Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1862 15 décembre 1862
Description : 1862/12/15 (A7,N156). 1862/12/15 (A7,N156).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033101
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/07/2012
382 L'ISTHME DE SÙË2,
» En résumé, ces écritures sont tenues comme
l'administration doit le désirer, c'est-à-dire que
l'Ouady a un journal de caisse, un journal général
et un grand livre.
» L'état de situation que je vous envoie est le ré-
sultat de ces écritures contrôlées sur les livres, et les
pièces élémentaire^ je le répète, y sont à l'appui de
chaque dépense ou recette; mais, pour envoyer la
copie textuelle des écritures elles-mêmes, et surtout
des pièces annexées, il faudrait beaucoup d'employés
de plus, écrivains et traducteurs. — J'hésiterais, je
l'avoue, à les prendre, car tous ces frais de personnel
nouveau viendraient en diminution des revenus ; sans
parler d'autres inconvénients plus graves dont je
vous signalerai l'existence dans une note particulière
relative à la présence des Européens et à leur initia-
tion dans les intérêts arabes.
» A l'appui de son rapport, M. Guichard aurait pu
joindre un tableau résumé synoptique des locations
pour le comparer à l'état ou tableau des cultures au
jour de notre entrée en possession. Ces tableaux vous
ont alors été envoyés. La différence est tellement
frappante qu'il suffira de l'indiquer tout à l'heure,
en quelques mots, pour en faire comprendre l'im-
portance, eu égard à la période de temps écoulé.
» Un point saillant est à constater aussi, c'est l'em-
pressement avec lequel de nouveaux colons deman-
dent chaque jour à jouir des bénéfices de notre ad-
ministration ; et il n'y a aucun doute que lorsque la
question de la distribution des eaux du canal d'eau
douce aura été complétement réglementée, comme
je ne cesse de le réclamer de la direction géné-
rale des travaux, l'avenir de nos cultures, dans le
désert, sera assuré.
» M. Guichard fait ressortir par des chiffres que dès
aujourd'hui, et quoique privés du produit des récol-
tes pendantes que nous avons recueillies la première
année au moment de l'entrée en jouissance, les re-
venus de l'année courante 1862 et 1863, par le fait
des locations seules, ne seront pas inférieurs à ceux
de l'exercice écoulé, et que les versements à la caisse
ne peuvent qu'augmenter.
» Plusieurs raisons militent en faveur de cette
opinion.
» Sans parler du développement des cultures, fait
considérable à tous égards, il importe de remarquer
que les comptes mobilier, matériel, constructions,
devront, sinon disparaître au prochain inventaire,
tout au moins n'y figurer que pour des chiffres in-
signifiants, à moins d'éventualités imprévues.
» Du reste, grâce à l'économie apportée par
M. Guichard dans son administration, le compte cons-
tructions a seul, il faut le dire, de l'importance.
< En effet en décomposant ce compte, on recon-
naît que sur le chiffre total de P. T 31,393 32,
P. T 30,000 (moins de 8,000 francs) ont suffi
pour construire un hôtel dont la création, véritable
bienfait pour les nombreux voyageurs qui se rendent
dans l'isthme, répond à un des besoins les plus pres-
sants et les plus impérieux, et fera cesser la fàcheuse
confusion qui faisait supposer que le château, pro-
priété de la Compagnie, était un caravansérail ouvert
à tous, ce qui a nécessité de la part du régisseur,
pour la première année, une hospitalité par trop
onéreuse que le chiffre de 1,000 francs, que je lui ai
alloué, n'a certainement couvert qu'en partie.
» Cette utile fondation n'a pu, toutefois, s'effec
tuer sans certaines facilités accordées, mais à titre
d'avances seulement, à celui à qui la gérance de
cette auberge est confiée, avances de peu d'impor-
tance, et représentées d'ailleurs par un mobilier in-
ventorié sur facture, qui représente un gage certain
entre nos mains.
» J'ajoute que, par une heureuse combinaison,
l'aubergiste étant en même temps jardinier à nos
gages, nous pourrons, en donnant une vive impul-
sion à la production maraîchère, en même temps
que nous contribuerons au bien-être alimen-
taire du personnel des travaux, ainsi que le fait ob-
server M. Guichard, nous assurer sur les appointe-
ments du jardinier la rentrée des avances qui lui
ont été faites en qualité de fondateur de l'hôtel sans
subvention.
» Parmi les comptes dont le chiffre débiteur di-
minuera nécessairement aussi cette année, il faut
encore signaler celui des frais généraux, car il a
été grevé en 1861-62, notamment par les frais de
prise de possession et ceux d'installation.
» Il sera joint au présent rapport un inventaire
sommaire du matériel et un inventaire complet du
mobilier. Ces deux pièces m'ont paru nécessaires
pour donner l'explication entière des comptes aux-
quels elles se réfèrent.
» On les fait copier dans ce moment à l'Ouady.
» Le plan de l'hôtel, qui a été construit sans l'in-
tervention d'aucun service étranger sera relevé pour
vous être envoyé, dès que le temps le permettra ; nos
maçons arabes ayant détruit les croquis qui leur
avaient été confiés pour les diriger.
» En résumé, les résultats acquis répondront, je
l'espère, monsieur le président, à votre attente.
» Un revenu de 147,906 francs, bien supérieur à
celui porté en prévision au budget, qui était de
100,000 francs;
» Une augmentation de 575 feddans (1) gagnés
par un mesurage consciencieux pour les terres don-
nées à bail;
(1) Le feddan équivaut à 44 ares.
» En résumé, ces écritures sont tenues comme
l'administration doit le désirer, c'est-à-dire que
l'Ouady a un journal de caisse, un journal général
et un grand livre.
» L'état de situation que je vous envoie est le ré-
sultat de ces écritures contrôlées sur les livres, et les
pièces élémentaire^ je le répète, y sont à l'appui de
chaque dépense ou recette; mais, pour envoyer la
copie textuelle des écritures elles-mêmes, et surtout
des pièces annexées, il faudrait beaucoup d'employés
de plus, écrivains et traducteurs. — J'hésiterais, je
l'avoue, à les prendre, car tous ces frais de personnel
nouveau viendraient en diminution des revenus ; sans
parler d'autres inconvénients plus graves dont je
vous signalerai l'existence dans une note particulière
relative à la présence des Européens et à leur initia-
tion dans les intérêts arabes.
» A l'appui de son rapport, M. Guichard aurait pu
joindre un tableau résumé synoptique des locations
pour le comparer à l'état ou tableau des cultures au
jour de notre entrée en possession. Ces tableaux vous
ont alors été envoyés. La différence est tellement
frappante qu'il suffira de l'indiquer tout à l'heure,
en quelques mots, pour en faire comprendre l'im-
portance, eu égard à la période de temps écoulé.
» Un point saillant est à constater aussi, c'est l'em-
pressement avec lequel de nouveaux colons deman-
dent chaque jour à jouir des bénéfices de notre ad-
ministration ; et il n'y a aucun doute que lorsque la
question de la distribution des eaux du canal d'eau
douce aura été complétement réglementée, comme
je ne cesse de le réclamer de la direction géné-
rale des travaux, l'avenir de nos cultures, dans le
désert, sera assuré.
» M. Guichard fait ressortir par des chiffres que dès
aujourd'hui, et quoique privés du produit des récol-
tes pendantes que nous avons recueillies la première
année au moment de l'entrée en jouissance, les re-
venus de l'année courante 1862 et 1863, par le fait
des locations seules, ne seront pas inférieurs à ceux
de l'exercice écoulé, et que les versements à la caisse
ne peuvent qu'augmenter.
» Plusieurs raisons militent en faveur de cette
opinion.
» Sans parler du développement des cultures, fait
considérable à tous égards, il importe de remarquer
que les comptes mobilier, matériel, constructions,
devront, sinon disparaître au prochain inventaire,
tout au moins n'y figurer que pour des chiffres in-
signifiants, à moins d'éventualités imprévues.
» Du reste, grâce à l'économie apportée par
M. Guichard dans son administration, le compte cons-
tructions a seul, il faut le dire, de l'importance.
< En effet en décomposant ce compte, on recon-
naît que sur le chiffre total de P. T 31,393 32,
P. T 30,000 (moins de 8,000 francs) ont suffi
pour construire un hôtel dont la création, véritable
bienfait pour les nombreux voyageurs qui se rendent
dans l'isthme, répond à un des besoins les plus pres-
sants et les plus impérieux, et fera cesser la fàcheuse
confusion qui faisait supposer que le château, pro-
priété de la Compagnie, était un caravansérail ouvert
à tous, ce qui a nécessité de la part du régisseur,
pour la première année, une hospitalité par trop
onéreuse que le chiffre de 1,000 francs, que je lui ai
alloué, n'a certainement couvert qu'en partie.
» Cette utile fondation n'a pu, toutefois, s'effec
tuer sans certaines facilités accordées, mais à titre
d'avances seulement, à celui à qui la gérance de
cette auberge est confiée, avances de peu d'impor-
tance, et représentées d'ailleurs par un mobilier in-
ventorié sur facture, qui représente un gage certain
entre nos mains.
» J'ajoute que, par une heureuse combinaison,
l'aubergiste étant en même temps jardinier à nos
gages, nous pourrons, en donnant une vive impul-
sion à la production maraîchère, en même temps
que nous contribuerons au bien-être alimen-
taire du personnel des travaux, ainsi que le fait ob-
server M. Guichard, nous assurer sur les appointe-
ments du jardinier la rentrée des avances qui lui
ont été faites en qualité de fondateur de l'hôtel sans
subvention.
» Parmi les comptes dont le chiffre débiteur di-
minuera nécessairement aussi cette année, il faut
encore signaler celui des frais généraux, car il a
été grevé en 1861-62, notamment par les frais de
prise de possession et ceux d'installation.
» Il sera joint au présent rapport un inventaire
sommaire du matériel et un inventaire complet du
mobilier. Ces deux pièces m'ont paru nécessaires
pour donner l'explication entière des comptes aux-
quels elles se réfèrent.
» On les fait copier dans ce moment à l'Ouady.
» Le plan de l'hôtel, qui a été construit sans l'in-
tervention d'aucun service étranger sera relevé pour
vous être envoyé, dès que le temps le permettra ; nos
maçons arabes ayant détruit les croquis qui leur
avaient été confiés pour les diriger.
» En résumé, les résultats acquis répondront, je
l'espère, monsieur le président, à votre attente.
» Un revenu de 147,906 francs, bien supérieur à
celui porté en prévision au budget, qui était de
100,000 francs;
» Une augmentation de 575 feddans (1) gagnés
par un mesurage consciencieux pour les terres don-
nées à bail;
(1) Le feddan équivaut à 44 ares.
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