Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1864 01 février 1864
Description : 1864/02/01 (A9,N183). 1864/02/01 (A9,N183).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203314p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION BES DEUX MERS. 7*
Leseeps sera soutenue par tous les hommes de cœur, -
quelle que soit leur position sociale, leur croyance
ou leur fortune ; que leurs vœux sont acquis à ses
labeurs et leur estime à sa personne, dont le nom
restera l'un des types les plus purs et les plus. vé-
nérés de l'honneur et du patriotisme français,
Cinq actionnaires, à M. Ferdinand de Lesseps,
Bordeaux, 25 janvier. -
Dans les circonstances présentes, vous exprimer
notre gratitude et vous dire toute l'admiration que
nous inspire votre courage est pour nous un devoir
et un besoin tout à la fois.
Jamais nous n'avons perdu de vue tout ce que votre
dévouement, votre talent et votre patriotisme vous
ont fait exécuter depuis la constitution de notre
Compagnie, car toujours nous vous avons suivi par
la pensée dans vos divers- voyages, et chaque fois
qu'un obstacle a surgi, qu'une difficulté s'est élevée.,
ou qu'une attaque a été dirigée contre la grande
œuvre dont vous êtes le digne promoteur, l'univer-
selle commotion qui en a été la suite a péniblement
impressionné nos cœurs.
Si nous n'avons pu activement partager vos tri-
bulations, du moins nous y avons pris mentale-
ment une large part ; et pour le triomphe de vos
nobles efforts, soyez persuadé que non-seulement
la France, mais l'Europe avec nous (l'Angleterre
exceptée, bein entendu), n'a jamais cessé de faire
les vœux les plus sincères.
Jusqu'à ces derniers temps les intrigues de la
perfide et jalouse Angleterre n'avaient obtenu qu'un
mince résultat sur Constantinople, et le Caire était
-demeuré inébranlable. Aujourd'hui les choses au-
raient-elles changé de face? Quoi qu'il en soit, des
propositions ont été présentées à la Compagnie par
Nubar-Pacha, que, d'accord avec le Conseil d'admi-
nistration, vous avez sagement repoussées.
Vous avez en effet compris, et nous comprenons
comme vous, que l'acceptation de ces propositions
entraînait infailliblement avec elle le suicide de la
Compagnie, et ne voulant pas sa fin, vous avez ré-
sisté.
Persistez donc à suivre cette voie, monsieur le
président : c'est la seule compatible avec nos inté-
rêts ; nous le croyons, du moins, et comme notre
confiance en vous est justement illimitée, comptez
d'avance, pour tout ce que vous croirez devoir faire,
sur notre entière adhésion.
Soyez surtout bien convaincu que si vos soucis
sont grands, grande aussi est la sympathie que vous
inspirez au monde; ét quand, dans les siècles futurs
les navires de toutes les nations franchiront le canal
de Suez, songez que, comme récompense de vos
impérissables travaux, la postérité reconnaissante,
après nous, avec votre nom universellement béni,.
redira votre gloire.
Jl, de C. à M. Ferdinand de Lesseps,
Dijon, 22 janvier.
En présence des inqualifiables attaques auxquelles
l'œuvre gigantesque et civilisatrice dont vous êtes le
promoteur et le courageux défenseur, est en butte,
en présence, surtout, des secours si inattendues, que
ces attaques ont trouvés dans un petit nombre de
journaux français, je ne peux résister au désir de
vous adresser mon tribut d'admiration pour le cou-
rage et le talent avec lesquels vous défendez votre
œuvre, si justement devenue toute française.
Les prétentions égyptiennes, si bien excitées et
soutenues qu'elles soient par l'Angleterre, ne résis-
teront pas, j'en ai la conviction, au blâme général
qu'elles ont soulevé, et la justice française ne
permettra pas que l'égoïsme d'une nation toujours
hostile à la prospérité des autres, mais surtout à
celle de la France , arrête l'œuvre capital du
xixe siècle.
Personne ne s'est trompé sur les vrais auteurs de
cette entrave mise au progrès : aussi, croyez-le bien,
la confiance et la sympathie de vos actionnaires ne
vous faillira pas plus à l'avenir qu'elle ne l'a fait -
jusqu'à présent,
M. J. professeur, à M. Ferdinand de Lesseps, et aux
membres du Conseil d'administration.
LtUnèville, 22 janvier,
Je viens protester avec énergie contre toutes les
calomnies que l'on cherche à déverser sur le Conseil
d'administration du canal maritime de l'isthme de
Suez et son illustre président ; contre les procédés
déloyaux que les Anglo-Turcs voudraient employer
pour spolier les actionnaires du canal,
A entendre ceux qui vous attaquent, ce sont nos
plus chers intérêts qu'ils veulent prendre en main;
c'est pour nous sauver de la ruine qu'ils. veulent
nous imposer leurs fatales conditions. Merci de tant
de tendresse !
Et cependant la bonne foi, la loyauté la plus
pure , la rectitude la plus scrupuleuse, ne brillent-
elles pas dans les actes de la Société universelle ?
Toutes les conditions signées par les deux par-
ties n'ont-elles pas été imposées à la Compagnie,
et, chose inouïe, c'est contre ces conditions acceptées,
qu'on voudrait s'élever aujourd'hui sous prétexte.
Leseeps sera soutenue par tous les hommes de cœur, -
quelle que soit leur position sociale, leur croyance
ou leur fortune ; que leurs vœux sont acquis à ses
labeurs et leur estime à sa personne, dont le nom
restera l'un des types les plus purs et les plus. vé-
nérés de l'honneur et du patriotisme français,
Cinq actionnaires, à M. Ferdinand de Lesseps,
Bordeaux, 25 janvier. -
Dans les circonstances présentes, vous exprimer
notre gratitude et vous dire toute l'admiration que
nous inspire votre courage est pour nous un devoir
et un besoin tout à la fois.
Jamais nous n'avons perdu de vue tout ce que votre
dévouement, votre talent et votre patriotisme vous
ont fait exécuter depuis la constitution de notre
Compagnie, car toujours nous vous avons suivi par
la pensée dans vos divers- voyages, et chaque fois
qu'un obstacle a surgi, qu'une difficulté s'est élevée.,
ou qu'une attaque a été dirigée contre la grande
œuvre dont vous êtes le digne promoteur, l'univer-
selle commotion qui en a été la suite a péniblement
impressionné nos cœurs.
Si nous n'avons pu activement partager vos tri-
bulations, du moins nous y avons pris mentale-
ment une large part ; et pour le triomphe de vos
nobles efforts, soyez persuadé que non-seulement
la France, mais l'Europe avec nous (l'Angleterre
exceptée, bein entendu), n'a jamais cessé de faire
les vœux les plus sincères.
Jusqu'à ces derniers temps les intrigues de la
perfide et jalouse Angleterre n'avaient obtenu qu'un
mince résultat sur Constantinople, et le Caire était
-demeuré inébranlable. Aujourd'hui les choses au-
raient-elles changé de face? Quoi qu'il en soit, des
propositions ont été présentées à la Compagnie par
Nubar-Pacha, que, d'accord avec le Conseil d'admi-
nistration, vous avez sagement repoussées.
Vous avez en effet compris, et nous comprenons
comme vous, que l'acceptation de ces propositions
entraînait infailliblement avec elle le suicide de la
Compagnie, et ne voulant pas sa fin, vous avez ré-
sisté.
Persistez donc à suivre cette voie, monsieur le
président : c'est la seule compatible avec nos inté-
rêts ; nous le croyons, du moins, et comme notre
confiance en vous est justement illimitée, comptez
d'avance, pour tout ce que vous croirez devoir faire,
sur notre entière adhésion.
Soyez surtout bien convaincu que si vos soucis
sont grands, grande aussi est la sympathie que vous
inspirez au monde; ét quand, dans les siècles futurs
les navires de toutes les nations franchiront le canal
de Suez, songez que, comme récompense de vos
impérissables travaux, la postérité reconnaissante,
après nous, avec votre nom universellement béni,.
redira votre gloire.
Jl, de C. à M. Ferdinand de Lesseps,
Dijon, 22 janvier.
En présence des inqualifiables attaques auxquelles
l'œuvre gigantesque et civilisatrice dont vous êtes le
promoteur et le courageux défenseur, est en butte,
en présence, surtout, des secours si inattendues, que
ces attaques ont trouvés dans un petit nombre de
journaux français, je ne peux résister au désir de
vous adresser mon tribut d'admiration pour le cou-
rage et le talent avec lesquels vous défendez votre
œuvre, si justement devenue toute française.
Les prétentions égyptiennes, si bien excitées et
soutenues qu'elles soient par l'Angleterre, ne résis-
teront pas, j'en ai la conviction, au blâme général
qu'elles ont soulevé, et la justice française ne
permettra pas que l'égoïsme d'une nation toujours
hostile à la prospérité des autres, mais surtout à
celle de la France , arrête l'œuvre capital du
xixe siècle.
Personne ne s'est trompé sur les vrais auteurs de
cette entrave mise au progrès : aussi, croyez-le bien,
la confiance et la sympathie de vos actionnaires ne
vous faillira pas plus à l'avenir qu'elle ne l'a fait -
jusqu'à présent,
M. J. professeur, à M. Ferdinand de Lesseps, et aux
membres du Conseil d'administration.
LtUnèville, 22 janvier,
Je viens protester avec énergie contre toutes les
calomnies que l'on cherche à déverser sur le Conseil
d'administration du canal maritime de l'isthme de
Suez et son illustre président ; contre les procédés
déloyaux que les Anglo-Turcs voudraient employer
pour spolier les actionnaires du canal,
A entendre ceux qui vous attaquent, ce sont nos
plus chers intérêts qu'ils veulent prendre en main;
c'est pour nous sauver de la ruine qu'ils. veulent
nous imposer leurs fatales conditions. Merci de tant
de tendresse !
Et cependant la bonne foi, la loyauté la plus
pure , la rectitude la plus scrupuleuse, ne brillent-
elles pas dans les actes de la Société universelle ?
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