Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 septembre 1864 01 septembre 1864
Description : 1864/09/01 (A9,N197). 1864/09/01 (A9,N197).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203328q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
374 L'ISTHME DE SUÉZ.
« Dans l'avenir de prospérité et de grandeur que je
» rêve pour la France, disait naguère Sa Majesté,
» parlant dans cette même enceinte, Marseille tient
» une large place par son énergie et par l'intelli-
» gence de ses habitants, comme par sa position
» géographique. A proximité du port de Toulon,
» elle me semble représenter sur ses rives le génie
» de la France, tenant d'une main l'olivier, mais
» sentant son glaive à ses côtés.
» Qu'elle règne en paix sur cette mer, la cité pho-
» céenne; par la douce influence du commerce, qu'elle
» civilise, par la multiplication des rapports, les
» nations barbares ; qu'elle resserre les liens des na-
» tions civilisées ; qu'elle engage les peuples de l'Eu-
» rope à venir se donner la main sur les rives poé-
» tiques de cette mer, et ensevelir dans la profon-
» deur de ses eaux les fautes jalouses d'un autre
» âge ; enfin que Marseille se montre toujours telle
» que je la vois, c'est-à-dire à la hauteur des des-
» tinées de la France, et un de mes souhaits les plus
» ardents sera accompli. »
» Je termine, Messieurs, par ces magnifiques pa-
roles qui marquent dans votre histoire, parce
qu'elles constituent pour votre cité le plus honorable
des témoignages et la plus précieuse expression de
sympathie ; elles sont de plus pour vous le meilleur
gage du zèle que les ministres de l'Empereur, subis-
sant volontiers cette impulsion généreuse, apporte-
ront à l'étude et à la satisfaction de vos intérêts et
de vos besoins.
» Je porte un toast à la prospérité et à l'avenir
du commerce marseillais ! »
L'assemblée s'est séparée encore pénétrée de la pro-
fonde sensation produite par ce discours, que ses
applaudissements ont plusieurs fois interrompu.
ERNEST DESPLACES.
ADRESSE DU COMMERCE DE MARSEILLE
A M. Ferd. de Leaseps.
Nous venons de rapporter l'hommage solennel
de reconnaissance exprimé envers l'Empereur par
l'honorable président de la Chambre de commerce
de Marseille au nom de cette ville, pour sa haute
intervention dans l'affaire du canal de Suez. Cette
manifestation donne une nouvelle opportunité à la
publication de l'adresse suivante signée avant que la
décision impériale ne fut rendue, et qui nous a été
communiquée tout récemment. Elle prouve combien,
dans ses paroles, M. Barattau a été l'organe auto-
risé et vrai de l'opinion du commerce marseillais.
ERNEST DESPLACES.
Le commerce de Marseille à M. Ferdinand de Lesseps,
directeur du canal de l'isthme de Suez.
« Monsieur le directeur,
» Quand de tous les points de l'Europe vous par-
viennent des démonstrations de reconnaissance pour
une des grandes œuvres des temps modernes, le
commerce de Marseille, placé au premier rang pour
en recevoir les avantages, ne saurait rester indiffé-
rent et ne pas joindre sa voix à celle de vos admi-
rateurs.
» Tout vous a été dit touchant les questions civi-
lisatrices et humanitaires de votre entreprise : qui ne
sait les bienfaits matériels et moraux qui doivent
en résulter pour le monde? Mais ce que le commerce
de Marseille a mission de vous adresser, c'est une
énergique protestation contre toutes les injustes pré-
ventions auxquelles vous avez été exposé; la mé-
diocrité qui s'attaque au génie, pas plus que les
intérêts mesquins et jaloux n'ont eu accès auprès de
votre énergique caractère. Ce ne sont donc pas des
encouragements qu'on doit vous adresser : aussi le
commerce de Marseille, qui a mesuré la grandeur
de votre œuvre à l'importance des difficultés qui
vous ont été suscitées, cette réunion d'hommes pra-
tiques qui vous a suivi dans la lutte, qui n'ignore
pas les entraves, les contre-temps, les mécomptes
même inséparables de toute grande entreprise, vous
prie d'agréer son adhésion pour tout ce que vous
avez fait, son admiration pour votre courageuse
persévérance, ses vœux sympathiques pour une com-
plète réussite: et la confiance que la Providence qui
a désigné le génie d'une aussi grande conception
le conservera pour la réaliser.
» Les soussignés ont l'honneur d'être, monsieur
le directeur, vos très-humbles et très-obéissants ser-
viteurs. »
(Suivent les signatures de deux cents des princi-
pales maisons de Marseille.)
INFLUENCE EN ORIENT DE LA DÉCISION IMPÉRIALE
du 6 juillet.
Nous n'avons plus besoin de constater l'impression
produite en France par les solutions heureuses em-
preintes d'équité et de conciliation de la sentence im-
périale. Nous savons encore que l'effet en a été aussi
favorable en Égypte. Il nous restait à connaître
quelle action elle exercerait sur les conseils du gou-
vernement à Constantinople.
Sur ce point intéressant, les correspondances sont
unanimes, et, pour mettre nos lecteurs au courant
« Dans l'avenir de prospérité et de grandeur que je
» rêve pour la France, disait naguère Sa Majesté,
» parlant dans cette même enceinte, Marseille tient
» une large place par son énergie et par l'intelli-
» gence de ses habitants, comme par sa position
» géographique. A proximité du port de Toulon,
» elle me semble représenter sur ses rives le génie
» de la France, tenant d'une main l'olivier, mais
» sentant son glaive à ses côtés.
» Qu'elle règne en paix sur cette mer, la cité pho-
» céenne; par la douce influence du commerce, qu'elle
» civilise, par la multiplication des rapports, les
» nations barbares ; qu'elle resserre les liens des na-
» tions civilisées ; qu'elle engage les peuples de l'Eu-
» rope à venir se donner la main sur les rives poé-
» tiques de cette mer, et ensevelir dans la profon-
» deur de ses eaux les fautes jalouses d'un autre
» âge ; enfin que Marseille se montre toujours telle
» que je la vois, c'est-à-dire à la hauteur des des-
» tinées de la France, et un de mes souhaits les plus
» ardents sera accompli. »
» Je termine, Messieurs, par ces magnifiques pa-
roles qui marquent dans votre histoire, parce
qu'elles constituent pour votre cité le plus honorable
des témoignages et la plus précieuse expression de
sympathie ; elles sont de plus pour vous le meilleur
gage du zèle que les ministres de l'Empereur, subis-
sant volontiers cette impulsion généreuse, apporte-
ront à l'étude et à la satisfaction de vos intérêts et
de vos besoins.
» Je porte un toast à la prospérité et à l'avenir
du commerce marseillais ! »
L'assemblée s'est séparée encore pénétrée de la pro-
fonde sensation produite par ce discours, que ses
applaudissements ont plusieurs fois interrompu.
ERNEST DESPLACES.
ADRESSE DU COMMERCE DE MARSEILLE
A M. Ferd. de Leaseps.
Nous venons de rapporter l'hommage solennel
de reconnaissance exprimé envers l'Empereur par
l'honorable président de la Chambre de commerce
de Marseille au nom de cette ville, pour sa haute
intervention dans l'affaire du canal de Suez. Cette
manifestation donne une nouvelle opportunité à la
publication de l'adresse suivante signée avant que la
décision impériale ne fut rendue, et qui nous a été
communiquée tout récemment. Elle prouve combien,
dans ses paroles, M. Barattau a été l'organe auto-
risé et vrai de l'opinion du commerce marseillais.
ERNEST DESPLACES.
Le commerce de Marseille à M. Ferdinand de Lesseps,
directeur du canal de l'isthme de Suez.
« Monsieur le directeur,
» Quand de tous les points de l'Europe vous par-
viennent des démonstrations de reconnaissance pour
une des grandes œuvres des temps modernes, le
commerce de Marseille, placé au premier rang pour
en recevoir les avantages, ne saurait rester indiffé-
rent et ne pas joindre sa voix à celle de vos admi-
rateurs.
» Tout vous a été dit touchant les questions civi-
lisatrices et humanitaires de votre entreprise : qui ne
sait les bienfaits matériels et moraux qui doivent
en résulter pour le monde? Mais ce que le commerce
de Marseille a mission de vous adresser, c'est une
énergique protestation contre toutes les injustes pré-
ventions auxquelles vous avez été exposé; la mé-
diocrité qui s'attaque au génie, pas plus que les
intérêts mesquins et jaloux n'ont eu accès auprès de
votre énergique caractère. Ce ne sont donc pas des
encouragements qu'on doit vous adresser : aussi le
commerce de Marseille, qui a mesuré la grandeur
de votre œuvre à l'importance des difficultés qui
vous ont été suscitées, cette réunion d'hommes pra-
tiques qui vous a suivi dans la lutte, qui n'ignore
pas les entraves, les contre-temps, les mécomptes
même inséparables de toute grande entreprise, vous
prie d'agréer son adhésion pour tout ce que vous
avez fait, son admiration pour votre courageuse
persévérance, ses vœux sympathiques pour une com-
plète réussite: et la confiance que la Providence qui
a désigné le génie d'une aussi grande conception
le conservera pour la réaliser.
» Les soussignés ont l'honneur d'être, monsieur
le directeur, vos très-humbles et très-obéissants ser-
viteurs. »
(Suivent les signatures de deux cents des princi-
pales maisons de Marseille.)
INFLUENCE EN ORIENT DE LA DÉCISION IMPÉRIALE
du 6 juillet.
Nous n'avons plus besoin de constater l'impression
produite en France par les solutions heureuses em-
preintes d'équité et de conciliation de la sentence im-
périale. Nous savons encore que l'effet en a été aussi
favorable en Égypte. Il nous restait à connaître
quelle action elle exercerait sur les conseils du gou-
vernement à Constantinople.
Sur ce point intéressant, les correspondances sont
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