Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-05-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mai 1862 15 mai 1862
Description : 1862/05/15 (A7,N142). 1862/05/15 (A7,N142).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032966
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 155
des lettres de plusieurs actionnaires qui ont voulu
voir par eux-mêmes, et qui reviennent édifiés et pleins
de sécurité. Les Anglais eux-mêmes commencent à.
penser comme les Français, et la Litterary Gazette de
Londres contenait le mois dernier un récit plein d'in-
térêt d'une tournée anglaise dans l'isthme, que nous
ne reproduisons pas, uniquement parce qu'il est la
confirmation, et en quelque sorte l'écho fidèle des
diverses relations que nous avons déjà recueillies et
publiées.
Jamais, nous pouvons le dire, la confiance des
chefs de la Compagnie ni celle du public n'a été plus
complète quant au succès définitif de l'œuvre. Ajou-
tons, en finissant, que nous croyons le moment très-
prochain où l'un des vœux des actionnaires sera ac-
compli par la cote officielle des actions de la Com-
pagnie universelle à la Bourse de Paris.
ERNEST DESPLACES.
LE FORT DE VARNA ET L'ISTHME DE SUEZ.
La note suivante, provenant d'une bonne source,
nous est communiquée, et nous nous empressons de
la publier. Elle prouve à la fois combien le projet
du percement de l'isthme excite en Europe le mou-
vement du progrès maritime et commercial, et en
même temps l'importance sérieuse qu'attache la
Turquie à l'œuvre qui se poursuit en Egypte. Voici
le texte de cette note :
« Le gouvernement ottoman a décidé que les travaux
nécessaires pour créer à Varna un grand port militaire
sur la mer Noire seraient entrepris et immédiatement
exécutés. D'après le projet, régulièrement dressé, il
s'agit de mettre en communication la mer Noire avec
un lac qui n'a pas moins de 15 kilomètres de longueur
et une profondeur variable de 10 à 20 mètres. L'isthme
à percer n'a que 1 kilomètre de largeur, et la hauteur
du terrain au-dessus de l'eau ne dépasse pas 1 mètre.
L'ouverture d'un canal est donc chose facile, d'autant
plus que la différence de niveau entre le lac et la mer
est très-faible. Un brise-lame de 900 mètres de longueur
doit abriter l'entrée du canal contre les vents du large
et contre les envahissements des sables, qui sont peu à
craindre dans cette partie de la mer Noire.
» Une Compagnie doit commencer prochainement la
construction d'un chemin de fer, qui partira du fond
du lac et ira aboutir à Routschouk, sur le Danube. Ce
chemin de fer doit être prolongé plus tard jusqu'à la
, rencontre des chemins de fer autrichiens, qui s'arrêtent
maintenant à Bazias, sur le Danube.
D On obtiendra ainsi une grande voie de communica-
tion, qui fournira aux voyageurs et aux marchandises
le débouché le plus court et le plus sûr pour arriver
au grand port de Varna, qui n'est qu'à une distance de
dix à douze heures de Constantinople, par la navigation
à vapeur.
» Il est facile de voir que la création do cette nou-
velle voie, et d'un port de premier ordre à Varna, est en
rapport direct avec l'ouverture du grand canal de Suez.
C'est en effet de ce côté que voyageurs et marchan-
dises provenant du bassin du Danube, et même de la
plus grande partie de l'Europe, trouveront promptitude,
sûreté et commodité, pour communiquer avec les Indes
et la Chine, en profitant de toute l'abréviation de par-
cours qui doit être réalisée par la jonction de la Médi-
terranée à la mer Rouge.
» Paris, 2 mai 1862. »
FLEURY.
NOUVEAUX PROGRÈS DE L'OPINION ANGLAISE.
Le Times du 12 mai publie sur le canal de Suez
une récente correspondance d'Alexandrie que nous
signalons à toute l'attention de nos lecteurs. Nous
contestons sans contredit bon nombre des assertions
du correspondant, et nous aurons dans le cours de
cet article plus d'une occasion de les indiquer et de
les réfuter. Mais nous reconnaissons que ce n'est pas
en un jour que des préventions enracinées s'effacen ,
et que ce n'est point tout d'une pièce que l'on peut
dépouiller le vieil homme. Cependant nous sommes
heureux et nous nous empressons de constater une
modification très-sensible dans les appréciations anté-
rieures de la presse britannique , relativement au
percement de l'isthme, et jamais cette modification
ne s'est montrée plus nettement que dans la corres-
pondance qui nous occupe en ce moment.
Jusqu'ici, il était de mode en Angleterre de nier
la possibilité de la jonction des deux mers. C'était
une entreprise folle et qui ne pouvait avoir d'autre
dénoûment que d'être enterrée dans des sables sans
fond. M. Stephenson avait prononcé cet arrêt et il
était sans appel. Les sables mouvants n'étaient pas
le seul considérant par lequel l'arrêt avait été mo-
tivé. La baie de Péluse n'était qu'une mer de boue
impraticable à la navigation. La quasi-égalité de
niveau entre la Méditerranée et la mer Rouge devait
être un obstacle invincible à l'alimentation du canal
et le réduire à l'état d'un fossé stagnant. On ne
pouvait songer à faire vivre une armée de travail-
leurs dans ces solitudes. Ils devaient devenir la
proie de la faim, de la soif, des maladies, et en creu-
sant le sol de l'isthme ils ne devaient creuser que
leurs propres tombeaux. En présence de l'événement,
le correspondant du Times a' tenu toutes ces sinistres
prédictions dans un sage silence. Il les oublie ou il
les écarte, et il pense que le mieux est de n'en plus
parler. Imitons son exemple, n'en parlons plus.
Quant à l'objection capitale, à l'argument radical
si souvent répété devant les deux chambres du Par-
lement que, soit pour une raison, soit pour une autre,
la jonction des deux mers était une œuvre imprati-
cable, que deviennent-ils aujourd'hui et quelles sont
sur ce point les dernières informations du Times ?
des lettres de plusieurs actionnaires qui ont voulu
voir par eux-mêmes, et qui reviennent édifiés et pleins
de sécurité. Les Anglais eux-mêmes commencent à.
penser comme les Français, et la Litterary Gazette de
Londres contenait le mois dernier un récit plein d'in-
térêt d'une tournée anglaise dans l'isthme, que nous
ne reproduisons pas, uniquement parce qu'il est la
confirmation, et en quelque sorte l'écho fidèle des
diverses relations que nous avons déjà recueillies et
publiées.
Jamais, nous pouvons le dire, la confiance des
chefs de la Compagnie ni celle du public n'a été plus
complète quant au succès définitif de l'œuvre. Ajou-
tons, en finissant, que nous croyons le moment très-
prochain où l'un des vœux des actionnaires sera ac-
compli par la cote officielle des actions de la Com-
pagnie universelle à la Bourse de Paris.
ERNEST DESPLACES.
LE FORT DE VARNA ET L'ISTHME DE SUEZ.
La note suivante, provenant d'une bonne source,
nous est communiquée, et nous nous empressons de
la publier. Elle prouve à la fois combien le projet
du percement de l'isthme excite en Europe le mou-
vement du progrès maritime et commercial, et en
même temps l'importance sérieuse qu'attache la
Turquie à l'œuvre qui se poursuit en Egypte. Voici
le texte de cette note :
« Le gouvernement ottoman a décidé que les travaux
nécessaires pour créer à Varna un grand port militaire
sur la mer Noire seraient entrepris et immédiatement
exécutés. D'après le projet, régulièrement dressé, il
s'agit de mettre en communication la mer Noire avec
un lac qui n'a pas moins de 15 kilomètres de longueur
et une profondeur variable de 10 à 20 mètres. L'isthme
à percer n'a que 1 kilomètre de largeur, et la hauteur
du terrain au-dessus de l'eau ne dépasse pas 1 mètre.
L'ouverture d'un canal est donc chose facile, d'autant
plus que la différence de niveau entre le lac et la mer
est très-faible. Un brise-lame de 900 mètres de longueur
doit abriter l'entrée du canal contre les vents du large
et contre les envahissements des sables, qui sont peu à
craindre dans cette partie de la mer Noire.
» Une Compagnie doit commencer prochainement la
construction d'un chemin de fer, qui partira du fond
du lac et ira aboutir à Routschouk, sur le Danube. Ce
chemin de fer doit être prolongé plus tard jusqu'à la
, rencontre des chemins de fer autrichiens, qui s'arrêtent
maintenant à Bazias, sur le Danube.
D On obtiendra ainsi une grande voie de communica-
tion, qui fournira aux voyageurs et aux marchandises
le débouché le plus court et le plus sûr pour arriver
au grand port de Varna, qui n'est qu'à une distance de
dix à douze heures de Constantinople, par la navigation
à vapeur.
» Il est facile de voir que la création do cette nou-
velle voie, et d'un port de premier ordre à Varna, est en
rapport direct avec l'ouverture du grand canal de Suez.
C'est en effet de ce côté que voyageurs et marchan-
dises provenant du bassin du Danube, et même de la
plus grande partie de l'Europe, trouveront promptitude,
sûreté et commodité, pour communiquer avec les Indes
et la Chine, en profitant de toute l'abréviation de par-
cours qui doit être réalisée par la jonction de la Médi-
terranée à la mer Rouge.
» Paris, 2 mai 1862. »
FLEURY.
NOUVEAUX PROGRÈS DE L'OPINION ANGLAISE.
Le Times du 12 mai publie sur le canal de Suez
une récente correspondance d'Alexandrie que nous
signalons à toute l'attention de nos lecteurs. Nous
contestons sans contredit bon nombre des assertions
du correspondant, et nous aurons dans le cours de
cet article plus d'une occasion de les indiquer et de
les réfuter. Mais nous reconnaissons que ce n'est pas
en un jour que des préventions enracinées s'effacen ,
et que ce n'est point tout d'une pièce que l'on peut
dépouiller le vieil homme. Cependant nous sommes
heureux et nous nous empressons de constater une
modification très-sensible dans les appréciations anté-
rieures de la presse britannique , relativement au
percement de l'isthme, et jamais cette modification
ne s'est montrée plus nettement que dans la corres-
pondance qui nous occupe en ce moment.
Jusqu'ici, il était de mode en Angleterre de nier
la possibilité de la jonction des deux mers. C'était
une entreprise folle et qui ne pouvait avoir d'autre
dénoûment que d'être enterrée dans des sables sans
fond. M. Stephenson avait prononcé cet arrêt et il
était sans appel. Les sables mouvants n'étaient pas
le seul considérant par lequel l'arrêt avait été mo-
tivé. La baie de Péluse n'était qu'une mer de boue
impraticable à la navigation. La quasi-égalité de
niveau entre la Méditerranée et la mer Rouge devait
être un obstacle invincible à l'alimentation du canal
et le réduire à l'état d'un fossé stagnant. On ne
pouvait songer à faire vivre une armée de travail-
leurs dans ces solitudes. Ils devaient devenir la
proie de la faim, de la soif, des maladies, et en creu-
sant le sol de l'isthme ils ne devaient creuser que
leurs propres tombeaux. En présence de l'événement,
le correspondant du Times a' tenu toutes ces sinistres
prédictions dans un sage silence. Il les oublie ou il
les écarte, et il pense que le mieux est de n'en plus
parler. Imitons son exemple, n'en parlons plus.
Quant à l'objection capitale, à l'argument radical
si souvent répété devant les deux chambres du Par-
lement que, soit pour une raison, soit pour une autre,
la jonction des deux mers était une œuvre imprati-
cable, que deviennent-ils aujourd'hui et quelles sont
sur ce point les dernières informations du Times ?
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