Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-05-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mai 1864 15 mai 1864
Description : 1864/05/15 (A9,N190). 1864/05/15 (A9,N190).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203321t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 235
talus entraînent ces wagons jusqu'au sommet de la
rampe où ils versent leur contenu.
MM. Borer et Lavalley, à qui les travaux du
canal ont été concédés depuis le seuil d'El-Guisr
jusqu'à Suez, continuent à Paris les préparatifs de la
campagne prochaine, qu'ils se disposent à pousser
avec la plus grande vigueur.
En attendant, les travaux sont poursuivis sans
interruption à bras d'hommes.
Jusqu'à présent, le gouverneur égyptien parais-
sait ignorer officiellement l'existence d'un canal
d'eau douce à Suez.
Un fleuve creusé par la Compagnie coule à pleins
bords sous les murs de cette ville depuis six mois,
et les autorités du pays paraissaient résolues à ne
pas s'en apercevoir. On a vu à Suez jusqu'à dix-
sept locomotives qui ne pouvaient manœuvrer faute
d'eau, et le canal était là ! Enfin, les agents du rail-
way viennent d'approvisionner leurs machines au
canal, et l'on ne pourra plus dire d'eux: Oculoshabent
et non videbunt.
ERNEST DESPLACES.
M. Sciama, du corps impérial des ponts et chaus-
sées, ingénieur en chef des travaux du canal de
Suez, a été nommé par décret de l'Empereur en date
du 27 avril chevalier de la Légion d'honneur.
M. Sciama remplit l'intérim de la direction géné-
rale des travaux dans l'isthme pendant le séjour de
M. Voisin à Paris.
E. D.
L'EUROPE ET L'INDÉPENDANCE BELGE.
Une lettre adressée d'Alexandrie, le 18 avril, à
l'Europe, journal de Francfort, contenait au sujet
du canal de Suez des allégations erronées et mal-
veillantes que l'Indépendance belge a rectifiées par la
publication de renseignements exacts.
Bien que nous nous abstenions de toute polémique
pendant la durée des travaux de la commission im-
périale, dans un sentiment de respect pour la déci-
sion arbitrale qui a été déférée à l'Empereur et que
Sa Majesté a daigné accepter, nous ne pouvons lais-
ser sans réponse les attaques de nos adversaires qui
sont persistantes, mais qui ne trouvent, il faut le
dire, que peu d'organes disposés à les accueillir et à
les propager.
Nous insérons donc une partie de la correspon-
dance du journal l'Europe ; c'est celle où l'auteur
s'efforce systématiquement d'amoindrir la tàche de
la commission impériale chargée de l'examen des
questions en litige.
C'est en effet sur ce point spécial que porte la ré-
futation de l'Indépendaitce belge. ei.,
Dans quel intérêt l'auteur de la correspondance
cherche-t-il à faire croire que les questions soumises
à l'examen de la commission étaient tranchées d'a-
vance, et que cette commission n'a, par le fait, à se
prononcer que sur une question de chiffres ? C'est ce
qn'il ne serait pas facile de comprendre si le corres-
pondant, présentant à tort les questions dont il s'a-
git comme résolues dans le sens des propositions
que la Compagnie a combattues, ne faisait voir qu'il
s'agit de gratifier des amours-propres en leur attri-
buant un succès qu'il n'ont pas obtenu.
Le Conseil d'administration, dont la conduite a été
si énergiquement approuvée par les actionnaires, a
subi une lutte de plusieurs mois, non pas pour re-
pousser sans esprit de transaction les propositions
qui lui étaient faites, mais pour défendre l'existence
même de la Compagnie.
Ces propositions, dans l'esprit où elles étaient pré-
sentées, ne pouvaient être acceptées. S'il était pos-
sible de transiger sur la question des ouvriers et
pour la cession d'une partie des terrains, c'était uni-
quement à condition que cet abandon serait com-
pensé par des offres plus sérieuses que la proposition
de rembourser purement et simplement les dépenses
du canal d'eau douce.
La délibération par laquelle le Conseil d'adminis-
tration a repoussé les propositions telles qu'elles lui
étaient présentées, laissait la porte ouverte à d'au-
tres offres qui eussent été discutées avec sincérité.
Mais la Compagnie n'a pas été mise dans le cas
d'examiner de nouvelles ouvertures. Elle a été pla-
cée -immédiatement dans la nécessité de repousser
des attaques parfaitement organisées et qui n'atten-
daient que le moment d'éclater.
On a nié la légitimité de son existence, on a pré-
tendu qu'elle n'avait rien de mieux à faire que de
se livrer sans réserve et sans examen à la merci
de ses adversaires. Elle s'est défendue.
Mais elle a posé les armes aussitôt que, placée en
face de juges impartiaux et éclairés, elle a pu
compter sur un examen équitable et attendre une
solution de la haute sagesse de l'Empereur.
Elle a fait plus, elle a pris l'initiative des conces-
sions qu'il lui était possible de faire : elle a renoncé
à l'emploi des ouvriers fellahs aussitôt que des
contrats passés avec divers entrepreneurs lui ont
permis de trancher cette question sans compromet-
tre ses travaux.
Elle a admis le principe de l'abandon d'une partie
de ses terres en échange d'une indemnité. Elle a
montré ainsi qu'elle n'attendait pour transiger que
talus entraînent ces wagons jusqu'au sommet de la
rampe où ils versent leur contenu.
MM. Borer et Lavalley, à qui les travaux du
canal ont été concédés depuis le seuil d'El-Guisr
jusqu'à Suez, continuent à Paris les préparatifs de la
campagne prochaine, qu'ils se disposent à pousser
avec la plus grande vigueur.
En attendant, les travaux sont poursuivis sans
interruption à bras d'hommes.
Jusqu'à présent, le gouverneur égyptien parais-
sait ignorer officiellement l'existence d'un canal
d'eau douce à Suez.
Un fleuve creusé par la Compagnie coule à pleins
bords sous les murs de cette ville depuis six mois,
et les autorités du pays paraissaient résolues à ne
pas s'en apercevoir. On a vu à Suez jusqu'à dix-
sept locomotives qui ne pouvaient manœuvrer faute
d'eau, et le canal était là ! Enfin, les agents du rail-
way viennent d'approvisionner leurs machines au
canal, et l'on ne pourra plus dire d'eux: Oculoshabent
et non videbunt.
ERNEST DESPLACES.
M. Sciama, du corps impérial des ponts et chaus-
sées, ingénieur en chef des travaux du canal de
Suez, a été nommé par décret de l'Empereur en date
du 27 avril chevalier de la Légion d'honneur.
M. Sciama remplit l'intérim de la direction géné-
rale des travaux dans l'isthme pendant le séjour de
M. Voisin à Paris.
E. D.
L'EUROPE ET L'INDÉPENDANCE BELGE.
Une lettre adressée d'Alexandrie, le 18 avril, à
l'Europe, journal de Francfort, contenait au sujet
du canal de Suez des allégations erronées et mal-
veillantes que l'Indépendance belge a rectifiées par la
publication de renseignements exacts.
Bien que nous nous abstenions de toute polémique
pendant la durée des travaux de la commission im-
périale, dans un sentiment de respect pour la déci-
sion arbitrale qui a été déférée à l'Empereur et que
Sa Majesté a daigné accepter, nous ne pouvons lais-
ser sans réponse les attaques de nos adversaires qui
sont persistantes, mais qui ne trouvent, il faut le
dire, que peu d'organes disposés à les accueillir et à
les propager.
Nous insérons donc une partie de la correspon-
dance du journal l'Europe ; c'est celle où l'auteur
s'efforce systématiquement d'amoindrir la tàche de
la commission impériale chargée de l'examen des
questions en litige.
C'est en effet sur ce point spécial que porte la ré-
futation de l'Indépendaitce belge. ei.,
Dans quel intérêt l'auteur de la correspondance
cherche-t-il à faire croire que les questions soumises
à l'examen de la commission étaient tranchées d'a-
vance, et que cette commission n'a, par le fait, à se
prononcer que sur une question de chiffres ? C'est ce
qn'il ne serait pas facile de comprendre si le corres-
pondant, présentant à tort les questions dont il s'a-
git comme résolues dans le sens des propositions
que la Compagnie a combattues, ne faisait voir qu'il
s'agit de gratifier des amours-propres en leur attri-
buant un succès qu'il n'ont pas obtenu.
Le Conseil d'administration, dont la conduite a été
si énergiquement approuvée par les actionnaires, a
subi une lutte de plusieurs mois, non pas pour re-
pousser sans esprit de transaction les propositions
qui lui étaient faites, mais pour défendre l'existence
même de la Compagnie.
Ces propositions, dans l'esprit où elles étaient pré-
sentées, ne pouvaient être acceptées. S'il était pos-
sible de transiger sur la question des ouvriers et
pour la cession d'une partie des terrains, c'était uni-
quement à condition que cet abandon serait com-
pensé par des offres plus sérieuses que la proposition
de rembourser purement et simplement les dépenses
du canal d'eau douce.
La délibération par laquelle le Conseil d'adminis-
tration a repoussé les propositions telles qu'elles lui
étaient présentées, laissait la porte ouverte à d'au-
tres offres qui eussent été discutées avec sincérité.
Mais la Compagnie n'a pas été mise dans le cas
d'examiner de nouvelles ouvertures. Elle a été pla-
cée -immédiatement dans la nécessité de repousser
des attaques parfaitement organisées et qui n'atten-
daient que le moment d'éclater.
On a nié la légitimité de son existence, on a pré-
tendu qu'elle n'avait rien de mieux à faire que de
se livrer sans réserve et sans examen à la merci
de ses adversaires. Elle s'est défendue.
Mais elle a posé les armes aussitôt que, placée en
face de juges impartiaux et éclairés, elle a pu
compter sur un examen équitable et attendre une
solution de la haute sagesse de l'Empereur.
Elle a fait plus, elle a pris l'initiative des conces-
sions qu'il lui était possible de faire : elle a renoncé
à l'emploi des ouvriers fellahs aussitôt que des
contrats passés avec divers entrepreneurs lui ont
permis de trancher cette question sans compromet-
tre ses travaux.
Elle a admis le principe de l'abandon d'une partie
de ses terres en échange d'une indemnité. Elle a
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