Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1864 01 février 1864
Description : 1864/02/01 (A9,N183). 1864/02/01 (A9,N183).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203314p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
94 L'ISTHME DE SUEZ,
» Nullement, on promettait d'examiner. On étu-
dierait; on verrait. Peut-être imposerait-on de nou-
velles conditions. On ne savait pas encore, et l'on
réservait la discussion de tous les articles de la con-
cession.
» Eh bien, de telles conditions étaient évidem-
ment inacceptables, car elles équivalaient à la sup-
pression de la concession même. La Compagnie a dû
se demander tout d'abord si l'on ne voulait pas, sous
prétexte d'améliorer les conditions de son existence,
porter atteinte à son existence même. Une complète
bonne foi est le premier élément de toute transac-
tion, et sans mettre en doute la loyauté des per-
sonnes, la Compagnie a pu se croire fondée à penser
que ses ennemis avoués de Londres et de Constan-
tinople avaient dû tromper le vice-roi sur le but et
la portée des propositions qu'il consentait à pa-
tronner.
» Abstraction faite de ce motif déterminant, les
propositions en elles-mêmes avaient-elles chance d'ê-
tre accueillies telles qu'elles étaient présentées ?
» Fallait-il, par exemple, accepter sans discussion
les motifs d'humanité qu'on fait valoir pour réduire
les contingents d'ouvriers, alors qu'on avait la con-
science que les travaux publics en Egypte, d'ici à de
longues années, ne pourront pas être exécutés autre-
ment que par corvée, et que ce système survivrait
indubitablement au sacrifice que ferait la Compagnie
en renonçant au travail obligatoire salarié? Et d'ail-
leurs, si l'on voulait changer le mode de travail ad-
mis jusqu'à présent en Égypte, fallait-il que ce
changement fût opéré aux frais des actionnaires du
canal de Suez ?
» Fallait-il restituer, sans compensation aucune,
ces terres, dont plus de 40,000 hectares sont immé-
diatement cultivables, alors que les revenus à venir
de ces terres sont promis aux actionnaires, et que
pour les reprendre on ne voyait pas qu'il y eût de
raisons sérieuses, puisque lar.Compagnie est égyp-
tienne ?
» Fallait-il les céder avec la perspective d'y voir
l'établissement d'une Compagnie cotonnière anglaise
qu'on disait toute formée?
» Fallait-il livrerlle canal d'eau douce à des mains
étrangères qui pouvaient devenir malveillantes, alors
que ce canal est nécessaire à l'alimentation des chan-
tiers de l'isthme, et indispensable, par conséquent,
pour l'exécution des travaux du canal maritime ?
» Pouvait-on, d'ailleurs, priver la Compagnie des
revenus qu'elle doit tirer des droits [de navigation et
de prise d'eau sur ce canal ?
» Pouvait-on, enfin, abandonner à des influences
hostiles le droit de déterminer la profondeur et la
largeur du canal maritime, et s'exposer ainsi à le
toir réduit à des dimensions telles que la grande
navigation n'y pût pénétrer ?
» N'était-il pas permis de se défier un peu de
l'ensemble de cette combinaison de propositions qui
semblaient tendre à priver la Compagnie à la fois
de ses moyens d'exécution et de ses sources de re-
venu, et tout cela sans même lui garantir cette
adhésion de la Porte qu'on lui faisait payer d'a-
vance, et si cher ; si tant est qu'elle fût nécessaire,
ce qui, sous le point de vue diplomatique, est fort
douteux, et, sous le point de vue du droit civil, est
acquis par l'accomplissement du fait qui s'est passé
depuis quatre ans au vu et au su de la Porte Otto-
mane?
» Telles sont les questions que nous nous sommes
posées, et que nous avons résolues dans notre esprit
avec un patriotisme que nous cherchons toujours à
rendre conciliant.
» La conciliation ! Tel doit être le terme du dis-
sentiment existant entre le vice-roi d'Egypte et la
Compagnie. Mais pour qu'il y ait conciliation entre
deux parties, il ne faut pas que l'une des deux
veuille tout avoir et ne rien donner. Il ne faut pas
que les intérêts légitimes et sérieux des actionnaires
français soient compromis ni dans le présent ni
dans l'avenir; il faut que l'existence légale de la
Compagnie ne soit jamais mise en doute ; et enfin
que la gloire de terminer le percement de l'isthme
de Suez ne puisse pas être disputée à qui a eu l'hon-
neur de l'entreprendre et le mérite de le poursuivre
jusqu'à ce jour avec une si louable persévérance.
« E. QUINSAC. »
En vente chez DUNOD, quai des Augustins, 49, à Paris.
CONSTRUCTIONS EN FER FAZOKÈS
ZORÈS
ou application des fers spéciaux aux planchers, char-
pentes, ponts et viaducs métalliques, navires de guerre
et de commerce, grand in-folio, avec 16 planches
parfaitement imprimées en couleur. Prix : 25 francs,
et rendu franco dans toute la France, 30 francs.
SONNETTES ÉLECTRIQUES tiques, fourni-
tures de télégraphie électrique. — Fabrication et pose.
ANDRÉ HERMAN
67, rue Sainte-Anne, Paris, anc. 8, rue Neuve St-Augustin.
MACHINES A COUDRE FRANCAISES
a
système JOURNAUX - LEBLOND , récompensées à
Londres pour leur bonne construction et combinai-
son mécanique; machines de famille et d'atelier, de
125 à 650 francs. Vente à garantie et facilité de
paiement.
11, rue d'Arcole, Paris.
NOTA. — Pour cause de démolition, les magasins
boulevard de Sébastopol, 42, ont été transférés et
réunis à la maison principale, rue d'Arcole, 11.
» Nullement, on promettait d'examiner. On étu-
dierait; on verrait. Peut-être imposerait-on de nou-
velles conditions. On ne savait pas encore, et l'on
réservait la discussion de tous les articles de la con-
cession.
» Eh bien, de telles conditions étaient évidem-
ment inacceptables, car elles équivalaient à la sup-
pression de la concession même. La Compagnie a dû
se demander tout d'abord si l'on ne voulait pas, sous
prétexte d'améliorer les conditions de son existence,
porter atteinte à son existence même. Une complète
bonne foi est le premier élément de toute transac-
tion, et sans mettre en doute la loyauté des per-
sonnes, la Compagnie a pu se croire fondée à penser
que ses ennemis avoués de Londres et de Constan-
tinople avaient dû tromper le vice-roi sur le but et
la portée des propositions qu'il consentait à pa-
tronner.
» Abstraction faite de ce motif déterminant, les
propositions en elles-mêmes avaient-elles chance d'ê-
tre accueillies telles qu'elles étaient présentées ?
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science que les travaux publics en Egypte, d'ici à de
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ment que par corvée, et que ce système survivrait
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leurs, si l'on voulait changer le mode de travail ad-
mis jusqu'à présent en Égypte, fallait-il que ce
changement fût opéré aux frais des actionnaires du
canal de Suez ?
» Fallait-il restituer, sans compensation aucune,
ces terres, dont plus de 40,000 hectares sont immé-
diatement cultivables, alors que les revenus à venir
de ces terres sont promis aux actionnaires, et que
pour les reprendre on ne voyait pas qu'il y eût de
raisons sérieuses, puisque lar.Compagnie est égyp-
tienne ?
» Fallait-il les céder avec la perspective d'y voir
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que ce canal est nécessaire à l'alimentation des chan-
tiers de l'isthme, et indispensable, par conséquent,
pour l'exécution des travaux du canal maritime ?
» Pouvait-on, d'ailleurs, priver la Compagnie des
revenus qu'elle doit tirer des droits [de navigation et
de prise d'eau sur ce canal ?
» Pouvait-on, enfin, abandonner à des influences
hostiles le droit de déterminer la profondeur et la
largeur du canal maritime, et s'exposer ainsi à le
toir réduit à des dimensions telles que la grande
navigation n'y pût pénétrer ?
» N'était-il pas permis de se défier un peu de
l'ensemble de cette combinaison de propositions qui
semblaient tendre à priver la Compagnie à la fois
de ses moyens d'exécution et de ses sources de re-
venu, et tout cela sans même lui garantir cette
adhésion de la Porte qu'on lui faisait payer d'a-
vance, et si cher ; si tant est qu'elle fût nécessaire,
ce qui, sous le point de vue diplomatique, est fort
douteux, et, sous le point de vue du droit civil, est
acquis par l'accomplissement du fait qui s'est passé
depuis quatre ans au vu et au su de la Porte Otto-
mane?
» Telles sont les questions que nous nous sommes
posées, et que nous avons résolues dans notre esprit
avec un patriotisme que nous cherchons toujours à
rendre conciliant.
» La conciliation ! Tel doit être le terme du dis-
sentiment existant entre le vice-roi d'Egypte et la
Compagnie. Mais pour qu'il y ait conciliation entre
deux parties, il ne faut pas que l'une des deux
veuille tout avoir et ne rien donner. Il ne faut pas
que les intérêts légitimes et sérieux des actionnaires
français soient compromis ni dans le présent ni
dans l'avenir; il faut que l'existence légale de la
Compagnie ne soit jamais mise en doute ; et enfin
que la gloire de terminer le percement de l'isthme
de Suez ne puisse pas être disputée à qui a eu l'hon-
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NOTA. — Pour cause de démolition, les magasins
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