Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1864 01 mars 1864
Description : 1864/03/01 (A9,N185)-1864/03/04. 1864/03/01 (A9,N185)-1864/03/04.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203316h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 165
Je désirerais aussi obtenir, s'il était, possible, la cor-
respondance, non-seulement depuis 1860, mais encore
depuis l'accession de Saïd-Pacha en 1854.
M. LAYARD. — Les papiers demandés se rattachent à
une négociation très-importante et très-délicate, non
entre l'Angleterre et une puissance étrangère, mais
entre deux puissances étrangères. Il ne serait pas
loyal à l'égard des parties intéressées, et il serait pré-
judiciable au service public de produire les correspon-
dances avant que cette négociation soit terminée.
Aussitôt qu'il en sera ainsi, les documents en question
seront naturellement déposés sur le bureau de la
Chambre.
Sans se laisser décourager par cette fin de non-
recevoir à laquelle il devait s'attendre, car le cabinet
de lord Palmerston a toujours éprouvé une extrême
répugnance à communiquer ces documents qui ap-
prendraient au public et à la chambre des vérités
qu'on désire leur cacher, M. Rœbuck, le lendemain,
a fait cette nouvelle déclaration.
Séance du 26.
M. ROEBUCK. — Je préviens le gouvernement en con-
séquence de la réponse qu'il a faite à une question
que je lui ai posée hier que j'ai l'intention de propo-
ser dans une prochaine séance la résolution qui suit :
« Aucune tentative ne doit être faite par le gouver-
nement d'Angleterre pour empêcher la formation du
canal maritime à travers l'isthme de Suez par la Com-
pagnie française actuellement engagée dans cette en-
treprise. »
Nous devons un complet hommage à la fermeté
et au libéralisme intelligent du patriote anglais qui
se montre fidèle à ses opinions et à ses actes de 1858.
Qu'il nous permette toutefois de lui soumettre une
observation. La Compagnie universelle n'est pas
compagnie française. Si elle a été formée en grande
partie par des capitaux français , plusieurs autres
nations s'y sont associées et elle compte dans son
Conseil d'administration des représentants de l'Es-
pagne, de l'Italie, de l'Autriche, de la Belgique, des
Pays-Bas, et de l'Angleterre. Le gouvernement
égyptien est son principal actionnaire. Elle a donc
au plus haut degré et le caractère de la nationalité
égyptienne et celui de l'universalité, et c'est parce
que nous tenons à lui conserver intact et incontesté
ce double caractère que nous prenons la liberté de
rectifier cette assertion de l'honorable M. Rœbuck.
ERNEST DESPLACES.
SYMPTOMES DE RETOUR DANS L'OPINION ANGLAISÉ.
Le Daily Journal, et le Daily Express, principales
feuilles de la ville de Newcastle, ont publié tout ré-
cemment deux articles destinés à éclairer l'opinion
sur la vérité par rapport au canal de Suez. C'est là
un symptôme que nous devons constater. Tout le
monde connaît l'importance commerciale de New-
castle. En 1857, elle avait accueilli M. de Lesseps,
et son projet avec une grande faveur. Mais feu
M. Stephenson, qui était un de ses enfants et y exer-
çait une influence considérable par sa fortune, ses
établissements, sa réputation, avait dans une certaine
mesure modifié les sentiments de sa cité natale rela-
tivement à l'entreprise du percement de l'isthme.
Si nous en devons croire l'un des journaux ci-des-
sus mentionnés, ces dispositions tendraient. à changer
sensiblement, non-seulement à Newcastle, mais en-
core dans le sein même du cabinet, qui en serait aux
regrets d'avoir empêché l'Angleterre de participer
aux bénéfices et à l'honneur de cette œuvre. L'écrivain
en fait peser toute la responsabilité sur lord Palmers*
ton, dont toutes les assertions ont été si complète-
ment démenties par les faits. Nos lecteurs, au sur-
plus, pourront juger par eux-mêmes de la valeur
de l'article que nous signalons, et que, comme nous
l'avons dit, nous empruntons aux colonnes du Daily
Journal en date du 27 février.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans cette feuille :
« Nous profitons avec plaisir de l'occasion que nous
fournit un récent événement arrivé à Paris pour reve-
nir sur la question du grand projet du canal de Suez.
Nous y sommes poussés par l'espérance de contribuer
à influencer en sa faveur le sentiment public de notre
paya, on plaçant aoua les yeux do noa lecteurs de nou-
velles et additionnelles informations sur la véritable
nature du projet, sur sa praticabilité et sur ses avan-
tages pour la Grande-Bretagne au point de vue mili-
taire, politique et commercial. L'cccasion dont nous
parlons est un banquet qui a eu lieu à Paris le 11 fé-
vrier. Ce banquet, comme nous l'apprend un journal
français, a été donné par les actionnaires de la Com-
pagnie de Suez à M. de Lesseps, auteur de l'entre-
prise, aux administrateurs et à ceux qui ont concouru
à sa formation parmi lesquels se trouvait notre conci-
toyen M. D. A. Lange. Le banquet a été célébré au
palais de l'Industrie, placé à la disposition de la Com-
pagnie par ordre de l'Empereur. Cette fête avait pour
but de témoigner la satisfaction des actionnaires pour
les progrès déjà réalisés dans l'exécution de l'œuvre,
pour la suppression de plusieurs des obstacles qu'elle
avait rencontrés et pour la position dans laquelle elle
se trouve maintenant. La pensée des actionnaires était
en même temps d'offrir une expression de leur grati-
tude à M. de Lesseps et à ceux qui s'étaient le plus dis-
tingués dans l'avancement du projet. Que la démonstra-
tion ait été d'une nature imposante par le nombre et
l'influence de ses membres, c'est ce que tout le monde
reconnaîtra quand nous aurons dit qu'il n'y assistait
pas moins de 1,500 actionnaires et que, par défaut d'un
local suffisant, 600 demandes d'admission avaient dû
être refusées. On ajoute que si l'on avait trouvé un
local assez vaste pour contenir 5,000 personnes, une
enceinte de cette grandeur eût été facilement remplie.
Je désirerais aussi obtenir, s'il était, possible, la cor-
respondance, non-seulement depuis 1860, mais encore
depuis l'accession de Saïd-Pacha en 1854.
M. LAYARD. — Les papiers demandés se rattachent à
une négociation très-importante et très-délicate, non
entre l'Angleterre et une puissance étrangère, mais
entre deux puissances étrangères. Il ne serait pas
loyal à l'égard des parties intéressées, et il serait pré-
judiciable au service public de produire les correspon-
dances avant que cette négociation soit terminée.
Aussitôt qu'il en sera ainsi, les documents en question
seront naturellement déposés sur le bureau de la
Chambre.
Sans se laisser décourager par cette fin de non-
recevoir à laquelle il devait s'attendre, car le cabinet
de lord Palmerston a toujours éprouvé une extrême
répugnance à communiquer ces documents qui ap-
prendraient au public et à la chambre des vérités
qu'on désire leur cacher, M. Rœbuck, le lendemain,
a fait cette nouvelle déclaration.
Séance du 26.
M. ROEBUCK. — Je préviens le gouvernement en con-
séquence de la réponse qu'il a faite à une question
que je lui ai posée hier que j'ai l'intention de propo-
ser dans une prochaine séance la résolution qui suit :
« Aucune tentative ne doit être faite par le gouver-
nement d'Angleterre pour empêcher la formation du
canal maritime à travers l'isthme de Suez par la Com-
pagnie française actuellement engagée dans cette en-
treprise. »
Nous devons un complet hommage à la fermeté
et au libéralisme intelligent du patriote anglais qui
se montre fidèle à ses opinions et à ses actes de 1858.
Qu'il nous permette toutefois de lui soumettre une
observation. La Compagnie universelle n'est pas
compagnie française. Si elle a été formée en grande
partie par des capitaux français , plusieurs autres
nations s'y sont associées et elle compte dans son
Conseil d'administration des représentants de l'Es-
pagne, de l'Italie, de l'Autriche, de la Belgique, des
Pays-Bas, et de l'Angleterre. Le gouvernement
égyptien est son principal actionnaire. Elle a donc
au plus haut degré et le caractère de la nationalité
égyptienne et celui de l'universalité, et c'est parce
que nous tenons à lui conserver intact et incontesté
ce double caractère que nous prenons la liberté de
rectifier cette assertion de l'honorable M. Rœbuck.
ERNEST DESPLACES.
SYMPTOMES DE RETOUR DANS L'OPINION ANGLAISÉ.
Le Daily Journal, et le Daily Express, principales
feuilles de la ville de Newcastle, ont publié tout ré-
cemment deux articles destinés à éclairer l'opinion
sur la vérité par rapport au canal de Suez. C'est là
un symptôme que nous devons constater. Tout le
monde connaît l'importance commerciale de New-
castle. En 1857, elle avait accueilli M. de Lesseps,
et son projet avec une grande faveur. Mais feu
M. Stephenson, qui était un de ses enfants et y exer-
çait une influence considérable par sa fortune, ses
établissements, sa réputation, avait dans une certaine
mesure modifié les sentiments de sa cité natale rela-
tivement à l'entreprise du percement de l'isthme.
Si nous en devons croire l'un des journaux ci-des-
sus mentionnés, ces dispositions tendraient. à changer
sensiblement, non-seulement à Newcastle, mais en-
core dans le sein même du cabinet, qui en serait aux
regrets d'avoir empêché l'Angleterre de participer
aux bénéfices et à l'honneur de cette œuvre. L'écrivain
en fait peser toute la responsabilité sur lord Palmers*
ton, dont toutes les assertions ont été si complète-
ment démenties par les faits. Nos lecteurs, au sur-
plus, pourront juger par eux-mêmes de la valeur
de l'article que nous signalons, et que, comme nous
l'avons dit, nous empruntons aux colonnes du Daily
Journal en date du 27 février.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans cette feuille :
« Nous profitons avec plaisir de l'occasion que nous
fournit un récent événement arrivé à Paris pour reve-
nir sur la question du grand projet du canal de Suez.
Nous y sommes poussés par l'espérance de contribuer
à influencer en sa faveur le sentiment public de notre
paya, on plaçant aoua les yeux do noa lecteurs de nou-
velles et additionnelles informations sur la véritable
nature du projet, sur sa praticabilité et sur ses avan-
tages pour la Grande-Bretagne au point de vue mili-
taire, politique et commercial. L'cccasion dont nous
parlons est un banquet qui a eu lieu à Paris le 11 fé-
vrier. Ce banquet, comme nous l'apprend un journal
français, a été donné par les actionnaires de la Com-
pagnie de Suez à M. de Lesseps, auteur de l'entre-
prise, aux administrateurs et à ceux qui ont concouru
à sa formation parmi lesquels se trouvait notre conci-
toyen M. D. A. Lange. Le banquet a été célébré au
palais de l'Industrie, placé à la disposition de la Com-
pagnie par ordre de l'Empereur. Cette fête avait pour
but de témoigner la satisfaction des actionnaires pour
les progrès déjà réalisés dans l'exécution de l'œuvre,
pour la suppression de plusieurs des obstacles qu'elle
avait rencontrés et pour la position dans laquelle elle
se trouve maintenant. La pensée des actionnaires était
en même temps d'offrir une expression de leur grati-
tude à M. de Lesseps et à ceux qui s'étaient le plus dis-
tingués dans l'avancement du projet. Que la démonstra-
tion ait été d'une nature imposante par le nombre et
l'influence de ses membres, c'est ce que tout le monde
reconnaîtra quand nous aurons dit qu'il n'y assistait
pas moins de 1,500 actionnaires et que, par défaut d'un
local suffisant, 600 demandes d'admission avaient dû
être refusées. On ajoute que si l'on avait trouvé un
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