Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 novembre 1862 01 novembre 1862
Description : 1862/11/01 (A7,N153). 1862/11/01 (A7,N153).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203307j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 331
vient dès à présent préparer et ouvrir une voie plus
facile et plus active aux opérations françaises dans
les contrées orientales; l'autre est destinée dans un
prochain avenir à relier directement cette navigation
avec Marseille et nos ports de la Méditerranée.
L'exécution du canal des deux mers ne peut man-
quer d'ajouter considérablement à l'importance, à la
prospérité de cette ligne, et, de son côté, cette ligne
contribuera puissamment et immédiatement à diriger
vers l'isthme le courant commercial. Elles s'appuient
donc réciproquement et se complètent l'une par l'autre.
La Compagnie des Messageries impériales a voulu
signaler par un banquet l'inauguration de son ser-
vice. Cet événement avait d'avance vivement occupé
l'attention publique. On savait en effet que M. Fould,
ministre des finances, devait de sa personne assister
à cette réunion, et l'on pensait qu'il serait l'organe de
la sollicitude du gouvernement pour les grands inté-
rêts présents el futurs qui attirent la France vers
l'Orient. On verra tout à l'heure, dans le discours de
, cet homme d'État, reproduit par le Moniteur, que
cette attente n'a pas été trompée et que, par un en-
chaînement tout logique, le canal de Suez a tenu
une belle place dans ce remarquable programme de
la politique impériale au point de vue des intérêts
matériels.
Nous empruntons aux journaux de Marseille les
principaux détails qu'ils publient sur cette brillante
et imposante manifestation, où se trouvaient réunis
dans un sentiment commun toutes les opinions et tant
d'honorables représentants du gouvernement, de l'ad-
ministration publique, de l'industrie, du commerce
et de la presse.
ERNEST DESPLACES.
« En attendant, dit la Gazette du Midi exprimant la
pensée qui jaillissait naturellement de la circonstance,
le grand jour où Marseille appellera le commerce de la
France entière à venir fêter les premiers navires arrivant
du canal de Suez, l'administration des Messageries im-
périales a convié les notabilités marseillaises à un ban-
quet, prélude de la future union des deux mers. On
célébrait samedi soir l'inauguration du nouveau ser-
vice de l'Indo Chine. La Compagnie des docks avait
bien voulu prêter, à cet effet, une des plus grandes
salles de ses entrepôts, à peine achevés. Une brillante
illumination en éclairait la façade ; l'intérieur resplen-
dissait des feux de centaines de bougies, et les tentures
blanches, sur lesquelles courait une corniche en arabes -
ques fleuries, faisaient ressortir l'éclat des lumières, la
variété des uniformes, la beauté du service de table,
l'aspect imposant de ce vaste quadrilatère où trois cents
convives avaient pris place.
» La table d'honneur était occupée par M. Béhic, pré-
sident du conseil d'administration des Messageries im-
périales, ayant à sa droite S. Exc. M. Fould, ministre
des finances, en grand uniforme, avec le cordon rouge,
et à sa gauche Mgr Cruice, évêque de Marseille. On re-
marquait à la même table M. le général de division
d'Aurelle de Paladines; M. Mérimée, sénateur; M. Pas-
tré, président de la chambre de commerce ; M. Barbier,
directeur général des douanes ; M. Fanjoux, secrétaire
général de la préfecture, remplissant les fonctions de
préfet ; M. le maire de Marseille ; M. Canaple, député ;
M. Gimmig, président du tribunal de commerce; les
hauts fonctionnaires des administrations de la marine
et des finances; M. le général de Carrondelet et l'état-
major de la division ; les membres du conseil général :
les administrateurs de la Compagnie ; M. Talon, chef
de l'exploitation à Marseille ; les officiers commandants
et chefs de service de la Compagnie; les membres de la
chambre de commerce ; M. Paulin Talabot, directeur du
chemin de fer ; les directeurs en chef de la Compagnie
de la Méditerranée ; les administrateurs et hauts fonc-
tionnaires des Docks, et un grand nombre de notabili-
tés commerciales et administratives de Marseille.
» La presse parisienne, invitée à cette fête avec la
presse locale, y était représentée par MM. Sauvestre, de
l'Opinion nationale ; Erdan, du Temps ; Charolais, de la
Presse; Baptistin Poujoulat, de l'Union; Boniface, du
Constitutionnel; Garcin, de la France; Heuzé, de la Patrie ;
Blanchard, de VIllustration.
» Au dessert, M. Béhic, comme président du banquet,
a porté en ces termes le toast à l'Empereur :
« Messieurs,
» Je porte un toast à Sa Majesté l'Empereur.
» Ce respectueux et sincère hommage ne pourrait être
» ni plus justifié, ni plus opportun.
» Nulle entreprise utile au pays n'a reçu, plus que la
» notre, de témoignages de confiance de la part du
» souverain, ni de la part de son gouvernement, plus
» d'encouragement et d'appui.
» Aujourd'hui même, s'il nous est donné d'entrer dans
» les voies nouvelles où votre sympathie nous accompa-
» gne, ne le devons-nous pas à l'initiative personnelle
» du chef de l'État, et à cette volonté puissante dont
» nous ne sommes que les faibles et modestes instru-
» ments?
» Mais notre hommage, Messieurs, s'inspire de consi-
» dérations moins personnelles :
» L'ordre intérieur rendu au pays ;
» Les principes conservateurs des sociétés, restaurés
» affirmés et maintenus ;
» La liberté commerciale hardiment inaugurée ;
» La richesse générale sensiblement développée ;
» Nos cités assainies, accrues, transformées ;
D L'agriculture encouragée :
» Les besoins matériels et moraux des populations
» étudiés avec autant de compétence que de vraie solli-
» citude ;
» La marine française élevée du second rang au pre-
» mier, non par le nombre, mais par la puissance des
» instruments dont elle dispose ;
» Nos armes partout victorieuses, Sébastopol, Solfé-
» rino, Pékin, Saïgon ;
» Nos frontières pacifiquement reculées ;
» L'influence française partout décisive.
vient dès à présent préparer et ouvrir une voie plus
facile et plus active aux opérations françaises dans
les contrées orientales; l'autre est destinée dans un
prochain avenir à relier directement cette navigation
avec Marseille et nos ports de la Méditerranée.
L'exécution du canal des deux mers ne peut man-
quer d'ajouter considérablement à l'importance, à la
prospérité de cette ligne, et, de son côté, cette ligne
contribuera puissamment et immédiatement à diriger
vers l'isthme le courant commercial. Elles s'appuient
donc réciproquement et se complètent l'une par l'autre.
La Compagnie des Messageries impériales a voulu
signaler par un banquet l'inauguration de son ser-
vice. Cet événement avait d'avance vivement occupé
l'attention publique. On savait en effet que M. Fould,
ministre des finances, devait de sa personne assister
à cette réunion, et l'on pensait qu'il serait l'organe de
la sollicitude du gouvernement pour les grands inté-
rêts présents el futurs qui attirent la France vers
l'Orient. On verra tout à l'heure, dans le discours de
, cet homme d'État, reproduit par le Moniteur, que
cette attente n'a pas été trompée et que, par un en-
chaînement tout logique, le canal de Suez a tenu
une belle place dans ce remarquable programme de
la politique impériale au point de vue des intérêts
matériels.
Nous empruntons aux journaux de Marseille les
principaux détails qu'ils publient sur cette brillante
et imposante manifestation, où se trouvaient réunis
dans un sentiment commun toutes les opinions et tant
d'honorables représentants du gouvernement, de l'ad-
ministration publique, de l'industrie, du commerce
et de la presse.
ERNEST DESPLACES.
« En attendant, dit la Gazette du Midi exprimant la
pensée qui jaillissait naturellement de la circonstance,
le grand jour où Marseille appellera le commerce de la
France entière à venir fêter les premiers navires arrivant
du canal de Suez, l'administration des Messageries im-
périales a convié les notabilités marseillaises à un ban-
quet, prélude de la future union des deux mers. On
célébrait samedi soir l'inauguration du nouveau ser-
vice de l'Indo Chine. La Compagnie des docks avait
bien voulu prêter, à cet effet, une des plus grandes
salles de ses entrepôts, à peine achevés. Une brillante
illumination en éclairait la façade ; l'intérieur resplen-
dissait des feux de centaines de bougies, et les tentures
blanches, sur lesquelles courait une corniche en arabes -
ques fleuries, faisaient ressortir l'éclat des lumières, la
variété des uniformes, la beauté du service de table,
l'aspect imposant de ce vaste quadrilatère où trois cents
convives avaient pris place.
» La table d'honneur était occupée par M. Béhic, pré-
sident du conseil d'administration des Messageries im-
périales, ayant à sa droite S. Exc. M. Fould, ministre
des finances, en grand uniforme, avec le cordon rouge,
et à sa gauche Mgr Cruice, évêque de Marseille. On re-
marquait à la même table M. le général de division
d'Aurelle de Paladines; M. Mérimée, sénateur; M. Pas-
tré, président de la chambre de commerce ; M. Barbier,
directeur général des douanes ; M. Fanjoux, secrétaire
général de la préfecture, remplissant les fonctions de
préfet ; M. le maire de Marseille ; M. Canaple, député ;
M. Gimmig, président du tribunal de commerce; les
hauts fonctionnaires des administrations de la marine
et des finances; M. le général de Carrondelet et l'état-
major de la division ; les membres du conseil général :
les administrateurs de la Compagnie ; M. Talon, chef
de l'exploitation à Marseille ; les officiers commandants
et chefs de service de la Compagnie; les membres de la
chambre de commerce ; M. Paulin Talabot, directeur du
chemin de fer ; les directeurs en chef de la Compagnie
de la Méditerranée ; les administrateurs et hauts fonc-
tionnaires des Docks, et un grand nombre de notabili-
tés commerciales et administratives de Marseille.
» La presse parisienne, invitée à cette fête avec la
presse locale, y était représentée par MM. Sauvestre, de
l'Opinion nationale ; Erdan, du Temps ; Charolais, de la
Presse; Baptistin Poujoulat, de l'Union; Boniface, du
Constitutionnel; Garcin, de la France; Heuzé, de la Patrie ;
Blanchard, de VIllustration.
» Au dessert, M. Béhic, comme président du banquet,
a porté en ces termes le toast à l'Empereur :
« Messieurs,
» Je porte un toast à Sa Majesté l'Empereur.
» Ce respectueux et sincère hommage ne pourrait être
» ni plus justifié, ni plus opportun.
» Nulle entreprise utile au pays n'a reçu, plus que la
» notre, de témoignages de confiance de la part du
» souverain, ni de la part de son gouvernement, plus
» d'encouragement et d'appui.
» Aujourd'hui même, s'il nous est donné d'entrer dans
» les voies nouvelles où votre sympathie nous accompa-
» gne, ne le devons-nous pas à l'initiative personnelle
» du chef de l'État, et à cette volonté puissante dont
» nous ne sommes que les faibles et modestes instru-
» ments?
» Mais notre hommage, Messieurs, s'inspire de consi-
» dérations moins personnelles :
» L'ordre intérieur rendu au pays ;
» Les principes conservateurs des sociétés, restaurés
» affirmés et maintenus ;
» La liberté commerciale hardiment inaugurée ;
» La richesse générale sensiblement développée ;
» Nos cités assainies, accrues, transformées ;
D L'agriculture encouragée :
» Les besoins matériels et moraux des populations
» étudiés avec autant de compétence que de vraie solli-
» citude ;
» La marine française élevée du second rang au pre-
» mier, non par le nombre, mais par la puissance des
» instruments dont elle dispose ;
» Nos armes partout victorieuses, Sébastopol, Solfé-
» rino, Pékin, Saïgon ;
» Nos frontières pacifiquement reculées ;
» L'influence française partout décisive.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Bibliothèques d'Orient Bibliothèques d'Orient /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BbLevt0"Collections de l’École nationale des ponts et chaussées Collections de l’École nationale des ponts et chaussées /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPC000"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6203307j/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6203307j/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6203307j/f3.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6203307j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6203307j
Facebook
Twitter