Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 novembre 1862 01 novembre 1862
Description : 1862/11/01 (A7,N153). 1862/11/01 (A7,N153).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203307j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
330 L'ISTHME DE SUEZ,
trée de la Méditerranée au lac Timsah. C'est là
sans contredit un événement immense et décisif, et
qui est de nature non pas peut-être à convaincre, si
elles ne veulent pas être convaincues, mais du moins
à faire taire les incrédulités systématiques.
Il n'est plus possible à un esprit raisonnable de
contester la praticabilité de l'exécution du canal, du
jour où il est établi entre le Port-Saïd et Timsah.
C'est sur cette partie de la ligne qu'il n'avait jamais
jusqu'ici été exécuté; c'était la seule sur laquelle
l'expérience pût laisser quelques doutes, et qui, par
conséquent, pût donner prise aux objections ou
aux préventions. De Timsah à Suez le canal,
comme nous l'avons si souvent dit, a été creusé et a
fonctionné dans les siècles antérieurs à quatre pé-
riodes différentes. Nous pouvons donc affirmer sans
crainte que maintenant le problème reste matérielle-
ment et souverainement résolu, puisque la communi-
cation maritime est pratiquée jusqu'à Timsah, et
qu'au delà il n'y a plus à opérer que ce que les an-
ciens ont effectué avec des ressources bien inférieures
à celles de la science moderne.
Du reste, il ressort de nos correspondances que rien
n'est plus admirable que le travail exécuté dans le
cours de cet été par les contingents égyptiens. Une
bonne partie de l'honneur de ces résultats appartient
à Ismaïl-Bey, représentant du vice-roi dans les tra-
vaux de l'isthme, dont nous avons eu souvent l'oc-
casion de signaler l'activité énergique et la sollicitude
pour les travailleurs. Ajoutons que les voyageurs qui
se succèdent dans l'isthme reviennent émerveillés
du spectacle dont ils ont été témoins. M. Voisin, di-
recteur général des travaux, tout récemment de retour
d'un voyage qu'il avait fait à Paris, où l'appelaient
les intérêts de la Compagnie, a été surpris des progrès
qu'il a trouvés à son arrivée. Un officier distingué
de la marine française, après avoir visité la tranchée,
la comparait au passage des gorges d'Ollioules, entre
Marseille et Toulon. Un autre visiteur disait qu'il y
avait pris une idée des profondeurs de la vallée de
Josaphat, et tous déclaraient à M. F. de Lesseps, le
lendemain de son débarquement, qu'il ne pourrait
manquer d'être étonné lui-même, à l'inspection des
lieux, des travaux gigantesques exécutés pendant
son absence.
En même temps les constructions de Timsah se sont
poursuivies avec un redoublement d'activité. Elles ne
tarderont pas à permettre l'installation des bureaux
de la direction des travaux et de l'administration
centrale de Damiette. Le chalet du vice-roi était li-
vré aux peintres décorateurs, et le prince pourra l'oc-
cuper au moment très-prochain de l'introduction des
eaux de la Méditerranée dans le lac Timsah, s'il
est de retour de la haute Egypte, où il s'est trans-
porté en personne pour diriger la répression des
troubles dernièrement suscités dans ces régions par
quelques tribus de Bédouins.
Ainsi la campagne de 1861-62 va se clore par le
grand fait du percement du seuil d'El-Guisr, et la
campagne de 1862-63 qui, nous l'espérons, amènera
lajonction des deux mers, est commencée même avant
l'époque désignée, c'est-à-dire avant le 1er novembre.
En effet, nos lettres nous apprennent que dans la der-
nière dizaine d'octobre douze mille travailleurs y ont
dû être échelonnés sur laligne du canal d'eau douce,
dans la direction de Suez, depuis son débranchement à
Neliche jusqu'au seuil du Sérapéum. C'est là, on se le
rappelle la première opération indispensable pour l'ali-
mentation des ateliers destinés à couper le Sérapéum en
eau, en vivres et en approvisiocnements de toute es-
pèce. Nous espérons qu'avec ce grand détachement
d'ouvriers nous pourrons promptement apprendre à
nos lecteurs l'accomplissement de ce premier travail,
qui, simultanément avec la ligne maritime, devra se
prolonger d'abord jusqu'aux carrières, de Gebel-Ge-
neffé, d'une si grande importance pour les travaux
d'art de Port-Saïd, et ensuite jusqu'à Suez.
Nous n'avons pas besoin de dire tout ce que la
présence de M. de Lesseps ajoutera d'élan et d'im-
pulsion à la poursuite de cette seconde partie du
programme.
Nos correspondances d'Egypte vont donc doubler
d'intérêt dans les mois prochains, et nous les atten-
dons avec une impatience qui n'est égalée que par
notre confiance.
ERNEST DESPLACES.
INAUGURATION À MARSEILLE
De la ligne postale de Illndo-Chine.
Une solennité qui a eu un grand retentissement
dans le monde politique et commercial, et à laquelle
nos lecteurs habituels ne seront certes pas indiffé-
rents, car elle touche à leurs sympathies autant
qu'à leurs intérêts, a été célébrée à Marseille, le 18
octobre. Nous avons plusieurs fois signalé le très-
utile établissement d'une ligne de bateaux à vapeur
devant former un service postal français entre Suez
et l'Indo-Chine. Nous avons fait connaître les rapides
progrès de cette entreprise, sa prochaine réalisation,
et nous avons dit qu'elle avait pour complément na-
turel l'ouverture de l'isthme de Suez. A notre point
de vue spécial, indépendamment des avantages qu'il
promet à la généralité de notre commerce, l'établisse-
ment de cette ligne a donc pour nous un intérêt tout
particulier. En effet, les deux entreprises sont sœurs
et concourent à un seul et même résultat : l'une
trée de la Méditerranée au lac Timsah. C'est là
sans contredit un événement immense et décisif, et
qui est de nature non pas peut-être à convaincre, si
elles ne veulent pas être convaincues, mais du moins
à faire taire les incrédulités systématiques.
Il n'est plus possible à un esprit raisonnable de
contester la praticabilité de l'exécution du canal, du
jour où il est établi entre le Port-Saïd et Timsah.
C'est sur cette partie de la ligne qu'il n'avait jamais
jusqu'ici été exécuté; c'était la seule sur laquelle
l'expérience pût laisser quelques doutes, et qui, par
conséquent, pût donner prise aux objections ou
aux préventions. De Timsah à Suez le canal,
comme nous l'avons si souvent dit, a été creusé et a
fonctionné dans les siècles antérieurs à quatre pé-
riodes différentes. Nous pouvons donc affirmer sans
crainte que maintenant le problème reste matérielle-
ment et souverainement résolu, puisque la communi-
cation maritime est pratiquée jusqu'à Timsah, et
qu'au delà il n'y a plus à opérer que ce que les an-
ciens ont effectué avec des ressources bien inférieures
à celles de la science moderne.
Du reste, il ressort de nos correspondances que rien
n'est plus admirable que le travail exécuté dans le
cours de cet été par les contingents égyptiens. Une
bonne partie de l'honneur de ces résultats appartient
à Ismaïl-Bey, représentant du vice-roi dans les tra-
vaux de l'isthme, dont nous avons eu souvent l'oc-
casion de signaler l'activité énergique et la sollicitude
pour les travailleurs. Ajoutons que les voyageurs qui
se succèdent dans l'isthme reviennent émerveillés
du spectacle dont ils ont été témoins. M. Voisin, di-
recteur général des travaux, tout récemment de retour
d'un voyage qu'il avait fait à Paris, où l'appelaient
les intérêts de la Compagnie, a été surpris des progrès
qu'il a trouvés à son arrivée. Un officier distingué
de la marine française, après avoir visité la tranchée,
la comparait au passage des gorges d'Ollioules, entre
Marseille et Toulon. Un autre visiteur disait qu'il y
avait pris une idée des profondeurs de la vallée de
Josaphat, et tous déclaraient à M. F. de Lesseps, le
lendemain de son débarquement, qu'il ne pourrait
manquer d'être étonné lui-même, à l'inspection des
lieux, des travaux gigantesques exécutés pendant
son absence.
En même temps les constructions de Timsah se sont
poursuivies avec un redoublement d'activité. Elles ne
tarderont pas à permettre l'installation des bureaux
de la direction des travaux et de l'administration
centrale de Damiette. Le chalet du vice-roi était li-
vré aux peintres décorateurs, et le prince pourra l'oc-
cuper au moment très-prochain de l'introduction des
eaux de la Méditerranée dans le lac Timsah, s'il
est de retour de la haute Egypte, où il s'est trans-
porté en personne pour diriger la répression des
troubles dernièrement suscités dans ces régions par
quelques tribus de Bédouins.
Ainsi la campagne de 1861-62 va se clore par le
grand fait du percement du seuil d'El-Guisr, et la
campagne de 1862-63 qui, nous l'espérons, amènera
lajonction des deux mers, est commencée même avant
l'époque désignée, c'est-à-dire avant le 1er novembre.
En effet, nos lettres nous apprennent que dans la der-
nière dizaine d'octobre douze mille travailleurs y ont
dû être échelonnés sur laligne du canal d'eau douce,
dans la direction de Suez, depuis son débranchement à
Neliche jusqu'au seuil du Sérapéum. C'est là, on se le
rappelle la première opération indispensable pour l'ali-
mentation des ateliers destinés à couper le Sérapéum en
eau, en vivres et en approvisiocnements de toute es-
pèce. Nous espérons qu'avec ce grand détachement
d'ouvriers nous pourrons promptement apprendre à
nos lecteurs l'accomplissement de ce premier travail,
qui, simultanément avec la ligne maritime, devra se
prolonger d'abord jusqu'aux carrières, de Gebel-Ge-
neffé, d'une si grande importance pour les travaux
d'art de Port-Saïd, et ensuite jusqu'à Suez.
Nous n'avons pas besoin de dire tout ce que la
présence de M. de Lesseps ajoutera d'élan et d'im-
pulsion à la poursuite de cette seconde partie du
programme.
Nos correspondances d'Egypte vont donc doubler
d'intérêt dans les mois prochains, et nous les atten-
dons avec une impatience qui n'est égalée que par
notre confiance.
ERNEST DESPLACES.
INAUGURATION À MARSEILLE
De la ligne postale de Illndo-Chine.
Une solennité qui a eu un grand retentissement
dans le monde politique et commercial, et à laquelle
nos lecteurs habituels ne seront certes pas indiffé-
rents, car elle touche à leurs sympathies autant
qu'à leurs intérêts, a été célébrée à Marseille, le 18
octobre. Nous avons plusieurs fois signalé le très-
utile établissement d'une ligne de bateaux à vapeur
devant former un service postal français entre Suez
et l'Indo-Chine. Nous avons fait connaître les rapides
progrès de cette entreprise, sa prochaine réalisation,
et nous avons dit qu'elle avait pour complément na-
turel l'ouverture de l'isthme de Suez. A notre point
de vue spécial, indépendamment des avantages qu'il
promet à la généralité de notre commerce, l'établisse-
ment de cette ligne a donc pour nous un intérêt tout
particulier. En effet, les deux entreprises sont sœurs
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