Presse et revues
48 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 février 1864 15 février 1864
Description : 1864/02/15 (A9,N184). 1864/02/15 (A9,N184).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033153
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL bIt L'UNION Ï)ES DEUX MEns; 125
Certed il serait difficile de découvrir une autre en-
treprise qui ait jamais obtenu une sollicitude aussi
universelle, et, comme l'a dit M. Ferd. de Lesseps au
banquet du 11 février, c'est une nouvelle preuve que
le canal de Suez n'est pas l'œuvre de quelques hom-
mes isolés, de quelques spéculateurs hasardeux ,
mais un véritable besoin de notre époque, une de
- ces conceptions qui, vénues à maturité, enlèvent ou
franchissent tous les obstacles sous l'irrésistible cou-
rant des intérêts généraux.
ERNEST DESPLACES.
Adresses collectives.
ADRESSE DE MOULINS (Allier).
A M. Ferdinand de Lesseps, président-fondateur de la
Compagnie universelle du canal de Suez.
Monsieur,
L'entreprise grandiose, dont vous poursuivez la
réalisation, est une œuvre éminemment utile, morale
et civilisatrice.
Utile : elle a déjà fécondé des milliers d'hectares
naguère improductifs, et elle changera bientôt un
désert immense et aride en champs riches et fer-
tiles ;
Morale : grâce à elle des milliers de Bédouins, hier
encore vagabonds, croupissant dans la misère et
l'ignorance, sont devenus des travailleurs intelli-
gents et infatigables. Vous les fixez au sol en les
enrichissant et en les moralisant ;
- Civilisatrice : elle offre au monde entier la pers-
pective d'un immense avenir commercial.
Malgré les entraves qu'on lui suscite, votre entre-
prise marche à pas de géant.
Des villes nouvelles surgissent, d'autres se dou-
blent et se triplent ; partout où elle touche, elle
apporte le bien-être, la richesse et la prospérité.
Malgré la corvée qu'on nous a garantie hier, qu'on
nous conteste aujourd'hui, l'état des fellahs est plus
prospère qu'il ne l'a jamais été.
Vous avez scrupuleusement tenu vos engage-
ments; et vous avez été, avec raison, bien au delà,
poussé par votre humanité, votre loyauté et votre
philanthropie.
On a usé contre vous, en pure perte, le ridicule,
la calomnie et la persécution. Il ne restait plus qu'à
violer les paroles, les engagements et les traités
Aujourd'hui on nous propose de nous spolier ; et on
a le triste courage d'appeler cela transaction. Bien
plus, on cherche à semer la désunion entre nous, la
défiance contre vous.
En présence de pareils faits, l'immense majorité
des actionnaires a déjà protesté énergiquement, le
reste imitera cet exemple. Il faut que tout action-
naire pousse son cri d'indignation comme nous ve-
nons pousser le nôtre ; il faut que l'on sache si l'é-
quité et la justice sont ou ne sont plus dans le code
des nations.
Vos actionnaires et vos admirateurs de Moulins
et du département de l'Allier croient devoir vous
exprimer leur entière sympathie ; plus que jamais
ils ont confiance en vous ; plus que jamais ils sont
décidés à vous appuyer énergiquement de tout leur
pouvoir.
Ayons confiance ; le bon sens et l'intérêt universel
triompheront; repoussons toute proposition insidieuse;
ne sacrifions ni les terrains concédés par le vice-roi,
conquis sur le désert, fécondés par nos sueurs et notre
intelligence, ni le canal d'eau douce qu'on s'engage
à finir quoiqu'il le soit déjà, ni même la corvée, qui
n'a d'odieux que le nom, et, dont à coup sûr ne se
plaignent pas ceux qui en sont les prétendues vic-
times; ceux-là même dont vous avez tant amélioré
l'existence, avant vous si déplorable et [si précaire.
Nous avons triomphé du fanatisme musulman,
en le convaincant, en l'éclairant, nous vaincrons
aussi le fanatisme Palmerston suranné, ridicule et
intéressé. La tête et le cœur du peuple anglais ne
sont pas avec lui ; les Russell, les Gladstone, les
Cobden l'ont flétri. L'intérêt de Barcelone, de Mar-
seille, de Gênes, de Trieste, d'Odessa, du monde
presque entier, en un mot, ne peut être sacrifié. Les
millions d'hommes qui attendent de votre entreprise,
les uns leur pain, les autres leur fortune, n'immole-
ront pas leurs droits et leurs intérêts aux capricieu-
ses et mesquines jalousies de quelques milliers d'in-
dividus.
En tout cas, quoi qu'il advienne, les soussignés
déclarent plus que jamais avoir pleine confiance
en vous dont ils ont l'honneur d'être, avec une
parfaite considération,
Monsieur,
Les sincères admirateurs et les serviteurs dévoués.
Souchon d'Aubigneu, propriétaire. — Théo-
phile Clayeux, propriétaire. — Mortno de
Mora, propriétaire. — Dupoyet, maire de
la ville de Moulins. — Donzan-Bernachez,
membre du conseil général, chevalier de la
Légion d'honneur. — Martin de Tard, pro-
priétaire. — De Larminat, ancien prési-
dent de la Société d'agriculture de l'Allier.
— Pommier, banquier et juge suppléant au
tribunal de commerce. — Capelet père, no-
taire honoraire et docteur en droit.—André
Donzan, propriétaire. — Aimé Coinchon.—
Delarue, propriétaire. — Bonnichon, pro-
priétaire, — Picard, propriétaire. — Henri
Certed il serait difficile de découvrir une autre en-
treprise qui ait jamais obtenu une sollicitude aussi
universelle, et, comme l'a dit M. Ferd. de Lesseps au
banquet du 11 février, c'est une nouvelle preuve que
le canal de Suez n'est pas l'œuvre de quelques hom-
mes isolés, de quelques spéculateurs hasardeux ,
mais un véritable besoin de notre époque, une de
- ces conceptions qui, vénues à maturité, enlèvent ou
franchissent tous les obstacles sous l'irrésistible cou-
rant des intérêts généraux.
ERNEST DESPLACES.
Adresses collectives.
ADRESSE DE MOULINS (Allier).
A M. Ferdinand de Lesseps, président-fondateur de la
Compagnie universelle du canal de Suez.
Monsieur,
L'entreprise grandiose, dont vous poursuivez la
réalisation, est une œuvre éminemment utile, morale
et civilisatrice.
Utile : elle a déjà fécondé des milliers d'hectares
naguère improductifs, et elle changera bientôt un
désert immense et aride en champs riches et fer-
tiles ;
Morale : grâce à elle des milliers de Bédouins, hier
encore vagabonds, croupissant dans la misère et
l'ignorance, sont devenus des travailleurs intelli-
gents et infatigables. Vous les fixez au sol en les
enrichissant et en les moralisant ;
- Civilisatrice : elle offre au monde entier la pers-
pective d'un immense avenir commercial.
Malgré les entraves qu'on lui suscite, votre entre-
prise marche à pas de géant.
Des villes nouvelles surgissent, d'autres se dou-
blent et se triplent ; partout où elle touche, elle
apporte le bien-être, la richesse et la prospérité.
Malgré la corvée qu'on nous a garantie hier, qu'on
nous conteste aujourd'hui, l'état des fellahs est plus
prospère qu'il ne l'a jamais été.
Vous avez scrupuleusement tenu vos engage-
ments; et vous avez été, avec raison, bien au delà,
poussé par votre humanité, votre loyauté et votre
philanthropie.
On a usé contre vous, en pure perte, le ridicule,
la calomnie et la persécution. Il ne restait plus qu'à
violer les paroles, les engagements et les traités
Aujourd'hui on nous propose de nous spolier ; et on
a le triste courage d'appeler cela transaction. Bien
plus, on cherche à semer la désunion entre nous, la
défiance contre vous.
En présence de pareils faits, l'immense majorité
des actionnaires a déjà protesté énergiquement, le
reste imitera cet exemple. Il faut que tout action-
naire pousse son cri d'indignation comme nous ve-
nons pousser le nôtre ; il faut que l'on sache si l'é-
quité et la justice sont ou ne sont plus dans le code
des nations.
Vos actionnaires et vos admirateurs de Moulins
et du département de l'Allier croient devoir vous
exprimer leur entière sympathie ; plus que jamais
ils ont confiance en vous ; plus que jamais ils sont
décidés à vous appuyer énergiquement de tout leur
pouvoir.
Ayons confiance ; le bon sens et l'intérêt universel
triompheront; repoussons toute proposition insidieuse;
ne sacrifions ni les terrains concédés par le vice-roi,
conquis sur le désert, fécondés par nos sueurs et notre
intelligence, ni le canal d'eau douce qu'on s'engage
à finir quoiqu'il le soit déjà, ni même la corvée, qui
n'a d'odieux que le nom, et, dont à coup sûr ne se
plaignent pas ceux qui en sont les prétendues vic-
times; ceux-là même dont vous avez tant amélioré
l'existence, avant vous si déplorable et [si précaire.
Nous avons triomphé du fanatisme musulman,
en le convaincant, en l'éclairant, nous vaincrons
aussi le fanatisme Palmerston suranné, ridicule et
intéressé. La tête et le cœur du peuple anglais ne
sont pas avec lui ; les Russell, les Gladstone, les
Cobden l'ont flétri. L'intérêt de Barcelone, de Mar-
seille, de Gênes, de Trieste, d'Odessa, du monde
presque entier, en un mot, ne peut être sacrifié. Les
millions d'hommes qui attendent de votre entreprise,
les uns leur pain, les autres leur fortune, n'immole-
ront pas leurs droits et leurs intérêts aux capricieu-
ses et mesquines jalousies de quelques milliers d'in-
dividus.
En tout cas, quoi qu'il advienne, les soussignés
déclarent plus que jamais avoir pleine confiance
en vous dont ils ont l'honneur d'être, avec une
parfaite considération,
Monsieur,
Les sincères admirateurs et les serviteurs dévoués.
Souchon d'Aubigneu, propriétaire. — Théo-
phile Clayeux, propriétaire. — Mortno de
Mora, propriétaire. — Dupoyet, maire de
la ville de Moulins. — Donzan-Bernachez,
membre du conseil général, chevalier de la
Légion d'honneur. — Martin de Tard, pro-
priétaire. — De Larminat, ancien prési-
dent de la Société d'agriculture de l'Allier.
— Pommier, banquier et juge suppléant au
tribunal de commerce. — Capelet père, no-
taire honoraire et docteur en droit.—André
Donzan, propriétaire. — Aimé Coinchon.—
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