Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 octobre 1862 01 octobre 1862
Description : 1862/10/01 (A7,N151). 1862/10/01 (A7,N151).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203305q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2012
298 L'ISTHME DE SUEZ,
diquée dans le rapport de M. le directeur général des
travaux portant la date du 14 juin et reproduit par
notre numéro du 1er juillet. Un certain nombre de
travailleurs avaient dû être détachés des contingents
pour être portés sur la ligne du canal d'eau douce
et sur celle du lac Menzaleh, afin d'exécuter au
premier de ces points des travaux d'amélioration et
de rectification aux berges, et, au second, afin de
pousser avec activité les opérations destinées à pré-
server le chenal de la rigole maritime des hautes eaux
du lac en prévision de la crue du Nil. Nous aurons
tout à l'heure à rendre compte de ces deux opérations.
En juillet, cependant, et quoique les ouvriers ne
fussent pas entièrement concentrés sur le seuil, il a été
effectué un déblai de 414,620 mètres cubes, et si l'on
se rappelle que ce mois est un des plus chauds de
l'année, et que les fouilles avaient atteint presque le
maximum de leur profondeur, ce résultat paraîtra
certes satisfaisant.
Ces chiffres d'ailleurs démontrent l'exactitude des
renseignements que nous avions déjà fournis sur
l'époque du percement entier du seuil. Nous disions,
en effet, que vers le 15 septembre il ne devait pas res-
ter plus de 5 à 600,000 mètres cubes à extraire pour
que cet ouvrage fût terminé, et que les eaux de la
Méditerranée pussent arriver au lac Timsah. Or, au
31 juillet, il est maintenant authentique qu'il ne res-
tait plus pour atteindre ce but qu'un million de
mètres cubes à déblayer. Nous savons déjà que, ap-
proximativement, le cube des déblais opéré dans le
mois d'août avait dû s'élever à plus de 400,000 mètres.
Dans la même proportion, le cube de la première quin-
zaine de septembre ne doit pas être moindre de
200,000 mètres; en réduisant encore cette évaluation,
on a donc le droit de calculer qu'à la mi-septembre on
n'avait à enlever qu'environ 500,000 ou au plus 600,000
mètres cubes de terre. Par conséquent, nous avons
tout lieu de compter que Port-Saïd et le lac Timsah
seront mis en communication dans le mois d'octobre
courant. C'est d'ailleurs ce que nous confirme en ces
termes notre correspondant, digne de toute confiance.
« Malgré les difficultés de travail résultant de ce
que l'on entre dans les grandes profondeurs, on ne
peut mettre en doute que la rigole ne soit complè-
tement ouverte (au seuil) à la fin du mois d'octobre. »
Notre correspondant nous donne encore les ren-
seignements suivants sur le prix de revient du tra-
vail et les dispositions des fellahs.
« Le prix payé aux tàches de juillet pour le mètre
cube de déblais a varié de 35 à 50 centimes, suivant
la dureté du sol et les profondeurs des fouilles. Les
contingents travaillent avec ardeur. Les hommes
emportent un petit pécule et sont contents. »
Toutefois, on ne connaîtrait qu'imparfaitement la
somme des déblais réalisés dans le mois de juillet,
si l'on n'y ajoutait le travail des dragues en exercice
entre Port-Saïd et Kantara.
Comme on l'a déjà vu, les terrains extraits dans
la tranchée du seuil se sont élevés pendant ce mois
à 414,620 m. c.
Les dragues, en même temps, effec-
tuaient un autre déblai sous l'eau de. 205,701
C'est donc, pour cette période de
trente et un jours, un déblai total de. 620,321 m. c.
et selon toutes les vraisemblances, ce chiffre, déjà
très-respectable, a dû augmenter dans le mois d'août.
Nous faisions allusion, un peu plus haut, à quelques
perfectionnements dont la pratique avait démontré
la nécessité pour le canal d'eau douce. Sur certains
points entre Gassassin et Timsah, ce canal traverse
des terrains très-mobilesi Si, après l'introduction des
eaux, on avait pu quelque temps laisser chômer la
navigation, il se serait produit assez rapidement un
puissant calmatage qui eût suffi pour solidifier par-
tout les berges ; mais les besoins du service, l'avan-
tage et l'économie de cette voie de transport pour
l'approvisionnement de tant de milliers d'hommes
dans le désert, parlaient plus haut que toute autre
considération secondaire. Le canal fut donc immé-
diatement livré à la navigation. Le passage des
barques causa des éboulements dans les talus de
sable et ces éboulements entravaient même parfois
la marche des embarcations, inconvénient auquel
on ne remédiait que par des dragages à la main.
Pour détruire le mal dans sa racine, sans gêner le
passage des bateaux, on s'est décidé à faire, sur
tous les points où se produisaient des éboulements,
recouper les talus, tantôt à 3, tantôt à 4 mètres de
base pour 1 mètre de hauteur, suivant la nature
plus ou moins mobile du sol. On plantait en même
temps des joncs le long des rives au-dessus de la
ligne de flottaison. Enfin on a endigué toutes les
parties où le halage rencontrait des difficultés. Ces
divers travaux ont parfaitement réussi, et nous pou-
vons dire sans hésitation que le canal se trouve au-
jourd'hui dans les conditions les plus satisfaisantes.
La navigabilité du canal d'eau douce étant ainsi
pleinement assurée, la percée du seuil s'avançant
avec une grande rapidité, il n'était pas moins inté-
ressant de poursuivre avec application les projets en
cours d'exécution pour la traversée du lac Menzaleh
à Kantara et de ce dernier lieu jusqu'à Ferdane, dont
nos lecteurs connaissent déjà le plan. Ils savent qu'il
s'agit d'élever sur la longueur du canal définitif,
dans cette partie, deux bourrelets, l'un sur la rive
d'Egypte ou à l'ouest, l'autre sur la rive d'Asie ou à
l'est, destinés à couvrir le chenal contre les inva-
sions des eaux du lac à l'époque de ses crues. Ils
diquée dans le rapport de M. le directeur général des
travaux portant la date du 14 juin et reproduit par
notre numéro du 1er juillet. Un certain nombre de
travailleurs avaient dû être détachés des contingents
pour être portés sur la ligne du canal d'eau douce
et sur celle du lac Menzaleh, afin d'exécuter au
premier de ces points des travaux d'amélioration et
de rectification aux berges, et, au second, afin de
pousser avec activité les opérations destinées à pré-
server le chenal de la rigole maritime des hautes eaux
du lac en prévision de la crue du Nil. Nous aurons
tout à l'heure à rendre compte de ces deux opérations.
En juillet, cependant, et quoique les ouvriers ne
fussent pas entièrement concentrés sur le seuil, il a été
effectué un déblai de 414,620 mètres cubes, et si l'on
se rappelle que ce mois est un des plus chauds de
l'année, et que les fouilles avaient atteint presque le
maximum de leur profondeur, ce résultat paraîtra
certes satisfaisant.
Ces chiffres d'ailleurs démontrent l'exactitude des
renseignements que nous avions déjà fournis sur
l'époque du percement entier du seuil. Nous disions,
en effet, que vers le 15 septembre il ne devait pas res-
ter plus de 5 à 600,000 mètres cubes à extraire pour
que cet ouvrage fût terminé, et que les eaux de la
Méditerranée pussent arriver au lac Timsah. Or, au
31 juillet, il est maintenant authentique qu'il ne res-
tait plus pour atteindre ce but qu'un million de
mètres cubes à déblayer. Nous savons déjà que, ap-
proximativement, le cube des déblais opéré dans le
mois d'août avait dû s'élever à plus de 400,000 mètres.
Dans la même proportion, le cube de la première quin-
zaine de septembre ne doit pas être moindre de
200,000 mètres; en réduisant encore cette évaluation,
on a donc le droit de calculer qu'à la mi-septembre on
n'avait à enlever qu'environ 500,000 ou au plus 600,000
mètres cubes de terre. Par conséquent, nous avons
tout lieu de compter que Port-Saïd et le lac Timsah
seront mis en communication dans le mois d'octobre
courant. C'est d'ailleurs ce que nous confirme en ces
termes notre correspondant, digne de toute confiance.
« Malgré les difficultés de travail résultant de ce
que l'on entre dans les grandes profondeurs, on ne
peut mettre en doute que la rigole ne soit complè-
tement ouverte (au seuil) à la fin du mois d'octobre. »
Notre correspondant nous donne encore les ren-
seignements suivants sur le prix de revient du tra-
vail et les dispositions des fellahs.
« Le prix payé aux tàches de juillet pour le mètre
cube de déblais a varié de 35 à 50 centimes, suivant
la dureté du sol et les profondeurs des fouilles. Les
contingents travaillent avec ardeur. Les hommes
emportent un petit pécule et sont contents. »
Toutefois, on ne connaîtrait qu'imparfaitement la
somme des déblais réalisés dans le mois de juillet,
si l'on n'y ajoutait le travail des dragues en exercice
entre Port-Saïd et Kantara.
Comme on l'a déjà vu, les terrains extraits dans
la tranchée du seuil se sont élevés pendant ce mois
à 414,620 m. c.
Les dragues, en même temps, effec-
tuaient un autre déblai sous l'eau de. 205,701
C'est donc, pour cette période de
trente et un jours, un déblai total de. 620,321 m. c.
et selon toutes les vraisemblances, ce chiffre, déjà
très-respectable, a dû augmenter dans le mois d'août.
Nous faisions allusion, un peu plus haut, à quelques
perfectionnements dont la pratique avait démontré
la nécessité pour le canal d'eau douce. Sur certains
points entre Gassassin et Timsah, ce canal traverse
des terrains très-mobilesi Si, après l'introduction des
eaux, on avait pu quelque temps laisser chômer la
navigation, il se serait produit assez rapidement un
puissant calmatage qui eût suffi pour solidifier par-
tout les berges ; mais les besoins du service, l'avan-
tage et l'économie de cette voie de transport pour
l'approvisionnement de tant de milliers d'hommes
dans le désert, parlaient plus haut que toute autre
considération secondaire. Le canal fut donc immé-
diatement livré à la navigation. Le passage des
barques causa des éboulements dans les talus de
sable et ces éboulements entravaient même parfois
la marche des embarcations, inconvénient auquel
on ne remédiait que par des dragages à la main.
Pour détruire le mal dans sa racine, sans gêner le
passage des bateaux, on s'est décidé à faire, sur
tous les points où se produisaient des éboulements,
recouper les talus, tantôt à 3, tantôt à 4 mètres de
base pour 1 mètre de hauteur, suivant la nature
plus ou moins mobile du sol. On plantait en même
temps des joncs le long des rives au-dessus de la
ligne de flottaison. Enfin on a endigué toutes les
parties où le halage rencontrait des difficultés. Ces
divers travaux ont parfaitement réussi, et nous pou-
vons dire sans hésitation que le canal se trouve au-
jourd'hui dans les conditions les plus satisfaisantes.
La navigabilité du canal d'eau douce étant ainsi
pleinement assurée, la percée du seuil s'avançant
avec une grande rapidité, il n'était pas moins inté-
ressant de poursuivre avec application les projets en
cours d'exécution pour la traversée du lac Menzaleh
à Kantara et de ce dernier lieu jusqu'à Ferdane, dont
nos lecteurs connaissent déjà le plan. Ils savent qu'il
s'agit d'élever sur la longueur du canal définitif,
dans cette partie, deux bourrelets, l'un sur la rive
d'Egypte ou à l'ouest, l'autre sur la rive d'Asie ou à
l'est, destinés à couvrir le chenal contre les inva-
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