Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 novembre 1862 15 novembre 1862
Description : 1862/11/15 (A7,N154). 1862/11/15 (A7,N154).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203308z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 359
mesures à prendre contre la propagation des incendies.
Il faut ajouter aux causes signalées plus haut l'impru-
dence des charbonniers, celle des chasseurs ou des
voyageurs qui traversent les forêts de pins, les explo-
sions des goudronnières, etc.
» Ces causes détermineront toujours, quoi que l'on
fasse, un nombre considérable de sinistres que la vé-
gétation des plantes parasites qui couvre le sol des fo-
rêts de pins peut parfois élever à la proportion d'un
malheur public. Autour des exploitations rurales, lors-
que ces plantes ont été essartées et enlevées pour faire
de la litière, et que le pied des arbres se trouve ainsi
nettoyé, le propriétaire du pignadar n'a rien à craindre
de l'incendie.
» Sans doute l'essartage et l'enlèvement périodique
de ces plantes dans la généralité des forêts de pins
seraient un moyen assuré de prévenir ce danger ; mal-
heureusement, dans l'état actuel des choses, cette opé-
ration entrainerait une dépense trop considérable pour
qu'on puisse songer à l'employer.
), Les seuls moyens préventifs réalisables consistent,
aujourd'hui, dans l'ouverture de chemins et dans la
création de parefeux garnis de bois feuillus.
D Le premier est excellent, et l'exécution de la loi du
21 mai 1836, qui a déterminé l'ouverture de larges che-
mins vicinaux à la place des sentiers sinueux et mal
définis qui traversaient les pignadars, a créé des con-
ditions nouvelles et très-précieuses de sécurité pour la
propriété forestière des landes. L'ouverture de ces che-
mins n'étant que peu coûteuse, on a d'abord naturel-
lement la pensée de les multiplier, au point de vue
spécial de la préservation contre l'incendie. Mais il est
essentiel de remarquer que ces chemins ne peuvent
jouer efficacement le rôle de parefeux qu'autant que la
fréquentation du public et les travaux d'entretien de
la viabilité empêchent la végétation spontanée des lan-
des de les envahir. En dehors de ces conditions, il est
nécessaire de pourvoir à la destruction périodique de
cette végétation, soit par l'essartage, soit par le feu, et
si l'un est coûteux, l'autre n'est pas exempt de danger.
Aussi la création si nécessaire de ces parefeux éprouve-
t-elle beaucoup de difficulté à se généraliser.
1 »Un expédient précieux pour rendre les parefeux effi-
caces, sans se condamner à la nécessité de ces nettoie.
ments périodiques, consiste dans leur peuplement en
bois feuillus. 11 est en effet remarquable que, tandis
que sous l'ombrage imparfait des pins on voit se dé-
velopper la végétation chétive de la lande, l'ombre des
chênes et autres bois d'essence feuillue détermine au
contraire, au pied de ces arbres, la production d'un
gazon ras et frais qui n'offre à l'incendie aucun élé-
ment d'alimentation et de propagation.
» C'est là un motif bien puissant pour encourager la
création de plantations de ce genre, et c'est le point de
vue où l'administration s'est placée quand elle a fait
entreprendre immédiatement, et sur une assez grande
échelle, ces plantations de bois feuillus.
» A ce motif principal s'ajoute celui de la production
de bois de service que le pin, malgré ses précieux
avantages, ne peut fournir.
» On mettra aussi en ligne de compte l'avantage
d'orner le paysage monotone des landes et des pigna-
dars. Les Landais eux-mêmes, malgré l'attachement
profond qu'ils ressentent pour leur pays et qui leur
fait trouver du charme dans les horizons austères de
leurs landes et dans les profondeurs de leurs forêts so-
litaires, aiment à entourer leurs demeures de la végé-
tation riante des chênes et des fraîches pelouses qui
accompagnent toujours ces arbres. L'administration est
donc fondée à espérer que ses efforts pour orner et
égayer le paysage de la contrée seront appréciés et
imités par les propriétaires locaux.
» On peut même constater, dès à présent que la plu-
part des conseils municipaux ont suivi l'exemple donné
par le domaine impérial, et ont fait la même part et
attribué le même rôle aux boisements d'essences feuil-
lues, dans les projets de mise en valeur des landes
communales dressés pour l'exécution de la loi du 19
juin 1857.
» Le résinage dans la forêt de la Serre a été com-
mencé en 1861. Ce résinage ne s'opère encore que sur
les arbres qu'il est nécessaire d'abattre pour l'aména-
gement progressif du pignadar, qui exige des éclaircies
continues jusqu'à l'âge de trente à quarante ans. Cette
opération est désignée, dans la pratique forestière du
pays, sous le nom de résinage ou gemmage à mort ou à
pin perdu, par opposition au gemmage à vie, qui s'appli-
que aux pins de place.
» Le domaine impérial adopte pour ce 'gemmage le
procédé Hugues, qui consiste à recueillir la résine dans
des pots de terre. Ses avantages sur le procédé ordi-
naire sont tellement importants, qu'on ne saurait trop
recommander sa propagation. Il évite la déperdition de
la résine et donne ainsi une augmentation de produit
qui ne doit pas être estimée à moins de 20 0/0 si la
proportion des arbres penchés est un peu considérable.
En outre, la résine ainsi recueillie est plus pure, plus
riche en essence et permet de faire des colophanes de
première qualité et des brais clairs qui se vendent 20
ou 25 0/0 de plus que les produits analogues obtenus
de la résine recueillie par l'ancien procédé. D
(La suite à un prochain numéro.)
AVIS
Les personnes dont l'abonnement expire à
la fin de novembre on dans le courant de
décembre sont priées de renouveler de suite,
si ailes ne veulent éprouver du retard dans
l'envol du journal.
mesures à prendre contre la propagation des incendies.
Il faut ajouter aux causes signalées plus haut l'impru-
dence des charbonniers, celle des chasseurs ou des
voyageurs qui traversent les forêts de pins, les explo-
sions des goudronnières, etc.
» Ces causes détermineront toujours, quoi que l'on
fasse, un nombre considérable de sinistres que la vé-
gétation des plantes parasites qui couvre le sol des fo-
rêts de pins peut parfois élever à la proportion d'un
malheur public. Autour des exploitations rurales, lors-
que ces plantes ont été essartées et enlevées pour faire
de la litière, et que le pied des arbres se trouve ainsi
nettoyé, le propriétaire du pignadar n'a rien à craindre
de l'incendie.
» Sans doute l'essartage et l'enlèvement périodique
de ces plantes dans la généralité des forêts de pins
seraient un moyen assuré de prévenir ce danger ; mal-
heureusement, dans l'état actuel des choses, cette opé-
ration entrainerait une dépense trop considérable pour
qu'on puisse songer à l'employer.
), Les seuls moyens préventifs réalisables consistent,
aujourd'hui, dans l'ouverture de chemins et dans la
création de parefeux garnis de bois feuillus.
D Le premier est excellent, et l'exécution de la loi du
21 mai 1836, qui a déterminé l'ouverture de larges che-
mins vicinaux à la place des sentiers sinueux et mal
définis qui traversaient les pignadars, a créé des con-
ditions nouvelles et très-précieuses de sécurité pour la
propriété forestière des landes. L'ouverture de ces che-
mins n'étant que peu coûteuse, on a d'abord naturel-
lement la pensée de les multiplier, au point de vue
spécial de la préservation contre l'incendie. Mais il est
essentiel de remarquer que ces chemins ne peuvent
jouer efficacement le rôle de parefeux qu'autant que la
fréquentation du public et les travaux d'entretien de
la viabilité empêchent la végétation spontanée des lan-
des de les envahir. En dehors de ces conditions, il est
nécessaire de pourvoir à la destruction périodique de
cette végétation, soit par l'essartage, soit par le feu, et
si l'un est coûteux, l'autre n'est pas exempt de danger.
Aussi la création si nécessaire de ces parefeux éprouve-
t-elle beaucoup de difficulté à se généraliser.
1 »Un expédient précieux pour rendre les parefeux effi-
caces, sans se condamner à la nécessité de ces nettoie.
ments périodiques, consiste dans leur peuplement en
bois feuillus. 11 est en effet remarquable que, tandis
que sous l'ombrage imparfait des pins on voit se dé-
velopper la végétation chétive de la lande, l'ombre des
chênes et autres bois d'essence feuillue détermine au
contraire, au pied de ces arbres, la production d'un
gazon ras et frais qui n'offre à l'incendie aucun élé-
ment d'alimentation et de propagation.
» C'est là un motif bien puissant pour encourager la
création de plantations de ce genre, et c'est le point de
vue où l'administration s'est placée quand elle a fait
entreprendre immédiatement, et sur une assez grande
échelle, ces plantations de bois feuillus.
» A ce motif principal s'ajoute celui de la production
de bois de service que le pin, malgré ses précieux
avantages, ne peut fournir.
» On mettra aussi en ligne de compte l'avantage
d'orner le paysage monotone des landes et des pigna-
dars. Les Landais eux-mêmes, malgré l'attachement
profond qu'ils ressentent pour leur pays et qui leur
fait trouver du charme dans les horizons austères de
leurs landes et dans les profondeurs de leurs forêts so-
litaires, aiment à entourer leurs demeures de la végé-
tation riante des chênes et des fraîches pelouses qui
accompagnent toujours ces arbres. L'administration est
donc fondée à espérer que ses efforts pour orner et
égayer le paysage de la contrée seront appréciés et
imités par les propriétaires locaux.
» On peut même constater, dès à présent que la plu-
part des conseils municipaux ont suivi l'exemple donné
par le domaine impérial, et ont fait la même part et
attribué le même rôle aux boisements d'essences feuil-
lues, dans les projets de mise en valeur des landes
communales dressés pour l'exécution de la loi du 19
juin 1857.
» Le résinage dans la forêt de la Serre a été com-
mencé en 1861. Ce résinage ne s'opère encore que sur
les arbres qu'il est nécessaire d'abattre pour l'aména-
gement progressif du pignadar, qui exige des éclaircies
continues jusqu'à l'âge de trente à quarante ans. Cette
opération est désignée, dans la pratique forestière du
pays, sous le nom de résinage ou gemmage à mort ou à
pin perdu, par opposition au gemmage à vie, qui s'appli-
que aux pins de place.
» Le domaine impérial adopte pour ce 'gemmage le
procédé Hugues, qui consiste à recueillir la résine dans
des pots de terre. Ses avantages sur le procédé ordi-
naire sont tellement importants, qu'on ne saurait trop
recommander sa propagation. Il évite la déperdition de
la résine et donne ainsi une augmentation de produit
qui ne doit pas être estimée à moins de 20 0/0 si la
proportion des arbres penchés est un peu considérable.
En outre, la résine ainsi recueillie est plus pure, plus
riche en essence et permet de faire des colophanes de
première qualité et des brais clairs qui se vendent 20
ou 25 0/0 de plus que les produits analogues obtenus
de la résine recueillie par l'ancien procédé. D
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