Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-06-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juin 1864 01 juin 1864
Description : 1864/06/01 (A9,N191). 1864/06/01 (A9,N191).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033227
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
256 L'ISTHME DE SUEZ,
à de patriotiques travaux : Etude des opérations de
banque et de change avec l'étranger ; étude des ports
destinés à centraliser les échanges d'exportation et
d'importation; création d'établissements commer-
ciaux qui se tiendront en relations suivies avec la
patrie. Rien n'est omis dans le travail de M. Revol-
tella : il constate la concurrence contre laquelle lutte
le Lloyd autrichien dans ses opérations de transport
en face des compagnies rivales françaises et an-
glaises, et bientôt italiennes. La navigation autri-
chienne doit se montrer, dit-il, dans la mer Rouge,
et porter le pavillon national aux Indes, en Chine.
Des projets élaborés dans cette intention et aban-
donnés doivent être repris et exécutés. Enfin, le
gouvernement ne saurait tarder plus longtemps à
inaugurer cette ère de transformation, et il assurera
la réussite de ces glorieuses tentatives en décidant
l'expédition dans les pays lointains d'une escadre
autrichienne.
M. Revoltella résume son travail par ces mots :
« Les mesures en vertu desquelles il sera possible
» d'assurer une grande part à l'Autriche dans le com-
» merce du monde, sont les suivantes :
» 1° La signature de traités de commerce et de na-
vigation avec les États non européens, susceptibles
d'opérations commerciales avec des navires autri-
chiens.
» 2° L'installation, au nom des traités, d'habiles
consuls dans les ports ouverts au commerce autri-
chien.
» 30 Études locales des principaux ports de l'O-
céan, et plus spécialement de ceux « appelés à ali-
» menter le commerce d'importation et d'exportation
» de l'Autriche. »
M. Revoltella pense que ces trois vœux réalisés,
tous les progrès qu'il a signalés et désirés pour son
pays en seront la conséquence nécessaire, et qu'il
est urgent, pour l'Autriche, de se tenir prête à béné-
ficier de l'incalculable mouvement commercial que
doit bientôt produire la grande œuvre du percement
de l'isthme de Suez.
ERNEST DESPLACES.
PRODUCTION DE LA LAINE EN CALIFORNIE.
« Nous avons rendu compte, à diverses époques, des
efforts tentés pour l'introduction en Californie du thé,
du café, des denrées tropicales et des mille et une in-
dustries qui font la gloire et la richesse des autres na-
tions.
» Après les céréales, le produit californien le plus
important et d'une qualité sans conteste est la laine.
» Les plus anciennes statistiques relatives à la pro-
duction et à l'exportation de la laine que nous trou-
vions en Californie remontent à 1854, à cette époque
de transition où les aventuriers venus de tous les
points du globe, à la recherche de l'or, commencèrent
à s'apercevoir que le pays offrait à l'homme d'autres
ressources que celles des mines.
» Quelques éleveurs bien inspirés, reprenant en 1854
leur première industrie qu'ils avaient abandonnée pour
se livrer exclusivement aux travaux miniers, jetèrent
les yeux sur l'espèce de moutons mexicains, la seule
qu'on connût ici, et, frappés de l'infériorité de cette
race dégénérée, tant sous le rapport de la chair que
sous celui de la laine, résolurent de l'améliorer. A cet
effet, on fit venir quelques béliers des belles races
américaines, et l'œuvre de transformation commença.
Dès cette année-là, la Californie expédiait à New-York,
à une compagnie de spéculateurs intelligents et dis-
crets, environ 175,000 livres de laine. L'existence de
cette compagnie, si elle ne fut pas précisément se-
crète, fut du moins assez longtemps ignorée des masses
sur ces rivages, et pendant près de cinq ans tous les
produits californiens furent accaparés par elle.
» En 1855, dit la Californian Gazette, d'autres'éleveurs
introduisirent en Californie l'espèce'française, connue
sous le nom de mérinos de Rambouillet. Ce nouveau
pas marqua un nouveau progrès ; le croisement des
races produisit une sous-race, ou race métisse, éloi-
gnant déjà toute comparaison avec l'ancienne. L'ex-
portation atteignit le total de 350,000 livres. (Tous ces
chiffres, bien entendu, sont donnés en nombres ronds.)
» De 1855 jusqu'à ce jour, grâce à des croisements
incessants et bien dirigés, la laine a atteint un degré
remarquable d'amélioration. D'un autre côté, les prix
se sont maintenus, et les éleveurs, voyant leurs tra-
vaux récompensés, ont multiplié leurs efforts. C'est en
comparant les chiffres de l'exportation depuis 1854
qu'on peut juger le développement obtenu. Les voici,
aussi approximativement que nous avons pu les ob-
tenir :
» En 1854, 1*75,000 liv. ; en 1855, 350,000 liv.; en 1856,
550,000 liv.; en 1857, 1,200,000 liv.; en 1858, 1,450,000
liv.; en 1859, 2,500,000 liv.; en 1860, 3,200,000 liv.; en
1861, 4,500,000liv.; en 1862, 6,500,000 liv., 1863 est in-
connu encore, mais probablement il ne sera pas moin-
dre de 8 millions de livres.
» On le voit, les progrès sont rapides et laissent
concevoir les plus hautes espérances.
» Si maintenant nous jetons un coup d'œil sur la
destination donnée aux produits de la race ovine de
Californie, nous la voyons prendre de préférence la
route d'Angleterre. — Chose remarquable, la France a
fourni les moyens d'améliorer les espèces, et c'est
l'Angleterre qui en exploite la production.
» L'exploitation de la laine se fait par toisons en-
tières et en suint, mais classées comme suit : mérinos
pur, 3/4 sang mérinos, 1/2 sang mérinos, première
race américaine, deuxième race américaine, première et
deuxième race métisse. Cette dernière est la moins
estimée et est fortement mélangée de jars ou poils
grossiers, rebelles à la teinture.
à de patriotiques travaux : Etude des opérations de
banque et de change avec l'étranger ; étude des ports
destinés à centraliser les échanges d'exportation et
d'importation; création d'établissements commer-
ciaux qui se tiendront en relations suivies avec la
patrie. Rien n'est omis dans le travail de M. Revol-
tella : il constate la concurrence contre laquelle lutte
le Lloyd autrichien dans ses opérations de transport
en face des compagnies rivales françaises et an-
glaises, et bientôt italiennes. La navigation autri-
chienne doit se montrer, dit-il, dans la mer Rouge,
et porter le pavillon national aux Indes, en Chine.
Des projets élaborés dans cette intention et aban-
donnés doivent être repris et exécutés. Enfin, le
gouvernement ne saurait tarder plus longtemps à
inaugurer cette ère de transformation, et il assurera
la réussite de ces glorieuses tentatives en décidant
l'expédition dans les pays lointains d'une escadre
autrichienne.
M. Revoltella résume son travail par ces mots :
« Les mesures en vertu desquelles il sera possible
» d'assurer une grande part à l'Autriche dans le com-
» merce du monde, sont les suivantes :
» 1° La signature de traités de commerce et de na-
vigation avec les États non européens, susceptibles
d'opérations commerciales avec des navires autri-
chiens.
» 2° L'installation, au nom des traités, d'habiles
consuls dans les ports ouverts au commerce autri-
chien.
» 30 Études locales des principaux ports de l'O-
céan, et plus spécialement de ceux « appelés à ali-
» menter le commerce d'importation et d'exportation
» de l'Autriche. »
M. Revoltella pense que ces trois vœux réalisés,
tous les progrès qu'il a signalés et désirés pour son
pays en seront la conséquence nécessaire, et qu'il
est urgent, pour l'Autriche, de se tenir prête à béné-
ficier de l'incalculable mouvement commercial que
doit bientôt produire la grande œuvre du percement
de l'isthme de Suez.
ERNEST DESPLACES.
PRODUCTION DE LA LAINE EN CALIFORNIE.
« Nous avons rendu compte, à diverses époques, des
efforts tentés pour l'introduction en Californie du thé,
du café, des denrées tropicales et des mille et une in-
dustries qui font la gloire et la richesse des autres na-
tions.
» Après les céréales, le produit californien le plus
important et d'une qualité sans conteste est la laine.
» Les plus anciennes statistiques relatives à la pro-
duction et à l'exportation de la laine que nous trou-
vions en Californie remontent à 1854, à cette époque
de transition où les aventuriers venus de tous les
points du globe, à la recherche de l'or, commencèrent
à s'apercevoir que le pays offrait à l'homme d'autres
ressources que celles des mines.
» Quelques éleveurs bien inspirés, reprenant en 1854
leur première industrie qu'ils avaient abandonnée pour
se livrer exclusivement aux travaux miniers, jetèrent
les yeux sur l'espèce de moutons mexicains, la seule
qu'on connût ici, et, frappés de l'infériorité de cette
race dégénérée, tant sous le rapport de la chair que
sous celui de la laine, résolurent de l'améliorer. A cet
effet, on fit venir quelques béliers des belles races
américaines, et l'œuvre de transformation commença.
Dès cette année-là, la Californie expédiait à New-York,
à une compagnie de spéculateurs intelligents et dis-
crets, environ 175,000 livres de laine. L'existence de
cette compagnie, si elle ne fut pas précisément se-
crète, fut du moins assez longtemps ignorée des masses
sur ces rivages, et pendant près de cinq ans tous les
produits californiens furent accaparés par elle.
» En 1855, dit la Californian Gazette, d'autres'éleveurs
introduisirent en Californie l'espèce'française, connue
sous le nom de mérinos de Rambouillet. Ce nouveau
pas marqua un nouveau progrès ; le croisement des
races produisit une sous-race, ou race métisse, éloi-
gnant déjà toute comparaison avec l'ancienne. L'ex-
portation atteignit le total de 350,000 livres. (Tous ces
chiffres, bien entendu, sont donnés en nombres ronds.)
» De 1855 jusqu'à ce jour, grâce à des croisements
incessants et bien dirigés, la laine a atteint un degré
remarquable d'amélioration. D'un autre côté, les prix
se sont maintenus, et les éleveurs, voyant leurs tra-
vaux récompensés, ont multiplié leurs efforts. C'est en
comparant les chiffres de l'exportation depuis 1854
qu'on peut juger le développement obtenu. Les voici,
aussi approximativement que nous avons pu les ob-
tenir :
» En 1854, 1*75,000 liv. ; en 1855, 350,000 liv.; en 1856,
550,000 liv.; en 1857, 1,200,000 liv.; en 1858, 1,450,000
liv.; en 1859, 2,500,000 liv.; en 1860, 3,200,000 liv.; en
1861, 4,500,000liv.; en 1862, 6,500,000 liv., 1863 est in-
connu encore, mais probablement il ne sera pas moin-
dre de 8 millions de livres.
» On le voit, les progrès sont rapides et laissent
concevoir les plus hautes espérances.
» Si maintenant nous jetons un coup d'œil sur la
destination donnée aux produits de la race ovine de
Californie, nous la voyons prendre de préférence la
route d'Angleterre. — Chose remarquable, la France a
fourni les moyens d'améliorer les espèces, et c'est
l'Angleterre qui en exploite la production.
» L'exploitation de la laine se fait par toisons en-
tières et en suint, mais classées comme suit : mérinos
pur, 3/4 sang mérinos, 1/2 sang mérinos, première
race américaine, deuxième race américaine, première et
deuxième race métisse. Cette dernière est la moins
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