Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mars 1864 15 mars 1864
Description : 1864/03/15 (A9,N186). 1864/03/15 (A9,N186).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203317x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UMO^ DES DEUX MERS. 1Ï5
çus neufs autant que profonds : c'est un chapitre de -
faits divers aussi intéressants que variés et pittores-
ques ; c'est un feuilleton plein d'esprit et de saillies ;
cela va continuellement, avec le naturel le plus par-
fait, du grave au doux, du plaisant au sévère. La
France entière a crié : Bravo! et, certainement, il
en sera de même en Egypte. »
Le même journal publie l'avis suivant :
Adresse au prince Napoléon.
« Plusieurs de nos compatriotes ont pensé qu'il était
du devoir de la colonie de faire parvenir à S. A. le
Prince Napoléon l'expression de leurs sympathies
respectueuses et de leur admiration au sujet du dis-
cours par lui prononcé dans le mémorable banquet
du Il février. Nous annonçons à nos lecteurs qu'ils
pourront signer, dans les bureaux du Phare, une
adresse destinée à porter au Prince le témoignage
de l'heureux effet produit eli ce pays par cette bril-
lante et admirable improvisation. »
ERNEST DESPLACES.
IL CANALE DI SUEZ,
Nouveau journal italien.
L'entreprise du percement de l'isthme acquiert
tous les jours un surcroît de développement dans
les sympathies et nous pouvons ajouter dans les be-
soins de l'Europe. On sait déjà, par exemple, tout
l'appui que lui a prêté la presse italienne de concert
avec celle de tous les autres pays. On se rappelle
également les manifestations faites par les cham-
bres de commerce du royaume d'Italie, à la suite
des menaces contenues dans la note du 6 avril, et
les pressantes invitations qu'elles ont adressées à
leur gouvernement pour qu'il s'associât à la France,
dans la protection à donner à cette œuvre d'un si
grand intérêt pour le commerce méditerranéen. Le
moment paraît venu où ce mouvement va se coor-
donner et se régulariser. En effet, nous recevons
de Turin le premier numéro d'un nouveau journal
qui, sous ce titre, il Canale di Suez, vient de pa-
raître dans cette ville, et qui a pour objet spécial
l'étude et ta propagation dans l'opinion italienne dfes
ques$ôiis qtti se rattachent à ce vaste sujet.
D'après nos renseignements, cette publication est
patronnée par plusieurs notabilités italiennes, au
nombre desquelles nous pourrions citer les hommes
d'Etat les plus éminents et les plus respectés de ce
pays si intelligent. Nous accueillons avec joie ce
nouveau confrère, et en lui souhaitaiaet la bienvenue,
noua nous empressons lier reproduire les principaux
extraits du programme par lequel il inaugure son
entrée dans la publicité :
ERNEST DESPLACES.
«La délibération prise par les chambres de commerce
de diverses provinces du royaume (1) pour presser le mi-
nistère d'entourer de sa protection le grand œuvre .du
canal de Suez, et faire concourir notre mirtistère à
aplanir les difficultés suscitées par la jalousie an-
glaise, ou pour mieux dire, par quelques hommes
d'État anglais, est un fait qui honore ces chambres à
un haut degré,
» C'est le premier fait d'une coopération unie pour
un grand but qui soit émané de cette magistrature
représentant le commerce italien, et en vérité elle ne
pouvait choisir une thèse plus noble, un sujet plus
pratique.
» Plusieurs journaux des diverses-parties de ritaîie ont
fait ressortir toute l'importance de cet événement ; ils
l'ont considéré comme le premier pas vers une. action
persistante devant s'exercer par l'intermédiaire des
chambres de commerce d'Italie, et destinée à éclairer
la nation sur les avantages qu'elle peut retirer de cette
entreprise qui formera époque dans le commerce univer-
sel. Grande est l'attention que les autres pays prêtent
à cette question importante. Depuis longtemps en
France elle a donné lieu à la publication, sous le titre
rIsthme de Suez, d'un journal répandu et lu avec avidité
dans cet empire.iL'Espagne et l'Autriche s'en occupent,
et déjà plusieurs fois Trieste a envoyé sur les lieux
des délégués pour avoir leurs rapports sur l'état des tra-
vaux et les progrès de l'œuvre. Le Portugal, la Hol-
lande, la Grèce s'en occupent également.
» Des événements très-importants se scnt accomplis
dans les contrées vers lesquelles le canal de Suez nous
ouvrira passage. Une partie de la Chine a ouvert ses
ports au commerce européen. Les Français ont occupé
trois provinces dans la péninsule cochinchinoise, des
traités ont été conclus avec le Japon, les Annamites et
Madagascar. Tout ceci est l'avant-coureur de nouveaux
intérêts, d'une nouvelle vie commerciale sur la plus
vaste échelle dans ces lieux encore aujourd'hui si éloi-
gnés, et dont dans peu d'années nous serons si rap-
prochés au moyen du nouveau Bosphore.
» Quelle idée l'Italie a-t-elle pu se faire d'un tel ou-
vrage? L'Italie s'armait, luttait, s'organisait au mo
ment même où se constituait en France (décembre
1858) la société gigantesque du canal de Suez, qui
bientôt se prépara à exécuter les travaux. La plus lé-
gitime des causes que puisse avoir une nation nous
empêcha de soutenir le progrès de cette entreprise.
Elle n'est pas entrée dans la connaissance de nos mul-
titudes. Elle n'a pas pénétré dans le peuple. Mais
maintenant, c'est précisément parce que notre nation
a puisé, dans sa transformation, tous les éléments né-
cessaires pour devenir une nation puissante, que l'ins-
truire d'une arfairé d'une si vitale importance est une
nécessité qui ni peut plus êtVe différée.
» Toutefois, comment procéder da'tfsc cette instruc-
tion? L'intérêt montré par les chambres de commerce
(1) Gènes, Florence, Milan, Pavie, Corne, Bergame, Ancône, la
Yaltçliue, Syracuse, Cuneo, Pise, Messine.
çus neufs autant que profonds : c'est un chapitre de -
faits divers aussi intéressants que variés et pittores-
ques ; c'est un feuilleton plein d'esprit et de saillies ;
cela va continuellement, avec le naturel le plus par-
fait, du grave au doux, du plaisant au sévère. La
France entière a crié : Bravo! et, certainement, il
en sera de même en Egypte. »
Le même journal publie l'avis suivant :
Adresse au prince Napoléon.
« Plusieurs de nos compatriotes ont pensé qu'il était
du devoir de la colonie de faire parvenir à S. A. le
Prince Napoléon l'expression de leurs sympathies
respectueuses et de leur admiration au sujet du dis-
cours par lui prononcé dans le mémorable banquet
du Il février. Nous annonçons à nos lecteurs qu'ils
pourront signer, dans les bureaux du Phare, une
adresse destinée à porter au Prince le témoignage
de l'heureux effet produit eli ce pays par cette bril-
lante et admirable improvisation. »
ERNEST DESPLACES.
IL CANALE DI SUEZ,
Nouveau journal italien.
L'entreprise du percement de l'isthme acquiert
tous les jours un surcroît de développement dans
les sympathies et nous pouvons ajouter dans les be-
soins de l'Europe. On sait déjà, par exemple, tout
l'appui que lui a prêté la presse italienne de concert
avec celle de tous les autres pays. On se rappelle
également les manifestations faites par les cham-
bres de commerce du royaume d'Italie, à la suite
des menaces contenues dans la note du 6 avril, et
les pressantes invitations qu'elles ont adressées à
leur gouvernement pour qu'il s'associât à la France,
dans la protection à donner à cette œuvre d'un si
grand intérêt pour le commerce méditerranéen. Le
moment paraît venu où ce mouvement va se coor-
donner et se régulariser. En effet, nous recevons
de Turin le premier numéro d'un nouveau journal
qui, sous ce titre, il Canale di Suez, vient de pa-
raître dans cette ville, et qui a pour objet spécial
l'étude et ta propagation dans l'opinion italienne dfes
ques$ôiis qtti se rattachent à ce vaste sujet.
D'après nos renseignements, cette publication est
patronnée par plusieurs notabilités italiennes, au
nombre desquelles nous pourrions citer les hommes
d'Etat les plus éminents et les plus respectés de ce
pays si intelligent. Nous accueillons avec joie ce
nouveau confrère, et en lui souhaitaiaet la bienvenue,
noua nous empressons lier reproduire les principaux
extraits du programme par lequel il inaugure son
entrée dans la publicité :
ERNEST DESPLACES.
«La délibération prise par les chambres de commerce
de diverses provinces du royaume (1) pour presser le mi-
nistère d'entourer de sa protection le grand œuvre .du
canal de Suez, et faire concourir notre mirtistère à
aplanir les difficultés suscitées par la jalousie an-
glaise, ou pour mieux dire, par quelques hommes
d'État anglais, est un fait qui honore ces chambres à
un haut degré,
» C'est le premier fait d'une coopération unie pour
un grand but qui soit émané de cette magistrature
représentant le commerce italien, et en vérité elle ne
pouvait choisir une thèse plus noble, un sujet plus
pratique.
» Plusieurs journaux des diverses-parties de ritaîie ont
fait ressortir toute l'importance de cet événement ; ils
l'ont considéré comme le premier pas vers une. action
persistante devant s'exercer par l'intermédiaire des
chambres de commerce d'Italie, et destinée à éclairer
la nation sur les avantages qu'elle peut retirer de cette
entreprise qui formera époque dans le commerce univer-
sel. Grande est l'attention que les autres pays prêtent
à cette question importante. Depuis longtemps en
France elle a donné lieu à la publication, sous le titre
rIsthme de Suez, d'un journal répandu et lu avec avidité
dans cet empire.iL'Espagne et l'Autriche s'en occupent,
et déjà plusieurs fois Trieste a envoyé sur les lieux
des délégués pour avoir leurs rapports sur l'état des tra-
vaux et les progrès de l'œuvre. Le Portugal, la Hol-
lande, la Grèce s'en occupent également.
» Des événements très-importants se scnt accomplis
dans les contrées vers lesquelles le canal de Suez nous
ouvrira passage. Une partie de la Chine a ouvert ses
ports au commerce européen. Les Français ont occupé
trois provinces dans la péninsule cochinchinoise, des
traités ont été conclus avec le Japon, les Annamites et
Madagascar. Tout ceci est l'avant-coureur de nouveaux
intérêts, d'une nouvelle vie commerciale sur la plus
vaste échelle dans ces lieux encore aujourd'hui si éloi-
gnés, et dont dans peu d'années nous serons si rap-
prochés au moyen du nouveau Bosphore.
» Quelle idée l'Italie a-t-elle pu se faire d'un tel ou-
vrage? L'Italie s'armait, luttait, s'organisait au mo
ment même où se constituait en France (décembre
1858) la société gigantesque du canal de Suez, qui
bientôt se prépara à exécuter les travaux. La plus lé-
gitime des causes que puisse avoir une nation nous
empêcha de soutenir le progrès de cette entreprise.
Elle n'est pas entrée dans la connaissance de nos mul-
titudes. Elle n'a pas pénétré dans le peuple. Mais
maintenant, c'est précisément parce que notre nation
a puisé, dans sa transformation, tous les éléments né-
cessaires pour devenir une nation puissante, que l'ins-
truire d'une arfairé d'une si vitale importance est une
nécessité qui ni peut plus êtVe différée.
» Toutefois, comment procéder da'tfsc cette instruc-
tion? L'intérêt montré par les chambres de commerce
(1) Gènes, Florence, Milan, Pavie, Corne, Bergame, Ancône, la
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