Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1864 01 mars 1864
Description : 1864/03/01 (A9,N185)-1864/03/04. 1864/03/01 (A9,N185)-1864/03/04.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203316h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
164 L'ISTHME DE SUEZ,
applaudissements et des cris : « Oui, tous, tous, nous
l'adoptons tous 1 » A la contre-épreuve personne ne s'est
levé.
» Dans cette longue et mémorable séance, pas une
voix dissidente ne s'est fait entendre. L'accord, l'una-
nimité, la confiance et la ferme volonté d'aboutir au
but n'ont cessé de se manifester d'un bout à l'autre de
la délibération. Jamais peut-être les actionnaires de la
Compagnie universelle n'avaient donné, malgré tant
d'exemples précédents, un témoignage aussi éclatant
de leur cohésion et de leur confiance dans les hommes
qu'ils ont adoptés pour mener à bien leur œuvre.
« La séance levée, M. Ferdinand de Lesseps a été en-
touré par les membres de l'assemblée qui lui prodi-
guaient à l'envi les paroles les plus affectueuses de dé-
vouement et d'encouragement et y mêlaient l'expres-
sion chaleureuse de leur gratitude et de leur complète
sécurité, puisque l'Empereur s'était chargé de décider
sur la justice de leurs droits et sur la destinée de leur
œuvre.
» Après le spectacle dont nous avons été témoin, nous
croyons pouvoir dire avec certitude qu'il n'est ni ten-
tative ni intrigue qui puisse désorganiser ou dissoudre
cet admirable faisceau de volontés et de généreux sen-
timents qui forment la Compagnie maritime de Suez, et
dont nous doutons que l'histoire industrielle de tous
les pays en offre un autre exemple.
(c- P. B-S DARNIS. »
ÉCONOMISTE FRANÇAIS.
» Hier a eu lieu, dans l'immense Cirque de l'Impé-
ratrice, aux Champs-Elysées, l'assemblée si impa-
tiemment attendue des actionnaires de la Compagnie ;
quiconque y a assisté a été ému de la foi que tant
d'hommes honorables ont témoignée, avec une indici-
ble énergie, dans leur œuvre et en celui qui la dirige
avec une si honnête et si ferme habileté.
» Accueilli, à son entrée, par de sympathiques dé-
monstrations, M. de Lesseps a lu le rapport général et
détaillé des opérations; il a fait connaître l'état d'a-
vancement des travaux, il a parlé des conséquences
bienfaisantes du canal d'eau douce, et son discours a
été souvent interrompu par les chaleureux applaudis-
sements de l'assemblée.
» Mais rien ne saurait rendre l'élan de l'assistance
toute entière , lorsque M. de Lesseps , abordant l'his-
torique des nouvelles difficultés survenues, et détrui-
sant pièce à pièce le douloureux échafaudage des ad-
versaires de la grande pensée, a annoncé que le conseil
de la Société avait cru devoir s'adresser à l'Empereur
pour lui exposer la situation des choses, les prétentions
exorbitantes de Nubar-Pacha, et la courageuse résis-
tance de la Société.
» A ce nom de l'Empereur, la salle entière, remplie
d'espérance et pleinement rassurée, a fait entendre de
vraies acclamations, et lorsque, après le silence ré-
tabli, M. de Lesseps a prononcé ces paroles :
« Nous sommes autorisés à vous dire que S. A. le
» vice-roi d'Egypte a déclaré s'en rapporter à l'Em-
» pereur Napoléon, en lui laissant la faculté de déci-
» der sur toutes les questions relatives à l'isthme de
» Suez. »
» Alors disons-nous, les bravos et les cris de vive
VEmpereur ! ont littéralement fait vibrer les voûtes de
la salle immense. C'était un beau spectacle très-émou-
vant ; chacun sentait que la question entrait dans une
nouvelle phase, et que la concession, honorable pour
tous, qu'avait demandée S. A. I. le prince Napoléon
Jérome au banquet, allait se réaliser à l'avantage des
actionnaires, à l'honneur de la France et au profit
de l'humanité tout entière.
» L'on se serrait les mains avec énergie, l'on se féli-
citait, tant l'émotion de tous était vive et profonde ;
quant a nous, nous l'avons partagée avec bonheur.
» L'assemblée a adopté à l'unanimité les conclusions
du rapport, et donné au comité d'administration tous
les pouvoirs nécessaires à l'achèvement de l'œuvre
qui sera terminée en 18G7. A l'énonciation de cette
date, de nouveaux applaudissements ont retenti dans la
salle.
» JULES PAUTET, sous-préfet honoraire. »
LE CANAL DE SUEZ A LA CHAMBRE DES COMMUNES.
Nous annoncions dans notre dernier numéro que
M. Rœbuck, membre de la chambre des Communes,
avait donné connaissance au ministère anglais de
son intention de réclamer le dépôt, sur le bureau de
la Chambre, de la correspondance diplomatique
relative au canal de Suez.
L'honorable membre en effet a présenté sa de-
mande et nous la reproduisons avec la réponse de
M. Layard, sous-secrétaire d'État au ministère des
affaires étrangères.
CHAMBRE DES COMMUNES.
Séance du 25 février.
M. ROEBUCK. - Je demande au sous-secrétaire d'Etat
pour les affaires étrangères (M. Layard) si le gouver-
nement consent à produire les correspondances sui-
vantes :
1° Toutes les lettres qui ont été échangées entre le
ministre des affaires étrangères et sir Henry Bulwer
depuis le 1er janvier 1860 au sujet du canal de Suez;
2° Toute la correspondance entre ce même ministre
et la Porte ottomane depuis la même date, relative à
la même question;
3° Toute la correspondance qui a eu lieu entre le mi-
nistre des affaires étrangères et nos agents diplomati-
ques et autres en Egypte, depuis la même époque sur
le même sujet;
4° Enfin, toute la correspondance entre le ministre
des affaires étrangères et le pacha d'Egypte, à la même
époque et sur le même point.
applaudissements et des cris : « Oui, tous, tous, nous
l'adoptons tous 1 » A la contre-épreuve personne ne s'est
levé.
» Dans cette longue et mémorable séance, pas une
voix dissidente ne s'est fait entendre. L'accord, l'una-
nimité, la confiance et la ferme volonté d'aboutir au
but n'ont cessé de se manifester d'un bout à l'autre de
la délibération. Jamais peut-être les actionnaires de la
Compagnie universelle n'avaient donné, malgré tant
d'exemples précédents, un témoignage aussi éclatant
de leur cohésion et de leur confiance dans les hommes
qu'ils ont adoptés pour mener à bien leur œuvre.
« La séance levée, M. Ferdinand de Lesseps a été en-
touré par les membres de l'assemblée qui lui prodi-
guaient à l'envi les paroles les plus affectueuses de dé-
vouement et d'encouragement et y mêlaient l'expres-
sion chaleureuse de leur gratitude et de leur complète
sécurité, puisque l'Empereur s'était chargé de décider
sur la justice de leurs droits et sur la destinée de leur
œuvre.
» Après le spectacle dont nous avons été témoin, nous
croyons pouvoir dire avec certitude qu'il n'est ni ten-
tative ni intrigue qui puisse désorganiser ou dissoudre
cet admirable faisceau de volontés et de généreux sen-
timents qui forment la Compagnie maritime de Suez, et
dont nous doutons que l'histoire industrielle de tous
les pays en offre un autre exemple.
(c- P. B-S DARNIS. »
ÉCONOMISTE FRANÇAIS.
» Hier a eu lieu, dans l'immense Cirque de l'Impé-
ratrice, aux Champs-Elysées, l'assemblée si impa-
tiemment attendue des actionnaires de la Compagnie ;
quiconque y a assisté a été ému de la foi que tant
d'hommes honorables ont témoignée, avec une indici-
ble énergie, dans leur œuvre et en celui qui la dirige
avec une si honnête et si ferme habileté.
» Accueilli, à son entrée, par de sympathiques dé-
monstrations, M. de Lesseps a lu le rapport général et
détaillé des opérations; il a fait connaître l'état d'a-
vancement des travaux, il a parlé des conséquences
bienfaisantes du canal d'eau douce, et son discours a
été souvent interrompu par les chaleureux applaudis-
sements de l'assemblée.
» Mais rien ne saurait rendre l'élan de l'assistance
toute entière , lorsque M. de Lesseps , abordant l'his-
torique des nouvelles difficultés survenues, et détrui-
sant pièce à pièce le douloureux échafaudage des ad-
versaires de la grande pensée, a annoncé que le conseil
de la Société avait cru devoir s'adresser à l'Empereur
pour lui exposer la situation des choses, les prétentions
exorbitantes de Nubar-Pacha, et la courageuse résis-
tance de la Société.
» A ce nom de l'Empereur, la salle entière, remplie
d'espérance et pleinement rassurée, a fait entendre de
vraies acclamations, et lorsque, après le silence ré-
tabli, M. de Lesseps a prononcé ces paroles :
« Nous sommes autorisés à vous dire que S. A. le
» vice-roi d'Egypte a déclaré s'en rapporter à l'Em-
» pereur Napoléon, en lui laissant la faculté de déci-
» der sur toutes les questions relatives à l'isthme de
» Suez. »
» Alors disons-nous, les bravos et les cris de vive
VEmpereur ! ont littéralement fait vibrer les voûtes de
la salle immense. C'était un beau spectacle très-émou-
vant ; chacun sentait que la question entrait dans une
nouvelle phase, et que la concession, honorable pour
tous, qu'avait demandée S. A. I. le prince Napoléon
Jérome au banquet, allait se réaliser à l'avantage des
actionnaires, à l'honneur de la France et au profit
de l'humanité tout entière.
» L'on se serrait les mains avec énergie, l'on se féli-
citait, tant l'émotion de tous était vive et profonde ;
quant a nous, nous l'avons partagée avec bonheur.
» L'assemblée a adopté à l'unanimité les conclusions
du rapport, et donné au comité d'administration tous
les pouvoirs nécessaires à l'achèvement de l'œuvre
qui sera terminée en 18G7. A l'énonciation de cette
date, de nouveaux applaudissements ont retenti dans la
salle.
» JULES PAUTET, sous-préfet honoraire. »
LE CANAL DE SUEZ A LA CHAMBRE DES COMMUNES.
Nous annoncions dans notre dernier numéro que
M. Rœbuck, membre de la chambre des Communes,
avait donné connaissance au ministère anglais de
son intention de réclamer le dépôt, sur le bureau de
la Chambre, de la correspondance diplomatique
relative au canal de Suez.
L'honorable membre en effet a présenté sa de-
mande et nous la reproduisons avec la réponse de
M. Layard, sous-secrétaire d'État au ministère des
affaires étrangères.
CHAMBRE DES COMMUNES.
Séance du 25 février.
M. ROEBUCK. - Je demande au sous-secrétaire d'Etat
pour les affaires étrangères (M. Layard) si le gouver-
nement consent à produire les correspondances sui-
vantes :
1° Toutes les lettres qui ont été échangées entre le
ministre des affaires étrangères et sir Henry Bulwer
depuis le 1er janvier 1860 au sujet du canal de Suez;
2° Toute la correspondance entre ce même ministre
et la Porte ottomane depuis la même date, relative à
la même question;
3° Toute la correspondance qui a eu lieu entre le mi-
nistre des affaires étrangères et nos agents diplomati-
ques et autres en Egypte, depuis la même époque sur
le même sujet;
4° Enfin, toute la correspondance entre le ministre
des affaires étrangères et le pacha d'Egypte, à la même
époque et sur le même point.
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