Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1864 01 mars 1864
Description : 1864/03/01 (A9,N185)-1864/03/04. 1864/03/01 (A9,N185)-1864/03/04.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203316h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 157
Pour changer les conditions convenues, on pro-
pose non-seulement, sans aucune compensation mais
encore avec augmentation du prix des salaires, le
nombre tout à fait insuffisant de six mille hommes, et
l'on n'offre même pas à la Compagnie de la rele-
ver de l'interdiction d'en prendre ailleurs.
Par l'article 2 du règlement conventionnel du
ZD
20 juillet 1856, le gouvernement égyptien a fixé lui-
même les conditions de salaire auxquelles il s'enga-
geait à fournir les ouvriers.
La tâche dévolue à chaque contingent a été dé-
terminée par le vice-roi lui-même.
Le salaire est indépendant de toutes les autres
charges qui incombent à la Compagnie.
0
Le salaire est double de celui qu'on alloue en gé-
ZD
néral aux ouvriers terrassiers en Égypte.
QUESTION DES TERRAINS ET DU CANAI. D'EAU DOLCE.
—Les terrains représentent un des éléments de la
concession.
Le produit des fermages sera fort important dans
l'avenir.
La Compagnie s'est constituée sur la foi de la pro-
priété de ces terrains.
Elle les possède déjà depuis plusieurs années.
Elle en a été ainsi investie par un véritable con-
trat onéreux, car, en échange, la Compagnie avait
0
obligation de réaliser un capital de 200 millions et
0
d'exécuter des travaux considérables.
La Compagnie a déjà dépensé le tiers de son capi-
tal en travaux.
C'est en raison de l'avantage de la concession des
terrains que le gouvernement égyptien s'est réservé
15 0^0 sur les bénéfices de l'entreprise.
La convention du 18 mars 1863 relative à une
fraction du canal d'eau douce et des terrains est
une reconnaissance formelle des droits par suite
desquels la Compagnie possède et occupe ces ter-
rains.
Le canal d'eau douce étant achevé jusqu'à Suez,
l'offre de le reprendre à titre de compensation n'a
aucun objet.
L'offre de rembourser les dépenses faites pour le
canal en supprimant la concession de tous les ter-
rains ne présente aucune compensation de nature à
sauvegarder les intérêts des actionnaires.
* L'abandon ainsi proposé des terres par la Compa-
gnie serait préjudiciable au commerce et à la naviga-
tion du monde entier en obligeant la Compagnie,
pour retrouver des produits suffisants, à augmenter
les tarifs de passage par le canal maritime.
La Compagnie, tout en faisant ces réponses dont
le bien fondé et même la nécessité sont évidents,
loin de fermer brutalement la porte à toute négo-
ciation comme on l'a prétendu, manifesta, dans sa
délibération et dans la lettre d'envoi qui l'accompa-
gnait, un sentiment tout contraire.
En effet, elle rappelle qu'elle a elle-même intérêt
à substituer le travail mécanique au travail manuel ;
elle ajoute que cet intérêt est stimulé par le désir de
se prêter aux vues de Son Altesse ; elle explique
qu'elle a fait jusqu'à ce jour tous les sacrifices possi-
bles dans ce but ; qu'elle vient de conclure avec un
entrepreneur un traité par suite duquel la somme
de travail afférente aux fellahs sera diminuée d'un
tiers; qu'elle négocie d'autres contrats sem-
blables; qu'elle entrevoit le moment où elle pourra
elle-même solliciter la réduction des contingents.
Elle propose que, par une enquête consulaire ou
par tout autre procédé impartial et contradictoire, on
constate quel est actuellement le salaire moyen des
terrassiers en Egypte et elle s'engage, en renonçant
à se prévaloir, sur ce point seulement, du règlement
de 1856, à hausser ses salaires si le cours moyen
existant est plus élevé que le prix fixé par le décret
d'organisation du travail dans l'isthme, et cela sans
réclamer aucune atténuation dans les autres charges
qui lui sont imposées par ledit décret
Eile explique que la Compagnie est égyptienne ;
que ses terres sont soumises à la loi égyptienne ;
que la Compagnie n'a jamais traité de la culture
qu'avec des sujets de l'empire ottoman, et que son
intérêt est de continuer le même système.
Voici le texte de la résolution du 29 octobre dont
nous venons de résumer les motifs.
Vous êtes priés, messieurs, de bien faire attention
au texte de cette résolution parce qu'elle va être
la base de votre délibération.
« Le Conseil décide à l'unanimité :
» Sur la première question, celle de la réduction du
nombre des ouvriers et de l'augmentation des sa-
laires :
» Qu'il n'y a pas lieu de déroger aux stipulations du
0
règlement relatif à l'organisation du travail dans
ZD
l'isthme, en date du 20 juillet 1856.
» Sur la seconde question, celle du canal d'eau
douce, dit d'alimentation, et des terrains qui peuvent
être fécondés par la Compagnie :
0
» Que la dernière assemblée générale des action-
naires ayant approuvé le traité passé entre la
Compagnie et S. A. Ismaïl, vice-roi d'Egypte, le
18 mars 1863, il y a lieu de s'en tenir aux condi-
tions réciproques de ce traité confirmatif des actes
de concession.
»Et charge spécialement M. le président, déjà muni
Pour changer les conditions convenues, on pro-
pose non-seulement, sans aucune compensation mais
encore avec augmentation du prix des salaires, le
nombre tout à fait insuffisant de six mille hommes, et
l'on n'offre même pas à la Compagnie de la rele-
ver de l'interdiction d'en prendre ailleurs.
Par l'article 2 du règlement conventionnel du
ZD
20 juillet 1856, le gouvernement égyptien a fixé lui-
même les conditions de salaire auxquelles il s'enga-
geait à fournir les ouvriers.
La tâche dévolue à chaque contingent a été dé-
terminée par le vice-roi lui-même.
Le salaire est indépendant de toutes les autres
charges qui incombent à la Compagnie.
0
Le salaire est double de celui qu'on alloue en gé-
ZD
néral aux ouvriers terrassiers en Égypte.
QUESTION DES TERRAINS ET DU CANAI. D'EAU DOLCE.
—Les terrains représentent un des éléments de la
concession.
Le produit des fermages sera fort important dans
l'avenir.
La Compagnie s'est constituée sur la foi de la pro-
priété de ces terrains.
Elle les possède déjà depuis plusieurs années.
Elle en a été ainsi investie par un véritable con-
trat onéreux, car, en échange, la Compagnie avait
0
obligation de réaliser un capital de 200 millions et
0
d'exécuter des travaux considérables.
La Compagnie a déjà dépensé le tiers de son capi-
tal en travaux.
C'est en raison de l'avantage de la concession des
terrains que le gouvernement égyptien s'est réservé
15 0^0 sur les bénéfices de l'entreprise.
La convention du 18 mars 1863 relative à une
fraction du canal d'eau douce et des terrains est
une reconnaissance formelle des droits par suite
desquels la Compagnie possède et occupe ces ter-
rains.
Le canal d'eau douce étant achevé jusqu'à Suez,
l'offre de le reprendre à titre de compensation n'a
aucun objet.
L'offre de rembourser les dépenses faites pour le
canal en supprimant la concession de tous les ter-
rains ne présente aucune compensation de nature à
sauvegarder les intérêts des actionnaires.
* L'abandon ainsi proposé des terres par la Compa-
gnie serait préjudiciable au commerce et à la naviga-
tion du monde entier en obligeant la Compagnie,
pour retrouver des produits suffisants, à augmenter
les tarifs de passage par le canal maritime.
La Compagnie, tout en faisant ces réponses dont
le bien fondé et même la nécessité sont évidents,
loin de fermer brutalement la porte à toute négo-
ciation comme on l'a prétendu, manifesta, dans sa
délibération et dans la lettre d'envoi qui l'accompa-
gnait, un sentiment tout contraire.
En effet, elle rappelle qu'elle a elle-même intérêt
à substituer le travail mécanique au travail manuel ;
elle ajoute que cet intérêt est stimulé par le désir de
se prêter aux vues de Son Altesse ; elle explique
qu'elle a fait jusqu'à ce jour tous les sacrifices possi-
bles dans ce but ; qu'elle vient de conclure avec un
entrepreneur un traité par suite duquel la somme
de travail afférente aux fellahs sera diminuée d'un
tiers; qu'elle négocie d'autres contrats sem-
blables; qu'elle entrevoit le moment où elle pourra
elle-même solliciter la réduction des contingents.
Elle propose que, par une enquête consulaire ou
par tout autre procédé impartial et contradictoire, on
constate quel est actuellement le salaire moyen des
terrassiers en Egypte et elle s'engage, en renonçant
à se prévaloir, sur ce point seulement, du règlement
de 1856, à hausser ses salaires si le cours moyen
existant est plus élevé que le prix fixé par le décret
d'organisation du travail dans l'isthme, et cela sans
réclamer aucune atténuation dans les autres charges
qui lui sont imposées par ledit décret
Eile explique que la Compagnie est égyptienne ;
que ses terres sont soumises à la loi égyptienne ;
que la Compagnie n'a jamais traité de la culture
qu'avec des sujets de l'empire ottoman, et que son
intérêt est de continuer le même système.
Voici le texte de la résolution du 29 octobre dont
nous venons de résumer les motifs.
Vous êtes priés, messieurs, de bien faire attention
au texte de cette résolution parce qu'elle va être
la base de votre délibération.
« Le Conseil décide à l'unanimité :
» Sur la première question, celle de la réduction du
nombre des ouvriers et de l'augmentation des sa-
laires :
» Qu'il n'y a pas lieu de déroger aux stipulations du
0
règlement relatif à l'organisation du travail dans
ZD
l'isthme, en date du 20 juillet 1856.
» Sur la seconde question, celle du canal d'eau
douce, dit d'alimentation, et des terrains qui peuvent
être fécondés par la Compagnie :
0
» Que la dernière assemblée générale des action-
naires ayant approuvé le traité passé entre la
Compagnie et S. A. Ismaïl, vice-roi d'Egypte, le
18 mars 1863, il y a lieu de s'en tenir aux condi-
tions réciproques de ce traité confirmatif des actes
de concession.
»Et charge spécialement M. le président, déjà muni
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