Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 février 1864 01 février 1864
Description : 1864/02/01 (A9,N183). 1864/02/01 (A9,N183).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203314p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
1 80 L'ISTHME DE SUEZ,
d'une ratification acquise par dix ans d'acquiesce-
ment ou de silence, on voudrait aujourd'hui repren-
dre tous les contrats, les nier, les annuler, sous
couleur d'une révision 1 *
Ce n'a pas été sans une pénible surprise, pour
ne pas. nous servir d'une expression plus forte.,
que nous avons vu trois journalistes et trois avo-
cats français employer leur talent à battre en brè-
che une œuvre éminemment française : ce n'est pas
en Angleterre qu'on eût trouvé un seul journaliste,
un avocat qui eût consenti à attaquer une entreprise
nationale et souscrite par des Anglais.
Dans les termes qu'on nous propose il n'y a pas
de transaction possible, et on ne pourrait compter
sur rien. Courage et patience ; la justice aura son
tour. Et puis le gouvernement, qui s'est montré tou-
jours si favorable à une entreprise qui sera un jour,
dans l'histoire, l'une des gloires de la France, ne
peut l'abandonner aux caprices et aux pièges de
notre éternelle ennemie. L'Empereur ne souffrira
pas que les actionnnaires français soient indigne-
ment spoliés, à la grande jubilation des Anglo-
Turcs.
Pour ce qui me regarde, je me fais un devoir de
déclarer que ni M. le président, ni le Conseil d'ad-
ministration n'ont cessé un instant d'avoir mon es-
time et ma confiance tout entière. On ne peut mon-
trer plus de sagesse et de modération, plus de
dignité et de grandeur d'âme, plus d'énergie, de
justice et de loyauté que M. de Lesseps dans des
circonstances aussi difficiles : je le prie donc d'en
recevoir mes vifs et sincères remercîments.
M. À à Jf, Ferd. de Lesseps.
Paris, rue Vavin, 22 janvier.
C'est avec un bien vif regret que je vois calom-
nier à outrance l'œuvre grandiose et sublime que
vous avez entreprise au nom de la civilisation et du
monde commercial.
Qui donc pourrait s'opposer à l'accomplissement
d'une si haute idée qui ne fait que d'ajouter à votre
gloire, d'élever la grandeur de vos senliments pour
la France et le bien-être des navigateurs de toutes
les nations?
Tous ceux qui vous lisent admirent l'énergie et
le mâle talent avec lesquels vous combattez les avo-
cats de la jalouse Albion, dont les efforts percé
vérants cherchent depuis plusieurs années à détruire
par le travail de sa'diplomatie l'œuvre éminemment
nationale que vous dirigez aux applaudissements
de tous les peuples civilisés. Continuez, Monsieur,
la noble mission que vous vous êtes imposée, et lors-
qu'elle sera terminée, vous aurez acquis la haute
reconnaissance des navigateurs présents et à venir.
M. L., curé à F. (Vosges) à M. Ferd, de Lesseps.
10 janvier.
L'Europe est attentive et soupire avec impatience
après le dénouement heureux de la chicane suscitée
par l'or et la jalousie britanniques contre l'impor-
tante entreprise à laquelle vous avez consacré votre
noble existence.
Il n'y a de toutes parts qu'un sentiment unanime
d'admiration pour le courage et la persévérance in-
vincibles avec lesquels vous travaillez à la réussite
d'une œuvre qui doit illustrer notre siècle, en même
temps qu'elle immortalisera votre nom.
Vous savez mieux que moi, sans doute, très-ho-
norable Monsieur, que c'est une loi générale de la
nature, écrire à chaque page de l'histoire de l'huma-
nité, que les grandes choses soient marquées au
coin de la contradiction.
111. G., à Neximieux (Ain), à M. Ferd. de Lesseps.
20 janvier.
J'ai l'honneur de vous envoyer, en ma qualité d'ac-
tionnaire, non-seulement mon entière approbation à
tout ce que vous avez déjà fait pour la Compagnie,
mais encore l'universelle assurance de mon éner-
gique appui pour achever votre glorieuse entreprise.
Courage donc, Monsieur, courage! Ne fléchissez pas
devant l'astuce britannique et orientale; prouvez-leur
que la France sous l'Empereur Napoléon III ne cède
pas à des exigences injustes, et qu'elle saura pour-
suivre malgré les obstacles son œuvre civilisatrice
et humanitaire. Tous les actionnaires et les per-
sonnes véritablement honnêtes vous soutiendront
certainement ; ainsi marchez toujours et ne cédez
rien : le droit et l'honneur ne peuvent succomber
maintenant.
M. G à M. Ferd. de Lesseps.
Dôle, 22 janvier.
Plus les difficultés s'accroîtront, et plus les ac-
tionnaires du canal de Suez viendront vous soutenir
de leurs sympathies et surtout de leur confiance
sans borne. Continuez donc à opposer aux chicanes
de mauvaise foi qu'on vous suscite, votre coura-
geuse et intelligente persistance. Vous surmontrez
bien certainement l'opposition masquée d'un gou-
vernement égoïste et toujours jaloux des gloires de
la France.
d'une ratification acquise par dix ans d'acquiesce-
ment ou de silence, on voudrait aujourd'hui repren-
dre tous les contrats, les nier, les annuler, sous
couleur d'une révision 1 *
Ce n'a pas été sans une pénible surprise, pour
ne pas. nous servir d'une expression plus forte.,
que nous avons vu trois journalistes et trois avo-
cats français employer leur talent à battre en brè-
che une œuvre éminemment française : ce n'est pas
en Angleterre qu'on eût trouvé un seul journaliste,
un avocat qui eût consenti à attaquer une entreprise
nationale et souscrite par des Anglais.
Dans les termes qu'on nous propose il n'y a pas
de transaction possible, et on ne pourrait compter
sur rien. Courage et patience ; la justice aura son
tour. Et puis le gouvernement, qui s'est montré tou-
jours si favorable à une entreprise qui sera un jour,
dans l'histoire, l'une des gloires de la France, ne
peut l'abandonner aux caprices et aux pièges de
notre éternelle ennemie. L'Empereur ne souffrira
pas que les actionnnaires français soient indigne-
ment spoliés, à la grande jubilation des Anglo-
Turcs.
Pour ce qui me regarde, je me fais un devoir de
déclarer que ni M. le président, ni le Conseil d'ad-
ministration n'ont cessé un instant d'avoir mon es-
time et ma confiance tout entière. On ne peut mon-
trer plus de sagesse et de modération, plus de
dignité et de grandeur d'âme, plus d'énergie, de
justice et de loyauté que M. de Lesseps dans des
circonstances aussi difficiles : je le prie donc d'en
recevoir mes vifs et sincères remercîments.
M. À à Jf, Ferd. de Lesseps.
Paris, rue Vavin, 22 janvier.
C'est avec un bien vif regret que je vois calom-
nier à outrance l'œuvre grandiose et sublime que
vous avez entreprise au nom de la civilisation et du
monde commercial.
Qui donc pourrait s'opposer à l'accomplissement
d'une si haute idée qui ne fait que d'ajouter à votre
gloire, d'élever la grandeur de vos senliments pour
la France et le bien-être des navigateurs de toutes
les nations?
Tous ceux qui vous lisent admirent l'énergie et
le mâle talent avec lesquels vous combattez les avo-
cats de la jalouse Albion, dont les efforts percé
vérants cherchent depuis plusieurs années à détruire
par le travail de sa'diplomatie l'œuvre éminemment
nationale que vous dirigez aux applaudissements
de tous les peuples civilisés. Continuez, Monsieur,
la noble mission que vous vous êtes imposée, et lors-
qu'elle sera terminée, vous aurez acquis la haute
reconnaissance des navigateurs présents et à venir.
M. L., curé à F. (Vosges) à M. Ferd, de Lesseps.
10 janvier.
L'Europe est attentive et soupire avec impatience
après le dénouement heureux de la chicane suscitée
par l'or et la jalousie britanniques contre l'impor-
tante entreprise à laquelle vous avez consacré votre
noble existence.
Il n'y a de toutes parts qu'un sentiment unanime
d'admiration pour le courage et la persévérance in-
vincibles avec lesquels vous travaillez à la réussite
d'une œuvre qui doit illustrer notre siècle, en même
temps qu'elle immortalisera votre nom.
Vous savez mieux que moi, sans doute, très-ho-
norable Monsieur, que c'est une loi générale de la
nature, écrire à chaque page de l'histoire de l'huma-
nité, que les grandes choses soient marquées au
coin de la contradiction.
111. G., à Neximieux (Ain), à M. Ferd. de Lesseps.
20 janvier.
J'ai l'honneur de vous envoyer, en ma qualité d'ac-
tionnaire, non-seulement mon entière approbation à
tout ce que vous avez déjà fait pour la Compagnie,
mais encore l'universelle assurance de mon éner-
gique appui pour achever votre glorieuse entreprise.
Courage donc, Monsieur, courage! Ne fléchissez pas
devant l'astuce britannique et orientale; prouvez-leur
que la France sous l'Empereur Napoléon III ne cède
pas à des exigences injustes, et qu'elle saura pour-
suivre malgré les obstacles son œuvre civilisatrice
et humanitaire. Tous les actionnaires et les per-
sonnes véritablement honnêtes vous soutiendront
certainement ; ainsi marchez toujours et ne cédez
rien : le droit et l'honneur ne peuvent succomber
maintenant.
M. G à M. Ferd. de Lesseps.
Dôle, 22 janvier.
Plus les difficultés s'accroîtront, et plus les ac-
tionnaires du canal de Suez viendront vous soutenir
de leurs sympathies et surtout de leur confiance
sans borne. Continuez donc à opposer aux chicanes
de mauvaise foi qu'on vous suscite, votre coura-
geuse et intelligente persistance. Vous surmontrez
bien certainement l'opposition masquée d'un gou-
vernement égoïste et toujours jaloux des gloires de
la France.
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