son huissier. Ainsi, l'Isthme de
Suez ne sera plus le journal de nos abonnés, il sera le jour-
nal de M. de Coninck. Nous ne pouvons accepter cette in-
terversion des rôles.
Bien plus : après avoir entrepris M. Lançon, M. de Coninck
se retourne sur M. Vidalin. Ce dernier a écrit un article que
nous avons remarqué dans le Journal d'agriculture pratique,
et que nous avons cité ; et M. de Coninck l'attaque comme il
sait attaquer. M. Vidalin est traité en tels termes qu'il ne pour-
rait manquer de répondre; et voilà pour AI. de Coninck une
nouvelle provision de polémique et de bataille à nos dépens.
Enfin, M. de Coninck termine en nous adressant des ex-
traits de compliments épistolaires qu'il a reçus, dit-il, de
deux personnages très-haut placés, et qu'il ne nomme pas.
M. de Coninck est il indiscret ? ces politesses étaient-elles
destinées à la publicité? cela ne nous regarde pas. Ce qui
nous regarde, c'est de ne pas nous exposer nous-mêmes au
reproche d'indiscrétion, et de décliner la publication de
lettres pour nous anonymes.
ERNEST DESPLACES.
BLANC ET NOIR.
Il est difficile de s'entendre avec les adversaires du
» servi à la construction des Pyramides. » (Procès-verbaux de
la Commission en Egypte, page 86.)
le La Commission a reconnu que les travaux maritimes au
» port de Suez pourront être exécutés, savoir :
» L'enrochement avec les blocs calcaires de l'Attaka, pris
sur la rive ouest de la rade; f
» La maçonnerie pour les couronnements et les parapets
» avec les pierres de taille extraites des carrières de grès de
» M'Salem, situées sur'la rive est.
» Ces grès, très-faciles à tailler, durcissent à l'air, surtout
» quand ils sont mouillés par l'eau de mer. On les a employés
» avec succès à la construction du quai actuel de Suez. » (Idem,
page 87.)
Et M. de Coninck prétend qu'il n'existe point de pierres de
taille dans le pays! Pardonnez-lui, lecteur; il enseigne ce
qu'il ne sait pas.
Non, la Commission internationale n'a manqué à aucun
de ses devoirs; non , elle ne s'est point prononcée à la légère
sur la fixation définitive des devis; oui, ses estimations ont été
suffisantes, prudentes et larges; et sa preuve c'est le fait.
Achevons M. de Coninck avec ce fait!
M. de Coninck est un impétueux, il se prècipite en avant,
sans savoir à quelle arme il pourra se blesser; il n'y a qu'à
le laisser aller pour qu'il se transperce lui-même.
Le Conseil d'administration, dans sa séance du 15 jan-
vier, a entendu un rapport sur toutes les propositions d'exé-
cution des travaux, et il a décidé QU'UN TRAITÉ SERAIT PASSÉ avec
les entrepreneurs qui s'engagent, sous la garantie d'un cau-
tionnement considérable déposé dans la caisse de la Compa-
guie, à exécuter les travaux AU-DESSOIS DES DEVIS annexés au
rapport de la Commission internationale.
Ces devis, on le sait, mais M. de Coninck ne doit pas le
savoir, s'élèvent à la somme totale de 162 millions de francs.
Les 600 millions de l'ingénieur de M. de Coninck vont
tressaillir d'horreur.
Ainsi se vérifie cet arrêt lumineux de M. de Coninck :
le Il est aujourd'hui plus clair que le jour que l'estimation
a de 200 millions ne repose sur rien de solide. a
V.
M. de Coninck est le roi des tacticiens.
Le canal de Suez prétend se construire pour 200 millions;
erreur ou doute, il en peut coûter 600. Grossissement de la
dépense : 400 millions sur 200.
Il se vante de 40 millions de revenu. Il en aura 3 tout au
plus. Rapetissement de la recette : 37 millions sur 40.
Enfler la dépense, tuer la recette, prendre l'ennemi en
tête et en queue, c'est la grande guerre, c'est le génie de
l'extermination.
Encore, s'il nous reste ces 3 millions, est-ce un effet de la
pure indulgence de M. de Coninck.
Effectivement, il octroie au canal un passage annuel de
300,000 tonneaux; péage, 10 fr.; revenu : 3,000,000 de fr.
Quant aux produits des terres cultivables : dérision !
Quelque steamer pourra bien parfois venir dépenser sa
fumée le long des lacs Amers; mais il y a le chemin de fer
de Suez à Alexandrie « qui peut transporter, a très-peu de
chose près, au même prix que le canal. »
Si bien qu'au fond les 300,000 tonnes elles-mêmes sont
bien aventurées.
Toutefois M. de Coninck, en bon prince, veut bien nous
laisser les yeux pour pleurer.
A cela près, il est un admirateur passionné du canal de
Suez; ce canal ne sera bon à rien, mais l'idée est 6U-
f
perbe. Par exemple, il l'estimerait beaucoup comme canal
politique. M. de Coninck a des lueurs charmantes!
Mais comme placement, le dieu qui l'inspire lui a ordonné
d'aller crier pendant quarante jours aux actionnaires que
c'était une affaire détestable, et qu'ils ne devaient pas se
croire obligés par leur engagement.
Or, nous maintenons les 40 millions de revenu;
Nous maintenons le rendement des terres à 250 francs par
hectare ;
Nous maintenons comme modérée l'évaluation du passage
par l'isthme à 3 millions de tonnes.
Nous maintenons, en un mot, sur ces trois points comme
sur les autres, les conclusions de la Commission interna-
tionale. Voyons si M. de Coninck est parvenu à les ébranler,
ou seulement à les égratigner.
(La fin au prochain numéro.)
ERNEST DESPLACES.
ENCORE UN HUISSIER.
M. de Coninck est intarissable. Il nous adresse encore plu-
sieurs pages de son papier timbré. Nous croyons avoir fait
preuve de tolérance et d'un grand esprit de paix en insérant
sa lettre, que contient aujourd'hui notre feuille. Mais il parait
résolu à nous dompter par la menace et l'effet d'une inon
dation permanente de son éloquence dans nos colonnes.
Il nous est impossible de nous prêter à cette excessive fantaisie.
Nous publierions certainement cette troisième sortie, si elle
n'était pas l'abus intolérable au lieu d'être l'exercice du droit
conféré par la loi. Nous nous refusons donc à cette insertion,
et voici nos motifs :
M. de Coninck, sous prétexte de nous répondre, prend à
partie M. Lançon pour le travail excellent qu'ila publié sur le
commerce des soies dans ses rapports avec le canal de Suez,
et que nous avons emprunté au Nouvelliste de Marseille. C'est
donner le droit et peut-être imposer le devoir , à M. Lançon,
de répliquer à son tour dans notre feuille. M. de Coninck
s'empressera de profiter de l'occasion pour nous faire, une
troisième fois, visiter par son huissier. Ainsi, l'Isthme de
Suez ne sera plus le journal de nos abonnés, il sera le jour-
nal de M. de Coninck. Nous ne pouvons accepter cette in-
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Bien plus : après avoir entrepris M. Lançon, M. de Coninck
se retourne sur M. Vidalin. Ce dernier a écrit un article que
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et que nous avons cité ; et M. de Coninck l'attaque comme il
sait attaquer. M. Vidalin est traité en tels termes qu'il ne pour-
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Enfin, M. de Coninck termine en nous adressant des ex-
traits de compliments épistolaires qu'il a reçus, dit-il, de
deux personnages très-haut placés, et qu'il ne nomme pas.
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nous regarde, c'est de ne pas nous exposer nous-mêmes au
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