Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 février 1864 01 février 1864
Description : 1864/02/01 (A9,N183). 1864/02/01 (A9,N183).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203314p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
70 L'ISTHME DE SUEZ.
commerce. — FRÉDÉRIC PÊNES. — LERTA
père, pour son fils. — LAGUERRE, ancien
chef de bureau à la mairie de Nancy. —
ALBERTINI, directeur de l'hôpital militaire
de Nancy. — EDMOND ELIE. — GOMIEN,
chanoine honoraire. — F. NAJOTTE, pour
son père et pour lui. — A. DUFOUR. — ED.
LENGLET, banquier. — NOLLE, banquier. —
Cte Tu. DE MORVILLE. — E. D'AUTRECOURT.
— C. TABAN, conseiller municipal. — PRI-
NOUTRE-JACQUET. — C. RAVAUDÉ. — A.
HOCQUARD. — RAMAT. — J. DE TARCY.
— Louis LALLEMENT, avocat à la cour.—
Mis DE RAIGECOURT.— WASSEREAU. — V.
DE ST-MAURIS. - J. NICHÈRE, professeur
à la Faculté des siences. — LÉONIE WAS-
SEREAU. — BENIT, docteur médecin. — A.
WEILLET. — DELDMANN. — V. ST-JOIRE. —
E. FAWTIER. — PERNOT DU BREUIL. — Du-
RAND-BENTIN. — F. ST-JOIRE. — Le prési-
dent RISTON. — ARNAUT, pharmacien. —
VALÉRIE ARNAUD — EDOUARD NOËL. — H.
MARNET. — L. HORRER. — JULES DE LA
CHAPELLE. — VOIRIN. — HENRIET. — DIDE-
LOT. — J. HEGUIET, prêtre. — TH. PETIT.—
r. CHATELAIN. — VALOT. — TH. DE MEIN-
MARON DE DAMBART. - BOISELLE, vérifica-
teur en retraite. — A. MARCOT, membre
de la chambre de commerce. - PAILLART,
1er présid. honor., membre du conseil mu-
nicipal. — LÉVI. — SIMONIN. — Louis Du-
NOSELLE, ex-président du tribunal de com-
merce. — DE LUNEY. - JULES DE GOUY.—
SCHAEFFER, dentiste. — J. LIEGEY, charcu-
tier. — RANÇON. — MAIRE, propriétaire.—
CHRISTIEN DE BEAUMIEU, avoué, suppléant
de justice de paix. — J. GERBAUT, con-
ducteur des ponts et chaussées. — BLON-
DELOT, d. m. p., professeur à l'Ecole de
médecine. - COLLIN, huissier. - MAILLARD.
—CONSTANTIN frères, directeurs de l'usine
à gaz. — L. LACROIX, professeur à la Fa-
culté des lettres. — C. DELANGE. — DIDION.
— PAQUET. — BASTIEN. — A. LEMACHOIS.
ADRESSE DES ACTIONNAIRES DE GRENOBLE.
A M. Ferdinand de Lesseps, président de la Compagnie
universelle du canal de Suez.
Monsieur le président,
« Il y a cinq ans, 23,000 souscripteurs vinrent à
votre voix apporter à la grande entreprise que vous
aviez conçue leur part de patriotisme éclairé et leur
contingent du fonds social nécessaire à la réalisa-
tion. Grenoble entre toutes les villes de France se
distingua par le nombre et la spontanéité de ses
souscriptions. Deux cents actionnaires répondirent
à votre appel, et leur apport social, environ 1,900,000
francs, fut un garant de leur confiance et de leurs
vœux.
» Mais c'est le sort de toute œuvre grande par la
conception et utile par ses résultats futurs d'exciter
les rivalités. A ce titre, Monsieur, la vôtre devait
nous en fournir un nouvel exemple. Une nation
qui se dit l'amie des autres, est venue s'élever au
nom de son intérêt privé contre les vœux et les
intérêts., non-seulement de la France, mais encore
du monde entier. Tandis que notre drapeau se
montre en tous lieux le défenseur désintéressé des
causes justes et de la civilisation, l'Angleterre a
adopté le mot MOI pour devise et ne rougit pas de
l'arborer sur le sien. Abandonnons-lui cette triste
satisfaction, mais ne nous laissons pas effrayer par
des manœuvres pour lesquelles nous ne devons
montrer que le dédain le plus profond. Courage donc,
Monsieur, vous avez su jusqu'à présent déjouer
toutes les trames ourdies autour de vous, montrez à
nos adversaires que le bon droit et la loyauté ne
sont pas toujours vaincus sur cette terre, que l'opi-
nion publique est plus forte après tout que l'ultima
ratio de certains peuples, et qu'il est dangereux de
se jouer d'elle. Oui, monsieur de Lesseps, courage!
La France vous accompagne de ses vœux ; et la
France n'est pas seule, car le monde entier est avec
elle. Il y a quelques mois à peine, le congrès scien-
tifique de Chambéry eut l'honneur de vous posséder
quelques instants. C'était une réunion d'hommes dis-
tingués par la variété de leurs connaissances et, à leur
tête, se faisait remarquer l'élite des savants de tous
les pays. Le congrès fut unanime à saluer en vous
le promoteur de la plus grande œuvre des temps mo-
dernes, et la médaille qu'il vous décerna avec tant
d'enthousiasme ne fut que la faible expression de
l'admiration, des sympathies et des vœux qui vous
étaient acquis depuis si longtemps. Vous nous croirez,
Monsieur, quand nous vous dirons que nos vœux,
nos sympathies et notre admiration sont les mêmes,
car notre cause est celle de l'humanité et de la
civilisation, c'est la cause des peuples. Et nous
avons la ferme confiance que l'Empereur, qui vous a
déjà donné tant de marque du haut intérêt qu'il
vous porte, saura vous en donner des preuves plus
directes, si on l'y force.
Veuillez, monsieur le président, pour vous et pour
le Conseil d'administration qui vous seconde si bien,
recevoir nos félicitations et nos bien sincères remer-
ciments pour la manière dont vous avez su jusqu'ici
prendre la défense de nos intérêts, et agréer l'expres-
sion de nos sentiments les plus sympathiques.
Grenoble, 18 janvier 1864.
GUSTAVE VALLIER, propriétaire. — EUGÈNE
commerce. — FRÉDÉRIC PÊNES. — LERTA
père, pour son fils. — LAGUERRE, ancien
chef de bureau à la mairie de Nancy. —
ALBERTINI, directeur de l'hôpital militaire
de Nancy. — EDMOND ELIE. — GOMIEN,
chanoine honoraire. — F. NAJOTTE, pour
son père et pour lui. — A. DUFOUR. — ED.
LENGLET, banquier. — NOLLE, banquier. —
Cte Tu. DE MORVILLE. — E. D'AUTRECOURT.
— C. TABAN, conseiller municipal. — PRI-
NOUTRE-JACQUET. — C. RAVAUDÉ. — A.
HOCQUARD. — RAMAT. — J. DE TARCY.
— Louis LALLEMENT, avocat à la cour.—
Mis DE RAIGECOURT.— WASSEREAU. — V.
DE ST-MAURIS. - J. NICHÈRE, professeur
à la Faculté des siences. — LÉONIE WAS-
SEREAU. — BENIT, docteur médecin. — A.
WEILLET. — DELDMANN. — V. ST-JOIRE. —
E. FAWTIER. — PERNOT DU BREUIL. — Du-
RAND-BENTIN. — F. ST-JOIRE. — Le prési-
dent RISTON. — ARNAUT, pharmacien. —
VALÉRIE ARNAUD — EDOUARD NOËL. — H.
MARNET. — L. HORRER. — JULES DE LA
CHAPELLE. — VOIRIN. — HENRIET. — DIDE-
LOT. — J. HEGUIET, prêtre. — TH. PETIT.—
r. CHATELAIN. — VALOT. — TH. DE MEIN-
MARON DE DAMBART. - BOISELLE, vérifica-
teur en retraite. — A. MARCOT, membre
de la chambre de commerce. - PAILLART,
1er présid. honor., membre du conseil mu-
nicipal. — LÉVI. — SIMONIN. — Louis Du-
NOSELLE, ex-président du tribunal de com-
merce. — DE LUNEY. - JULES DE GOUY.—
SCHAEFFER, dentiste. — J. LIEGEY, charcu-
tier. — RANÇON. — MAIRE, propriétaire.—
CHRISTIEN DE BEAUMIEU, avoué, suppléant
de justice de paix. — J. GERBAUT, con-
ducteur des ponts et chaussées. — BLON-
DELOT, d. m. p., professeur à l'Ecole de
médecine. - COLLIN, huissier. - MAILLARD.
—CONSTANTIN frères, directeurs de l'usine
à gaz. — L. LACROIX, professeur à la Fa-
culté des lettres. — C. DELANGE. — DIDION.
— PAQUET. — BASTIEN. — A. LEMACHOIS.
ADRESSE DES ACTIONNAIRES DE GRENOBLE.
A M. Ferdinand de Lesseps, président de la Compagnie
universelle du canal de Suez.
Monsieur le président,
« Il y a cinq ans, 23,000 souscripteurs vinrent à
votre voix apporter à la grande entreprise que vous
aviez conçue leur part de patriotisme éclairé et leur
contingent du fonds social nécessaire à la réalisa-
tion. Grenoble entre toutes les villes de France se
distingua par le nombre et la spontanéité de ses
souscriptions. Deux cents actionnaires répondirent
à votre appel, et leur apport social, environ 1,900,000
francs, fut un garant de leur confiance et de leurs
vœux.
» Mais c'est le sort de toute œuvre grande par la
conception et utile par ses résultats futurs d'exciter
les rivalités. A ce titre, Monsieur, la vôtre devait
nous en fournir un nouvel exemple. Une nation
qui se dit l'amie des autres, est venue s'élever au
nom de son intérêt privé contre les vœux et les
intérêts., non-seulement de la France, mais encore
du monde entier. Tandis que notre drapeau se
montre en tous lieux le défenseur désintéressé des
causes justes et de la civilisation, l'Angleterre a
adopté le mot MOI pour devise et ne rougit pas de
l'arborer sur le sien. Abandonnons-lui cette triste
satisfaction, mais ne nous laissons pas effrayer par
des manœuvres pour lesquelles nous ne devons
montrer que le dédain le plus profond. Courage donc,
Monsieur, vous avez su jusqu'à présent déjouer
toutes les trames ourdies autour de vous, montrez à
nos adversaires que le bon droit et la loyauté ne
sont pas toujours vaincus sur cette terre, que l'opi-
nion publique est plus forte après tout que l'ultima
ratio de certains peuples, et qu'il est dangereux de
se jouer d'elle. Oui, monsieur de Lesseps, courage!
La France vous accompagne de ses vœux ; et la
France n'est pas seule, car le monde entier est avec
elle. Il y a quelques mois à peine, le congrès scien-
tifique de Chambéry eut l'honneur de vous posséder
quelques instants. C'était une réunion d'hommes dis-
tingués par la variété de leurs connaissances et, à leur
tête, se faisait remarquer l'élite des savants de tous
les pays. Le congrès fut unanime à saluer en vous
le promoteur de la plus grande œuvre des temps mo-
dernes, et la médaille qu'il vous décerna avec tant
d'enthousiasme ne fut que la faible expression de
l'admiration, des sympathies et des vœux qui vous
étaient acquis depuis si longtemps. Vous nous croirez,
Monsieur, quand nous vous dirons que nos vœux,
nos sympathies et notre admiration sont les mêmes,
car notre cause est celle de l'humanité et de la
civilisation, c'est la cause des peuples. Et nous
avons la ferme confiance que l'Empereur, qui vous a
déjà donné tant de marque du haut intérêt qu'il
vous porte, saura vous en donner des preuves plus
directes, si on l'y force.
Veuillez, monsieur le président, pour vous et pour
le Conseil d'administration qui vous seconde si bien,
recevoir nos félicitations et nos bien sincères remer-
ciments pour la manière dont vous avez su jusqu'ici
prendre la défense de nos intérêts, et agréer l'expres-
sion de nos sentiments les plus sympathiques.
Grenoble, 18 janvier 1864.
GUSTAVE VALLIER, propriétaire. — EUGÈNE
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