Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mars 1864 15 mars 1864
Description : 1864/03/15 (A9,N186). 1864/03/15 (A9,N186).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203317x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 179
vue de la civilisation chrétienne. Aujourd'hui des
attaques, tantôt sourdes, tantôt ouvertes, mais tou-
jours fidèles à un programme dont le but est connu,
veulent créer des entraves à la grande œuvre de
M. de Lesseps. Une manifestation solennelle, qui a
été en même temps une protestation, a eu lieu à
Paris. Il appartient à Marseille de suivre cet exem-
ple généreux, et c'est au nom des intérêts matériels
et de l'avenir même de Marseille que nous devons
prendre cette résolution.
» Et, en effet, s'il est une ville qui doive soutenir
énergiquement M. de Lesseps dans cette lutte jour-
nalière, n'est-ce pas Marseille? S'il est encore des
indifférents et des incrédules, qu'ils jettent les yeux
sur une carte du monde, et ils verront, grâce au
canal de jonction des deux mers, l'ancienne route
des Indes retrouvée.
» Cela admis, ne comprend-on pas que Marseille
peut se trouver, dans un moment donné, en posses-
sion du commerce des Indes, commerce qui a tou-
jours été une bource inépuisable de fortune pour les
peuples qui l'ont entrepris, riche héritage de Gênes
et de Venise que Marseille disputera à l'Angleterre.
» De plus, quel est celui d'entre nous qui peut
fermer les yeux à l'évidence, et ne pas dire que
Marseille est arrivée à un point de prospérité où il
ne lui est plus permis de faire une halte? De tous
côtés on a largement escompté l'avenir. Malheur
donc à la fortune publique, malheur à nos intérêts,
s'il s'élevait quelque obstacle sérieux au développe-
ment de notre patrie! Ainsi tous, tant que nous
sommes, négociants, entrepreneurs, spéculateurs de
toutes sortes, ouvriers intelligents cherchant un
travail rémunérateur et trouvant souvent la fortune,
tous, en un mot, nous sommes obligés de vouloir le
percement de l'isthme de Suez.
» En conséquence, je propose de nouveau qu'une
manifestation se fasse et qu'un grand banquet soit
offert dans le vaste hippodrome du château des
Fleurs, à M. de Lesseps, à son prochain voyage à
Marseille.
» La cotisation serait modique pour que les mem-
bres des classes laborieuses pussent répondre à
l'appel qui leur serait adressé, appel qui serait en-
tendu, j'en suis sûr, car on connaît bien les aspira-
tions du peuple de Marseille pour tout ce qui est
noble et grand.
» On ne saurait douter également de l'assentiment
de M. de Lesseps. Il serait heureux, nous le croyons,
de voir se produire les sentiments sympathiques
d'une grande ville, du premier port de la France,
pour son utile et généreuse entreprise.
» Recevez, etc.
» Henri VERNE. »
On lit dans l'Industriel alsacien (Mulhouse) :
« M. de Lesseps doit se rendre prochainement en
Egypte. Les Marseillais organisent en ce moment
un banquet populaire en son honneur. Il aura lieu
au moment de son passage dans cette ville. On
comprend que la grande cité tienne à manifester
ses sympathies pour le promoteur d'une entreprise
qui doit contribuer à sa grandeur, car une fois le
canal ouvert, Marseille se trouvera être le principal
entrepôt de la Méditerranée pour le commerce entre
l'Inde et l'Europe.
» Ch. CAHOT. »
LA SUISSE ET LE CANAL DE SUEZ.
Quand nous disons que toute l'Europe civilisée,
que tous les esprits qui ont l'aspiration du progrès
sont d'accord pour réclamer et appuyer l'entreprise
du percement de l'isthme, chaque jour vient nous
apporter un nouveau témoignage de cette éclatante
vérité. S'il est un pays dont l'impartialité dans cette
question ne puisse pas être suspecte, et qui soit dé-
sintéressé dans les compétitions ou les jalousies
qu'elle peut susciter, c'est à coup sûr la Suisse.
Eloignée de la mer, isolée derrière ses montagnes,
il semble qu'au point de vue matériel, la Suisse ait
à gagner moins que personne à l'achèvement de ce
grand ouvrage ; mais il y a là néanmoins un grand
progrès, une vaste carrière promise à l'activité de
tout ce qui pense et de tout ce qui travaille, et le
Suisse industrieux et laborieux sait que tout ce qui
contribue au bien-être général profite à toutes les na-
tions. La Suisse, donc, nous a déjà donné plus d'une
preuve de ses sympathies, et dans le compte rendu
suivant la Gazette de Lausanne nous apporte un nou-
veau témoignage des sentiments et de l'intérêt de
son pays en faveur du canal maritime. Voici en
effet ce qu'on lit dans ce journal. Dira-t-on en An-
gleterre que la Suisse conspire aussi avec la France
pour s'emparer des Indes ?
FLELRT.
« Lausanne, 3 mars.
« Parmi les grandes œuvre du xixa siècle, si fécond
en inventions utiles, l'ouverture d'un canal maritime
de jonction entre la mer Rouge et la mer Méditer-
ranée par l'isthme de Suez est au nombre des plus
remarquables, non-seulement par la grandeur de
l'œuvre en elle-même, mais surtout par l'importance
des résultats qu'on peut en attendre pour le commerce
européen et pour la civilisation de l'Orient.
» Entrepris sous les anciens rois d'Egypte, exécuté,
puis abandonné, ce problème était réservé au génie
entreprenant de notre époque. Déjà, en 1798, le pre-
mier consul Bonaparte, dont le vaste génie embrassait
vue de la civilisation chrétienne. Aujourd'hui des
attaques, tantôt sourdes, tantôt ouvertes, mais tou-
jours fidèles à un programme dont le but est connu,
veulent créer des entraves à la grande œuvre de
M. de Lesseps. Une manifestation solennelle, qui a
été en même temps une protestation, a eu lieu à
Paris. Il appartient à Marseille de suivre cet exem-
ple généreux, et c'est au nom des intérêts matériels
et de l'avenir même de Marseille que nous devons
prendre cette résolution.
» Et, en effet, s'il est une ville qui doive soutenir
énergiquement M. de Lesseps dans cette lutte jour-
nalière, n'est-ce pas Marseille? S'il est encore des
indifférents et des incrédules, qu'ils jettent les yeux
sur une carte du monde, et ils verront, grâce au
canal de jonction des deux mers, l'ancienne route
des Indes retrouvée.
» Cela admis, ne comprend-on pas que Marseille
peut se trouver, dans un moment donné, en posses-
sion du commerce des Indes, commerce qui a tou-
jours été une bource inépuisable de fortune pour les
peuples qui l'ont entrepris, riche héritage de Gênes
et de Venise que Marseille disputera à l'Angleterre.
» De plus, quel est celui d'entre nous qui peut
fermer les yeux à l'évidence, et ne pas dire que
Marseille est arrivée à un point de prospérité où il
ne lui est plus permis de faire une halte? De tous
côtés on a largement escompté l'avenir. Malheur
donc à la fortune publique, malheur à nos intérêts,
s'il s'élevait quelque obstacle sérieux au développe-
ment de notre patrie! Ainsi tous, tant que nous
sommes, négociants, entrepreneurs, spéculateurs de
toutes sortes, ouvriers intelligents cherchant un
travail rémunérateur et trouvant souvent la fortune,
tous, en un mot, nous sommes obligés de vouloir le
percement de l'isthme de Suez.
» En conséquence, je propose de nouveau qu'une
manifestation se fasse et qu'un grand banquet soit
offert dans le vaste hippodrome du château des
Fleurs, à M. de Lesseps, à son prochain voyage à
Marseille.
» La cotisation serait modique pour que les mem-
bres des classes laborieuses pussent répondre à
l'appel qui leur serait adressé, appel qui serait en-
tendu, j'en suis sûr, car on connaît bien les aspira-
tions du peuple de Marseille pour tout ce qui est
noble et grand.
» On ne saurait douter également de l'assentiment
de M. de Lesseps. Il serait heureux, nous le croyons,
de voir se produire les sentiments sympathiques
d'une grande ville, du premier port de la France,
pour son utile et généreuse entreprise.
» Recevez, etc.
» Henri VERNE. »
On lit dans l'Industriel alsacien (Mulhouse) :
« M. de Lesseps doit se rendre prochainement en
Egypte. Les Marseillais organisent en ce moment
un banquet populaire en son honneur. Il aura lieu
au moment de son passage dans cette ville. On
comprend que la grande cité tienne à manifester
ses sympathies pour le promoteur d'une entreprise
qui doit contribuer à sa grandeur, car une fois le
canal ouvert, Marseille se trouvera être le principal
entrepôt de la Méditerranée pour le commerce entre
l'Inde et l'Europe.
» Ch. CAHOT. »
LA SUISSE ET LE CANAL DE SUEZ.
Quand nous disons que toute l'Europe civilisée,
que tous les esprits qui ont l'aspiration du progrès
sont d'accord pour réclamer et appuyer l'entreprise
du percement de l'isthme, chaque jour vient nous
apporter un nouveau témoignage de cette éclatante
vérité. S'il est un pays dont l'impartialité dans cette
question ne puisse pas être suspecte, et qui soit dé-
sintéressé dans les compétitions ou les jalousies
qu'elle peut susciter, c'est à coup sûr la Suisse.
Eloignée de la mer, isolée derrière ses montagnes,
il semble qu'au point de vue matériel, la Suisse ait
à gagner moins que personne à l'achèvement de ce
grand ouvrage ; mais il y a là néanmoins un grand
progrès, une vaste carrière promise à l'activité de
tout ce qui pense et de tout ce qui travaille, et le
Suisse industrieux et laborieux sait que tout ce qui
contribue au bien-être général profite à toutes les na-
tions. La Suisse, donc, nous a déjà donné plus d'une
preuve de ses sympathies, et dans le compte rendu
suivant la Gazette de Lausanne nous apporte un nou-
veau témoignage des sentiments et de l'intérêt de
son pays en faveur du canal maritime. Voici en
effet ce qu'on lit dans ce journal. Dira-t-on en An-
gleterre que la Suisse conspire aussi avec la France
pour s'emparer des Indes ?
FLELRT.
« Lausanne, 3 mars.
« Parmi les grandes œuvre du xixa siècle, si fécond
en inventions utiles, l'ouverture d'un canal maritime
de jonction entre la mer Rouge et la mer Méditer-
ranée par l'isthme de Suez est au nombre des plus
remarquables, non-seulement par la grandeur de
l'œuvre en elle-même, mais surtout par l'importance
des résultats qu'on peut en attendre pour le commerce
européen et pour la civilisation de l'Orient.
» Entrepris sous les anciens rois d'Egypte, exécuté,
puis abandonné, ce problème était réservé au génie
entreprenant de notre époque. Déjà, en 1798, le pre-
mier consul Bonaparte, dont le vaste génie embrassait
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.89%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.89%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6203317x/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6203317x/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6203317x/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6203317x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6203317x
Facebook
Twitter