Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mars 1864 15 mars 1864
Description : 1864/03/15 (A9,N186). 1864/03/15 (A9,N186).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203317x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
180 - L'ISTHME DE SUEZ,
toutes les grandes questions, avait ordonné des études,
mais qui n'eurent pas de suite.
D Aujourd'hui les travaux sont en pleine exécution,
grâce à la haute intelligence du vice-roi d'Égypte et
à l'énergique persévérance du fondateur de la Compa-
gnie, M. Ferdinand de Lesseps.
» Aucun homme ne peut demeurer indifférent aux
travaux de ceux qui se sont dévoués à cette belle en-
treprise. La lutte qu'ils soutiennent aujourd'hui inté-
resse le monde entier, et quoique bien étranger aux
intérêts qui s'y rattachent, notre public de Lausanne
est venu témoigner par sa présence à l'hôtel de ville
qu'il savait apprécier les nobles efforts de M. de Les-
seps.
» M. l'ingénieur Fraisse, dans la conférence tenue
hier dans la grande salle de l'hôtel de ville, a retracé
les diverses phases de l'entreprise, depuis son origine,
en 1854, jusqu'à ce jour. Il a fait connaître les diverses
études faites, les soins avec lesquels toutes les parties
du projet ont été vérifiées et contrôlées, les progrès
déjà accomplis, les travaux déjà exécutés, ceux qui
restent à faire et ainsi il a mis ses auditeurs en me-
sure de saisir avec clarté et lucidité toutes les parties
du problème de la jonction des deux mers.
» Grâce à des cartes préparées par M. Fraisse sur
une grande échelle, grâce surtout aux matériaux et
documents précieux qu'il doit à l'obligeance person-
nelle de M. de Lesseps, il a pu intéresser le public lau-
sannois à une œuvre qui ne le touche que par sa grandeur
et son importance européenne.
» Malgré les luttes dont les journaux étrangers nous
parlent, nous avons la conviction que l'œuvre sera ache-
vée et que les intérêts égoïstes qui cherchent à l'entra-
ver ne pourront pas même la retarder. — Nous considé-
rons l'entreprise comme ayant une importance immense
pour toute l'humanité. Nous voyons, dans son accom-
plissement, un des beaux titres de gloire des souverains
qui l'auront secondée et de l'homme de cœur et de ta-
lent qui s'est mis résolûment à la brèche pour fonder la
compagnie actuelle.
» Nous remercions M. l'ingénieur Fraisse d'avoir bien
voulu nous entretenir de cette magnifique entreprise, et
nous l'avons écouté avec tant d'intérêt que nous sommes
heureux qu'il n'ait pu achever hier son exposition,
parce que nous aurons ainsi le plaisir de l'entendre en-
core une fois. »
REVUE DE LÀ PRESSE.
Assemblée générale du 1er mars.
GAZETTE DE FRANCE.
« Avant-hier, les actionnaires du canal maritime de
Suez, convoqués en assemblée générale, se sont réunis
au Cirque de l'Impératrice. Les adversaires de cette
grande et patriotique entreprise n'avaient rien négligé
pour peser sur les délibérations de cette assemblée.
N'osant pas s'attaquer à l'entreprise elle-même, ils
avaient multiplié les agressions violentes et malveil-
lantes contre M. de Lesseps et contre le Conseil d'admi-
nistration. Polémique passionnée dans les journaux
dont ils s'étaient assurés le concours, consultations ju-
ridiques, pamphlets anonymes, rien n'avait été né-
gligé.
» Aussi n'étaient-ils pas S¡ftns quelque inquiétude sur
le résultat de la séance, ceux qui désirent que cette -
œuvre soit menée à bonne fin par celui-là même qui
l'a commencée et préparée au prix d'immenses labeurs ;
ceux qui ne voudraient point que l'Angleterre réussit
à l'entraver; ceux qui blâmaient l'hostilité, à laquelle
elle était en butte en France, où elle ne devrait trouver
que des défenseurs, et ceux-là forment l'immense ma-
jorité.
» Mais ils ont bientôt compris, à l'attitude de l'as-
semblée, que les calomnies propagées n'avaient produit
aucune impression. Le vaste amphithéâtre du Cirque
était rempli d'actionnaires, qui, tous, manifestaient les
sentiments les plus sympathiques, et ces sentiments
n'ont fait que s'accroître, à mesure que M. de Lesseps
exposait la situation financière de la Compagnie, l'état
actuel des travaux, ce" qui avait été accompli déjà et
ce qui restait encore à accomplir.
» M. de Lesseps a mis une entière franchise dans son
récit ; il n'a rien caché du conflit soulevé par le gou-
vernement égyptien et de la conduite qu'avait cru de-
voir adopter le Conseil d'administration, en présence
d'exigences contraires à la lettre et à l'esprit du con-
trat intervenu entre la Compagnie et le vice-roi ; il a
fini en annonçant que le vice-roi, sur la proposition
qui lui en avait été faite, avait choisi l'Empereur Na-
poléon pour arbitre, s'engageant d'avance à se confor-
mer à la décision impériale, engagement que la Com-
pagnie s'est empressée de prendre de son côté.
» Après cet exposé, le vote des actionnaires ne pou-
vait être un seul instant douteux. M. de Lesseps a de-
mandé que l'assemblée approuvât le passé et émit un
vote de confiance pour l'avenir. Cette demande lui a
été accordée d'enthousiasme, on peut le dire. A ces
mots de M. de Lesseps : « Que tous ceux qui veulent
» appuyer cette résolution se lèvent », l'assemblée s'est
levée en masse. Les rares opposants qui se trouvaient
dans la salle, comprimés par cet élan en quelque sorte
unanime, n'ont pas osé se montrer, et à la contre-
épreuve, ainsi formulée : « Que tous ceux qui s'y op-
» posent se lèvent, » pas un assistant n'a été debout.
» Ainsi s'est terminée cette réunion, par un triomphe
éclatant de M. de Lesseps, et par une défaite complète
de ses adversaires. Espérons que ce résultat leur ser-
vira de leçon, et qu'ils s'abstiendront désormais de
toute attaque, qui, en nuisant à l'entreprise du canal
maritime, ne ferait que servir les intérêts de la politi-
que anglaise.
» APBRY-FOUCAULT. »
REVUE DE L'EMPIRE.
« Le canal de Suez est une entreprise toute fran-
çaise.
toutes les grandes questions, avait ordonné des études,
mais qui n'eurent pas de suite.
D Aujourd'hui les travaux sont en pleine exécution,
grâce à la haute intelligence du vice-roi d'Égypte et
à l'énergique persévérance du fondateur de la Compa-
gnie, M. Ferdinand de Lesseps.
» Aucun homme ne peut demeurer indifférent aux
travaux de ceux qui se sont dévoués à cette belle en-
treprise. La lutte qu'ils soutiennent aujourd'hui inté-
resse le monde entier, et quoique bien étranger aux
intérêts qui s'y rattachent, notre public de Lausanne
est venu témoigner par sa présence à l'hôtel de ville
qu'il savait apprécier les nobles efforts de M. de Les-
seps.
» M. l'ingénieur Fraisse, dans la conférence tenue
hier dans la grande salle de l'hôtel de ville, a retracé
les diverses phases de l'entreprise, depuis son origine,
en 1854, jusqu'à ce jour. Il a fait connaître les diverses
études faites, les soins avec lesquels toutes les parties
du projet ont été vérifiées et contrôlées, les progrès
déjà accomplis, les travaux déjà exécutés, ceux qui
restent à faire et ainsi il a mis ses auditeurs en me-
sure de saisir avec clarté et lucidité toutes les parties
du problème de la jonction des deux mers.
» Grâce à des cartes préparées par M. Fraisse sur
une grande échelle, grâce surtout aux matériaux et
documents précieux qu'il doit à l'obligeance person-
nelle de M. de Lesseps, il a pu intéresser le public lau-
sannois à une œuvre qui ne le touche que par sa grandeur
et son importance européenne.
» Malgré les luttes dont les journaux étrangers nous
parlent, nous avons la conviction que l'œuvre sera ache-
vée et que les intérêts égoïstes qui cherchent à l'entra-
ver ne pourront pas même la retarder. — Nous considé-
rons l'entreprise comme ayant une importance immense
pour toute l'humanité. Nous voyons, dans son accom-
plissement, un des beaux titres de gloire des souverains
qui l'auront secondée et de l'homme de cœur et de ta-
lent qui s'est mis résolûment à la brèche pour fonder la
compagnie actuelle.
» Nous remercions M. l'ingénieur Fraisse d'avoir bien
voulu nous entretenir de cette magnifique entreprise, et
nous l'avons écouté avec tant d'intérêt que nous sommes
heureux qu'il n'ait pu achever hier son exposition,
parce que nous aurons ainsi le plaisir de l'entendre en-
core une fois. »
REVUE DE LÀ PRESSE.
Assemblée générale du 1er mars.
GAZETTE DE FRANCE.
« Avant-hier, les actionnaires du canal maritime de
Suez, convoqués en assemblée générale, se sont réunis
au Cirque de l'Impératrice. Les adversaires de cette
grande et patriotique entreprise n'avaient rien négligé
pour peser sur les délibérations de cette assemblée.
N'osant pas s'attaquer à l'entreprise elle-même, ils
avaient multiplié les agressions violentes et malveil-
lantes contre M. de Lesseps et contre le Conseil d'admi-
nistration. Polémique passionnée dans les journaux
dont ils s'étaient assurés le concours, consultations ju-
ridiques, pamphlets anonymes, rien n'avait été né-
gligé.
» Aussi n'étaient-ils pas S¡ftns quelque inquiétude sur
le résultat de la séance, ceux qui désirent que cette -
œuvre soit menée à bonne fin par celui-là même qui
l'a commencée et préparée au prix d'immenses labeurs ;
ceux qui ne voudraient point que l'Angleterre réussit
à l'entraver; ceux qui blâmaient l'hostilité, à laquelle
elle était en butte en France, où elle ne devrait trouver
que des défenseurs, et ceux-là forment l'immense ma-
jorité.
» Mais ils ont bientôt compris, à l'attitude de l'as-
semblée, que les calomnies propagées n'avaient produit
aucune impression. Le vaste amphithéâtre du Cirque
était rempli d'actionnaires, qui, tous, manifestaient les
sentiments les plus sympathiques, et ces sentiments
n'ont fait que s'accroître, à mesure que M. de Lesseps
exposait la situation financière de la Compagnie, l'état
actuel des travaux, ce" qui avait été accompli déjà et
ce qui restait encore à accomplir.
» M. de Lesseps a mis une entière franchise dans son
récit ; il n'a rien caché du conflit soulevé par le gou-
vernement égyptien et de la conduite qu'avait cru de-
voir adopter le Conseil d'administration, en présence
d'exigences contraires à la lettre et à l'esprit du con-
trat intervenu entre la Compagnie et le vice-roi ; il a
fini en annonçant que le vice-roi, sur la proposition
qui lui en avait été faite, avait choisi l'Empereur Na-
poléon pour arbitre, s'engageant d'avance à se confor-
mer à la décision impériale, engagement que la Com-
pagnie s'est empressée de prendre de son côté.
» Après cet exposé, le vote des actionnaires ne pou-
vait être un seul instant douteux. M. de Lesseps a de-
mandé que l'assemblée approuvât le passé et émit un
vote de confiance pour l'avenir. Cette demande lui a
été accordée d'enthousiasme, on peut le dire. A ces
mots de M. de Lesseps : « Que tous ceux qui veulent
» appuyer cette résolution se lèvent », l'assemblée s'est
levée en masse. Les rares opposants qui se trouvaient
dans la salle, comprimés par cet élan en quelque sorte
unanime, n'ont pas osé se montrer, et à la contre-
épreuve, ainsi formulée : « Que tous ceux qui s'y op-
» posent se lèvent, » pas un assistant n'a été debout.
» Ainsi s'est terminée cette réunion, par un triomphe
éclatant de M. de Lesseps, et par une défaite complète
de ses adversaires. Espérons que ce résultat leur ser-
vira de leçon, et qu'ils s'abstiendront désormais de
toute attaque, qui, en nuisant à l'entreprise du canal
maritime, ne ferait que servir les intérêts de la politi-
que anglaise.
» APBRY-FOUCAULT. »
REVUE DE L'EMPIRE.
« Le canal de Suez est une entreprise toute fran-
çaise.
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