Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-01-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 janvier 1859 15 janvier 1859
Description : 1859/01/15 (A4,N62). 1859/01/15 (A4,N62).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529497f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
82 L'ISTHME DE SUEZ, SAMEDI 15 JANVIER.
Le tronçon de Milan à Treviglio fut rétabli prompte-
ment, ainsi que celui de Vicence à Padoue et à Mestre.
Le maréchal a plusieurs fois témoigné, dans ses dépê-
ches, la haute estime qu'il avait conçue pour M. de Né-
grelli, qu'il honora de son amitié jusqu'à sa mort.
Quand la paix fut rétablie, vers la fin de 1849, une
direction générale des travaux publics fut créée dans le
royaume Lombardo-Vénitien; et ce fut à M. de Négrelli
qu'elle fut confiée, avec le titre et le rang de conseiller
de section. Routes, canaux, chemins de fer, télégraphes,
tout lui fut remis; et ce fut lui qui organisa toute l'ad-
ministration et choisit tout le personnel. Sous sa main
habile et ferme tout ensemble, les chemins de fer lom-
bardo-vénitiens devinrent le modèle des contrées voi-
sines. On entreprenait en même temps de nombreux
travaux de canalisation qui furent poussés avec la plus
grande activité. En 1851, on ouvrait les chemins de
Vérone à Mantoue et de Mestre à Trévise. M. de Négrelli
présida à tous ces progrès jusqu'en 1855, où il fut
nommé conseiller de cour au ministère du commerce,
et bientôt inspecteur général des chemins de fer de l'em-
pire d'Autriche.
1 En quittant l'Italie, M. de Négrelli était atteint déjà
du mal qui devait l'emporter trois ans plus tard. Ce fut
à cette époque aussi que, sur la demande de M. Ferd.
de Lesseps, il voulut bien coopérer au projet du canal
de Suez, et faire partie, pour l'Autriche, de la Commis-
sion internationale. Il fut un des cinq membres qui se
rendirent en Égypte et qui explorèrent l'isthme eniier,
de Suez à Péluse. Dès 1840, sur les inspirations de
M. le prince de Metternich, M. de Négrelli avait com-
mencé à s'occuper de ce grand projet. En 1844-45, il
publiait ses projets à Prague. En 1846, il entrait, ainsi
que le constate sa dernière lettre à M. Stephenson, dans
la Société d'études sur le canal de Suez, en compagnie
de MM. Stephenson et Paulin Talabot. Cette Société,
comme on sait, ne devait pas aboutir, et elle ne produisit
guère que le nivellement précieux de M. Bourdaloue.
On se rappelle la part que M. de Négrelli a prise aux
travaux de la Commission internationale. Il savait tou-
jours été partisan du tracé direct, et il soutint que le
canal n'avait pas besoin d'écluses, parce que les eaux
trouveraient dans les lacs Amers un modérateur suffi-
sant. Au mois de juin dernier, M. de Négrelli se dispo-
sait à retourner en Égypte avec M. de Lesseps, quand
le cours des événements appela M. Ferd. de Lesseps à
Londres. M. de Négrelli, déjà fort malade, écrivit qu'il
préférait les intérêts du canal de Suez à ceux de sa santé,
et que, tout souffrant qu'il était, il n'hésiterait pas à
reprendre la route d'Alexandrie et du Désert. Cette
bonne volonté n'a pas été mise à l'épreuve ; mais elle
n'aurait point failli si l'on avait dû y recourir.
Après un voyage suprême à Primeiro, le lieu de sa
naissance, M. de Négrelli venait de rentrer à Vienne et
de répondre une seconde fois aux attaques de M. Ste-
phenson, quand la mort l'atteignit le 1er octobre de
cette année.
On doit voir, par les détails qui précèdent, quel
collaborateur la Commission internationale perd en
M. de Négrelli. Ses qualités personnelles égalaient au
moins ses talents; et jamais un commerce plus sûr n'a
complété des relations plus aimables et plus bienveil-
lantes.
M. de Négrelli était membre de plusieurs Sociétés
savantes et décoré de plusieurs ordres. L'empereur
d'Autriche, en le nommant chevalier de la Couronne
de fer, l'avait autorisé à ajouter à son nom celui de
Moldelbe, en souvenir des travaux admirables qu'il avait
accomplis sur la Moldave et sur l'Elbe.
ERNEST DESPLllCES.
DÉCISION.
CONSEIL D'ADMINISTRATION
DE LA COMPAGNIE UNIVERSELLE DU CANAL DE SUEZ.
Appel de fonds.
Par décision du Conseil d'administration du 24 dé
cembre 18*58, MM. les actionnaires du canal maritime
de Suez sont prévenus que le capital sociaLa été inté-
gralement souscrit.
Il est attribué à chaque actionnaire la totalité de sa
souscription.
Le versement de 150 francs, exigible conformément
aux avis publiés pour les conditions de la souscription,
sera effectué de la manière suivante, savoir :
1° 50 francs du 17 au 31 janvier 1859;
2° 50 francs en juillet 1859;
3° 50 francs en janvier 1860.
Aucun autre appel de fonds ne sera fait avant l'an-
née 1861.
Conformément à l'article 10 des statuts, il sera dé-
livré contre le versement de janvier 1859 des certificats
nominatifs provisoires.
Ces certificats nominatifs seront échangés contre des
titres au porteur après le versement de 150 francs par
action (article 12 des statuts). Ceux de MM. les action-
naires qui désireraient se libérer par anticipation jusqu'à
concurrence soit de 150 francs, soit de 200 francs,
seront admis à le faire, avec jouissance des intérêts
statutaires, et recevront des titres au porteur.
EN VENTE CHEZ MM. HACHETTE ET C",
LE CANAL DE SUEZ
ÉPISODE DE L'HISTOIRE DU XIXe SIÈCLE, 1
Par M. ERNEST DESPLACES. J
(Bibliothèque des chemins de fer.) t
Deuxième édition, suivie d'un Appendice contenant tous les faits
relatifs à la souscription, à la constitution et à la marche de
la Compagnie jusqu à ce jour. j
- Prix I 1 fr. -
Le Gérant, ERNEST DESPLACES. I
PAtUSi TiPMRAVKII M fiENRt rLÕN, tMPÎUHBlR 0B p'EMfrERËUR t BUE liamrirdi", &
Le tronçon de Milan à Treviglio fut rétabli prompte-
ment, ainsi que celui de Vicence à Padoue et à Mestre.
Le maréchal a plusieurs fois témoigné, dans ses dépê-
ches, la haute estime qu'il avait conçue pour M. de Né-
grelli, qu'il honora de son amitié jusqu'à sa mort.
Quand la paix fut rétablie, vers la fin de 1849, une
direction générale des travaux publics fut créée dans le
royaume Lombardo-Vénitien; et ce fut à M. de Négrelli
qu'elle fut confiée, avec le titre et le rang de conseiller
de section. Routes, canaux, chemins de fer, télégraphes,
tout lui fut remis; et ce fut lui qui organisa toute l'ad-
ministration et choisit tout le personnel. Sous sa main
habile et ferme tout ensemble, les chemins de fer lom-
bardo-vénitiens devinrent le modèle des contrées voi-
sines. On entreprenait en même temps de nombreux
travaux de canalisation qui furent poussés avec la plus
grande activité. En 1851, on ouvrait les chemins de
Vérone à Mantoue et de Mestre à Trévise. M. de Négrelli
présida à tous ces progrès jusqu'en 1855, où il fut
nommé conseiller de cour au ministère du commerce,
et bientôt inspecteur général des chemins de fer de l'em-
pire d'Autriche.
1 En quittant l'Italie, M. de Négrelli était atteint déjà
du mal qui devait l'emporter trois ans plus tard. Ce fut
à cette époque aussi que, sur la demande de M. Ferd.
de Lesseps, il voulut bien coopérer au projet du canal
de Suez, et faire partie, pour l'Autriche, de la Commis-
sion internationale. Il fut un des cinq membres qui se
rendirent en Égypte et qui explorèrent l'isthme eniier,
de Suez à Péluse. Dès 1840, sur les inspirations de
M. le prince de Metternich, M. de Négrelli avait com-
mencé à s'occuper de ce grand projet. En 1844-45, il
publiait ses projets à Prague. En 1846, il entrait, ainsi
que le constate sa dernière lettre à M. Stephenson, dans
la Société d'études sur le canal de Suez, en compagnie
de MM. Stephenson et Paulin Talabot. Cette Société,
comme on sait, ne devait pas aboutir, et elle ne produisit
guère que le nivellement précieux de M. Bourdaloue.
On se rappelle la part que M. de Négrelli a prise aux
travaux de la Commission internationale. Il savait tou-
jours été partisan du tracé direct, et il soutint que le
canal n'avait pas besoin d'écluses, parce que les eaux
trouveraient dans les lacs Amers un modérateur suffi-
sant. Au mois de juin dernier, M. de Négrelli se dispo-
sait à retourner en Égypte avec M. de Lesseps, quand
le cours des événements appela M. Ferd. de Lesseps à
Londres. M. de Négrelli, déjà fort malade, écrivit qu'il
préférait les intérêts du canal de Suez à ceux de sa santé,
et que, tout souffrant qu'il était, il n'hésiterait pas à
reprendre la route d'Alexandrie et du Désert. Cette
bonne volonté n'a pas été mise à l'épreuve ; mais elle
n'aurait point failli si l'on avait dû y recourir.
Après un voyage suprême à Primeiro, le lieu de sa
naissance, M. de Négrelli venait de rentrer à Vienne et
de répondre une seconde fois aux attaques de M. Ste-
phenson, quand la mort l'atteignit le 1er octobre de
cette année.
On doit voir, par les détails qui précèdent, quel
collaborateur la Commission internationale perd en
M. de Négrelli. Ses qualités personnelles égalaient au
moins ses talents; et jamais un commerce plus sûr n'a
complété des relations plus aimables et plus bienveil-
lantes.
M. de Négrelli était membre de plusieurs Sociétés
savantes et décoré de plusieurs ordres. L'empereur
d'Autriche, en le nommant chevalier de la Couronne
de fer, l'avait autorisé à ajouter à son nom celui de
Moldelbe, en souvenir des travaux admirables qu'il avait
accomplis sur la Moldave et sur l'Elbe.
ERNEST DESPLllCES.
DÉCISION.
CONSEIL D'ADMINISTRATION
DE LA COMPAGNIE UNIVERSELLE DU CANAL DE SUEZ.
Appel de fonds.
Par décision du Conseil d'administration du 24 dé
cembre 18*58, MM. les actionnaires du canal maritime
de Suez sont prévenus que le capital sociaLa été inté-
gralement souscrit.
Il est attribué à chaque actionnaire la totalité de sa
souscription.
Le versement de 150 francs, exigible conformément
aux avis publiés pour les conditions de la souscription,
sera effectué de la manière suivante, savoir :
1° 50 francs du 17 au 31 janvier 1859;
2° 50 francs en juillet 1859;
3° 50 francs en janvier 1860.
Aucun autre appel de fonds ne sera fait avant l'an-
née 1861.
Conformément à l'article 10 des statuts, il sera dé-
livré contre le versement de janvier 1859 des certificats
nominatifs provisoires.
Ces certificats nominatifs seront échangés contre des
titres au porteur après le versement de 150 francs par
action (article 12 des statuts). Ceux de MM. les action-
naires qui désireraient se libérer par anticipation jusqu'à
concurrence soit de 150 francs, soit de 200 francs,
seront admis à le faire, avec jouissance des intérêts
statutaires, et recevront des titres au porteur.
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LE CANAL DE SUEZ
ÉPISODE DE L'HISTOIRE DU XIXe SIÈCLE, 1
Par M. ERNEST DESPLACES. J
(Bibliothèque des chemins de fer.) t
Deuxième édition, suivie d'un Appendice contenant tous les faits
relatifs à la souscription, à la constitution et à la marche de
la Compagnie jusqu à ce jour. j
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Le Gérant, ERNEST DESPLACES. I
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