Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-04-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 avril 1864 15 avril 1864
Description : 1864/04/15 (A9,N188). 1864/04/15 (A9,N188).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203319r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
202 L'ISTHME DE SUEZ,
L'EAU DOUCE A PORT-SAÏD.
Nous recevons le télégramme suivant :
« Alexandrie, 13 avril 1864.
» La conduite d'eau douce partant d'Ismaïlia est
» terminée et arrivée à Port-Saïd. Succès complet.
» L'agent supérieur,
» P. GÉRARDIN. T
Cette dépêche nous annonce l'accomplissement
d'un nouvel et considérable progrès. On peut dire
maintenant que de toutes parts le désert est traversé
par l'eau douce. À sa partie occidentale, de Ras-el-
Ouady, au lac Timsah, la Compagnie a creusé une
ligne d'eau qui arrose la vallée de Gessen et va
baigner la ville d'Ismaïlia. Du nord au sud, on sait
que la prolongation de ce canal est allée répandre
jusqu'à Suez la vie et la fécondité, et maintenant du
sud au nord la conduite qui vient d'être terminée
porte l'eau du Nil à Port-Saïd. Port-Saïd, au point
de vue de l'eau, n'était pas moins désolé que Suez.
Sous ce rapport, la baie de Péluse rivalisait avec
la baie de Suez. Maintenant le port du canal sur la
Méditerranée est alimenté d'eau comme le port sur
la mer Rouge.
Cet ouvrage, qui vient d'être heureusement ache-
vé, n'était pas sans difficulté. La conduite devait
être installée le long des berges du lac Menzaleh, et
l'on se demandait si ces berges, de formation nou-
velle, pourraient soutenir cette épreuve sans subir
quelque ébranlement. L'expérience est faite. Port-Saïd
sera désormais largement abreuvé, et la Compagnie
y gagnera les économies résultant de la suppression
des coûteux transports nécessaires jusqu'ici pour ali-
menter une population de 4 à 5,000 âmes.
Aujourd'hui toutes les stations intermédiaires entre
la Méditerranée et la mer Rouge d'une part, et le lac
Timsah et le Ouady de l'autre, sont abondamment
pourvues d'eau douce.
ERNEST DESPLACES.
PROGRÈS DE L'IMPORTANCE COHHERCIALLE DE SUEZ.
On lit dans la Patrie du 14 avril :
c Parmi les nouvelles créations qui ont nécessité,
de la part du ministère des affaires étrangères,
la demande d'une augmentation pour le budget
de 1865, figure celle d'un consulat et d'un emploi
de drogman-chancelier à Suez, où la France n'entre-
tenait qu'un agent vice-consul. N'était-il pas néces-
saire que les intérêts français eussent désormais
une représentation plus importante dans cette ville,
destinée à devenir, après le percement de l'isthme,
l'entrepôt des échanges entre l'Europe et l'extrême
Orient, et qui est déjà le centre d'un mouvement
commercial des plus actifs? — Louis BELLET. »
NOUVELLES INTERPELLATIONS A LA CHAMBRE DES COMMUNES-
Séance du 12 avril.
Nous empruntons au Times du 13 le compte rendu
de l'incident suivant, relatif au canal de Suez :
« M. GRIFFITH. Je demande au premier lord de la
Trésorerie si le sultan a récemment ordonné au pacha
d'Egypte d'interrompre l'envoi des travailleurs forcés
pour les ouvrages du canal de Suez, et si le gouver-
nement de la reine soutiendra le sultan dans cette
détermination.
» LORD PALMERSTON. — L'honorable membre sait très-
bien, et la Chambre sait aussi qu'il y a quelque temps
le sultan ordonna la discontinuation du travail forcé en
Egypte, supprimé depuis longtemps dans les autres pro-
vinces de l'empire turc. Les parties engagées dans le
canal de Suez, qui avaient employé le travail forcé sur
une grande échelle, ont pétitionné pour obtenir une
prolongation de terme qui, je crois, leur a été deux
fois accordée. Sans aucun doute, il est très. à regretter,
dans les intérêts de l'Angleterre et de la France, que
lorsque les deux pays sont dans une si grande disette
de coton, trente ou quarante mille travailleurs qui
pourraient être utilement employés à la culture du
coton en Egypte, soient occupés à creuser un canal à
travers un désert sablonneux et à former deux ports
dans une vase profonde et des eaux basses. (On rit.)
J'ose espérer qu'il sera bientôt mis fin à une occupa-
tion aussi inutile. (Ecoutez! écoutez 1) »
Il paraît que lord Palmerston est incorrig-ible ; son
opiniâtreté résiste à l'évidence, et nous croyons dé-
sormais qu'il niera la possibilité du canal même lors-
que les navires de la marine anglaise le traverse-
ront. Malgré les attaques tout à fait imprévues qui
nous viennent de l'autre côté du détroit, nous persis-
terons dans la réserve à laquelle nous nous sommes
engagés, et nous nous abstenons de toute récrimina-
tion comme de toute polémique.
Toutefois nous ne pouvons nous dispenser de rec-
tifier une des assertions de Sa Seigneurie. La Com-
pagnie n'a pas pétitionné un ajournement à la sus..
pension des travaux ; mais le gouvernement français
est intervenu pour qu'aucune mesure changeant le
statu quo ne pût dans aucun cas être prise avant que
l'Empereur ait prononcé sa décision.
Nous nous faisons un plaisir d'apprendre au
noble lord que, quoi qu'il arrive, les dispositions de
la Compagnie sont prises pour que les travaux n'aient
pas à subir d'interruption. Les droits des actionnai-
res sont sous la protection et remis à la justice de
l'Empereur des Français. Quant à l'exécution du ca-
L'EAU DOUCE A PORT-SAÏD.
Nous recevons le télégramme suivant :
« Alexandrie, 13 avril 1864.
» La conduite d'eau douce partant d'Ismaïlia est
» terminée et arrivée à Port-Saïd. Succès complet.
» L'agent supérieur,
» P. GÉRARDIN. T
Cette dépêche nous annonce l'accomplissement
d'un nouvel et considérable progrès. On peut dire
maintenant que de toutes parts le désert est traversé
par l'eau douce. À sa partie occidentale, de Ras-el-
Ouady, au lac Timsah, la Compagnie a creusé une
ligne d'eau qui arrose la vallée de Gessen et va
baigner la ville d'Ismaïlia. Du nord au sud, on sait
que la prolongation de ce canal est allée répandre
jusqu'à Suez la vie et la fécondité, et maintenant du
sud au nord la conduite qui vient d'être terminée
porte l'eau du Nil à Port-Saïd. Port-Saïd, au point
de vue de l'eau, n'était pas moins désolé que Suez.
Sous ce rapport, la baie de Péluse rivalisait avec
la baie de Suez. Maintenant le port du canal sur la
Méditerranée est alimenté d'eau comme le port sur
la mer Rouge.
Cet ouvrage, qui vient d'être heureusement ache-
vé, n'était pas sans difficulté. La conduite devait
être installée le long des berges du lac Menzaleh, et
l'on se demandait si ces berges, de formation nou-
velle, pourraient soutenir cette épreuve sans subir
quelque ébranlement. L'expérience est faite. Port-Saïd
sera désormais largement abreuvé, et la Compagnie
y gagnera les économies résultant de la suppression
des coûteux transports nécessaires jusqu'ici pour ali-
menter une population de 4 à 5,000 âmes.
Aujourd'hui toutes les stations intermédiaires entre
la Méditerranée et la mer Rouge d'une part, et le lac
Timsah et le Ouady de l'autre, sont abondamment
pourvues d'eau douce.
ERNEST DESPLACES.
PROGRÈS DE L'IMPORTANCE COHHERCIALLE DE SUEZ.
On lit dans la Patrie du 14 avril :
c Parmi les nouvelles créations qui ont nécessité,
de la part du ministère des affaires étrangères,
la demande d'une augmentation pour le budget
de 1865, figure celle d'un consulat et d'un emploi
de drogman-chancelier à Suez, où la France n'entre-
tenait qu'un agent vice-consul. N'était-il pas néces-
saire que les intérêts français eussent désormais
une représentation plus importante dans cette ville,
destinée à devenir, après le percement de l'isthme,
l'entrepôt des échanges entre l'Europe et l'extrême
Orient, et qui est déjà le centre d'un mouvement
commercial des plus actifs? — Louis BELLET. »
NOUVELLES INTERPELLATIONS A LA CHAMBRE DES COMMUNES-
Séance du 12 avril.
Nous empruntons au Times du 13 le compte rendu
de l'incident suivant, relatif au canal de Suez :
« M. GRIFFITH. Je demande au premier lord de la
Trésorerie si le sultan a récemment ordonné au pacha
d'Egypte d'interrompre l'envoi des travailleurs forcés
pour les ouvrages du canal de Suez, et si le gouver-
nement de la reine soutiendra le sultan dans cette
détermination.
» LORD PALMERSTON. — L'honorable membre sait très-
bien, et la Chambre sait aussi qu'il y a quelque temps
le sultan ordonna la discontinuation du travail forcé en
Egypte, supprimé depuis longtemps dans les autres pro-
vinces de l'empire turc. Les parties engagées dans le
canal de Suez, qui avaient employé le travail forcé sur
une grande échelle, ont pétitionné pour obtenir une
prolongation de terme qui, je crois, leur a été deux
fois accordée. Sans aucun doute, il est très. à regretter,
dans les intérêts de l'Angleterre et de la France, que
lorsque les deux pays sont dans une si grande disette
de coton, trente ou quarante mille travailleurs qui
pourraient être utilement employés à la culture du
coton en Egypte, soient occupés à creuser un canal à
travers un désert sablonneux et à former deux ports
dans une vase profonde et des eaux basses. (On rit.)
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tion aussi inutile. (Ecoutez! écoutez 1) »
Il paraît que lord Palmerston est incorrig-ible ; son
opiniâtreté résiste à l'évidence, et nous croyons dé-
sormais qu'il niera la possibilité du canal même lors-
que les navires de la marine anglaise le traverse-
ront. Malgré les attaques tout à fait imprévues qui
nous viennent de l'autre côté du détroit, nous persis-
terons dans la réserve à laquelle nous nous sommes
engagés, et nous nous abstenons de toute récrimina-
tion comme de toute polémique.
Toutefois nous ne pouvons nous dispenser de rec-
tifier une des assertions de Sa Seigneurie. La Com-
pagnie n'a pas pétitionné un ajournement à la sus..
pension des travaux ; mais le gouvernement français
est intervenu pour qu'aucune mesure changeant le
statu quo ne pût dans aucun cas être prise avant que
l'Empereur ait prononcé sa décision.
Nous nous faisons un plaisir d'apprendre au
noble lord que, quoi qu'il arrive, les dispositions de
la Compagnie sont prises pour que les travaux n'aient
pas à subir d'interruption. Les droits des actionnai-
res sont sous la protection et remis à la justice de
l'Empereur des Français. Quant à l'exécution du ca-
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