Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 novembre 1862 01 novembre 1862
Description : 1862/11/01 (A7,N153). 1862/11/01 (A7,N153).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203307j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 341
les travaux exécutés pendant cette même période de
vingt ans peuvent braver la comparaison avec ce qui a
été fait dans toute autre partie du globe de la même
étendue.
» Mais ce qui nous intéresse maintenant, c'est le pré-
sent et l'avenir, et sous ces deux aspects j'ai de bonnes
raisons d'espérer que, en ce qui concerne les facilités
du transport, l'Inde occidentale ne restera pas en ar-
rière de tout ce que l'Angleterre attend d'elle. Je n'ai
pas besoin d'insister sur la valeur des chemins de fer à
ce point de vue. Les chemins de fer ont déjà atteint
les frontières de notre présidence dans toutes les direc-
tions vers les pays cotonniers, vers le Guzerate au nord,
vers le Bérar au nord-est, et vers la province du Nizam
au sud-est. Ils sont encore incomplets, et par suite de
leurs solutions de continuité aux chaînes de montagnes
et ailleurs, ils n'ont encore qu'imparfaitement rempli
leur objet en nous apportant le coton. Mais ils ont pro-
duit dès à présent un grand bien en facilitant les voyages
dans les districts à coton, de façon à n'y plus rendre
impossible la présence du négociant de Bombay ou de
ses agents. Ne fût-ce que par là, ne fût-ce qu'en facili-
tant le3 rapports commerciaux et en mettant le négo-
ciant à même de visiter l'intérieur, les chemins de fer
ont déjà rendu à l'Inde un service qui, selon moi, serait
encore payé à bon marché par toute la dépense que leur
construction a occasionnée.
» Ce qui maintenant est le plus urgei t, c'est le com-
plément des routes ordinaires servant comme d'affluents
aux chemins de fer, et à cet égard, je puis promettre
que le gouvernement de Bombay ne manquera pas à ses
devoirs ; et si désormais des progrès satisfaisants n'é-
taient pas effectués, je dois confesser que le gouver-
nement de Bombay, et lui seul, en mériterait tout le
blâme. Car le gouvernement de l'Inde, ni celui de la
métropole ne nous refusent ni les ressources ni les en-
couragements pour remplir notre devoir envers le pays.
Non-seulement ils ont sanctionné tout ce que nous leur
avons montré être nécessaire, mais encore dans toutes
leurs communications ils n'ont pas cessé d'insister sur
l'urgence de toutes les mesures tendant à pourvoir
aux besoins et aux facilités du commerce du coton; »
Voilà pour ce qui concerne la présidence de Bombay.
Du côte du Bengale le correspondant du Times à
Calcutta nous donne sur le même sujet des rensei-
gnements qui ne sont pas moins dignes d'intérêt.
« Pour ce côté de l'Inde, dit il, on peut enfin affir-
mer que les hauts prix du coton commencent à in-
fluencer les cultivateurs. L'exportation de cette ma-
tière par Calcutta n'a pas cessé d'être insignifiante
pendant les trente dernières années, et généralement
elle était dirigée sur la Chine. Sur les 56,200 quin-
taux exportés de notre ville en 1861-62, plus de la
moitié avait été préalablement importée par mer à
Calcutta. Le commerce du coton dans ces parties
de l'Inde supérieure et centrale placées auprès des
routes et des rivières mourut, on peut le dire, en 1833,
au moment où la Compagnie des Indes cessa de faire
des avances aux paysans. Maintenant il montre de
tels signes de résurrection que les meilleures autorités
ici et sur les lieux de culture estiment la valeur du
coton qui pourra être exporté l'année prochaine à
250,000 livres sterling (6,250,000 francs), ou cinq
fois autant que la quantité ordinaire. Ceci est peu
de chose comparé à l'exportation de Bombay, et le
complément des chemins de fer d'Allahabad et de
Jubbulpore, dans quatre ans, détournera une bonne
partie de ce produit vers ce port occidental. Mais
comme début, cette renaissance du commerce du coton
est pleine d'espérances. Les capitalistes indigènes se
présentent sur le marché avec des sommes considé-
rables ; je peux vous citer par exemple le maliarajah
de Rewah et Kooshial Chund, le grand banquier de
Jubbulpore. Le maharajah était plein de dévouement
pour nous pendant l'insurrection. Sa capitale est à
moitié chemin entre Calcutta et Jubbulpore. Il a
commandé à Calcutta et en Angleterre un grand
nombre de machines à nettoyer et à presser le coton,
et il a triplé l'étendue des terres habituellement con-
sacrées à le produire. Kooshial Chund nous a été d'un
immense secours en 1857; à Banda, à Culpée, et dans
les districts voisins, il a fait de fortes avances de
fonds aux cultivateurs pour la récolte qui sera cueil-
lie en février prochain.
» Il en est de même dans le Doab, entre la Jumma
et le Gange, et dans les provinces d'Agra et de
Nagpore; Mirsapore est le centre de ce commerce re-
naissant. La branche de la banque de Bengale qui a
été dernièrement ouverte, est déjà d'une immense
ressource pour les capitalistes. Au lieu d'envoyer
des chariots chargés de numéraire sur les lieux
pour acheter des produits ou d'acheter des bons du
Trésor à un taux élevé et incertain, le négociant de
Calcutta, assis à son bureau, donne à ses agents de
Mirsapore un mandat sur la branche locale, et l'af-
faire est faite à bon marché et avec rapidité. Les
branches déjà ouvertes ont positivement prouvé l'a-
vantage, pour le développement et les facilités du
commerce, d'un bon système de banque comme
supérieur même à la circulation du papier. Les
agents à coton dans l'intérieur feront peu de chose,
à moins qu'ils n'aient une banque à leur portée.
» En ce moment il est frappant d'observer la ma-
nière dont le coton afflue à Calcutta. Les jetées de
l'Houghly et les trucs du chemin de fer sont cou-
verts de grandes balles non pressées et souvent à
peu près non cousues. On n'a pris aucun soin pour
les emballer, et les employés du chemin de fer n'en
ont pas davantage pour leur transit. La route et la
rivière sont souvent couvertes de coton. Les indi-
gènes en passant et les oiseaux de l'air s'en emparent,
le tout parce qu'il n'y a pas de machines à presser;
cependant dans l'intérieur les prix ont tant monté
qu'ils peuvent suffire à couvrir les hauts prix néces-
sairement demandés pour les cotons emballés de cette
les travaux exécutés pendant cette même période de
vingt ans peuvent braver la comparaison avec ce qui a
été fait dans toute autre partie du globe de la même
étendue.
» Mais ce qui nous intéresse maintenant, c'est le pré-
sent et l'avenir, et sous ces deux aspects j'ai de bonnes
raisons d'espérer que, en ce qui concerne les facilités
du transport, l'Inde occidentale ne restera pas en ar-
rière de tout ce que l'Angleterre attend d'elle. Je n'ai
pas besoin d'insister sur la valeur des chemins de fer à
ce point de vue. Les chemins de fer ont déjà atteint
les frontières de notre présidence dans toutes les direc-
tions vers les pays cotonniers, vers le Guzerate au nord,
vers le Bérar au nord-est, et vers la province du Nizam
au sud-est. Ils sont encore incomplets, et par suite de
leurs solutions de continuité aux chaînes de montagnes
et ailleurs, ils n'ont encore qu'imparfaitement rempli
leur objet en nous apportant le coton. Mais ils ont pro-
duit dès à présent un grand bien en facilitant les voyages
dans les districts à coton, de façon à n'y plus rendre
impossible la présence du négociant de Bombay ou de
ses agents. Ne fût-ce que par là, ne fût-ce qu'en facili-
tant le3 rapports commerciaux et en mettant le négo-
ciant à même de visiter l'intérieur, les chemins de fer
ont déjà rendu à l'Inde un service qui, selon moi, serait
encore payé à bon marché par toute la dépense que leur
construction a occasionnée.
» Ce qui maintenant est le plus urgei t, c'est le com-
plément des routes ordinaires servant comme d'affluents
aux chemins de fer, et à cet égard, je puis promettre
que le gouvernement de Bombay ne manquera pas à ses
devoirs ; et si désormais des progrès satisfaisants n'é-
taient pas effectués, je dois confesser que le gouver-
nement de Bombay, et lui seul, en mériterait tout le
blâme. Car le gouvernement de l'Inde, ni celui de la
métropole ne nous refusent ni les ressources ni les en-
couragements pour remplir notre devoir envers le pays.
Non-seulement ils ont sanctionné tout ce que nous leur
avons montré être nécessaire, mais encore dans toutes
leurs communications ils n'ont pas cessé d'insister sur
l'urgence de toutes les mesures tendant à pourvoir
aux besoins et aux facilités du commerce du coton; »
Voilà pour ce qui concerne la présidence de Bombay.
Du côte du Bengale le correspondant du Times à
Calcutta nous donne sur le même sujet des rensei-
gnements qui ne sont pas moins dignes d'intérêt.
« Pour ce côté de l'Inde, dit il, on peut enfin affir-
mer que les hauts prix du coton commencent à in-
fluencer les cultivateurs. L'exportation de cette ma-
tière par Calcutta n'a pas cessé d'être insignifiante
pendant les trente dernières années, et généralement
elle était dirigée sur la Chine. Sur les 56,200 quin-
taux exportés de notre ville en 1861-62, plus de la
moitié avait été préalablement importée par mer à
Calcutta. Le commerce du coton dans ces parties
de l'Inde supérieure et centrale placées auprès des
routes et des rivières mourut, on peut le dire, en 1833,
au moment où la Compagnie des Indes cessa de faire
des avances aux paysans. Maintenant il montre de
tels signes de résurrection que les meilleures autorités
ici et sur les lieux de culture estiment la valeur du
coton qui pourra être exporté l'année prochaine à
250,000 livres sterling (6,250,000 francs), ou cinq
fois autant que la quantité ordinaire. Ceci est peu
de chose comparé à l'exportation de Bombay, et le
complément des chemins de fer d'Allahabad et de
Jubbulpore, dans quatre ans, détournera une bonne
partie de ce produit vers ce port occidental. Mais
comme début, cette renaissance du commerce du coton
est pleine d'espérances. Les capitalistes indigènes se
présentent sur le marché avec des sommes considé-
rables ; je peux vous citer par exemple le maliarajah
de Rewah et Kooshial Chund, le grand banquier de
Jubbulpore. Le maharajah était plein de dévouement
pour nous pendant l'insurrection. Sa capitale est à
moitié chemin entre Calcutta et Jubbulpore. Il a
commandé à Calcutta et en Angleterre un grand
nombre de machines à nettoyer et à presser le coton,
et il a triplé l'étendue des terres habituellement con-
sacrées à le produire. Kooshial Chund nous a été d'un
immense secours en 1857; à Banda, à Culpée, et dans
les districts voisins, il a fait de fortes avances de
fonds aux cultivateurs pour la récolte qui sera cueil-
lie en février prochain.
» Il en est de même dans le Doab, entre la Jumma
et le Gange, et dans les provinces d'Agra et de
Nagpore; Mirsapore est le centre de ce commerce re-
naissant. La branche de la banque de Bengale qui a
été dernièrement ouverte, est déjà d'une immense
ressource pour les capitalistes. Au lieu d'envoyer
des chariots chargés de numéraire sur les lieux
pour acheter des produits ou d'acheter des bons du
Trésor à un taux élevé et incertain, le négociant de
Calcutta, assis à son bureau, donne à ses agents de
Mirsapore un mandat sur la branche locale, et l'af-
faire est faite à bon marché et avec rapidité. Les
branches déjà ouvertes ont positivement prouvé l'a-
vantage, pour le développement et les facilités du
commerce, d'un bon système de banque comme
supérieur même à la circulation du papier. Les
agents à coton dans l'intérieur feront peu de chose,
à moins qu'ils n'aient une banque à leur portée.
» En ce moment il est frappant d'observer la ma-
nière dont le coton afflue à Calcutta. Les jetées de
l'Houghly et les trucs du chemin de fer sont cou-
verts de grandes balles non pressées et souvent à
peu près non cousues. On n'a pris aucun soin pour
les emballer, et les employés du chemin de fer n'en
ont pas davantage pour leur transit. La route et la
rivière sont souvent couvertes de coton. Les indi-
gènes en passant et les oiseaux de l'air s'en emparent,
le tout parce qu'il n'y a pas de machines à presser;
cependant dans l'intérieur les prix ont tant monté
qu'ils peuvent suffire à couvrir les hauts prix néces-
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